Le Crime d’Orcival

Chapitre 28

 

Le lendemain même de la mort de Trémorel, La Ripaille et Guespinétaient remis en liberté, et recevaient, l’un quatre mille francspour s’acheter un bateau et des filets à mailles réglementaires,l’autre dix mille francs, avec promesse de pareille somme au boutd’un an, s’il allait s’établir dans son pays.

Quinze jours plus tard, à la grande surprise des badaudsd’Orcival, qui n’ont jamais su le fin mot de l’histoire, le pèrePlantat épousait Mlle Laurence Courtois et, le soir même, lesnouveaux époux partaient pour l’Italie en annonçant qu’ils yresteraient au moins un an.

Quant au père Courtois, il vient de mettre en vente son beaudomaine d’Orcival, il se propose de s’établir dans le midi, et esten quête d’une commune ayant besoin d’un bon maire.

Comme tout le monde, M. Lecoq aurait oublié cette affaire duValfeuillu restée fort obscure dans le public, n’était que l’autrematin un notaire est venu de sa personne lui apporter une lettrebien gracieuse de Laurence et un gros cahier de papier timbré.

Ces paperasses n’étaient autres que les titres de propriété dela jolie habitation du père Plantat à Orcival, « telle qu’elle sepoursuit et comporte, avec meubles meublants, écurie, remise,jardin, dépendances diverses », et quelques arpents de prés auxenvirons.

– Ô prodige ! s’écria M. Lecoq, je n’ai pas obligé desingrats ! Pour la rareté du fait, je consens à devenirpropriétaire.

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