Les Louves de Machecoul – Tome II

LXXI – Où Mme la baronne de la Logerie,en croyant faire les affaires de son fils, fait celles dePetit-Pierre

La baronne s’assit ou plutôt tomba dans unfauteuil, entraînant Michel à genoux devant elle, lui prenant latête et l’appuyant contre ses lèvres.

Enfin, les paroles qui ne pouvaient sortir desa poitrine oppressée parurent lui revenir.

– Comment ! demanda-t-elle, c’est ici queje te rencontre, à cent pas du château plein de soldats ?

– Plus je serai près d’eux, ma mère, ditMichel, moins on me cherchera où je suis.

– Mais tu ne sais donc pas ce qui s’est passéà Nantes ?

– Que s’est-il passé à Nantes ?

– Les commissaires militaires rendent jugementsur jugement.

– Cela ne regarde que ceux qui sont pris, diten riant Michel.

– Cela regarde tout le monde, lui répliqua samère ; car ceux qui ne sont pas pris peuvent l’être d’unmoment à l’autre.

– Bon ! pas quand ils sont cachés chez undigne maire connu pour ses opinions philippistes.

– Tu n’en es pas moins…

La baronne s’arrêta comme si sa bouche serefusait à prononcer les mots suivants.

– Achève, ma mère.

– Tu n’en es pas moins condamné…

– Condamné à mort, je sais cela.

– Comment ! tu sais cela, malheureuxenfant, et tu es si tranquille ?

– Je te le dis, ma mère, tant que je seraichez Courtin, je croirai n’avoir rien à craindre.

– Il est donc bien pour toi, cethomme ?

– C’est tout simplement une secondeprovidence ; il m’a ramassé blessé et mourant de faim ;il m’a apporté chez lui, et, depuis ce temps, il me nourrit et mecache.

– J’avoue que j’avais des préventions contrelui.

– Eh bien, ma mère, vous aviez tort.

– Soit. Parlons de nos affaires, cher enfant.Si bien caché que tu sois ici, tu n’y saurais rester.

– Pourquoi cela ?

– Parce qu’il ne faut qu’une imprudence,qu’une indiscrétion pour te perdre.

Michel fit un geste de doute.

– Tu ne veux pas me faire mourir d’effroi,n’est-ce pas ? lui dit sa mère.

– Non, et je vous écoute.

– Eh bien, je mourrai d’effroi si tu nequittes pas la France !

– Avez-vous pensé, ma mère, aux difficultés dela fuite ?

– Oui, et ces difficultés, je les aisurmontées.

– Comment cela ?

– J’ai nolisé un petit bâtiment hollandaisqui, dès à présent, t’attend dans la rivière en face deCouéron ; rends-toi à son bord et pars ! Mon Dieu, pourvuque tu sois assez fort pour supporter la route !

Michel ne répondit pas.

– Tu iras en Angleterre, n’est-ce pas ?tu quitteras cette terre maudite, qui a déjà bu le sang de tonpère ! Tant que je te saurai en France, vois-tu, je ne seraipas un instant tranquille : il me semble, à chaque instant,voir la main du bourreau s’étendre sur toi et t’arracher de mesbras.

Michel continua de garder le silence.

– Voici, continua la baronne, une lettre quite servira d’introduction près du capitaine ; voici pourcinquante mille francs de traites à ton ordre sur l’Angleterre etsur l’Amérique ; d’ailleurs, partout où tu seras, écris-moi,et je te ferai passer ce que tu me demanderas… Ou plutôt, monenfant, mon cher enfant, partout où tu seras, j’irai te rejoindre…Mais qu’as-tu donc, et pourquoi ne pas me répondre ?

