La Conspiration des milliardaires – Tome II – À coups de milliards

Chapitre 17Les Tavernier

Ledéveloppement exagéré de l’individualité, qui est une desprincipales causes de la puissance des États-Unis, ne va pas dansla pratique sans de graves inconvénients. De l’autre côté del’Atlantique, chacun compte sur soi-même pour sa défensepersonnelle et sauf dans quelques grandes cités, l’Américain a prisl’habitude de regarder la police et la justice comme des quantitésnégligeables au point de vue de la protection des personnes.

De même qu’en Amérique, aucun industriel necompte sur l’État pour l’aider à construire des chemins de fer ou àédifier des usines, tout particulier ne s’en remet qu’à lui-même dusoin de se défendre ou au besoin de se faire justice.

Ce sont les Yankees qui ont inventé la loi deLynch.

Lyncher un criminel, c’est l’exécutersommairement.

Aussitôt qu’un crime est commis, la foules’empare du meurtrier présumé, le pend à un arbre ou à unréverbère, à moins qu’elle ne le brûle, comme il est arrivéquelquefois, ou qu’elle ne le précipite à la rivière avec unepierre au cou.

Jamais le gouvernement américain n’a réussi àempêcher ces actes de barbarie auxquels succombent, chaque année,sans jugement, deux ou trois cents personnes, parmi lesquellesnombre d’innocents victimes de la fureur aveugle des foules.

La loi de Lynch n’a de puissance que dans lescentres populeux. Mais sur les grandes routes, loin de toute ville,le meurtre d’un individu passe généralement inaperçu et, si parhasard un cadavre est rencontré par quelque voyageur, celui-ci nes’en occupe pas et ne cherchera nullement à le venger. Le crimesera imputé aux nombreux coureurs de bois qui parcourent le FarWest en tous sens.

Malgré la personnalité de Bob Weld, malgrél’importance des documents trouvés sur son cadavre, personne nes’était occupé de l’assassin ; aussi, Léon Goupit demeurait-iltranquille dans la ferme des Tavernier, braves cultivateurs quil’avaient recueilli mourant.

Depuis trois générations seulement, lesTavernier étaient établis en Amérique, au Canada, d’abord, etdepuis quelques années aux États-Unis, après l’achat d’une fermeentourée de vastes terrains de culture. White House (la MaisonBlanche) était le nom de leur petit domaine.

Ils y élevaient des bestiaux, en même tempsque leur labeur opiniâtre couvrait les champs de maïs et deblé.

La famille se composait du père, de la mère,de six enfants, quatre garçons et deux filles, et de l’aïeulematernelle.

Les quatre fils étaient les aînés, le plusvieux ayant vingt-cinq ans.

Robustes, frais et roses comme des garsbretons, dont la famille n’avait du reste pas oublié le patois, ilstravaillaient sous la direction de leur père, tandis qu’au logis,les deux filles, la mère et l’aïeule soignaient le ménage,préparaient les repas.

Estimés de tout le monde, les Tavernieroffraient l’exemple d’une famille unie, ne cherchant le bonheur quedans le travail.

Aussitôt après avoir lu le télégramme duBellevillois, Olivier Coronal s’était informé de la route du Nordet était parti à pied, espérant [5] qu’ilserait compromettant de prendre un cab.

– Il ne me croit pas si près de lui, cepauvre Léon, se disait Olivier. Comme il va être surpris de mevoir !

La route était belle, bordée d’arbres, etpendant quelque temps, de petits cottages que desservait un cabélectrique.

Puis, les maisons s’espaçaient,disparaissaient ; et c’était une campagne verdoyante, coupéeçà et là par de petits bois.

En moins d’une heure, l’inventeur parcourutles six kilomètres.

Pourtant, il ne voyait toujours rien.

– Pouvez-vous m’indiquer où se trouveWhite House ? demanda-t-il au conducteur d’une voiture.

Celui-ci indiqua un chemin encaissé, quipartait de la route et gravissait un petit monticule.

