Les Louves de Machecoul – Tome II

LXXXII – Les deux Judas

Ce fut vers la tour du milieu que Courtinguida son compagnon, non sans s’arrêter une ou deux fois pourécouter ; car, soit réalité, soit préoccupation, il semblaitau maire de la Logerie entendre des pas, voir se glisser desombres. Mais, comme M. Hyacinthe le rassurait à chaque pause, ilfinit par avouer que c’était un effet de son imagination timorée,et, arrivé à la tour, poussa une porte, entra le premier, puis tirade sa poche une bougie de cire et un briquet phosphorique, allumala bougie et la promena dans toutes les encoignures ; enfin,il visita toutes les anfractuosités de façon à s’assurer quepersonne n’était caché dans l’ancien fruitier.

Une porte, pratiquée dans le mur à droite et àmoitié enfoncée dans les débris du plancher, excita la curiosité etl’inquiétude de Courtin. Il la poussa et se trouva en face d’uneouverture béante de laquelle sortait une vapeur humide.

– Voyez donc ! dit M. Hyacinthe, quis’était approché, en montrant à Courtin la brèche énorme ouvertedans la muraille et par laquelle on apercevait le lac, quiétincelait au clair de lune ; voyez donc.

– Oh ! je vois parfaitement, répondit enriant Courtin ; oui, la laiterie de la mère Chompré a besoinde réparations ; depuis que je suis venu ici, le trou fait aumur a augmenté du double ; on y entrerait maintenant enbateau.

Courtin, élevant alors sa lumière et latendant vers la voûte, essaya d’éclairer les profondeurs dusouterrain inondé ; mais, n’y réussissant pas, il prit unepierre et la lança dans l’eau, où elle tomba avec un bruit que lasonorité du lieu rendait sinistre, tandis que les ondes, ébranlées,répondaient à ce bruit par le clapotement régulier de leurs couchesqui frappaient les murs et les marches de l’escalier.

– Allons, dit Courtin, il n’y a décidément parici que les poissons du lac qui pourraient nous entendre, et il y aun proverbe qui dit : « Muet comme un poisson. »

En ce moment, une pierre détachée de laplate-forme roula le long des murs extérieurs et rebondit sur lepavé de la cour.

– Avez-vous entendu ? demanda à son tourM. Hyacinthe avec inquiétude.

– Oui, répliqua Courtin, qui, au contraire deson compagnon, que l’ombre gigantesque de ces ruines rendait plustimoré, avait repris, lui, un certain courage en s’assurant qu’iln’y avait personne de caché dans la cour ; mais ce n’est pasla première fois que je vois pareille chose et que j’entends pareilbruit. J’ai vu tomber, du haut de ces vieilles tourelles, des pansentiers de maçonnerie, au contact de l’aile d’un oiseau denuit.

– Eh ! eh ! fit M. Hyacinthe avecson rire nasillard, qui rappelait le juif allemand, ce sontjustement les oiseaux de nuit que nous avons à redouter.

– Oui, les chouans, dit Courtin ; mais,non, ces ruines sont trop près du village, et, bien que l’on ait vurôder aux environs d’ici un drôle dont je nous croyais débarrasséset à l’intention duquel j’ai fait la perquisition de tout àl’heure, ils n’oseraient point s’y hasarder.

– Éteignez votre bougie, alors.

– Non pas : elle nous est inutile pourcauser, c’est vrai ; mais nous avons, ce me semble, autrechose à faire que de causer.

– Vraiment ? fit M. Hyacinthe avec unmouvement d’allégresse.

– Sans doute. Venez dans cet enfoncement, oùnous serons à l’abri et où nous pourrons cacher votre lumière.

Et le maire de la Logerie entraîna M.Hyacinthe sous la voussure qui conduisait à la porte du souterrain,plaça la lumière devant cette porte au bas d’une pierre tombée ets’assit sur les marches.

