Les Louves de Machecoul – Tome II

LIX – Les derniers chevaliers de laroyauté

Comme Gaspard l’avait très bien prévu, etcomme il l’avait dit à Petit-Pierre, à la métairie de la Banlœuvre,l’ajournement de la prise d’armes au 4 juin porta un coup fatal àl’insurrection projetée.

Quelque diligence qu’on y mît, quelqueactivité que déployassent les chefs du parti légitimiste, qui,ainsi que nous l’avons vu faire au marquis de Souday, à ses filles,et aux affidés présents à la réunion de la Banlœuvre, parcouraienteux-mêmes les villages de leurs divisions pour y porter lecontre-ordre, il était trop tard pour qu’il fût connu dans toutesles campagnes que devait embrasser le mouvement.

Du côté de Niort, de Fontenay, de Luçon, lesroyalistes étaient rassemblés ; Diot et Robert, à la tête deleurs bandes organisées, étaient sortis des forêts des Deux-Sèvrespour servir de noyau au soulèvement. Ils sont signalés aux chefsdes cantonnements militaires, qui se rassemblent, marchent sur laparoisse d’Amailloux, battent les paysans et arrêtent un grandnombre de gentilshommes et d’officiers démissionnaires quis’étaient donné rendez-vous dans cette paroisse et accouraient aubruit de la fusillade.

Des arrestations semblables avaient été faitesdans les environs du Champ-Saint-Père ; le poste duPort-la-Claye avait été attaqué, et, bien qu’en raison du petitnombre des assaillants cette attaque eût été repoussée, l’audace etla vigueur avec lesquelles elle avait été conduite ne permettaientpas de l’attribuer seulement aux réfractaires.

Sur l’un des prisonniers du Champ-Saint-Père,on découvrit une liste de jeunes gens qui devaient former un corpsd’élite.

Cette liste, ces attaques faites sur diverspoints à la même heure, ces arrestations de gens connus pourl’exaltation de leur opinion devaient mettre l’autorité sur sesgardes et lui faire considérer comme sérieux les dangers dont,jusque-là, elle ne s’était garantie qu’avec faiblesse.

Si le contre-ordre n’était point parvenu àtemps dans quelques localités de la Vendée et des Deux-Sèvres, oncomprend que, dans la Bretagne, dans le Maine, provinces encoreplus éloignées que le Marais et le Bocage du centre d’où partait ladirection, l’étendard de la guerre civile avait été ouvertementarboré.

Dans la première de ces provinces, la divisionde Vitré s’était battue, avait même remporté un succès auxBretonnières en Bréal, succès éphémère qui, le lendemain, à laGaudinière, se changeait en désastre.

Gaullier, dans le Maine, ayant aussi reçu lecontre-ordre trop tard pour arrêter ses gars, livrait, de son côté,à Chaney, un combat sanglant qui ne dura pas moins de six heures,et, en outre de cet engagement, sérieux, comme on le voit, lespaysans, qui, sur certains points, n’avaient pas voulu rentrer chezeux, échangeaient presque chaque jour des coups de fusil avec lescolonnes qui sillonnaient les campagnes.

On peut hardiment l’avouer, le contre-ordre du22 mai, les mouvements intempestifs et isolés qui s’ensuivirent, lemanque d’entente et de confiance qui en devint la conséquence,firent plus pour le gouvernement de juillet que le zèle de tous sesagents réunis.

Dans les provinces où on licencia lesdivisions rassemblées, il fut impossible de réchauffer plus tardl’ardeur que l’on avait laissée refroidir ; on avait donné auxpopulations insurgées le temps de se compter et de réfléchir :la réflexion, souvent favorable aux calculs, est toujours fataleaux sentiments.

Les chefs, s’étant eux-mêmes désignés àl’attention du gouvernement, jurent aisément surpris et arrêtéslorsqu’ils rentrèrent dans leurs demeures.

