Le Monsieur au parapluie

Chapitre 10LE BOIS DE SAINT-MANDÉ

 

N’écoutez pas les gens qui vous diront :« Charmant, Saint-Mandé, avec ses villas coquettes, le jolibois qui lui sert de bordure et son petit lac dans lequel semirent, penchés sur l’onde, des saules pleureurs qui semblentvouloir y baigner leurs branches ; oui, charmant, absolumentcharmant, mais c’est si peuple ! »

Si peuple ! Ô bon Paul de Kock, toi quias dépeint avec tant de verve naïve la franche et riche gaîté ducommis et de la grisette, de ces couples amoureux, de ces famillesde petits bourgeois ignorants de la villégiature, des courses dechevaux et des stations balnéaires ; de tout ce monde dînantjoyeusement sur l’herbe du bois de Romainville ; de quelleindignation ne serais-tu pas saisi à cette appellation dédaigneusede peuple, si tu n’avais pas quitté ce monde où tuparaissais tant te plaire, pour un autre qu’on dit meilleur, cedont tu as peut-être douté.

 

Pauvre cher romancier de nos pères !

A-t-on assez calomnié ses livres

Dont la mère interdit la lecture à sa fille ?

 

Ses livres qui n’ont corrompu personne et ontmis en joie plusieurs générations ? Oh ! c’est bien finide rire, aujourd’hui ; le roman d’analyse, le romanpsychologique, le roman naturaliste, ont remplacé la Laitièrede Montfermeil, Mon voisin Raymond, la Pucelle deBelleville et Monsieur Dupont, œuvres égrillardes,mais plus saines que la dissection du cœur humain qui fait le fonddu roman moderne : c’est la nature même, nous dit-on ; etPaul de Kock est un fantaisiste. Fantaisiste pour la forme, c’estpossible, mais il ne nous a montré que des personnages foncièrementhonnêtes. Et ses grisettes, dira-t-on, étaient-elleshonnêtes ? Ah ! passons-leur l’amant auquel ellesrestaient fidèles, heureuses d’une gibelotte qu’il leur offrait ledimanche à la campagne et d’une deuxième galerie à l’Ambigu, unefois par mois.

Écoutons Henri Murger, à propos des grisettes,et il s’y connaissait, celui-là :

« Ces jolies filles, moitié abeilles,moitié cigales, qui travaillaient en chantant toute la semaine, nedemandaient à Dieu qu’un peu de soleil, le dimanche, faisaientvulgairement l’amour avec le cœur et se jetaient quelquefois par lafenêtre. Race disparue maintenant, grâce à la génération actuelledes jeunes gens ; génération corrompue et corruptrice, maispar-dessus tout vaniteuse, sotte et brutale. Pour le plaisir defaire de méchants paradoxes, ils ont raillé ces pauvres filles àpropos de leurs mains mutilées par les saintes cicatrices dutravail et elles n’ont bientôt plus gagné assez pour s’acheter dela pâte d’amande. Peu à peu, ils sont parvenus à leur inoculer leurvanité et leur sottise, et c’est alors que la grisette a disparu.C’est alors que naquit la lorette, race hybride, créaturesimpertinentes, beautés médiocres, demi-chair, demi-onguent, dont leboudoir est un comptoir où elles débitent des morceaux de leur cœurcomme on ferait des tranches de rosbif. »

Les femmes de Paul de Kock !mais le mot est resté si les modèles ont disparu. Vieux jeu que lapunition du vice et la récompense de la vertu au dénouement detoutes ces œuvres démodées, dit-on. Tant pis, si le contraire qu’onnous montre aujourd’hui est la vérité ; si les filles sevendent au plus offrant au lieu de se donner au plus aimé ;si, au goût des économiques parties champêtres des bourgeoisdisparus, a succédé le besoin de faire du genre ruineux, chez lebourgeois moderne ; Paul de Kock nous a montré un mondeaimable ; le monde qu’on nous présente aujourd’hui est bienlaid et, si les livres doivent porter un enseignement, lagénération que nous prépare le roman de la nouvelle école feraregretter celle qu’ont charmée les romans de Paul de Kock.