– Vous la verrez lorsque vous serez enhaut. C’est de l’autre côté.

En effet, cinq minutes après, les bâtiments dela ferme apparurent aux yeux d’Olivier Coronal, affectant la formed’un rectangle.

Tout de suite, à une des extrémités, ilreconnut la maison d’habitation au toit d’ardoise neuve, surmontéd’une girouette dorée.

Comme il en approchait, deux gros chiens semirent à aboyer en montrant des crocs menaçants.

Un homme d’une cinquantaine d’années, d’alluremartiale dans ses hautes bottes et son vêtement de velours, sortitet rappela les deux bêtes qui, l’oreille basse, regagnèrent leurniche.

Puis, poliment, il salua le jeune homme.

– C’est bien ici la demeure deM. Tavernier ? demanda-t-il.

– Parfaitement, monsieur. À votreservice. Si vous voulez vous donner la peine d’entrer.

Dans une grande salle claire et gaie, meubléede bahuts à étagères, de tables et d’escabeaux massifs, d’une hautehorloge au cadran de porcelaine peinte, la famille prenait sonrepas.

Une cheminée monumentale occupait tout le fondde la pièce.

Une grande marmite était suspendue à lacrémaillère.

Autour de la même table, les parents, lesenfants et les serviteurs étaient assis.

Devant celle qui paraissait être la maîtressede la maison, une femme aux cheveux déjà gris sortant d’un bonnetblanc, au visage ouvert et sympathique, un plat fumant de lard etde légumes était posé.

Elle servait chacun à tour de rôle.

À l’entrée du visiteur, tous les yeuxs’étaient tournés vers lui.

– Alors, qu’y a-t-il pour votreservice ? demanda le fermier après avoir avancé un escabeau dechêne.

Olivier dut tremper ses lèvres dans le verrequ’une jeune fille venait de lui apporter prestement.

– Voici ce qui m’amène, fit-il en tendantle télégramme qu’il venait de recevoir.

– Je comprends, mon cher monsieur,s’écria Tavernier. Vous venez pour le petit ? C’est vous,monsieur Coronal ? Eh bien, votre ami est là-haut. Il dort, lepauvret.

L’inventeur sentit une joie l’envahir.

C’était donc exact : Léon était bien chezces braves gens.

– Est-ce grave, cette blessure ?interrogea-t-il tout de suite.

– Oh ! oui. Il a reçu un coup decouteau entre les deux épaules ; il a passé deux nuits entrela vie et la mort. Maintenant, il est hors de danger.

– Mais ne pourrais-je le voir ?demanda Olivier.

– Je ne sais pas trop en ce moment. Ilvient de manger un peu et de s’endormir. Mais vous allez déjeuneravec nous. Vous le verrez ensuite, répondit M. Tavernier.

« Prépare-nous vite quelque chose de bon,femme, ajouta-t-il en frappant gaiement dans ses mains. Nousn’avons pas tous les jours un compatriote à notre table.

– Aimez-vous les omelettes au lard ?interrogea la fermière.

– Mais oui, madame.

En quelques minutes une superbe et odoranteomelette fut servie.

La course au grand air, et la joie d’avoirretrouvé Léon, avaient mis le voyageur en appétit.

Il fit largement honneur à l’omelette, et mêmeau petit salé qui fumait sur des quartiers de choux.

Ayant terminé leur repas, les enfants et lesdomestiques s’étaient levés, attendant les ordres du père.

– Allez travailler, mes amis, leurdit-il. J’irai vous rejoindre dans un moment.

L’inventeur se trouva seul avec Tavernier etsa femme.

Une question brûlait les lèvres del’inventeur.

– Je vois que vous êtes de braves gens,dit-il, et que je puis compter sur votre discrétion. Il faut quevous sachiez que cette affaire est très grave.

Il fit une pause.

Les fermiers ne l’interrompirent pas.

– Êtes-vous certain que la présence deLéon, blessé, chez vous, n’est connue de personne ?