– Vous disiez donc, fit M. Hyacinthe en seplaçant en face de Courtin, que vous alliez me donner le nom de larue et le numéro de la maison où est caché Petit-Pierre ?

– Ou quelque chose d’approchant, réponditCourtin, qui avait entendu le bruissement des pièces d’or quecontenait la ceinture de M. Hyacinthe et dont les yeux étincelaientde convoitise.

– Voyons, ne perdons pas de temps en parolesinutiles. Savez-vous sa demeure ?

– Non.

– Alors, pourquoi m’avoir dérangé ?Ah ! si j’ai un regret, c’est de m’être adressé à un lambin devotre espèce !

Pour toute réponse, Courtin prit le papierqu’il avait ramassé dans les cendres du foyer de la maison de larue du Marché, et le tendit à M. Hyacinthe en l’éclairant de façonqu’il pût lire.

– Qui a écrit ceci ? demanda le juif.

– La jeune fille dont je vous ai parlé et quiétait près de celle que nous cherchons.

– Oui ; mais elle n’y est plus.

– C’est vrai.

– En ce cas, je vous demande à quoi nous sertcette lettre ? Que prouve-t-elle ? comment peut-elleavancer notre affaire ?

Courtin haussa les épaules et reposa salumière.

– En vérité, pour un monsieur de la ville,vous n’êtes guère futé, dit-il.

– Comment cela ?

– Pardieu ! n’avez-vous pas vu que, dansle cas où l’on inquiéterait celui auquel cette lettre est adressée,Petit-Pierre lui offre un asile ?

– Oui ; et après ?

– Eh bien, après, il n’y a qu’à l’inquiéterpour qu’il s’y rende.

– Et ensuite ?

– Il n’y aura qu’à fouiller la maison où il sesera sauvé pour trouver tout le monde ensemble.

M. Hyacinthe réfléchit.

– Oui, le moyen est bon, dit-il en tournant eten retournant la lettre entre ses mains et en la passant sur laflamme de la bougie pour s’assurer qu’elle ne contenait pas d’autreécriture.

– Je crois bien qu’il est bon !

– Et où demeure cet homme ? demandanégligemment M. Hyacinthe.

– Ah ! quant à cela, c’est une autreaffaire, dit Courtin. Vous avez le moyen ; vous-même, vousl’avez dit, vous le trouvez bon ; mais je ne vous livrerai lamanière de vous en servir que lorsque je serai nanti, comme disentles hommes de loi.

– Et, si cet homme ne profite pas de l’asilequ’on lui offre ? s’il ne se réfugie pas près de celle quenous cherchons ? dit M. Hyacinthe.

– Oh ! de la façon que je vousindiquerai, il est impossible qu’il ne s’y rende pas. La maison adeux issues : nous nous présentons à une porte avec dessoldats ; il fuit par l’autre, que nous avons à desseinlaissée libre ; à celle-là, il ne voit aucun danger qui lemenace ; mais nous sommes, nous, à chaque extrémité de la rue,et nous le suivons. Vous voyez bien que le coup estimmanquable ! Allons, débouclez votre ceinture.

– Vous viendrez avec moi ?

– Sans doute.

– D’ici à l’exécution, vous ne me quitterezpas d’une minute ?

– Je n’ai garde, puisque vous ne me donnez quemoitié.

– Seulement, une fois nanti, dit M. Hyacintheavec une résolution de laquelle, sous son air pacifique, on l’eûtcru incapable, je vous préviens d’une chose, c’est que, si vousfaites un geste suspect, si je m’aperçois que vous me trompez, àl’instant même je vous brûle la cervelle !

Et, en disant ces mots, M. Hyacinthe tira desa poitrine un pistolet, et le montra au maire de la Logerie. Laphysionomie de celui qui faisait cette menace resta froide etcalme ; cependant il y avait dans ses yeux un sombre éclair,qui disait à son complice qu’il était homme à lui tenir parole.

– Comme vous voudrez, répondit Courtin, etcela vous sera d’autant plus facile que je n’ai pas d’arme.