Comme celui qui l’a illustré, le bois deRomainville n’est plus qu’un souvenir ; c’est sur les vastespelouses de Saint-Mandé et de Vincennes, dans le bois le plusadmirablement pittoresque, que, chaque dimanche d’été,d’innombrables familles d’artisans vont s’installer vers l’heure dudéjeuner. Ce jour-là, à la porte de tous les épiciers et marchandsde vin de la riante petite ville, de grandes affiches attirent lesregards ; on y lit ces mots : Vin pour lebois ! C’est là que tous les braves gens vonts’approvisionner de plus ou moins de liquide, selon l’importance dela famille ; les charcutiers, les boulangers, eux aussi, sontassaillis par les consommateurs du bois, depuis le pauvre ménagequi dînera d’un kilo de pain et de six sous de saucisson qu’ilarrosera d’un demi-litre à douze, jusqu’aux heureux qui, au pouletfroid cuit chez eux et apporté dans un vaste panier avec verres,couteaux, sel, poivre, moutarde et nappe, peuvent ajouter lesucculent jambonneau, le pâté chaud et la galantine truffée ;jusqu’au café préparé à la maison et qu’on réchauffe dans lacafetière à alcool.

Les pères et mères de famille se sont mêmesmunis de jeux pour les enfants et les adultes ; à ceux-ci lesraquettes et les volants ; à ceux-là, le cerceau, la corde etle ballon, et, entre les deux repas, les hommes en bras de chemise,fument leur pipe allongés sur l’herbe ; les mamans, en femmes,économes, ont quitté leurs robes et endossé une camisole.

Et ce sont des culbutes, des éclats de riredont se réjouissent les passants, tout autant que ceux qui leurdonnent ce spectacle.

Et, non loin de ces heureux groupes, la noteattendrissante : un pauvre jeune ménage, père, mère et enfant,dînent d’un petit morceau de jambon en regardant les voisins mis enjoie par d’abondantes victuailles et dont la gaieté bruyante amusele pauvre petit, heureux du pain d’épice d’un sou que sa mère a pului donner.

Et que de perspectives merveilleuses dans cebois sans rival ! que de tableaux pour un paysagiste !que d’études pour un écrivain, quels grouillements sur ces tapisverts s’étendant à l’infini… et quels joyeux échos sous ces voûtesde feuillage, où se répercutent les rires partis de cesgazouillements énormes.

Et les joueurs de boule constitués ensociété ! et le chalet-restaurant avec son concert, cerestaurant où, chaque samedi et jeudi d’été, se rencontrent, commeil a été dit, des noces plus riches de gaîté que d’argent ; etle manège de chevaux de bois, où vont se reposer de la danse lesmariées, les parents et les amis des nouveaux époux. Et Guignoloffrant à l’enfance la Tentation de saint Antoine avecenlèvement du saint par le diable, sur l’air de la Valse desRoses ! Ô Métra, tu n’avais pas prévu que ton rythme sivoluptueux et si tendre serait un jour la marche infernale quiconduirait le solitaire de la Thébaïde au séjour des damnés.

Mademoiselle Piédevache montra à ses invitésles pelouses, désertes ce jour-là : – C’est demain, dit-elle,que ce sera curieux ! Noir de monde, le dimanche… Il faudravenir un dimanche ! Aujourd’hui c’est le jour des mariés,tenez… on danse. Entendez-vous la musique ?

– Oui, dit Athalie ; c’est unepolka… Oh ! que j’aime ça, la polka. Et vous, monsieurBengali… polkez-vous bien ?

– Élève de Grille-d’Égout, mademoiselle.Tenez !