Ce fut pis encore dans les cantons où lesbandes parurent en ligne : les paysans, se trouvant abandonnésà leurs propres forces, ne voyant pas venir les diversions surlesquelles ils comptaient, crièrent à la trahison, brisèrent leursfusils et regagnèrent, indignés, leurs loyers.

L’insurrection légitimiste avortait à l’étatd’embryon ; la cause d’Henri V perdait deux provinces avantd’avoir déployé son drapeau ; la Vendée allait rester seuleengagée dans la lutte ; mais tel était le courage de ces filsdes géants, que, comme nous allons le voir, ils ne désespéraientpas encore.

Huit jours s’étaient écoulés depuis lesévénements que nous avons racontés dans le chapitre précédent, et,pendant ces huit jours, le mouvement politique qui s’était produitautour de Machecoul avait été si puissant, qu’il avait entraînédans son orbite ceux de nos personnages que leurs passions avaientsemblé en distraire le plus complètement.

Bertha, un instant inquiète de la disparitionde Michel, s’était montrée tout à fait rassérénée lorsqu’ellel’avait vu revenir près d’elle, et son bonheur s’était traduit avectant d’expansion et de publicité, qu’il avait été impossible aujeune homme, à moins de trahir la promesse faite à Mary, de ne pasparaître, de son côté, heureux de la revoir.

Au reste, les occupations qu’elle trouvaitprès de Petit-Pierre, les détails infinis de la correspondance dontelle était chargée, absorbaient tellement les moments de Bertha,qu’ils l’empêchaient de remarquer la tristesse et l’abattement deMichel et l’espèce de contrainte avec laquelle il se prêtait à lafamiliarité que les habitudes masculines de la jeune filleautorisaient vis-à-vis de celui qu’elle considérait comme sonfiancé.

Mary, qui avait rejoint son père et sa sœur,deux heures après avoir laissé Michel dans l’îlot de la Jonchère,continuait à éviter toute occasion de se trouver seule avec Michel.Lorsque les obligations de leur vie en commun les mettaient enprésence l’un de l’autre, elle s’ingéniait, par tous les moyenspossibles, à faire ressortir aux yeux de Michel le charme et lesavantages de sa sœur ; lorsque ses yeux rencontraient ceux dujeune baron, elle le regardait avec une expression suppliante quilui rappelait doucement et cruellement à la fois la promesse qu’ilavait faite.

Si, par hasard, Michel autorisait par sonsilence les attentions dont Bertha était si prodigue envers lui,Mary affectait à l’instant même une joie bruyante et démonstrativequi, sans aucun doute, était bien loin de son cœur, mais qui n’enbrisait pas moins le cœur de Michel. Cependant, quoi qu’elleessayât de faire, il lui était impossible de dissimuler les ravagesque la lutte qu’elle subissait contre son amour apportait à sonextérieur.

Son changement eût frappé ceux quil’entouraient s’ils eussent été moins préoccupés, soit de leurbonheur, comme Bertha, soit des soucis de la politique, commePetit-Pierre et le marquis de Souday.

La fraîcheur de la pauvre Mary avaitdisparu ; de larges cercles d’un bistre azuré cavaient sesyeux ; ses joues pâlies se creusaient visiblement, et delégères rides, plissant son beau front, démentaient le sourirequ’affectaient presque constamment ses lèvres.

Jean Oullier, dont la sollicitude ne se fûtpoint abusée, était absent par malheur ; dès le jour même oùil était rentré à la Banlœuvre, il avait été envoyé en mission dansl’Est par le marquis de Souday ; et fort inexpérimenté enmatière de cœur, Jean Oullier était parti à peu prèstranquille ; car il était loin de se douter, malgré ce qu’ilavait entendu, que le mal fût si profond.

On était arrivé au 3 juin.

Ce jour-là, il y avait un grand mouvement dansle moulin Jacquet, commune de Saint-Colombin.

