Le Monsieur au parapluie

Chapitre 7GEORGETTE SOUSTRAITE À BENGALI

 

Il est à peu près inutile de dire que lesbonnes dispositions de Marocain à accueillir le candidat à la mainde Georgette, s’il venait à exposer sa demande, ne résistèrent pasà la chute de Veuf à l’huile qu’il attribuait àBengali.

Le lendemain même de cette soirée désastreuse,le changement de domicile de la jeune fille était un fait accompli.On paya le terme près d’échoir, le congé n’ayant pas été donné àtemps ; pour le terme suivant, on en consigna le prix engarantie de la non location possible ; le modeste mobilier dela jeune locataire fut enlevé en quelques heures par uncommissionnaire, sur une charrette à bras, et le lendemain et jourssuivants l’obstiné amoureux guetta vainement la sortie et larentrée de celle qui en était arrivée à occuper toutes sespensées ; car madame Marocain s’était trompée : lesrigueurs de sa filleule, loin de décourager Bengali, avaient eu unrésultat contraire. Habitué aux conquêtes faciles des dames quiacceptent sans façon le bras et le parapluie d’un inconnu, larésistance ferme et persistante de la jeune fille à ses tentativespour pénétrer chez elle, ses refus réitérés d’accepter lesrendez-vous qu’il lui demandait pour éloigner d’elle la crainte desréflexions de son concierge et de ses voisins ; les menaces deGeorgette de demander protection aux gardiens de la paix et de lamorale publique ; sa volonté, enfin, qu’il croyaitirrévocable, de ne pas céder à ses désirs, tout cela n’avait faitqu’accroître la passion de notre Don Juan du parapluie, pour lapremière fois en face d’une vertu solide.

Étonné de ne plus rencontrerGeorgette :

– Elle est peut-être malade, sedit-il.

Et, pour en avoir le cœur net, il se décida àse renseigner auprès du concierge, sans laisser prise auxsuppositions malveillantes du préposé au cordon.

– Je suis, lui dit-il, fabricantd’éventails ; je donne des travaux à une demoiselle quidemeure ici, mademoiselle Georgette ; je lui ai confié…

Le concierge l’interrompit :

– Elle n’y demeure plus !répondit-il.

– Elle n’y… fit Bengali désappointé.

– Elle est déménagée depuis quatrejours…

– Ah ! alors, donnez-moi sa nouvelleadresse.

– Je ne l’ai pas ; cette demoiselleest partie sans la laisser.

Et, sitôt dans la rue, notre amoureux, dontles menus soucis de la vie n’avaient jamais altéré la gaîté, restatout rêveur ; puis secouant enfin la tristesse qu’il sentaitl’envahir :

– Ah ! c’est trop bête, dit-il, unede perdue, dix de retrouvées.

– Tiens ! Monsieur Bengali, dit unevoix.

Le séducteur déçu regarda quil’interpellait ; c’était Pistache.

– Eh ! c’est mon ami lepharmacien ! s’écria Bengali. Puis, comme frappé d’unsouvenir : – Oh ! sapristi ! dit-il, vous merappelez cette soirée chez votre peintre… Est-ce que madame Jujubèstourne toujours son moulin à café ?

Pistache se mit à rire : – Ah !ah ! ah ! farceur ! C’est égal, elle était mauvaise,celle-là.

– Comment, j’ai annoncé que ce tour-làétait une surprise ; on m’attendait, je ne suis pas revenu,tout le monde a été surpris… Si j’étais revenu, il n’y aurait paseu de surprise, ça n’aurait pas été drôle.

Et Pistache de rire de plus belle…

– Tout le monde était furieux, n’est-cepas ? demanda notre mystificateur.

– D’abord, oui, quand votre tante estvenue annoncer qu’elle venait de vous voir avec…

– Ma tante Piédevache estvenue ?