En effet, Michel recevait cette communicationavec une insensibilité qui tenait presque de la stupeur. Partir,c’était s’éloigner de Mary, et, à l’idée de cette séparation, il yeut un instant où son cœur se serra si fort, qu’il lui sembla qu’ilpréférait braver l’arrêt de mort qui le frappait. Depuis queCourtin avait ravivé sa passion, depuis que, grâce au métayer, ilavait conçu de nouvelles espérances, sans rien en dire au maire dela Logerie, il rêvait nuit et jour aux moyens de se rapprocherd’elle ; il ne supportait pas même l’idée de renoncer encoreune fois à tout cela, et, au lieu de répondre à sa mère, au fur età mesure qu’elle parlait, il s’affermissait dans sa volonté d’êtrel’époux de Mary.

De là ce silence qui, à si bon droit,inquiétait la baronne.

– Ma mère, lui dit Michel, je ne vous répondspoint, parce que je ne saurais vous répondre selon mes désirs.

– Comment ! selon tes désirs ?

– Écoutez-moi, ma mère, dit le jeune hommeavec une fermeté dont elle l’eût cru et dont lui-même peut-être,dans un autre moment, se fût cru incapable.

– Tu ne refuses point de partir,j’espère ?

– Je ne refuse point de partir, ditMichel ; mais je mets des conditions à mon départ.

– Tu mets des conditions à ta vie, à tonsalut ? tu mets des conditions pour faire cesser les angoissesde ta mère ?

– Ma mère, dit Michel, depuis que nous ne noussommes vus, j’ai beaucoup souffert et, par conséquent, beaucoupappris ; j’ai surtout appris qu’il était certains moments quidécidaient du bonheur ou du désespoir d’une vie tout entière ;or, je suis dans un de ces moments-là, ma mère.

– Et tu vas décider de mondésespoir ?

– Non, je vais vous parler en homme, voilàtout. Ne vous étonnez pas : jeté enfant au milieu desévénements, j’en sors un homme. Je sais les devoirs que j’ai àremplir envers ma mère ; ces devoirs sont le respect, latendresse, la reconnaissance, et, de ces devoirs, je ne m’écarteraijamais. Mais, dans le passage du jeune homme à l’homme, ma mère, ily a des horizons inconnus qui se découvrent et s’élargissent au furet à mesure que l’on monte ; c’est en face de ces horizons quel’attendent les devoirs qui, succédant à ceux de la jeunesse,l’attachent non plus exclusivement à la famille, mais à lasociété ; arrivé à ce point de la vie, s’il tend encore lajoue à sa mère, il tend déjà la main à une autre femme qui sera,elle, la mère de ses enfants.

– Ah ! fit la baronne en s’éloignant deson fils par un mouvement plus fort qu’elle-même.

– Eh bien, ma mère, reprit le jeune homme ense relevant, cette main, je l’ai tendue ; une autre main arépondu à la mienne ; ces deux mains sont liéesindissolublement : si je pars, je ne partirai pas seul.

– Tu partiras avec ta maîtresse ?

– Je partirai avec ma femme, ma mère.

– Et tu crois que je donnerai mon consentementà ce mariage ?

– Vous êtes libre de ne pas donner votreconsentement, ma mère ; mais, moi, je suis libre de ne pointpartir.

– Oh ! le malheureux ! lemalheureux ! s’écria la baronne ; voilà donc larécompense de vingt ans de soins, de tendresse, d’amour !

– Cette récompense, ma mère, dit Michel avecune fermeté qu’accroissait la conscience que pas une de ses parolesn’était perdue pour l’oreille qui les écoutait, vous l’avez dans lerespect que je vous porte et dans le dévouement dont je vousdonnerais des preuves à l’occasion ; mais le véritable amourmaternel ne place pas à usure : il ne dit pas : « Jeserai vingt ans ta mère, pour être ensuite ton tyran ! »Il ne dit pas : « Je te donnerai la vie, la jeunesse, laforce, l’intelligence, pour que tout cela obéisse aveuglément à mavolonté ! » Non, ma mère ; le véritable amourmaternel dit : « Tant que tu as été faible, je t’aisoutenu ; tant que tu as été ignorant, je t’ai instruit ;tant que tu as été aveugle, je t’ai conduit. Aujourd’hui, tu vois,tu sais, tu es fort ; fais ta vie, non pas selon ton caprice,mais selon ta volonté. Choisis l’un de ces mille chemins quis’offrent à toi, et, quelque part qu’il te conduise, aime, chéris,vénère celle qui, de faible, t’a fait fort, qui, d’ignorant, t’afait instruit, qui, d’aveugle, t’a fait voyant. » Voilàcomment je comprends le pouvoir que la mère a sur son fils, voilàcomment je comprends le respect que le fils a pour sa mère.