Et, enlaçant Athalie, il l’entraîna dans unepolka vertigineuse.

– Oh ! maman, cria la jeune filleravie, comme il polke bien !

Les époux Jujube étaient bien un peu humiliésde voir polker leur fille en plein chemin ; mais ilsattribuèrent l’acte spontané de Bengali à un sentiment de bonaugure, au plaisir de tenir Athalie dans ses bras ; etd’ailleurs on n’était pas exposé à rencontrer personne deconnaissance dans un bois fréquenté par de petites gens ; etpuis il était de bonne politique d’applaudir à tout ce que diraientou feraient la tante et le neveu ; or, mademoiselle Piédevacheriait fort de cette danse improvisée par son Bengali gâté, ets’extasiait sur la gaîté exubérante de ce cher enfant. La véritéest que le cher enfant s’étourdissait, que la pensée de Georgettene le quittait pas et qu’un dépit bien près de devenir un chagrin,se cachait derrière cette gaîté factice.

On approchait du lieu de rendez-vous desmariés ; déjà des gens des noces se montraient : là, unjeune couple bras dessus bras dessous, marchant d’un pas depromenade en causant à demi-voix ; ici, des groupes munis depetits pains de seigle.

– Tenez, dit mademoiselle Piédevache, ilsvont jeter ça aux canards et aux cygnes du lac ; encore un desplaisirs du bois. C’est très amusant tous ces canards qui sedisputent goulûment ce qu’on leur jette… et les cygnes qui battentles canards pour avoir tout ; allons donc voir ça, c’est àdeux pas.

Jujube se tourna vers les distributeurs depain de seigle et s’arrêta en avançant sa poitrine comme si l’on nevoyait pas sa croix ; mais on l’avait vue, et on la regardaiten ricanant :

– C’est probablement un garde champêtrequi est d’une des noces, dit l’un des passants.

– Ça ne peut être que ça, répondit unautre.

Jujube, qui comptait sur un autre genred’admiration, se retourna avec humeur et, prétextant de sonimpatience de voir le bal, entraîna mademoisellePiédevache :

– Nous voilà rendus, dit celle-ci.

En effet, on était arrivé en vue del’emplacement, but de la promenade, et, du terrain surélevé où l’onse trouvait, on embrassait d’un coup d’œil le spectacle des curieuxqui entouraient l’établissement du chalet, les consommateursattablés et, au milieu de ceux-ci, quatre noces, polkant pêle-mêle,heurtant les garçons chargés de bocks. On distinguait trois jeunesmariées et, au manège de chevaux de bois établi à quelques pas delà, une quatrième chevauchant en posture d’amazone près de son mariqui avait enfourché le coursier voisin.

– Entrons, dit la tante.

– Garde champêtre ! grommelaitJujube, dont le désir d’être contemplé avec respect s’étaitrefroidi.

La petite porte d’entrée était obstruée par lafoule ; mademoiselle Piédevache tenta de se frayer unpassage.

– Mais ne poussez donc pas, madame !lui dirent les personnes qu’elle voulait écarter.

– Qu’est-ce que c’est ? elle arrivela dernière et elle veut passer devant, dirent d’autres voix.

– Monsieur Jujubès, dit-elle alors,passez le premier : votre croix fera ranger le monde.

Jujube essaya son prestige ; mais un rireéclatant fit se retourner la foule, et alors ce fut un élan degaîté général. C’était l’effet de la croix.

– Manants ! grommelait lelégionnaire.

– Garçon, criait la vieille demoiselle,nous voulons entrer et nous ne le pouvons pas !

– Allons-nous-en, disaient mesdamesJujube ; mais Bengali intervint et écarta brusquement lesgêneurs.

– Dégagez la porte ! cria le maîtrede l’établissement attiré par le bruit, ou je vais envoyer ungarde.

On obéit à cet ordre et mademoisellePiédevache put pénétrer avec sa société au milieu des riresironiques de la foule.