– Un instant après votre départ,oui ; alors, elle a expliqué que vous aimiez à faire un tas deblagues comme ça, mais que vous étiez un honnête garçon, qu’elleaimait beaucoup et à qui elle donnerait une belle dot en mariage,sans compter que vous serez son seul héritier. Alors, la familleJujubès, qui n’était pas contente, par rapport aux dames à qui vousavez fait tenir des bougies…

Et, à ce souvenir, Pistache pouffa derire.

– Pendant que vous jouiez du cor dechasse ?

– Oui, pendant que… Ah ! ah !ah !… satané farceur… Je n’en pouvais plus à force desouffler… Ah ! ah ! ah ! alors monsieur et madameJujubès se sont mis à rire en disant que c’était une simpleplaisanterie de jeune homme et on a beaucoup engagé madame votretante à vous amener ; elle ne vous l’a pas dit ?

– Je ne l’ai pas vue depuis ce jour-là…et c’est vous qui m’apprenez… Je ne savais même pas qu’elleconnaissait la famille de votre adorée. Au fait, et vosamours ?

– Ils vont très bien… très bien.

– Tant mieux… Vous m’inviterez à lanoce ?

– Comment !… Garçon d’honneur, sivous voulez.

– Si je veux !… Ah ! je vouscrois… À quand le mariage ?

– Ah !… le mariage… je ne sais pasencore.

– Le jour n’est pas fixé ?

– Non… parce que je vais vous dire :la demande n’est pas encore faite…

– Sauf cela, rien ne manque.

– Voilà tout.

– C’est peu de chose ; la jeunefille vous aime ?

– Je le pense.

– Elle ne vous l’a pas dit ?

– Je ne le lui ai pas demandé.

– Pourquoi ?… Vous ne trouvez pas laphrase ?

– Si… oh ! si… oh ! la phrase,je la trouve bien.

– Oui, c’est ce qu’il faut mettre dedans,que vous ne trouvez pas. Enfin, à ce détail près, tout cela meparaît être en très bon chemin.

– N’est-ce pas ? D’autant plus quela mère, madame Jujubès, à qui j’ai dit mes intentions, est tout àfait pour moi.

– Alors, ça y est.

– Oui, ça ne dépend plus que du père.

– C’est quelque chose, mais enfin votresituation est excellente… Allons faire une partie de billard, jevous en rends vingt de cinquante.

– Je ne peux pas, je vais en ce momentposer pour mon portrait…

– Alors, il ne faut que ce soit l’artistequi pose.

– Oh ! il n’y a pas de danger ;je l’attends toujours une heure et souvent il ne vient pas dutout.

– Diable ! mais vous aurez descheveux blancs quand votre portrait sera fini.

– Oh ! que M. Jujubès soit enretard ou qu’il ne vienne pas du tout, ça m’est égal, et mêmej’aime mieux ça, pour être avec Athalie.

– C’est assez malin de votre part, et jecomprends maintenant pourquoi vos affaires sont si avancées.

– Certainement, il n’y a plus que lepère.

– Qu’il donne son consentement etcrac ! allons-y !

– Voilà !… Dites donc ?

– Quoi, cher ami ?

– Vous ne savez pas ce que vous devriezfaire ?

– Je le sais si rarement…

– Et bien, vous devriez venir avec moi,voir mon portrait : vous me direz si c’est frappant… Je lecrois… Et puis on sera enchanté de vous voir, chez monsieurJujubès.

– Vous croyez ?

– J’en suis sûr !

– Après tout, c’est possible, ditBengali ; ils connaissent ma tante… C’est une bonne cliente,car tous les portraits d’elle dont j’ignorais l’auteur…

– Allons, venez ! ajouta Pistache,en passant son bras sous celui de son ami.

Et tous les deux arrivèrent chez l’artistequi, par extraordinaire, était en avance et préparait sa palette.Il alla à Bengali, le sourire aux lèvres et la main tendue : –Ah ! vous voilà donc, faiseur de surprises !