– Aussi certain qu’on peut l’être dequelque chose, répondit le fermier. J’ai trouvé le pauvre petitgars à la porte d’ici, qui se traînait avec peine en perdant sonsang. Je l’ai porté jusqu’à la maison. Il s’est évanoui enarrivant. Et ses premières paroles, en revenant à lui, ont été pourme demander le secret sur sa présence.

– Mais le médecin ?

– C’est un vieillard de nos amis. Il m’apromis de se taire.

– Alors, Léon est en sûreté,ici ?

– Je vous en donne bien ma parole,monsieur. Je ne sais pas dans quelles circonstances il a étéblessé. C’est un Français. On me passerait sur le corps avant del’atteindre.

– Merci beaucoup. Vous êtes un bravecœur, répondit Olivier. Mais rassurez-vous, Léon n’a rien fait demal. Bien au contraire.

– Pour sûr qu’il a la figure trophonnête, s’écria la fermière… Vous pourriez peut-être le voirmaintenant, continua-t-elle. Je crois l’entendre remuer dans sonlit ; il doit être réveillé.

– Eh bien ! femme, accompagnemonsieur Coronal.

Précédé de la fermière, l’inventeur sortit dela grande salle, et s’engagea dans un large escalier qui criaitsous les pas.

– Il ne dort jamais bien longtemps cepauvre petit, fit-elle en montant. Sa blessure le fait souffrir.Mais c’est égal, comme il va être surpris de vous voir. Il vousaime bien, allez ! Son premier soin, aussitôt qu’il a pu faireun mouvement, a été d’écrire ce télégramme que vous avez reçu.C’est Tavernier lui-même qui l’a porté à la ville.

Elle souleva le loquet d’une porte avecprécaution.

En face, à côté d’une fenêtre garnie derideaux blancs, se dressait un vaste lit, dont les montants depitchpin disparaissaient sous une grande couverture de laine.

– C’est vous, mâm’Tavernier ? fitLéon, qui venait, en effet, de se réveiller.

– Oui, c’est moi, mon petit. Mais regardeun peu, il y a quelqu’un qui vient te voir.

– Quelqu’un ! s’écria Léon en sedressant sur son lit… M’sieur Olivier !…

Mais il n’en put dire davantage. Son brusquemouvement lui arracha un cri de souffrance.

Il retomba, tout pâle, la tête surl’oreiller.

Déjà l’inventeur était auprès de lui, luiavait pris les mains, épiait anxieusement son visage.

– C’est rien ! fit le Bellevilloisau bout d’une minute, en rouvrant les yeux. Mais comment ça sefait-il que vous voilà, m’sieur Olivier ?

– Je vais t’expliquer tout cela, réponditl’inventeur. Mais il faut que tu me promettes d’être calme, de nepas t’agiter.

– Ben, vous savez, c’est que jem’attendais si peu à vous voir. Vous avez donc reçu montélégramme ?

– Oui. Mais, raconte-moi donc d’abord cequi t’es arrivé.

– Ce qui m’est arrivé, fit Léon Goupit,en baissant la voix, vous vous en doutez bien. Mon mylord nes’appelait pas plus John Brown que moi. C’était tout simplement unnommé Bob Weld, un espion anglais. Je m’en doutais bien déjàlorsque j’vous ai écrit pour la dernière fois, rapport à sespapiers dont j’avais surpris le contenu. Maintenant, pourquoim’a-t-il proposé de l’accompagner, c’est ce que je ne sais pas.Sans doute qu’il m’avait pris pour un espion comme lui, qu’ilcroyait que j’avais sur moi des papiers secrets ; et c’estpour me les voler qu’il a essayé de m’assassiner.

– J’en étais presque sûr. Maiscontinue.

– Eh bien ! c’est en sortant de laville. Il avait l’air de ruminer des tas de pensées. Tout à coupj’ai senti quelque chose dans le dos ; puis une grandedouleur. C’était un coup de couteau que je venais de recevoir entreles deux épaules… Alors, sans perdre la tête, j’ai tiré monrevolver de ma poche, et, ma foi, je ne l’ai pas manqué. S’il n’estpas mort à l’heure qu’il est, il ne doit guère valoir mieux.