– Une table ! dit Bengali.

– Pour nous seuls, ajouta la tante, noussommes cinq.

– Par ici, mesdames et messieurs.

La société traversa non sans peine la cohueconjugale et fut, enfin, s’asseoir à une table près de laquelle setrouvait un agent en uniforme ; cet ancien militaire porta lamain à son képi au passage de Jujube, à qui cet hommage fit oublierla qualification de garde champêtre et les rires moqueurs desgoujats de la porte.

On servit des bocks, des sirops et des petitsgâteaux, dont la vue fit faire la grimace à la famille Jujube.

– Ça ne vaut pas le lunch exquis etdistingué que vous m’avez offert, grand maître, dit Bengali, mais àla guerre comme à la guerre.

– Certainement, répondirent les deuxépoux.

– Ils ne sont pas de chez Frascati,affirma Athalie en mangeant un gâteau, mais qu’est-ce que çafait ?

– Nous ne sommes pas fiers, fitJujube.

– Nous savons nous prêter auxcirconstances, confirma madame Jujube.

Un prélude de valse se fit entendre ;aussitôt un tumultueux mouvement se produisit : ce n’étaientque bras s’avançant, que tailles s’offrant aux enlacements, quebalancements de couples prêts à tourbillonner aux premières mesuresdu rythme à trois temps.

– Une valse, mademoiselle ? demandaBengali à Athalie, et, sans attendre la réponse, il enlaça la jeunefille et tous deux se joignirent au flot des valseurs.

Jujube fit mine de s’opposer à ce que sa fillevalsât en pareil lieu, surtout se mêlât à des noces auxquelles ellen’était pas invitée.

– Chaque noce croira qu’elle est d’uneautre, fit remarquer mademoiselle Piédevache ; c’est une sibonne occasion de laisser ensemble ces chers enfants !

Madame Jujube appuya ce raisonnement et Jujubese résigna.

La valse finie, Bengali ramena Athalie rouge,essoufflée, mais radieuse.

– A-t-elle chaud ! dit sa mère.

– Oh ! ça n’est rien, maman ;quel plaisir que d’avoir un valseur comme M. Bengali !Mais, lui dit-elle en souriant, vous me serriez trop fort.

– Il la serrait trop fort ! Ça vatrès bien, murmura mademoiselle Piédevache aux oreilles desparents.

– Alors, vous ne voulez plus danser avecmoi ? demanda l’éminent valseur en riant à son tour.

– Oh ! je ne dis pas ça.

– C’est assez, ma fille, déclaraJujube ; repose-toi et nous nous en irons après.

– Quand vous voudrez, fit la tante.

– Oh ! papa, encore une, rienqu’une.

– Mais, ma fille…

– Laissez-la donc, dit bas la vieilledemoiselle au père d’Athalie, ça va si bien !

Jujube céda encore une fois et la mèreprésenta à sa fille un verre de sirop qu’elle lui avaitpréparé.

– Un quadrille ! crièrent desvoix.

– Non, non, une valse ! Une polka,répondirent d’autres voix.

– Les vieux ne valsent ni ne polkent,cria une voix de stentor, un quadrille pour eux !

– Oui, oui ! acclama-t-on enmasse.

Bengali avait prêté l’oreille et sedisait :

– Je connais cette voix-là.

– Allons, dit mademoiselle Piédevache àson neveu, c’est la dernière ; invite mademoiselle et nouspartirons après.

Athalie n’attendit pas l’invitation ;elle se leva, prit le bras de Bengali, et tous deux se mêlèrent àla foule des couples cherchant une place, et c’était un bruitassourdissant de danseurs criant : – Un vis-à-vis !…

– Voilà ! voilà ! – Parici ! – En place ! On commence.

En effet, le prélude du quadrille se faisaitentendre.

– Il manque un vis-à-vis ! fit unevoix.