– Voyez-vous, fit Pistache, je vousl’avais bien dit qu’on n’était pas fâché contre vous.

– Fâchés ! nous ? s’écriaJujube ; est-ce que les artistes se fâchent pour uneplaisanterie spirituelle ? C’est bon pour des bourgeois, de sefâcher en pareil cas.

Et Jujube serra de nouveau la main de Bengalistupéfait par cet accès de politesse foudroyante.

– Je vais prévenir ma femme et ma fillede votre bonne visite, dit l’artiste.

Et il disparut un moment :

– Vous direz du bien de moi, n’est-cepas ? supplia Pistache dès qu’il fut seul avec son ami.

– Comptez sur moi, répondit celui-ci.

– Et puis, n’oubliez pas de flatterM. Jujubès, il aime ça.

– Soyez tranquille, je lui ferai la bonnemesure.

– Ces dames vont venir, dit le peintre enrentrant ; elles seront enchantées de vous voir.

– Croyez, illustre maître, que, de moncôté, je serai ravi.

Puis, bas à Pistache : – Illustre maître,est-ce suffisant ?

Le pharmacien fit un signeapprobatif :

– Mais voyez donc mon portrait, dit-il àBengali.

– Ah ! oui, au fait, je suisimpatient…

Jujube retourna son chevalet et regarda sonvisiteur, pour juger de sa première impression.

– C’est stupéfiant ! s’écriacelui-ci.

– N’est-ce pas ? fit Pistache ;ne dirait-on pas qu’il va parler ?

– On le dirait, oui, mais il vaut mieuxqu’il ne parle pas.

Jujube poussa un éclat de rire :

– Comment ? observa Pistache,vexé.

– Sans doute, répondit Bengali, parcequ’alors ce ne serait plus votre portrait, ce seraitvous-même ; on dirait : – Ah ! quelle bonnefarce ! ce n’est pas une peinture ; c’est une farce,c’est un monsieur qui passe sa tête par un trou.

– Ah ! c’est juste, oui.

– Ce qui est absolument extraordinaire,renversant, continua notre blagueur à froid, c’est que… vous êtesjoli là-dessus.

– Comment ?… vous ne trouvez pas quec’est ressemblant ?

– Frappant… Mais vous êtes jolilà-dessus ; du reste, rien à cet égard ne m’étonne de la partd’un maître comme M. Jujubès. Tous les portraits qu’il fait dema tante sont de plus en plus séduisants ; ainsi son dernier,à l’âge de soixante-cinq ans, rendrait amoureux d’elle…

– Et c’est ressemblant, fit Jujube.

– Extraordinaire ! répondit Bengali.Ah ! monsieur Jujubès, j’ai vu les portraits de la Joconde, dela Fornarina…

– Ah ! interrompit joyeusementl’artiste.

– Oui, maître, mais… c’est peut-êtreincompétence de ma part… Et montrant le portrait dupharmacien : – J’aime mieux ça… Pardonnez-moi, maître… Je suisun ignorant…

– Oh ! du tout, vous avez un goûttrès remarquable… mais, je vous assure que les portraits dont vousme parlez sont estimés des plus grands connaisseurs… quoique,personnellement, ils ne m’aient pas enchanté.

– Du reste, ajouta Bengali, le ruban quibrille à votre boutonnière est un peu mon excuse…

– Sans doute, sans doute, murmura Jujubequi avalait tout cela avec une facilité prodigieuse.

En ce moment, un bruit de voix et un froufroud’étoffes annoncèrent madame et mademoiselle Jujube ; ellesentrèrent radieuses.

– Quelle aimable surprise ! s’écriala mère. Vous ici, cher monsieur ! Ah ! quelplaisir ! Et elle tendit la main à Bengali qui dut aussiserrer celle que lui tendait Athalie.

