Scène deuxième
Jean, Perrichon, Madame Perrichon,Henriette
Ils portent des sacs de nuit et des cartons.
Perrichon. – Jean!… c’est nous!
Jean. – Ah! Monsieur!… Madame!…Mademoiselle!
Il les débarrasse de leurs paquets.
Perrichon. – Ah! qu’il est doux de rentrer chezsoi, de voir ses meubles, de s’y asseoir.
Il s’assoit sur le canapé.
Madame Perrichon, assise à gauche. -Nous devrions être de retour depuis huit jours…
Perrichon. – Nous ne pouvions passer à Grenoblesans aller voir les Darinel… ils nous ont retenus… (AJean.) Est-il venu quelque chose pour moi en mon absence?
Jean. – Oui, monsieur… tout est là sur latable.
Perrichon, prenant des cartes devisite. – Que de visites! (Lisant.) ArmandDesroches…
Henriette, avec joie. – Ah!
Perrichon. – Daniel Savary… brave jeune homme!…Armand Desroches… Daniel Savary… charmant jeune homme!… ArmandDesroches…
Jean. – Ces messieurs sont venus tous les jourss’informer de votre retour.
Madame Perrichon. – Tu leur dois unevisite.
Perrichon. – Certainement j’irai le voir… cebrave Daniel!
Henriette. – Et M. Armand?
Perrichon. J’irai le voir aussi… après.
Il se lève.
Henriette, à Jean. – Aidez-moi àporter ces cartons dans la chambre
Jean. – Oui, mademoiselle. (RegardantPerrichon.) Je trouve Monsieur engraissé. On voit qu’il a faitun bon voyage.
Perrichon. – Splendide, mon ami, splendide! Ah!tu ne sais pas, j’ai sauvé un homme.
Jean, incrédule. – Monsieur?… Allonsdonc!…
Il sort avec Henriette par la droite.