Acte troisième
Scène première
Un salon chez Perrichon, à Paris. – Cheminée au fond; ported’entrée dans l’angle à gauche; appartement dans l’angle à droite;salle à manger à gauche; au milieu, guéridon avec tapis; canapé àdroite du guéridon.
Jean, seul, achevant d’essuyer unfauteuil
Midi moins un quart… C’est aujourd’hui que M. Perrichon revientde voyage avec Madame et Mademoiselle… J’ai reçu hier une lettre deMonsieur… la voilà. (Lisant.) « Grenoble, 5 juillet. Nousarriverons mercredi, 7 juillet, à midi. Jean nettoieral’appartement et fera poser les rideaux. » (Parlé.) C’estfait. (Lisant.) « Il dira à Marguerite, la cuisinière, denous préparer le dîner. Elle mettra le pot-au-feu… un morceau pastrop gras… de plus, comme il y a longtemps que nous n’avons mangéde poisson de mer, elle nous achètera une petite barbue bienfraîche… Si la barbue était trop chère, elle la remplacerait par unmorceau de veau à la casserole. » (Parlé.) Monsieur peutarriver… tout est prêt… Voilà ses journaux, ses lettres, ses cartesde visite… Ah! par exemple, il est venu ce matin de bonne heure unmonsieur que je ne connais pas… il m’a dit qu’il s’appelait lecommandant… Il doit repasser. (Coup de sonnette à la porteextérieure.) On sonne!… c’est Monsieur… je reconnais samain!…