Depuis le matin, les allées et les venues desfemmes et des mendiants avaient été continuelles, et, au moment oùle jour tombait, le verger qui précédait la métairie avait prisl’aspect d’un camp.

De minute en minute, des hommes vêtus deblouses ou de vestes de chasse, armés de fusils, de sabres et depistolets, arrivaient, les uns à travers champs, les autres par leschemins ; ils disaient un mot aux sentinelles qui rayonnaientautour de la ferme : sur ce mot, la sentinelle les laissaitpasser. Ils posaient leurs armes en faisceaux le long de la haiequi séparait le verger de la cour, et, comme ceux qui étaientarrivés avant eux, ils se disposaient à bivouaquer sous lespommiers. Tous étaient venus avec le dévouement, bien peu avecl’espérance.

Le courage et la loyauté dans les convictionsrendent ces convictions saintes et respectables ; à quelqueopinion qu’on appartienne, on est fier de les rencontrer chez sesamis et l’on est heureux de les trouver chez ses adversaires.

La foi politique pour laquelle des hommesn’ont pas craint de mourir peut être combattue ; Dieu n’étaitplus avec elle puisqu’elle a succombé, mais elle a le droit, mêmeaprès sa défaite, d’être honorée sans passer par les fourchescaudines de la discussion.

L’antiquité disait : « Malheur auxvaincus ! » mais l’antiquité était païenne, et laMiséricorde ne pouvait pas être mise au rang des faux dieux.

Pour nous, et sans nous préoccuper dessentiments qui les animaient, nous trouvons que ce fut un noble etchevaleresque dévouement que celui que ces Vendéens de 1832 ontmontré à la France, qui déjà se laissait envahir par les idéesétroites, mercantiles, sordides, qui l’ont absorbée depuis, –surtout lorsqu’on réfléchit que la plupart de ces Vendéens ne sefaisaient aucune illusion sur l’issue de la lutte, et marchaientsans espérance à une mort certaine.

Quoi qu’il en soit, les noms de ces hommesappartiennent désormais à l’histoire ; nous nous joindrons àelle, sinon pour les glorifier, du moins pour les absoudre, sanspour cela nous permettre de les mêler à notre récit.

Dans l’intérieur du moulin Jacquet,l’affluence, pour être moins nombreuse qu’au-dehors, n’était guèremoins bruyante.

Quelques chefs recevaient leurs dernièresinstructions et se concertaient sur les mesures à prendre pour lelendemain ; des gentilshommes racontaient les événements decette journée, qui avait déjà eu ses événements : c’étaient lerassemblement de la lande des Vergeries et quelques engagementspartiels avec les troupes du gouvernement.

Le marquis de Souday se faisait remarquer aumilieu des groupes par sa loquacité exaltée ; il avaitreconquis ses vingt ans ; il lui semblait, dans son impatiencefiévreuse, que le soleil du lendemain ne se lèverait jamais, et ilprofitait du temps que la terre mettait à accomplir sa révolutionautour de son roi pour donner une leçon de tactique aux jeunes gensqui l’entouraient.

Michel, assis dans un angle de la cheminée,était le seul dont l’esprit ne fût pas complètement absorbé par lesévénements qui se préparaient.

Depuis le matin, sa situation s’étaitcompliquée.

Quelques amis, quelques voisins du marquisétaient venus le féliciter de sa prochaine union avec mademoisellede Souday.

Il pensait qu’à chaque pas qu’il faisait enavant, il s’enchevêtrait davantage aux mailles de la nasse danslaquelle il avait donné tête baissée, et, malheureusement, ilvoyait en même temps combien tous ses efforts pour tenir lapromesse que Mary lui avait arrachée étaient impuissants, combienc’était vainement qu’il s’efforcerait de chasser de son cœur ladouce image qui en avait pris possession.

Sa tristesse devenait de plus en plus grandeet formait en ce moment un parfait contraste avec les physionomiesanimées de ceux qui l’entouraient.