– C’est moi qui l’ai amené, dit Pistacheà qui on s’était borné à faire un petit signe de tête, et,ajouta-t-il, il ne voulait pas venir, à cause de la farce del’autre jour.

Toute la famille se récria ; Jujuberépéta ce qu’il avait dit de cette spirituelle plaisanterie, et onsurenchérit encore sur son appréciation.

– Vous arrivez à propos, dit madameJujube : nous avons, depuis cette soirée, fait une visite àvotre chère tante et nous avons ri comme des folles de votre tourde la surprise.

Sur ce, tout le monde de se tordre en larappelant.

– Cette excellente tante ! ajoutamadame Jujube ; nous l’avons invitée à dîner et elle nous apromis de vous amener…

– Nous comptons sur vous, dit Jujube.

– Oh ! positivement, ajoutèrent lesdeux dames.

– Il viendra, il viendra, dit Pistache,dans l’espoir d’être invité.

– M’ame Jujubès, dit l’artiste, fais-nousdonc servir un petit lunch !

– Oh ! oui, oui, s’écrièrent lesdeux femmes, et madame Jujube sortit vivement.

– Je vois le coup, pensa Bengali ;on veut que je revienne amuser la société.

Et Pistache, qui espérait toujours soninvitation, de répéter à Jujube : – Il viendra, vousverrez.

– Si votre pharmacie vous réclame,répondit celui-ci, ne vous gênez pas pour nous ; les maladesavant tout.

– Oh ! j’ai le temps, fitpiteusement notre amoureux ; la séance n’a pas été longue.

Bengali, désireux d’éviter le lunch, tenta desexcuses, mais le peintre insista : – Vous prendrez ce que vousvoudrez, ne fût-ce qu’un biscuit trempé dans un verre dechampagne.

– Pour trinquer avec moi, ditAthalie.

– Du champagne comme vous n’en trouverezdans aucun restaurant, ajouta Jujube, un cadeau des héritiers de laveuve Cliquot.

Madame Jujube rentra et offrit son bras àBengali qui dut céder ; Pistache présenta le sien à Athaliequi prit celui de son père et on passa au salon où le lunch avaitété dressé sur un guéridon.

– Et les sandwichs ? demanda Jujube,je ne les vois pas.

– La bonne est allée les chercher, monami ; je ne sais pas ce qu’elle fait.

– Tu lui as dit que c’était trèspressé ?

– Mais oui.

– Il y a des personnes qui sont comme lesfoules, observa Bengali : plus elles sont pressées et moinselles vont vite…

– Ah ! ah ! ah ! charmant,fit l’artiste.

Et tout le monde, de répéter : –Ah ! ah ! ah ! charmant !

Quant à Pistache, c’était un rire épileptique,et sa bouche démesurément fendue et entr’ouverte donnait l’idéed’un sac de conducteur d’omnibus.

– Goûtez-moi ce champagne, monsieurBengali, dit l’artiste en lui présentant un verre.

– Je vais le boire au grand art dont vousêtes un des plus illustres représentants, maître.

– Ah ! à propos, mesdames, ditPistache, mon ami trouve mon portrait admirable.

– C’est-à-dire, fit Bengali, qu’il n’y aqu’à se prosterner et adorer, ou l’on est classé, pour le restantde ses jours, parmi les madrépores.

Jujube s’inclina modestement, mais sansprotester.

– Vous devriez faire faire votre portraità M. Jujubès, ajouta Pistache.

– Mon portrait ? je l’ai.

– Par qui ? demanda Jujube.

– Oh ! vous ne connaissez pasl’artiste, c’est un jeune homme qui commence, mais qui iraloin…

– Et votre portrait, est-ilressemblant ? demanda Pistache.

– Quand il fait beau, très, trèsressemblant.

Une question se dessina sur tous les visagesébahis. Pistache la posa.

– Comment, quand il fait beau ?

– Je ne saisis pas bien… ajoutaJujube.