– Il est mort, fit Olivier Coronal. On aretrouvé son cadavre. Les autorités ont ouvert une enquête. Toutcela a fait un bruit énorme, et je t’assure que je n’étais pasrassuré sur ton compte.

– Mais où avez-vous reçu mon télégramme.Ce n’est pas à Chicago ? Vous n’auriez pas eu le temps devenir.

– Non, certes. Le matin même où tous lesjournaux ont rendu compte de l’affaire, j’ai pris congé del’ingénieur Strauss. Je voulais te retrouver à tout prix. C’estseulement ici, il y a trois heures à peine, que j’ai reçu tadépêche. Ah ! Je me suis bien repenti de t’avoir laissépartir.

– Qu’est-ce que vous voulez ? C’estle hasard. J’pouvais pas m’douter de c’qui m’attendait.

– En tout cas, tu n’as qu’à rester ici,bien tranquillement. Les Tavernier garderont le secret de taprésence. Tu pourrais achever de t’y guérir tout doucement.

– Oh ! maintenant, c’est fini ;je n’ai presque plus rien. Encore une quinzaine de jours derepos ; et il n’y paraîtra plus.

– Bon voilà, qui est entendu. Mais j’aiautre chose à te demander, fit l’inventeur.

– Ah ! je m’en doute. Il s’agit dece que je vous ai écrit. Mais, vous m’excuserez, je ne pouvais pasvous en dire plus long, d’autant plus que je n’en étais pas biensûr !

– Tu vas au-devant de ma question. Etalors que signifie cette histoire de lettre secrète ?

– Voyez-vous, fit le Bellevillois enprenant un air soucieux, ça m’a l’air d’être très grave, comme quidirait une conspiration contre nous tous, contre l’humanité ;et ça doit être ce sale bonhomme de William Boltyn qui a combinéça !

– Mais parle. Qu’as-tu doncappris ?

– Voilà. Vous d’vez bien connaîtrec’qu’on appelle les montagnes Rocheuses ? Eh bien, il y a, dece côté-là, sur les bords de l’Océan, quelque chose qui semanigance sous la direction du père de M. Ned, l’ingénieurHattison. Ce Bob Weld avait ses poches bourrées de documentslà-dessus.

– Oui, je sais. Les journaux ont parléd’un vaste espionnage, et ils ont dit qu’on avait trouvé sur ledétective des documents très compromettants.

– Vous croyez donc que j’ai raison ?Alors, voilà ce qui s’est produit. Mon Bob Weld espionnait pour lecompte de l’Angleterre. C’était pas difficile à voir. Il a cru quemoi j’espionnais pour le compte de la France, et comme il voyaitbien que je ne voulais rien lui dire, il n’a pas hésité à employerla force. Mais ça ne lui a pas réussi. C’est au contraire moi qui,par ruse, ai surpris beaucoup de choses.

– Mais ce Mercury’s Park, qu’est-ce aujuste ? Peux-tu me dire où cela se trouveexactement ?

– Mercury’s Park, reprit Léon, est à centvingt milles environ d’Ottega, station du Pacific Railway.

La physionomie d’Olivier Coronals’éclaira.

– Voilà ce que je voulais savoir, dit-il,et ce que toi seul pouvais m’apprendre.

Le regard d’Olivier dénotait une telleexaltation que Léon ne put s’empêcher de s’écrier :

– Mais que voulez-vous faire ?

– Tu ne peux pas savoir, réponditl’ingénieur, à quel point sont graves les événements qui sepréparent. C’est l’existence de l’Europe qui est en jeu, sonexistence morale, comprends bien ce que je veux te dire. Il s’esttrouvé ici des hommes assez criminellement audacieux pour s’êtredit, qu’avec leurs milliards, ils pouvaient conquérir le mondeentier, le tenir sous leur domination. Et depuis plus d’une année,ils ont édifié la monstrueuse cité de Mercury’s Park, où nuit etjour, on imagine des moyens de destruction, en vue d’une guerre quidoit anéantir le Vieux Monde.