La baronne resta interdite ; elle se fûtattendue à la ruine du monde plutôt qu’à ce langage ferme etraisonné.

Elle regarda son fils avec stupéfaction.

Fier et content de lui, Michel la regardait,de son côté, calme et le sourire sur les lèvres.

– Ainsi donc, demanda-t-elle, rien ne pourrate faire renoncer à ta folie ?

– C’est-à-dire, ma mère, reprit Michel, querien ne pourra me faire manquer à ma parole.

– Oh ! s’écria la baronne en portant sesmains à ses yeux, malheureuse mère que je suis !

Michel se remit à genoux devant elle.

– Et, moi, je dis : Bienheureuse mère quevous serez, le jour où vous aurez fait le bonheur de votrefils !

– Mais qu’ont-elles donc de si séduisant, ceslouves ? s’écria la baronne.

– De quelque nom que vous appeliez celle quej’aime, dit Michel, je vous répondrai : Celle que j’aime atoutes les qualités qu’un homme doit rechercher dans sa femme, etce n’est point à nous, ma mère, qui avons tant souffert de lacalomnie, d’accueillir aussi facilement que vous le faites lescalomnies qui poursuivent les autres.

– Non, non, non, fit la baronne, jamais je neconsentirai à ce mariage !

– En ce cas, ma mère, dit Michel, reprenez cestraites, reprenez cette lettre pour le capitaine duJeune-Charles, attendu qu’elles me sont maintenant tout àfait inutiles.

– Mais quelle est donc ton intention,malheureux ?

– Oh ! elle est bien simple, mamère : j’aime mieux mourir que vivre séparé de celle quej’aime. Je suis guéri, je me sens assez fort pour reprendre lemousquet ; les débris de l’insurrection, commandés par lemarquis de Souday, sont dans la forêt de Touvois : je vais lesrejoindre, je combats avec eux et me fais tuer à la premièreoccasion. Voilà deux fois que la mort me manque, ajouta-t-il avecun pâle sourire ; la troisième fois, elle aura l’œil plus sûret la main plus juste.

Et le jeune homme laissa tomber la lettre etles traites sur les genoux de sa mère.

Il y avait dans la voix et dans les gestes dubaron une telle résolution et une si grande fermeté, que sa mèrevit bien qu’elle nourrirait en vain l’espérance d’y rienchanger.

Devant cette conviction, sa force sebrisa.

– Eh bien, dit-elle, qu’il soit donc faitselon ta volonté, et que Dieu oublie que tu as forcé celle de tamère !

– Dieu oubliera, soyez tranquille, ma mère,et, quand vous verrez votre fille, vous-même vous oublierez.

La baronne secoua la tête.

– Va, dit-elle, et marie-toi loin de moi, àune étrangère que je ne connais pas et que je n’ai pas vue.

– Je me marierai, je l’espère, avec une femmeque vous aurez connue et appréciée, ma mère, et ce grand jour serapour moi consacré par votre bénédiction. Vous m’avez offert de merejoindre là où je serai ; là où je serai, je vous attendrai,ma mère.

La baronne se leva et fit quelques pas vers laporte.

– C’est vous qui partez sans me dire adieu,sans m’embrasser, ma mère !… Ne craignez-vous point que celane me porte malheur ?

– Viens donc, malheureux enfant, dans mesbras, sur mon cœur !

Et elle prononça ces paroles avec ce cri quisort toujours tôt ou tard du cœur d’une mère.