– C’est un tort, repartit M. Hyacinthe.

– Allons, fit Courtin, donnez-moi ce que vousm’avez promis, et, à votre tour, jurez-moi que, si la choseréussit, vous m’en remettrez encore autant.

– Ceci est sacré, vous pouvez y compter. Onest honnête ou on ne l’est pas. Mais qu’avez-vous besoin de vouscharger de cet or, puisque nous ne devons pas nous quitter ?continua M. Hyacinthe, qui paraissait éprouver à se dessaisir de saceinture autant de peine que Courtin manifestait d’empressement às’en emparer.

– Comment ! s’écria celui-ci ; maisne voyez-vous pas que j’en ai la fièvre, de le sentir, cet or, dele palper, de le toucher ; que je meurs de savoir qu’il estlà, sans le tenir dans ma main ?

Mais, pour le moment de jouissance que je vaisgoûter tout à l’heure à le sentir rouler sous mes doigts – car vousme le donnerez, ou sinon je ne parle pas – mais, pour ce moment,j’ai tout bravé ! j’ai trouvé du courage, moi qui avais peurde mon ombre, moi qui tremblais lorsque, la nuit, j’étais forcé detraverser notre avenue. Donnez-moi cet or ; donnez-moi cet or,monsieur ! Il nous reste encore bien des périls à affronter,bien des risques à courir : cet or me fera courageux.Donnez-moi cet or, si vous voulez que je sois calme, que je soisimplacable comme vous !

– Oui, répliqua M. Hyacinthe, qui avait vu levisage terne, la physionomie blafarde du paysan s’illuminer enprononçant ces paroles ; oui, contre l’adresse de cet homme,je vous le donnerai ; mais, à votre tour, l’adresse ?l’adresse ? Chacun désirait la chose attendue aussi vivementque l’autre.

M. Hyacinthe se leva, détacha saceinture ; Courtin, qu’enivrait le bruit métallique qu’ilentendait de nouveau, allongea la main pour la saisir.

– Un instant ! fit M. Hyacinthe ;donnant, donnant.

– Oui ; mais voyons, avant tout, si c’estbien de l’or que vous avez là.

À son tour, le juif haussa les épaules ;mais il ne s’en rendit pas moins aux désirs de son associé. Il tirala chaînette de fer qui fermait la poche de cuir, et Courtin,ébloui par les lueurs de l’or, sentit un frisson qui courait toutle long de son corps, et, le cou tendu, les yeux fixes, les lèvresfrémissantes, il passa avec une ineffable et indescriptible voluptéles mains dans cet amas de pièces qui ruisselaient entre sesdoigts.

– Il demeure, dit-il, il demeure rue duMarché, n° 22 ; la seconde porte est dans la ruelle parallèleà la rue du Marché.

Maître Hyacinthe lâcha la ceinture, queCourtin saisit en poussant un profond soupir de satisfaction.

Mais, au même instant, il redressa la têted’un air effaré.

– Qu’y a-t-il ? demanda M. Hyacinthe.

– Ah ! pour le coup, on a marché, dit lemétayer, dont la figure se bouleversa.

– Mais non, repartit le juif ; je n’airien entendu. Décidément, j’ai mal fait de vous donner cet or.

– Pourquoi ? fit Courtin en serrant laceinture contre sa poitrine comme s’il eût peur qu’on ne la luireprît.

– Eh ! parce qu’il semble doubler vosterreurs.

D’un geste rapide, Courtin appuya la main surle bras de son acolyte.

– Eh bien ? demanda M. Hyacinthe, quicommençait à s’inquiéter lui-même.

– Je vous dis que j’entends marcher sur nostêtes, fit Courtin en levant les yeux vers la voûte, qui restaitnoire et sombre.

– Bon ! n’allez-vous pas vous trouvermal ? dit le juif en essayant de rire.

– Le fait est que je ne me sens pas bien.

