L’Homme qui revient de loin

Chapitre 19LE CRIME DE MLLE HÉLIER

 

– Ne me quitte pas !… Ne me quittepas !… Minuit venait de sonner et Fanny avait eu un mouvementqui avait pu faire croire à Jacques que sa femme allait s’éloignerde son chevet.

Il se sentait faible et peureux, mais peureuxà un point que, si elle l’avait laissé seul, il n’aurait peut-êtrepu s’empêcher de crier !

La nuit et le silence l’épouvantaient. Ilavait fait allumer toutes les lumières dans sa chambre, dans leboudoir, dans le cabinet de toilette, dans la chambre de safemme.

À la voix de Marthe, tout son crime étaitremonté du fond vaseux de sa conscience où il croupissait. Uneangoisse folle lui avait serré le cœur et il avait fui jusque dansl’évanouissement l’évocation du fantôme d’André, avec sa plaie à latempe ! Depuis le commencement de cette longue nuit où ellel’avait soigné comme un enfant, Fanny essayait en vain de leraisonner. Elle se heurtait à cet argument qu’il ne cessait derépéter :

– Qu’elle l’ait vu ou qu’elle ne l’ait pas vu,c’est tout de même André, ou l’idée agissante d’André, quil’a conduite ici pour sauver François !… Son vrai fantôme n’enferait pas davantage !…

– Si ! finit par répliquer Fanny… ilferait davantage !…

– Et quoi donc ? Tu trouves, toi, qu’ilne fait pas assez ?…

– Un vrai fantôme lui aurait déjà dit le nomde l’assassin !…

Cette dernière réplique sembla produire uneffet satisfaisant sur l’esprit bouleversé de Jacques, mais ceteffet ne fut que momentané. Jacques ne croyait point au vraifantôme d’André, mais l’état d’âme singulier de Marthel’entretenait dans une inquiétude insupportable à cause du dangerqu’il ne pouvait s’empêcher d’y voir. L’extase dans laquelle ellevivait donnait à la jeune femme une lucidité extraordinaire et lapoussait à des gestes qui pouvaient avoir des conséquencesirréparables.

Évidemment, les histoires de cadavres cachésdans les malles n’étaient point rares, mais qu’elle en parlâtprécisément à propos d’un crime « de ce genre », voilàqui était bien néfaste !… Et puis l’automobile !… et puisla blessure à la tempe !… Tout cela finissait par dépasser ledomaine des imaginations et des coïncidences… et puis cette arrivéede Marthe au château, avec le fantôme d’André, dans le butdéterminé de veiller sur le petit François, alors que celui-civenait, en effet, de courir le plus grand danger !…

– Tout de même, elle se souvient de tout,dit-il à Fanny, elle se souvient de tout, excepté d’avoir pénétrédans la chambre du petit, d’avoir ouvert la fenêtre et de l’avoirporté sur le lit !…

– Mon Jacques, j’ai fait mon enquête…personne, tu entends, personne ne s’est aperçu de l’accident avantMlle Hélier…

– C’est bien ce qui m’inquiète…

– C’est ce qui devrait te rassurer… Marthe estla seule à être entrée dans l’appartement… Comment peux-tudouter ?…

– Je ne doute pas ! je ne doutepas !… ou plutôt je ne veux pas douter… le contraire seraitabsurde… oui… oui… c’est entendu… mais ç’est plus fort que moi,depuis que j’ai entendu la voix de Marthe parlant à André commes’il était là… eh bien ! j’ai peur… oui, j’ai peur… commes il était là !… comme si elle l’avait laissélà !… C’est idiot !… c’est idiot !… Et je suisstupide… mais, ma petite… j’en claque des dents…

– Jacques, tu me fais pitié !… J’ai parléà Jaloux…

– Eh bien !… qu’est-ce qu’il dit,Jaloux ?

– Eh ! parbleu, tout spirite qu’il est,quand Moutier l’a mis au courant des choses, il n’a eu qu’uneréponse : « Elle est malade !… »

– Et il sait que je suis au lit,moi ?