Michel la pressa tendrement sur sapoitrine.

– Et quand partiras-tu, mon enfant ?demanda-t-elle.

– Cela dépendra d’elle, ma mère, réponditMichel.

– Le plus tôt possible, n’est-cepas ?

– Cette nuit, je l’espère.

– Tu trouveras en bas un costume complet depaysan ; déguise-toi du mieux que tu pourras. Il y a huitlieues d’ici à Couéron ; tu peux y être vers cinq heures dumatin. N’oublie pas, le Jeune-Charles.

– Ne craignez rien, ma mère : du momentoù je sais que mon but est le bonheur, je prendrai toutes mesprécautions pour y arriver.

– Moi, je retourne à Paris, où j’emploie toutce que je puis avoir de crédit à faire révoquer cette fatalesentence. Toi, je te le répète, veille sur ta vie et tâche de terappeler que c’est veiller en même temps sur la mienne.

La mère et le fils échangèrent encore unbaiser ; Michel conduisit sa mère jusqu’à la porte.

Courtin, en fidèle serviteur, veillait au basde l’escalier. Mme de la Logerie le pria del’accompagner au château.

Lorsque Michel, après avoir fermé la porte, seretourna, il vit Bertha le sourire du bonheur sur les lèvres, lerayonnement de l’amour sur le front.

Elle attendait le moment où elle serait seuleavec le jeune homme pour se jeter dans ses bras.

Michel l’y reçut ; mais, si l’obscuritén’eût point complètement envahi la petite chambre, sans doutel’expression de l’embarras qui se peignait sur le visage du jeunebaron n’eût point échappé à Bertha.

– Ainsi, dit-elle, mon ami, rien ne peut plusnous séparer ; nous avons tout : le consentement de monpère, celui de ta mère.

Michel se tut.

– Nous partons cette nuit, n’est-cepas ?

Comme il avait fait avec sa mère, Michel gardale silence vis-à-vis de Bertha.

– Eh bien, demanda celle-ci, pourquoi nerépondez-vous pas, mon ami ?

– Parce que rien n’est moins sûr encore quenotre départ, mon amie, dit Michel.

– Mais n’avez-vous pas promis à votre mère departir cette nuit ?

– J’ai dit à ma mère : « Celadépendra d’elle. »

– Eh bien, elle, n’était-ce pas moi ?demanda Bertha.

– Comment ! dit Michel, Bertha, siroyaliste, si dévouée, quitterait ainsi la France sans songer àceux qu’elle y laisse ?

– Que voulez-vous dire ? demandaBertha.

– Que je rêve quelque chose de plus grand etde plus utile que ma propre liberté, que mon propre salut, dit lejeune homme.

Bertha le regarda avec étonnement.

– Que je rêve la liberté et le salut demadame, ajouta le jeune homme.

Bertha poussa un cri.

Elle commençait à comprendre.

– Ah ! fit-elle.

– Ce bâtiment que ma mère a frété pour moi,dit Michel, ne peut-il pas, en même temps que nous, emporter horsde France la princesse, votre père…

Puis, plus bas :

– Votre sœur ? ajouta-t-il.

– Oh ! Michel, Michel, s’écria la jeunefille, pardonne-moi de ne pas avoir pensé à cela ! Tout àl’heure, je t’aimais ; maintenant, je t’admire !… Oui,oui, tu as raison, c’est la providence qui a inspiré ta mère ;oui, maintenant, j’oublie tout ce qu’elle a dit de dur et de cruelpour moi, je ne vois en elle qu’un instrument de Dieu, envoyé ànotre secours pour nous sauver tous… Oh ! mon ami, que vousêtes bon ! mieux encore, mon ami, que vous êtes grand d’avoirsongé à tout cela !

Le jeune homme balbutia quelques motsinintelligibles.