Le bruit, le mouvement qui se faisaient autourde Michel ne tardèrent pas à lui devenir insupportables : ilse leva et sortit sans avoir été remarqué.

Il traversa la cour, et, prenant par-derrièreles roues du moulin, il pénétra dans le jardin du meunier, suivitle cours de l’eau et alla s’asseoir sur le garde-fou d’un petitpont, à environ deux cents pas de la maison.

Il était là depuis près d’une heure, selaissant aller à toutes les idées noires que suggérait en lui laconscience de sa position, lorsqu’il aperçut un homme qui sedirigeait de son côté en suivant le chemin par lequel il était venului-même.

– Est-ce vous, monsieur Michel ? demandacet homme.

– Jean Oullier ! dit Michel, JeanOullier ! C’est le ciel qui vous envoie. Depuis combien detemps êtes-vous revenu ?

– Depuis une demi-heure à peine.

– Avez-vous vu Mary ?

– Oui, j’ai vu mademoiselle Mary.

Et le vieux garde leva les yeux au ciel avecun soupir.

Le ton dont Jean Oullier avait prononcé cesparoles, le geste et le soupir qui les avaient accompagnées,indiquaient que sa sollicitude si profonde ne se méprenait pas surles causes du dépérissement de la jeune fille et avait enfinapprécié la gravité de la situation.

Michel le comprit ; car il se cacha levisage entre les mains, se contentant de murmurer :

– Pauvre Mary !

Jean Oullier écouta avec une certainecompassion ; puis, après un instant de silence :

– Avez-vous pris un parti ?demanda-t-il.

– Non ; mais j’espère que, demain, uneballe me dispensera de ce soin.

– Oh ! fit Jean Oullier, il ne faut pascompter là-dessus : les balles sont capricieuses, elles nevont jamais à ceux qui les appellent.

– Ah ! monsieur Jean, fit Michel ensecouant la tête, nous sommes bien malheureux !

– Oui, il paraît que cela vous tourmente fort,vous autres, ce que vous nommez de l’amour et ce qui n’est que dela déraison ! Mon Dieu, qui m’eût dit que ces deux enfants,qui ne songeaient à rien qu’à courir bravement et honnêtement lesbois entre leur père et moi, s’éprendraient de la première figurecoiffée d’un chapeau qu’elles rencontreraient sur leur chemin, etcela, parce que cette figure ressemblerait autant à celle d’unefille que leurs façons, à elles, ressemblent à celles desgarçons !

– Hélas ! c’est la fatalité qui a toutfait, mon pauvre Jean.

– Non, reprit le Vendéen, non, ce n’est pas lafatalité qu’il faut en accuser : c’est moi… Enfin, voyons,puisque vous n’avez pas le courage de parler en face à cette follede Bertha, aurez-vous celui de rester honnête ?

– Je ferai tout ce qui sera nécessaire pour merapprocher de Mary ; comptez sur moi tant que vous agirez dansce but.

– Qui vous parle de vous rapprocher deMary ? La pauvre enfant ! elle a plus de bon sens quevous tous. Elle ne peut être votre femme, elle vous le disaitl’autre jour, ou plutôt l’autre nuit, et elle avait cent foisraison ; seulement, son amour pour Bertha l’entraînait troploin : elle veut se condamner au supplice qu’elle désireépargner à sa sœur, et c’est ce que ni vous ni moi ne devonssouffrir.

– Comment cela, Jean Oullier ?

– Par un moyen bien facile ; ne pouvantêtre à celle que vous aimez, il ne faut pas que vous soyez à celleque vous n’aimez pas. Comme cela, il m’est idée que le chagrin dela première s’apaisera à la longue ; car elle a beau dire,voyez-vous, si pur que soit le cœur d’une femme, il y a toujours unpeu de jalousie au fond.