– Non, mais je ne lui ai pas caché que toutesces lamentables histoires où réapparaissait le nom de ton frèrechéri t’avaient attristé à un point que tu avais besoin desolitude… Je t’ai excusé… Ils étaient du reste enchantés, lui et ledocteur… Eux aussi avaient besoin de solitude… Je leur ai faitservir leur dîner dans la chambre du docteur. Ils ont pu se mettretout de suite à leurs travaux… La Médecineastrale… pour les poires… Ils n’y croient pas !…Ah ! ce n’est pas eux que les fantômes empêchent dedormir !… En vérité, vous n’avez pas honte, mydear ?

Elle le regardait avec une tendre sévérité. Ily eut un assez long silence entre eux pendant lequel elle semblait,de toute la puissance fascinatrice de son regard, essayer de luiredonner la force morale qu’il avait perdue… Il finit parmurmurer :

– Oui, j’ai honte !… je vous demandepardon…

Et il se passa la main sur le front comme pouren chasser les images funèbres qui l’assaillaient…

– Oui, pardonnez ma faiblesse, Fanny aimée…j’ai eu comme… comme une détente de toute mon énergie passée…Depuis tant d’années, j’avais serré, serré le ressort… en silence,mystérieusement, tout seul… et j’ai senti tout à coup que je n’enpouvais plus !… le ressort de mon âme tendue depuis cinqans !… cinq ans avec un pareil secret ! Je suisbrisé !… Et c’est cette Marthe qui m’a brisé… Tu as parlé auSaint-Firmin… Que dit-il ? Lui as-tu dit, au moins, que safemme était folle ?… Va-t-il nous en débarrasser ?…

– Le docteur lui a dit qu’il connaissait unemaison où elle serait admirablement traitée, où l’on soignait cesmaladies-là !… Il a répondu, avec le sourire que tu sais,qu’il ne quitterait point sa femme avant sondernier soupir !

– Oh ! il a dit « avant son derniersoupir » ?

– Parfaitement « avant son derniersoupir » ! et je suis persuadée, moi, d’une chose, c’estqu’il ne fait rien pour retarder le dernier soupir de cettefemme !… Après la confidence de Marthe et cette atroce parole,tout s’éclaire, petit tchéri… et, si tu veux m’en croire, nousn’aurons plus longtemps à redouter les extases de la petite dame dubord de l’eau !… Le vieux Saint-Firmin ne croit nullement,lui, à la mort d’André… Il doit penser que le programme entre safemme et ton frère tient toujours !… Ils se sont promis l’un àl’autre pour après sa mort ! Ehbien ! il la regarde mourir, elle !… toutsimplement !… Considère son sourire, étudie un peu sonattitude, devant cette femme qui se meurt, et tucomprendras !… Rappelle-toi aussi ce qu’elle a dit, lors denotre dernière visite : « Ne mangez pas de gâteaux, ilssont moisis et peut-être empoisonnés ! » Elle aussi… elleaussi sait que le vieux ne fera rien pour retarder sa mort, àelle ! Elle sait qu’elle ne peut lui faire plus de plaisir quede mourir avant lui !… et elle sait qu’il y veille… Commentveux-tu qu’une femme qui vit dans un drame pareil ait toute sa têteà elle ?… Elle vit déjà chez les morts !… et elle ne peutfaire un pas sans traîner derrière elle ses fantômes… Mais je teprie de croire qu’elle ne les amènera plus ici !… Oui, j’aidonné des ordres, petit tcheri… le parc, le château seront fermés,maintenant, comme une forteresse… nous ne la recevrons plus !…qu’elle aille se faire soigner ailleurs !… Du reste, je suisd’avis que tu prennes dès demain des dispositions pour que nouspuissions nous absenter quelques semaines. Un bon voyage nous feradu bien, petit tchéri !…