– Ce n’est pas possible, s’écria leBellevillois. Mais comme vous dites, c’est épouvantable. Ils sesont imaginés qu’on les laisserait faire, alors ! Et votretorpille terrestre ?

Olivier Coronal sourit tristement.

– Ma torpille ? fit-il… Elle-même nepouvait nous assurer la victoire. Moi aussi, de mon côté, j’ailutté. Ma conviction est qu’il n’y a pas une minute à perdre, sil’on veut préserver l’Europe, et spécialement la France, de ladébâcle. Il ne me manquait plus que l’indication exacte du lieu oùse trouve Mercury’s Park. Maintenant que tu me l’as fournie, jevais te dire adieu ; et, par tous les moyens possibles,engager la lutte avec l’ingénieur Hattison. Il faut que l’un desdeux terrasse l’autre.

– Mais, c’est que je voudrais vousaccompagner, moi.

– Voyons, tu n’y penses pas. Tu peux àpeine te remuer ; et je n’ai pas le temps d’attendre tonrétablissement. Je t’écrirai, oui, si tu veux ; et tu viendrasme rejoindre aussitôt que possible.

– Vous savez bien que je ferai tout ceque vous voudrez, dit le Bellevillois. Mais c’est égal. C’estrudement dur de vous voir partir comme ça et de ne pouvoir mettreun pied d’vant l’autre pour vous suivre.

De fait, dans son visage pâli par lasouffrance, les yeux de Léon brillaient d’impatience ; etlongtemps après que l’inventeur eut franchi la porte, il restasongeur.

Le lendemain matin, après avoir écritplusieurs lettres, Olivier Coronal montait dans un Pulmanncar duPacific Railway, un peu rassuré pour la tournure que prenaitl’instruction judiciaire de l’affaire Bob Weld.

Aucune trace n’avait été relevée par lesconstables qui pût mettre sur la piste de celui qu’on supposaitêtre le meurtrier.

Quant à la nature des pièces secrètes trouvéessur le détective, c’était un mystère pour tout le monde.

Évidemment les autorités les avaient faitdisparaître ou envoyées à Washington, au gouvernement central. Lesnoms de William Boltyn et l’ingénieur Hattison n’avaient même pasété prononcés.

– C’est pourtant à eux que je vaism’attaquer, se disait le jeune inventeur français, tandis que letrain qui l’emportait prenait son élan vers l’ouest.

Et même le souvenir de miss Aurora,l’impression captivante et charmeuse qu’il avait gardée de sonétrange beauté, était sans force contre ce sentiment.

Il n’avait pas voulu revoir la jeunemilliardaire avant de partir, craignant que sa volonté ne sombrâten sa présence.

Maintenant, loin d’elle, il n’avait plus unehésitation.

Jusqu’à Ottega, il n’était pas nécessairequ’il se cachât, qu’il prît un déguisement, ce qu’il comptait bienfaire pour mettre son projet à exécution, c’est-à-dire pourpénétrer dans Mercury’s Park.

L’ingénieur Hattison, directeur de ces usines,ne le connaissait pas.

Olivier pourrait donc tenter de se faireembaucher soit comme électricien, soit comme manœuvre, et une foisdans la place, ne rien négliger pour surprendre les secrets desinventions.

Cette pensée ranimait le courage du jeunehomme.

Il lui tardait d’être arrivé, d’entamer lalutte avec cette conspiration de milliardaires yankees.

Il se sentait fort avec, derrière lui, unecivilisation entière à sauvegarder de la ruine, du péril d’unnouvel envahisseur, hostile à toute idée d’art ou de beauté, àtoute conception généreuse.

– Ce n’est pas seulement pour la France,se disait orgueilleusement Olivier, c’est pour l’humanité toutentière que je m’expose.

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