– Allons, retirons-nous. Nous n’avons plusrien à faire ici, et il est temps que nous nous mettions en routepour Nantes.

– Pas encore.

– Comment ! pas encore ?

– Non ; cachons-nous et écoutons. Si l’ona marché, c’est que l’on nous épie, et, si l’on nous épie, c’estque l’on nous guette à la porte… Oh ! mon Dieu, mon Dieu, envoudrait-on déjà à mon or ? fit le métayer serrant toujours laceinture contre ses flancs, mais tremblant si fort, qu’il nepouvait parvenir à l’attacher.

– Voyons, décidément vous perdez la tête, ditM. Hyacinthe, qui, des deux, se trouvait être l’homme de courage.Seulement, commençons par éteindre cette lumière, et, comme vousl’avez dit, cachons-nous dans le souterrain. Nous verrons de là sivous vous trompez.

– Vous avez raison, vous avez raison, ditCourtin en soufflant la bougie, en tirant à lui la porte dusouterrain inondé et en descendant la première marche.

Mais il n’alla pas plus loin. Il poussa un crid’épouvante dans lequel on pouvait distinguer ces mots :

– À moi, monsieur Hyacinthe !

Celui-ci portait la main à son pistolet,lorsqu’un bras vigoureux saisit le sien et le tordit à lebriser.

La douleur fut telle, que le juif tomba àgenoux, le front baigné de sueur et criant grâce !

– Un mot, un geste, et je te tue comme unchien que tu es ! dit la voix de maître Jacques.

Puis, s’adressant à Joseph Picaut, qui étaitentré derrière lui :

– Eh bien, fainéant, le tiens-tu ?Voyons !

– Oh ! le brigand ! réponditcelui-ci d’une voix entrecoupée et haletante par suite des effortsqu’il faisait pour contenir Courtin, qu’il avait saisi au moment oùcelui-ci ouvrait la porte du souterrain et qui faisait des effortsdésespérés pour sauver, non sa personne, mais son or ;oh ! le brigand ! il me mord, il me déchire… Ah ! sivous ne m’aviez pas défendu de le saigner, comme j’en aurais vitefini avec lui ! Au même instant, on entendit le bruit de deuxcorps qui tombaient d’une seule chute sur le sol.

Ces deux corps vinrent rouler à deux pas de M.Hyacinthe, que maître Jacques tenait lui-même renversé.

– S’il regimbe plus longtemps, tue !tue ! dit maître Jacques. À présent que je sais ce que jevoulais savoir, je n’y vois plus d’inconvénient.

– Ah ! mordieu ! que ne disiez-vouspas cela plus tôt, maître ! ce serait déjà fini.

Et, en effet, Joseph Picaut n’en demandait pasdavantage : par un effort suprême, il tint Courtin renversésous lui, lui appuya le genou sur la poitrine, et tira de saceinture un couteau acéré dont, au milieu de l’obscurité, Courtinvit étinceler la lame comme on voit briller un éclair.

– Grâce ! grâce ! cria le métayer.Je dirai tout, j’avouerai tout : mais ne me tuez pas.

La main de maître Jacques arrêta le bras deJoseph Picaut, qui, nonobstant cette promesse de Courtin, allaits’abattre sur lui.

– Non, dit Jacques, pas encore. J’y réfléchis,il peut nous servir. Ficelle-le-moi comme un saucisson, et qu’il nepuisse remuer ni pieds ni pattes.

Le malheureux Courtin était tellementépouvanté, qu’il tendit de lui-même les mains à Joseph, qui les luienlaçait d’une corde mince et déliée dont maître Jacques avait dità son compagnon de se munir.

Cependant, le métayer n’avait point encorelâché la ceinture pleine d’or, qu’à l’aide de son coude ilmaintenait serrée contre son estomac.

– Eh bien, en finiras-tu ? demanda lemaître des lapins.

– Laissez-moi encore amarrer cette patte,répondit Joseph.