– C’est cela ! C’est cela !… Tu asraison !… Tu as raison !… je n’osais pas te le proposer.Allons-nous-en !… allons-nous-en !… Tiens ! cetteidée me remet tout à fait d’aplomb !… La bonne idée !… Jevais me lever !… Je te dis que je vais me lever !… jevais travailler à mon bureau, jusqu’au jour !… Il faut quenous puissions partir demain, avant le soir… je ne veux pas passerune nuit de plus dans ce château, depuis qu’elle y a traînéderrière elle, comme tu dis, ses fantômes !…Allons-nous-en !…

Et il se leva, s’enveloppa d’une robe dechambre, embrassa Fanny, ayant recouvré soudain, à la perspectivede ce départ, tout son sang-froid et tout son équilibre… Il se mitmême à plaisanter devant tout le luxe de lumières…

– Nous sommes décidément toqués ! fit-il.C’est ce coup du « cadavre dans la malle » qui nous adémolis… Moi, j’en ai eu comme le cœur et les jambes cassés en mêmetemps !… Et, ma foi, c’était assez bête !… Elle a entenduvingt fois parler par Moutier de la malle de Gouffé… Il y a huitjours, les journaux racontaient encore l’histoire d’une malletrouvée dans les champs avec un cadavre dedans… alors, c’est sinaturel qu’elle nous ait sorti ça !… Sommes-nous bêtes !…Allons ! me voici tout à fait raisonnable… Tu es fatiguée…Non… Non… Tu vas me laisser tranquille… c’est moi qui veux que tute couches maintenant !… que tu te reposes !…

Mais elle secoua la tête :

– Je ne dormirai pas !

Il s’étonna à son tour :

– Eh quoi ? toi aussi ?…

– Que veux-tu dire avec ce « toiaussi » ? Vous pensez bien, petit tchéri, que je ne donnepas dans ces lubies, n’est-ce pas ?… Mais j’avoue que mesnerfs… oui, mes nerfs ne me permettent pas de dormir ce soir… c’estde votre faute à tous…

Tout à coup, ils s’arrêtèrent de parler, caril leur sembla avoir entendu des pas dans le corridor… le parquetavait craqué, avait gémi, comme sous le poids d’uncorps !…

Ils restèrent immobiles, l’oreille tendue, lagorge serrée…

Comme ils recommençaient à respirer, il y eutun autre craquement…

Fanny, cette fois, s’avança résolument vers laporte, l’ouvrit et regarda dans le corridor, éclairé d’uneveilleuse dans une fleur de verre…

Elle ne vit personne, écouta encore,n’entendit plus rien et referma la porte.

– Sommes-nous stupides ! fit-elle ensouriant à Jacques, pour un craquement… Est-ce que le craquementdes meubles va nous effrayer, maintenant ?

Il se crut assez fort pour plaisanter encoresur cela :

– D’autant plus, dit-il, que les fantômes, enmarchant, ne font rien craquer du tout…

Mais il n’avait pas fini sa phrase qu’unhorrible cri réveillait tous les échos du château, un cri d’enfantqu’on égorge !

Ils se ruèrent vers la nursery pendant que lecri affreux se continuait en d’indicibles lamentations. Ilspénétrèrent comme des fous dans la chambre du petit François ettrouvèrent l’enfant, sur son lit, debout dans sa longue chemise,ses deux petits poings à la gorge, avec une face d’épouvante…

La lune l’éclairait de ses rayons pâles,filtrés par la grande vitre de la nursery.

En même temps accourait Lydia, la Fräulein,qui avait sa chambre à côté et qui était suivie de la petiteGermaine et du petit Jacques, criant eux aussi à cause de ce bruitqui les avait jetés si brutalement hors de leur sommeil et de leurlit…

– Mon Dieu ! Qu’y a-t-il ? Qu’ya-t-il ?… interrogeait Fanny pleine d’angoisse, tandis queJacques faisait de la lumière, la main tremblante, l’espritégaré.