– Je vais vous expliquer cela, réponditBengali : mon jeune artiste, qui était dans la panne au pointde ne pas pouvoir acheter une toile, avait une vieille peau degrosse caisse ; il m’a peint dessus, de sorte que, quand ilpleut, la peau se retire et le portrait fait des grimacesépouvantables comme ça, tenez.

Et Bengali se contorsionna affreusement levisage, aux rires de la société : – Ce qui fait, ajouta-t-il,que pendant la mauvaise saison je ne ressemble pas du tout.

La famille Jujube se tordait, et les verres dechampagne présentés par Athalie et secoués par son rire débordaientsur le parquet.

– C’est vous qui m’avez touché le bras,dit Athalie à Pistache, avec humeur.

Et le pauvre garçon, tout piteux, d’affirmerqu’Athalie se trompait, qu’il ne l’avait pas touchée.

Bengali saisit l’occasion de parler en safaveur, comme il le lui avait promis.

– Eh bien, cher ami, lui dit-il, vousvoilà sombre comme un dénouement de Crébillon, pour une simpleobservation de mademoiselle.

– Aussi, il faut être bien maladroit,répondit Athalie.

– Vous êtes bien susceptible, ajouta lamère.

– Vous avez grand tort de faire cettemine-là, continua Bengali ; je ne connais rien d’affligeantcomme la vue d’un pharmacien qui boude.

– Je ne boude pas, balbutia Pistache.

– Mesdames, continua Bengali, ce garçonest très sensible ; c’est son seul défaut et, pour la femmequ’il épousera, ce sera une qualité à ajouter à toutes les autres.Ah ! heureuse la femme qui le possédera… ; il nevagabonde pas comme moi, dans les bocages de la fantaisie ; ilva droit à son but qui est la pharmacie.

– De 1re classe, interrompitPistache.

– De 1re classe, je ne le luifais pas dire ; le soir, il étudie l’art de composer lessirops et les juleps, au lieu d’aller dans les brasseries defemmes, ces écoles préparatoires des candidats pourCharenton ; c’est un bon jeune homme, sans passion, vivantcomme une huître…

Ici Pistache quitta son sourire debéatitude :

– Comme une huître ! fit-il d’un tonfroissé.

– Eh bien, quoi, cher ami ! l’huîtreest un mollusque délicieux, que toutes les jolies femmes gobentavec plaisir ; voici mademoiselle qui est une jolie femme, neseriez-vous pas heureux qu’elle vous gobât avec plaisir ?

– Oh ! certainement, fit notreamoureux, en regardant Athalie avec émotion.

Le mauvais plaisant continua :

– Comme caractère, il possède au plushaut point la vertu de Cadet-Roussel qui pourtant a laissé uneréputation de bon enfant ; il est doux, facile à vivre… ilmange de tout.

Un éclat de rire de la famille Jujube coupal’éloge du pauvre Pistache.

– Je ne lui connais qu’un défaut, dit enterminant Bengali ; le dimanche il pêche à la ligne… Maisl’Écriture l’a dit : Dieu ne veut pas la mort dupêcheur.

Ce dernier mot n’était pas fait pour ramenerau sérieux la famille Jujube mise en gaîté…

– Ah ah ah !… du pêcheur ! trèsjoli, le mot, dit Pistache saisissant l’occasion de se rallier à lagaîté dont Bengali avait fait les frais sur son dos.

– Monsieur Bengali, un baba en attendantle sandwich, dit madame Jujube.

– J’accepte, madame, mais vous permettrezque ce soit en ne les attendant pas ; je suis obligé de vousquitter.

Tout le monde se récria : – Oh !nous quitter si tôt !

La bonne entra.

– Tenez, voilà les sandwichs !s’écria Athalie.

Bengali dut céder aux instances de la familleJujube, et, après avoir absorbé quelques sandwichs, il prit congéd’elle, suivi de Pistache qu’on n’avait pas cherché à retenir.

Auteurs::

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer