Les Louves de Machecoul – Tome II

LXXII – Marches et contremarches

Malgré le luxe de molettes et d’éparvins dontl’âge et la fatigue avaient gratifié le bidet de maître Courtin, labrave bête avait conservé, dans l’amble qui lui tenait lieu detrot, assez d’énergie pour que Michel arrivât à Nantes avant neufheures du soir.

Sa première station devait être à l’auberge duPoint du Jour.

À peine eut-il traversé le pont Rousseau,qu’il se mit en quête de la susdite auberge.

Ayant reconnu son enseigne, qui figurait uneétoile allongée d’un rayon de la plus belle ocre jaune que lepeintre avait eue à sa disposition, il arrêta son bidet, ou plutôtle bidet de maître Courtin, devant une auge de bois qui servait àrafraîchir les chevaux des rouliers qui ne voulaient que fairehalte sans dételer.

Personne ne paraissait sur le seuil de lamaison en face de laquelle le jeune homme se trouvait ;oubliant l’humble costume dont il était revêtu, et ne se souvenantque de l’empressement que manifestaient d’habitude, à son approche,les serviteurs de la Logerie, il frappa impatiemment sur cette augeplusieurs coups du bâton qu’il tenait à la main.

À ce bruit, un homme en manches de chemisesortit de la cour qui attenait à la maison et s’avança vers Michel.Cet homme était coiffé d’un bonnet de coton bleu, rabattu jusquesur les yeux.

Il sembla à Michel que ce qu’il voyait de sonvisage ne lui était pas inconnu.

– Diable ! fit en grommelant l’homme aubonnet bleu, vous êtes donc trop grand seigneur, mon jeune gars,pour conduire vous-même votre cheval à l’écurie ? Alors n’enparlons plus, on va vous servir comme un bourgeois.

– Servez-moi comme vous voudrez, ditMichel ; mais répondez à ma question.

– Questionnez, dit l’homme en se croisant lesbras.

– Je voudrais voir le père Eustache, ajoutaMichel à demi-voix.

Si bas que Michel eût parlé, l’homme à sontour laissa échapper un signe d’impatience, jeta autour de lui unregard soupçonneux, et, bien qu’il n’eût aperçu que quelquesenfants qui, leurs petites mains croisées derrière le dos,regardaient le jeune paysan avec une curiosité naïve, il pritvivement le cheval par la bride et s’achemina vers la cour.

– Je vous dis que je voudrais voir le pèreEustache, répéta Michel en descendant de sa monture et lorsqu’ilfut arrivé, toujours conduit par l’homme au bonnet bleu, devantl’appentis qui servait d’écurie à l’hôtel du Point duJour.

– J’entends, répondit ce dernier, j’entends dereste, parbleu ! Mais je ne l’ai pas dans mon coffre à avoine,votre père Eustache. D’ailleurs, avant que je vous dise où vous letrouverez, d’où venez-vous ?

– Du Sud.

– Où allez-vous ?

– À Rosny.

– Bien ! alors il vous faut passer parl’église Saint-Sauveur ; vous trouverez là celui que vouscherchez. Allez, et tâchez de parler moins haut, monsieur de laLogerie, quand vous parlerez dans la rue, si vous tenez à arriverau but de votre voyage.

– Ah ! ah ! fit Michel un peuétonné, vous me connaissez ?

– Pardieu ! répondit l’homme.

– Alors il faudrait reconduire le cheval chezmoi.

– Ce sera fait.

Michel mit un louis dans la main du garçond’écurie, qui parut enchanté de la bonne aubaine et lui fit sesoffres de service ; puis il entra résolument dans la ville.Lorsqu’il arriva à l’église Saint-Sauveur, le sacristain allait enfermer les portes. La leçon que venait de donner au jeune baron legarçon d’auberge portait ses fruits, et Michel était décidé àattendre et à examiner avant d’interroger personne.

Cinq ou six pauvres, avant de quitter leporche, où ils avaient passé leur journée, quêtant les aumônes desfidèles, s’étaient agenouillés sous l’orgue pour faire leur prièredu soir.

C’était sans doute parmi eux qu’était le pèreEustache.

Le père Eustache avait pour principalefonction de présenter l’eau bénite avec un goupillon.

Seulement, il était difficile de reconnaîtrele père Eustache ; car, outre deux ou trois femmesencapuchonnées dans leurs mantelets d’indienne tout constellés depièces de différentes couleurs, il y avait là trois mendiants dontpas un ne tenait de goupillon à la main.

Chacun des trois vieillards pouvait donc êtrecelui que cherchait Michel.

Heureusement, le jeune baron avait un signe dereconnaissance.

Il prit la branche de houx qu’il avaitattachée à son chapeau et que Bertha lui avait indiquée comme étantle signe qui le ferait reconnaître du père Eustache, et la laissatomber devant la porte.

Deux des mendiants la poussèrent du pied sansy faire la moindre attention.

Le troisième, qui était un petit vieillardsec, grêle, dont le nez démesuré sortait résolument de dessous unbonnet de soie noire, fit un mouvement en apercevant les feuillesvertes sur les dalles, ramassa la branche de houx et regarda avecinquiétude autour de lui.

Michel sortit de derrière le pilier où ils’était caché.

Le père Eustache – car c’était bien lui – jetaun regard de son côté.

Puis, sans rien dire, il se dirigea vers lecloître.

Michel comprit que la branche de houx nesuffisait pas au défiant donneur d’eau bénite ; après l’avoirsuivi pendant une dizaine de pas, il pressa sa marche et l’accostaen disant :

– Je viens du Sud.

Le mendiant tressaillit.

– Et où allez-vous ? demanda-t-il.

– Je vais à Rosny, répondit Michel.

Le mendiant s’arrêta et rebroussa chemin.

Cette fois, il allait du côté de laville ; un signe fait du coin de l’œil indiqua à Michel qu’onétait d’accord ; celui-ci se laissa dépasser par son guide,puis le suivit à une distance de cinq ou six pas.

Ils repassèrent devant le portail de l’église,et traversèrent une partie de la ville ; puis, au moment oùils entraient dans une ruelle étroite et obscure, le mendiants’arrêta quelques instants devant une porte basse et sombre, percéedans le mur d’un jardin ; puis il reprit sa route.

Michel allait continuer de le suivre ;mais le mendiant lui fit un signe qui avait pour but de luiindiquer la petite porte, et disparut dans l’ombre.

Michel s’aperçut alors que son guide avaitglissé la branche de houx ramassée à l’église dans l’anneau de ferqui servait à heurter.

C’était donc là le but de sa course.

Le jeune homme leva le marteau et le laissaretomber.

À ce bruit, un petit guichet pratiqué dans laporte s’ouvrit, et une voix d’homme demanda ce qu’il désirait.

Michel répéta le mot d’ordre, et onl’introduisit dans une salle basse où un monsieur qu’il reconnutpour l’avoir vu au château de Souday, le soir où le souper préparépour Petit-Pierre avait été mangé par le général Dermoncourt, etqu’il avait retrouvé le fusil à la main, la veille du combat duChêne, lisait tranquillement son journal, assis auprès d’un grandfeu, les pieds sur les chenets, et enveloppé d’une robe dechambre.

Seulement, malgré son extérieur des pluspacifiques, ce monsieur avait une paire de pistolets à deux coups àla portée de sa main, sur une table où se trouvaient, en outre,encre, papier et plumes.

Il reconnut sur-le-champ Michel, et, se levantpour le recevoir :

– Je crois vous avoir vu dans nos rangs,monsieur, lui dit-il.

– Oui, monsieur, répondit Michel, la veille ducombat du Chêne.

– Et le lendemain ? demanda en souriantl’homme à la robe de chambre.

– Le lendemain, j’étais à celui de laPénissière, où j’ai été blessé.

L’inconnu s’inclina.

– Voudriez-vous me faire l’honneur de me direvotre nom ? demanda-t-il.

Michel dit son nom ; l’homme à la robe dechambre consulta un agenda qu’il tira de sa poitrine, fit un signede satisfaction, et, se retournant vers le jeune homme :

– Et, maintenant, monsieur, lui demanda-t-il,qui vous amène ?

– Le désir de voir Petit-Pierre, et de luirendre un grand service.

– Pardon, monsieur, mais on ne peut arriver dela sorte à la personne dont vous parlez. Vous êtes desnôtres ; je sais que nous pouvons compter sur vous ; maisvous comprenez que des allées et venues dans la maison quijusqu’ici a gardé son secret si heureusement ne tarderaient pas àattirer l’attention de la police. Veuillez donc me confier vosprojets, et je vous donnerai la réponse que vous devezattendre.

Michel alors expliqua ce qui s’était passéentre lui et sa mère ; comment celle-ci s’était assurée d’unbâtiment qui pût le soustraire à la condamnation prononcée contrelui, et comment il avait eu l’idée de faire servir ce bâtiment ausalut de Petit-Pierre.

L’homme à la robe de chambre écoutait avec uneattention croissante ; puis, quand le jeune baron eutfini :

– En vérité, dit-il, c’est la Providence quivous envoie ! Il était vraiment impossible, quelles quefussent les précautions employées par nous, et dont vous avez pujuger, que la maison où Petit-Pierre est caché continuât d’échapperà la surveillance de la police ; pour le bien de la cause,dans l’intérêt de Petit-Pierre, dans le nôtre, il vaut mieux qu’ilparte, et la difficulté de trouver un navire étant si heureusementlevée, je vais sur-le-champ me rendre près de lui et prendre sesordres.

– Vous suivrai-je ? demanda Michel.

– Non ; votre déguisement à côté de monhabit bourgeois vous signalerait à l’attention des mouchards dontnous sommes entourés. À quelle auberge êtes-vousdescendu ?

– Au Point du Jour.

– Vous êtes chez Joseph Picaut ; il n’y arien à craindre.

– Ah ! fit Michel, en effet, je savaisbien que sa figure ne m’était pas inconnue ; seulement, commeje croyais qu’il habitait entre la Boulogne et la forêt deMachecoul…

– Vous ne vous trompiez pas : il n’estaubergiste que par occasion. Allez donc m’attendre chez lui ;dans deux heures, j’y viendrai, ou seul ou accompagné dePetit-Pierre : seul, si Petit-Pierre refuse d’accepter votreoffre ; avec lui, s’il accepte.

– Mais êtes-vous bien sûr de ce Picaut ?demanda Michel.

– Oh ! de lui comme de nous-mêmes !S’il y a un reproche à lui faire, ce serait, au contraire, d’êtretrop ardent. Rappelez-vous que, pendant les courses de Petit-Pierreen Vendée, plus de six cents paysans ont, à plusieurs reprises,connu le secret de ses différentes retraites, et, c’est le plusbeau titre de gloire de ces pauvres gens, pas un n’a songé à fairesa fortune en le trahissant. Prévenez Joseph que vous attendezquelqu’un ; qu’en conséquence il ait à veiller. En lui disantces seuls mots : Rue du Château, n° 3, vousobtiendrez de lui et des autres commensaux de l’aubergel’obéissance la plus absolue et surtout la plus passive.

– Avez-vous d’autres recommandations à mefaire ?

– Peut-être sera-t-il prudent que les autrespersonnes qui accompagneront Petit-Pierre sortent isolément de lamaison où il est caché, et isolément se rendent à l’auberge duPoint du Jour.

Faites-vous donner une chambre avec fenêtresur le quai ; n’ayez pas de lumière dans votre chambre, maislaissez la fenêtre ouverte.

– Vous n’oubliez rien ?

– Non… Adieu, monsieur, ou plutôt aurevoir ! et, si nous réussissons à arriver sains et saufs àvôtre bâtiment, vous aurez rendu à la cause un immense service.Quant à moi, je suis dans des transes continuelles : on parledes sommes énormes offertes en prime à la trahison, et je trembleque quelque cupidité ne finisse par s’éveiller et nous perde.

On reconduisit Michel ; mais au lieu dele faire sortir par la porte qui lui avait donné entrée, on le fitsortir par la porte opposée, donnant dans une autre rue.

Il traversa rapidement la ville et gagna lequai ; arrivé au Point du Jour, il trouva JosephPicaut qui avait racolé un gamin auquel il donnait ses instructionspour reconduire le cheval de Courtin, ainsi que Michel l’avaitrecommandé.

Le jeune baron, en entrant à l’écurie, fit aufaux garçon d’auberge un signe que celui-ci comprit parfaitement.Picaut renvoya le gamin en ajournant la commission aulendemain.

– Vous m’avez dit que vous me connaissiez, fitMichel lorsqu’ils furent seuls.

– J’ai fait mieux que cela, monsieur de laLogerie, puisque je vous ai appelé par votre nom.

– Eh bien, je ne suis pas fâché de t’apprendreque nous sommes quittes sous ce rapport : moi aussi, je saiston nom : tu t’appelles Joseph Picaut.

– Je ne m’en dédis pas, répondit le paysanavec son air narquois.

– Peut-on se fier à toi, Joseph ?

– C’est selon ce que l’on me demande :les bleus et les rouges, non ; les blancs, oui.

– Tu es blanc alors ?

Picaut haussa les épaules.

– Si je ne l’étais pas, serais-je ici, moi quisuis condamné à mort ni plus ni moins que vous ? C’est commecela ; on m’a fait les honneurs de la contumace. Oh !nous sommes bien véritablement égaux devant la loi.

– Bon alors, tu es ici… ?

– Garçon d’écurie, pas autre chose.

– Conduis-moi au maître de l’auberge.

On réveilla l’aubergiste, qui étaitcouché.

L’aubergiste accueillit Michel avec unecertaine défiance ; aussi celui-ci, qui comprit qu’il n’yavait pas de temps à perdre, se décida à frapper le grand coup etprononça les cinq mots :

– Rue du Château, n° 3.

À peine le mot d’ordre eut-il été entendu del’aubergiste, que sa défiance disparut et qu’il devint toutautre ; à partir de ce moment, lui et sa maison étaient à ladisposition de Michel.

Alors ce fut à Michel d’interroger :

– Avez-vous des voyageurs chez vous ?demanda-t-il.

– Un seul, répondit l’aubergiste.

– De quelle espèce ?

– De la pire ! C’est un homme dont ilfaut nous défier.

– Vous le connaissez donc ?

– C’est le maire de la Logerie, maîtreCourtin, un vrai pataud !

– Courtin ! s’écria Michel, Courtinici ! En êtes-vous sûr ?

– Je ne le connaissais pas ; c’est Picautqui m’a prévenu.

– Et depuis quand est-il arrivé ?

– Depuis un quart d’heure à peine.

– Où est-il ?

– Dehors, en ce moment. Il a mangé unmorceau ; puis il est sorti sur-le-champ en m’annonçant qu’ilne rentrerait que fort avant dans la nuit, vers deux heures dumatin ; il avait, disait-il, affaire à Nantes.

– Et sait-il que vous le connaissez,vous ?

– Je ne le crois pas, à moins qu’il n’aitreconnu Joseph Picaut, comme Joseph Picaut l’a reconnului-même ; mais j’en doute : il était dans la lumière,tandis que Joseph Picaut est constamment resté dans l’ombre.

Michel réfléchit un moment.

– Je ne crois pas maître Courtin aussi mauvaisque vous le supposez, répliqua Michel ; mais, n’importe, ilfaut nous défier de lui, comme vous dites, et surtout il faut qu’ilignore ma présence dans votre auberge.

Picaut, qui, jusque-là, s’était tenu sur leseuil de la porte, s’avança, et, se mêlant à laconversation :

– Oh ! dit-il, s’il vous fait par tropd’ombrage, il faut le dire : on s’arrangera de manière à cequ’il ne sache rien, ou, s’il sait quelque chose, de manière à cequ’il se taise ; j’ai déjà de vieux griefs contre lui, et il ya longtemps que je ne cherche qu’un prétexte…

– Non, non ! s’écria vivement Michel,Courtin est mon métayer ; je lui ai certaines obligations quime font désirer qu’il ne lui arrive pas malheur ; d’ailleurs,se hâta-t-il d’ajouter en voyant que Picaut fronçait le sourcil, iln’est pas ce que vous le supposez.

Joseph Picaut hocha la tête ; mais Michelne vit pas son geste.

– Soyez tranquille, dit l’aubergiste, s’ilvient à rentrer, je le surveillerai.

– Bien ! Quant à toi, Joseph, tu vasprendre le cheval sur lequel je suis venu ; il est bon quemaître Courtin ne le trouve pas à l’écurie : il ne manqueraitpas de le reconnaître, attendu que c’est le sien.

– Bon !

– Tu connais la rivière, n’est-cepas ?

– Il n’y a pas un coin de la rive gauche queje n’aie battu ; de la droite, je suis moins sûr.

– En ce cas, tout va bien ; c’est sur larive gauche que tu as affaire.

– Dites la chose alors.

– Tu te rendras à Couéron ; vis-à-vis dela seconde île, entre les deux îlots de l’épave, tu verras unbâtiment à la mer ; il s’appelle le Jeune-Charles.Quoique à l’ancre, il aura son perroquet de misaine battant sur lemât ; cela te le fera reconnaître.

– Soyez tranquille.

– Tu prendras une barque, tu iras àbord ; on te criera : « Qui vive ? » Turépondras : « Belle-Isle en Mer. » Alors on telaissera monter ; tu remettras au capitaine ce mouchoir telqu’il est, c’est-à-dire noué par trois bouts, et tu lui diras depréparer son appareillage pour une heure du matin.

– Et c’est tout ?

– Oh ! mon Dieu, oui… c’est-à-dire, non,ce n’est pas tout : si je suis content de toi, Picaut, tuauras cinq pièces comme tu en as déjà reçu une ce soir.

– Allons, Allons, dit Joseph Picaut, à part lachance d’être pendu, ce n’est pas encore un trop mauvais métier quecelui que je fais ici, et, si je pouvais seulement de temps entemps envoyer un coup de fusil aux bleus, ou me venger de Courtin,par exemple, ma foi, je ne regretterais pas maître Jacques et sesterriers… Et puis après ?

– Comment et puis après ?

– Oui, quand j’aurai fait macommission ?

– Tu te cacheras sur la rive du fleuve, et tunous attendras ; nous te préviendrons par un coup de sifflet.Si tout va bien, tu viendras à nous en imitant le chant ducoucou ; si tu as, au contraire, vu quelque chose qui doivenous inquiéter, tu nous préviendras en imitant le cri de lachouette.

– Peste ! monsieur de la Logerie, ditJoseph, on voit que vous avez été à bonne école. Tout cela estclair et me semble bien combiné. C’est, par ma foi, dommage quevous n’ayez pas un meilleur cheval à me mettre entre lesjambes ; sans cela, votre affaire serait lestement faite etbien faite.

Joseph Picaut sortit pour remplir le messagedont il était chargé.

Pendant ce temps, l’aubergiste conduisaitMichel au premier étage dans une chambre de pauvre apparence, quiservait de succursale à sa salle à manger, mais qui s’ouvrait surla route par deux fenêtres ; puis lui-même il alla se placeren observation pour guetter Courtin.

Michel ouvrit une des fenêtres, ainsi qu’il enétait convenu avec le monsieur à la robe de chambre ; puis ils’assit sur un tabouret de façon à ce que sa tête ne pût être vuede la route sur laquelle son regard plongeait.

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