– Bien, bien ; et, après, tu en ferasautant à celui-ci, continua Jacques en désignant M. Hyacinthe,qu’il avait laissé se relever sur un genou, et qui demeurait muetet immobile dans cette posture.

– Ça irait plus vite si j’y voyais clair, ditJoseph Picaut dépité d’avoir fait, dans l’obscurité, à sa ficelle,un nœud qu’il ne pouvait démêler.

– Mais, au fait, dit maître Jacques, pourquoidiable nous gênerions-nous ? pourquoi n’allumerions-nous pasnotre lanterne ? Cela me réjouira l’âme, de voir un peu laface de ces marchands de rois et de princes.

En effet, maître Jacques tira de sa poche unepetite lanterne et l’alluma à l’aide d’un briquet phosphoriqueaussi paisiblement que s’il eût été au milieu de la forêt deTouvois ; puis il promena sa clarté sur le visage de M.Hyacinthe et de Courtin.

À cette lueur, Joseph aperçut la ceinture decuir que le métayer tenait sur sa poitrine et se précipita sur luipour la lui arracher.

Maître Jacques se méprit sur la portée de cegeste : il crut que, cédant à sa haine contre le maire de laLogerie, le chouan voulait l’assassiner, et il se précipita sur luipour prévenir ce dessein.

Au même instant, une ligne de feu, partie dela voûte supérieure de la tour, raya l’obscurité ; uneexplosion sourde se fit entendre et maître Jacques tomba sur lecorps de Courtin, qui se sentit le visage inondé d’une liqueurchaude et insipide.

– Ah ! brigand ! s’écria maîtreJacques en se relevant sur un genou et en s’adressant àJoseph ; ah ! tu m’as tendu un piège ! je t’avaispardonné ton mensonge ; mais tu payeras ta trahison ! Et,d’un coup de pistolet tiré à bout portant, il foudroya le frère dePascal Picaut.

La lanterne s’était éteinte en roulant desescaliers dans le lac ; la fumée des deux coups de jeu avaitrendu l’obscurité plus épaisse.

M. Hyacinthe, en voyant tomber maître Jacques,s’était relevé et, pâle, muet, fou de terreur, il tournait encourant autour du donjon sans trouver une issue ; enfin, ilaperçut, à travers une des étroites fenêtres, les étoiles quibrillaient sur la voûte noire du ciel, et, avec la vigueur quedonne l’épouvante, sans s’inquiéter de son complice, il escaladal’appui de cette fenêtre, et, ne calculant ni la hauteur ni ledanger, il s’élança la tête la première dans le lac.

L’immersion dans l’eau froide calma le sangqui se portait à son cerveau avec une suprême violence, et luirendit toute sa raison.

Il revint à la surface de l’eau et s’y soutinten nageant. Il regardait autour de lui pour voir de quel côté ildevait se diriger, lorsqu’il aperçut une barque amarrée dansl’excavation qui permettait à l’eau du lac de pénétrer dans latour.

C’était sans doute au moyen de cette barqueque les deux hommes étaient arrivés jusqu’au souterrain inondé.

M Hyacinthe, tout frémissant, l’atteignit,faisant le moins de bruit qu’il lui fût possible, y grimpa, saisitles avirons et gagna le large.

Ce ne fut qu’à cinq cents pas du bord qu’ilpensa à son compagnon.

– Rue du Marché, 22, s’écria-t-il. Non, laterreur ne m’a rien fait oublier ; le succès, maintenant,dépend de la célérité avec laquelle je vais rentrer dans Nantes.Pauvre Courtin ! à présent, je puis bien, je crois, meconsidérer comme l’héritier des cinquante mille francs qui merestaient à lui donner ; mais quelle sotte idée j’ai eue delui livrer ma sacoche ! À cette heure, j’aurais l’adresse etl’argent. Quelle faute ! quelle faute !

Et, pour étouffer ses remords, le juif secourba sur les rames, et fit voler la barque sur l’eau du lac avecune vigueur qui semblait incompatible avec son apparencedébile.

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