– Ah ! je savais bien, continua Berthadans son enthousiasme, je savais bien que vous étiez ce qu’il yavait de plus brave et de plus loyal au monde ; mais,aujourd’hui, Michel, vous vous élevez au-dessus de toutes mesespérances. Pauvre enfant ! blessé, condamné à mort, ils’occupe des autres avant de penser à lui ! Ah ! mon ami,j’étais heureuse : maintenant, je suis fière de mon amour.

Cette fois, si la chambre eût été éclairée,Bertha eût pu voir la rougeur succéder à l’embarras sur le visagede Michel.

Et, en effet, ce dévouement du jeune baronn’était pas aussi désintéressé que le croyait Bertha.

Après s’être fait donner par sa mère sonconsentement à épouser celle qu’il aimait, Michel avait rêvé autrechose.

C’était de rendre à Petit-Pierre le plus grandservice qu’il pût recevoir en ce moment de son serviteur le plusdévoué, de lui tout avouer alors et de lui demander, pour prix dece service, la main de Mary.

On peut comprendre maintenant l’embarras et larougeur de Michel en face de Bertha.

Aussi, à ces démonstrations de la jeune fille,le baron, froid malgré lui, se contenta-t-il de répondre :

– À présent que tout est arrêté, Bertha, jecrois que nous n’avons pas de temps à perdre.

– Non, dit celle-ci ; vous avez raison,mon ami. Ordonnez ! Maintenant que j’ai reconnu non seulementla supériorité de votre cœur, mais encore celle de votre esprit, jesuis prête à obéir.

– Eh bien, dit Michel, nous allons nousséparer.

– Pourquoi cela ? demanda Bertha.

– Parce que vous allez partir, vous Bertha,pour la forêt de Touvois, où vous préviendrez votre père de ce quis’est passé ; de là, vous gagnerez avec lui la baie deBourgneuf, où le Jeune-Charles vous prendra enpassant. Moi, je vais à Nantes, prévenir la duchesse.

– Vous, à Nantes ? Oubliez-vous que vousêtes condamné à mort, désigné, surveillé ? C’est moi qui doisaller à Nantes, et vous à Touvois.

– C’est moi qu’attend leJeune-Charles, Bertha ; c’est à moi seul que, selontoute probabilité, le capitaine consentira à obéir ; sansdoute, voyant une femme au lieu d’un homme, craindra-t-il quelquepiège, et nous jettera-t-il dans d’inextricables difficultés.

– Mais songez donc aux dangers que vous courezen allant à Nantes !

– C’est là peut-être, au contraire,réfléchissez-y, Bertha, l’endroit où je cours le moins de dangers.On ne se doutera pas que, condamné à mort à Nantes, j’essaye derentrer dans la ville qui m’a condamné. Enfin, vous le savez, il ya des moments où la suprême audace est la suprême prudence :nous sommes dans un de ces moments-là. Laissez-moi faire.

– Je vous ai dit que je vous obéirais,Michel ; j’obéirai.

Et la belle et fière jeune fille, soumisecomme un enfant, attendit les ordres de celui qui, grâce auxapparences du dévouement, venait d’acquérir à ses yeux desproportions gigantesques.

Rien de plus simple que la décision prise etson mode d’exécution. Bertha allait donner à Michel l’adresse de laduchesse à Nantes et les différents mots d’ordre à l’aide desquelson pouvait parvenir jusqu’à elle.

Sous l’habit de Rosine, elle gagnerait laforêt de Touvois, tandis que, sous l’habit de paysan apporté parMme de la Logerie, Michel gagnerait Nantes.

Si rien ne contrariait les dispositionsprises, le lendemain, à cinq heures du matin, leJeune-Charles pouvait mettre à la voile, emportant avecPetit-Pierre les derniers vestiges de la guerre civile.

Dix minutes après, Michel enfourchait le bidetde Courtin, sellé et bridé par lui-même, et, d’un dernier geste,prenait congé de Bertha, laquelle regagnait la chaumière de Tinguy,d’où elle devait immédiatement se diriger, par des chemins detraverse, vers la forêt de Touvois.

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