Lydia s’était précipitée sur l’enfant,l’entourait de ses bras, se livrait à des manifestations touchantesde dévouement et accompagnait le tout d’onomatopées etd’objurgations allemandes qui ajoutaient à la confusion et autumulte.

Bientôt arrivèrent encore, dans un galopeffaré, les domestiques, la femme de chambre, le maître d’hôtel,puis le Dr Moutier, et un grand monsieur aux cheveux pâles trèscosmétiques, très maigre et très chic dans sa jaquette noire, lemonocle solidement encastré dans l’arcade sourcilière, et quiparaissait fort calme en dépit de l’émotion ambiante. C’était leprofesseur Jaloux.

Ces messieurs avaient prolongé leur veille etvenaient d’être arrachés à leurs chères études par ce cri qui avaitréveillé le château. Comme ils étaient seuls à avoir conservé leursang-froid, ils firent taire tout le monde et questionnèrentl’enfant qui avait cessé son gémissement rauque et qui regardaitmaintenant tous ces gens qui l’entouraient avec une sorted’hébètement.

– Qu’est-ce que tu as eu, petit ? demandaMoutier. Tu as fait un mauvais rêve ?

Alors François, après une hésitation marquée,répondit à voix basse :

– J’ai vu papa !…

Fanny et Jacques se regardèrent. En vérité,ils étaient aussi pâles l’un que l’autre.

– Tu as rêvé de ton papa ? reprit le DrMoutier en prenant la main du petit que Lydia avait recouché sousses couvertures.

– Oh ! non, monsieur, répondit l’enfanten secouant la tête… Non, non !… je n’ai pas rêvé… je l’aibien vu… La preuve que je ne rêvais pas, c’est que j’ai entendusonner l’heure à l’horloge du château et les chiens aboyer…

– Pourquoi ne dormais-tu pas ?…

– Je ne sais pas, monsieur…

– Je le sais, moi !… s’écria Lydia, avecune émotion qui n’eut, du reste, aucun succès, car on la fittaire…

– Et comment as-tu vu ton papa ?…

– Eh bien, j’avais les yeux grands ouvertscomme maintenant… et tout à coup, je l’ai vu dans le rayon de lune…Il était grand, grand, et si pâle et si effrayant avecsa blessure à la tempequi coulait… alors j’ai eu peur !peur ! peur ! si peur que j’ai cru que j’allais mourir etj’ai crie !… et aussitôt que j’ai crié, je ne l’ai plusvu !…

L’enfant avait dit ces choses avec un telfrémissement de tout son petit être que tous ceux qui étaient là enfurent singulièrement impressionnés.

Jacques, en entendant l’enfant parler dela blessure à latempe, s’était laissé tomber sur une chaise, les oreillesbourdonnantes… Fanny elle-même s’était appuyée au mur…

Il y eut un silence pendant lequel chacunsemblait se recueillir.

Jaloux ne prononçait pas une parole. Il sebornait à étudier l’enfant qui s’était mis à pleurer en répétantces mots : Papa m’a faitpeur !

Le Dr Moutier lui tapota doucement lamain.

– Tu as eu un cauchemar, mon petit ami !…Un cauchemar, c’est-à-dire un rêve, tout simplement. C’estpeut-être la suite d’un commencement d’intoxication… bien qu’ilparaisse cependant n’avoir guère souffert du gaz…, fit-il en seretournant du côté de Fanny. Qu’est-ce que cet enfant a mangé hiersoir ?…

– Oh ! monsieur, ze n’est bas se qu’il amanché qui l’a vait rêfé !… moi che sais pien ce qui l’a vaitrêfé… Tenez, foilà ce qui l’a vai rêfé !…

Et Lydia, que rien ni personne ne pouvait plusfaire taire, se tournait dans le même instant vers MlleHélier, qui venait d’entrer.