– Voilà ! répondirent Athalie et soncavalier.

Et ils se mirent, immédiatement, à la chaîneanglaise déjà commencée. Bengali saisit vivement la main de femmetendue vers lui et sursauta tout bouleversé ; cette main qu’ilavait prise en enchaînant, et qu’il ne tenait déjà plus, c’étaitcelle de Georgette ; et la jeune fille, qui n’avait pasregardé son vis-à-vis dans cette évolution machinale, avaitprésenté sa main au danseur suivant, et quand, la figure achevée,notre amoureux se retrouva à sa place, il s’aperçut qu’il avaitpour vis-à-vis Georgette, tout en blanc comme une mariée et unbouquet à la ceinture, Georgette qui ne le voyait pas encore,occupée qu’elle était de répondre avec sa gaîté ordinaire à soncavalier, un très joli garçon, fort empressé auprès d’elle.

Le quadrille étant croisé,c’est-à-dire doublé par des danseurs placés aux côtés latéraux etalternant, à chaque même figure, avec ceux du premier quadrille,Bengali ne quittait pas Georgette des yeux, au grand étonnementd’Athalie.

Tout à coup, il poussa un cri de douleur.

– Faites donc attention, monsieur,dit-il, vous m’avez écrasé le pied.

– Rangez vos pieds, répondit brusquementle monsieur, de la même voix remarquée par Bengali.

Nouvelle stupéfaction de celui-ci ;c’était Marocain dansant avec une femme d’une hauteurinvraisemblable, et d’une maigreur équivalente.

– Oh ! madame Blanquette ! fitAthalie en se retournant vivement.

– Qui ça, Blanquette ?

– Cette grande dame. C’est la noce de safille ; allons-nous-en, je ne veux pas qu’elle me voieici.

Bengali ne comprenait pas.

– Je vous expliquerai cela, dit-elle,reconduisez-moi !

Il la reconduisit, prétexta quelques mots àdire à un individu de sa connaissance qu’il avait aperçu.

– Ne m’attendez pas !ajouta-t-il ; ma tante, monsieur, mesdames, allez devant, jeserai à la maison un quart d’heure après vous.

Et il se mit aussitôt à la recherche deGeorgette, marchant de l’allure de quelqu’un qui n’a pas eu le piedécrasé, bousculant tout le monde pour se frayer un passage,n’entendant même pas les clameurs qu’il soulevait et, enfin, il seheurta dans Marocain, ayant au bras son immense danseuse. Ildissimula sa mauvaise humeur, salua la dame et dit gaîment àMarocain :

– Je ne vous demande pas de vosnouvelles, je viens de vous voir danser et même danser sur monpied : j’en boite encore.

– Je vous fais mes excuses, réponditMarocain, mais dans une pareille cohue…

– Oh ! monsieur Marocain, vous êtestout excusé ; et… vous êtes de noce à ce que je vois, monsieurMarocain ?

– Oui, nous sommes à la noce de la fillede madame Blanquette, que je viens de faire danser ; lafilleule de ma femme est la demoiselle d’honneur de la mariée.

– Ah ! la filleule de madameMarocain est ici ?

– Cafard ! murmura Marocain ;(puis haut) : elle vous faisait vis-à-vis, ajouta-t-il.

– Ah ! vraiment ? Je n’ai pasremarqué.

– Elle dansait avec le garçond’honneur.

Et Marocain ajouta en jetant un regardd’intelligence à Grand-Ressort : Son fiancé.

Bengali resta abasourdi et balbutia :

– Ah !… son…

– Oui, une nouvelle noce pour nous, dansdeux mois… Mais pardon… j’ai à reconduire madame… Enchanté de vousavoir rencontré.

Marocain s’éloigna et dit à madame Blanquettequi le questionnait du regard :

– Je lui ai dit que Georgette se mariaitpour qu’il renonce à ses tentatives. Je vais vous conter cela.

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