– Renoncer à l’espoir de nommer Mary ma femme,et en même temps à la consolation de la voir, je ne le saurais.Voyez-vous, Jean Oullier, pour me rapprocher de Mary, il me sembleque je traverserais le feu de l’enfer.

– Tout cela, ce sont des phrases, mon jeunemonsieur. On s’est bien consolé d’être sorti du paradis : onpeut bien oublier, quand on a votre âge, une femme que l’on aime.D’ailleurs, ce qui doit vous séparer de Mary, c’est bien autrechose que le feu de l’enfer ! Ce pourrait être le cadavre desa sœur ; car vous ne connaissez pas encore cet enfantindompté qui a nom Bertha, et ce dont elle est capable ! Jen’entends rien, moi, pauvre bonhomme de paysan, à tous vos grandssentiments ; mais il me semble que les plus déterminés doivents’arrêter devant un obstacle de ce genre.

– Mais que faire, mon ami ? quefaire ? Conseillez-moi.

– Tout le mal vient, à mon idée du moins, dece que vous n’avez pas le caractère de votre sexe. Il faut faire ceque fait en semblable circonstance celui auquel, par vos manières,par votre faiblesse, vous semblez appartenir ; vous n’avez passu dominer la situation que le hasard vous avait faite : ilfaut la fuir !

– Fuir ? Mais n’avez-vous pas entendu,l’autre jour, Mary me dire que, du moment où j’aurais renoncé à sasœur, elle ne me reverrait jamais ?

– Qu’importe, si elle vous estime !

– Mais tout ce que je vais souffrir…

– Vous ne souffrirez pas plus de loin que vousne souffrez ici.

– Ici, au moins, je la vois.

– Croyez-vous que le cœur connaisse lesdistances ? Non, pas même celles qui nous séparent de ceux quinous ont dit le dernier adieu. Ainsi, moi, il y a trente ans etplus que j’ai perdu ma pauvre femme ; eh bien, il y a desjours où je la vois comme je vous vois. L’image de Mary, vousl’emporterez dans votre cœur, et vous entendrez sa voix vousremercier de ce que vous aurez fait.

– Ah ! j’aimerais mieux vous entendre meparler de mourir.

– Allons, monsieur Michel, un bonmouvement ! Tenez, s’il le faut, moi qui, cependant, ai contrevous de graves sujets de haine, je tomberai à vos genoux et je vousdirai : Je vous en conjure, rendez, autant qu’il est possible,la paix à ces deux pauvres créatures.

– Enfin, que voulez-vous de moi ?

– Il faut partir, je vous l’ai dit et je vousle répète.

– Partir ? Mais vous n’y songezpas ! On se bat demain : partir aujourd’hui, c’estdéserter, c’est me déshonorer.

– Non, je ne veux pas vous déshonorer. Si vouspartez ce ne sera pas pour déserter.

– Comment cela ?

– En l’absence d’un capitaine de paroisse dela division de Clisson, j’ai été désigné pour le remplacer ;vous viendrez avec moi.

– Oh ! je voudrais que la première ballefût pour moi demain.

– vous combattrez sous mes yeux, continua JeanOullier, et, si quelqu’un doute, je rendrai témoignage ; levoulez-vous ?

– Oui, répondit Michel d’une voix si basse,que ce fut à peine si le vieux garde put l’entendre.

– Bien ! dans trois heures, nous nousmettrons en route.

– Partir sans lui dire adieu ?

– Il le faut. En face des circonstances danslesquelles nous allons entrer, qui sait si elle aurait la force devous laisser vous éloigner ? Voyons, encore cecourage !

– Je l’aurai, Oullier ; vous serezcontent de moi.

– Ainsi, je puis compter sur vous ?

– Je vous en donne ma parole.

– Dans trois heures, je vous attends aucarrefour de la Belle Passe.

– J’y serai.

Jean Oullier fit à Michel un signe d’adieupresque amical, et, franchissant le petit pont, il alla dans leverger rejoindre les autres Vendéens.

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