La vieille sèche demoiselle, qui étaitaccourue la dernière parce qu’elle avait mis quelques minutes àrecouvrir sa toilette de nuit d’un vêtement décent, reçut en pleinefigure impassible toute une avalanche de reproches mi-français,mi-allemands, où il était question tout à la fois de fantômes, detables tournantes, d’apparitions et d’esprits.

En écoutant la Fräulein, Fanny reprenait sesesprits et Jacques revenait à la vie. Il ressortait de tout cecharabia que l’institutrice avait, ces temps derniers, mêlé lesenfants à ses exercices bizarres et qu’elle les avait fait asseoirà son guéridon d’acajou, dans l’espérance que l’espritde leur père voudrait bien leurrépondre. Elle leur avait dit « qu’il avait déjà parlé »dans la table à une autre personne, que puisqu’ils étaient biensages et qu’ils aimaient bien leur papa, celui-ci ne manquerait pasde venir s’entretenir avec eux. Germaine et François n’avaient pasd’abord voulu croire que leur papa fût mort, mais la vieille avaitrépondu que c’était lui-même qui avait déclaré « dans latable » qu’il avait été assassiné ! Enfin, toute unehistoire épouvantable qui avait naturellement bouleversé l’espritdes enfants et que ceux-ci lui avaient répétée malgré l’ordre desilence qu’ils avaient reçu de Mlle Hélier.

Lydia en aurait parlé plus tôt à Madame sielle n’avait eu le dessein de « prévenir » Madame, dansle moment où une pareille comédie recommencerait, ce qui ne devaitpas tarder avec une vieille folle comme MlleHélier !

À la suite de cette révélation, l’indignationfut générale. Le professeur Jaloux lui-même ne put retenirl’expression de son blâme.

– Faire du spiritisme avec des enfants ?C’est un crime.

Le père Moutier, lui, n’y alla pas par quatrechemins :

– C’est une misérable !… Unemisérable !…

Fanny, dont les yeux lançaient des éclairs,destinés à foudroyer Mlle Hélier, et qui tremblait decolère, déclara qu’elle la jetait à la porte !

– Demain !… elle partira demainmatin !…

Enfin, quand tout le monde se fut calmé,Mlle Hélier daigna laisser tomber ces mots :

– C’est bien ! je m’en irai ; j’aieu tort puisque l’esprit n’est pas venu ! mais je ne suis niune misérable ni une criminelle !… Un crime a été commis et ilne l’a pas été par moi !… Et Dieu, qui lit dans mon cœur, mepardonnera d’avoir pensé que l’âme immortelle du père pourraitvenir dire lui-même à ses enfants qui l’avait assassiné !…

– Elle est folle !… Elle estfolle !… Tous criaient : Elle est folle !… Ah !la vieille toquée !…

– C’est une pauvre d’esprit !… émit leprofesseur Jaloux, et ce n’est pas moi qui la défendrai… car cessortes de gens sont nos pires ennemis… Ce sont eux qui ruinent lespiritisme scientifique !…

Tout à coup, on entendit la voix sourde deJacques, lequel n’avait encore rien dit, demander :

– C’est vous qui avez raconté à ces enfantsque leur père avait une plaie à la tempe ?…

– Moi, monsieur ! moi ! mais je n’airien dit de cela !… Il ne faut pas me faire dire cependant cequi n’est pas !… Comment voulez-vous que je sache si l’esprita une plaie à la tempe !… l’esprit ne m’est jamais apparu àmoi !…

Fanny se retourna vers les enfants et leurdemanda s’il était exact que Mlle Hélier ne leur eûtjamais parlé de la plaie àla tempe.

Elle avait compris toute la portée de laquestion de son mari. Évidemment, Jacques se disait queMlle Hélier avait dû surprendre les confidences deMarthe et s’en servir auprès des enfants ; mais Germaine etFrançois affirmèrent que Mlle Hélier ne leur avaitjamais parle de la blessure à la tempe.

Alors, Jacques sortit de la pièce et se traînajusqu’à son appartement comme il put, en chancelant et ens’appuyant aux murs.

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