Les Louves de Machecoul – Tome II

LIV – Où la brebis, croyant rentrer aubercail, tombe dans une chausse-trape

C’était un jour de marché et l’affluence descampagnards était considérable dans les rues et sur les quais deNantes ; au moment où Michel se présenta au pont Rousseau, lepassage était littéralement obstrué par une file compacte delourdes voitures chargées de grains, de charrettes pleines delégumes, de chevaux, de mulets, de paysans, de paysannes, ayanttous, dans leurs paniers, sur leurs bâts, dans leurs vases defer-blanc, les denrées qu’ils apportaient pour l’approvisionnementde la ville.

L’impatience de Michel était si vive, qu’iln’hésita point à s’engager dans cette cohue ; mais, comme ilvenait d’y pousser son cheval, il aperçut, débouchant du côtéopposé à celui qu’il suivait, une jeune fille dont l’aspect le fittressaillir.

Elle était, ainsi que les autres paysannes,vêtue d’une jupe à raies rouges et bleues et d’un manteletd’indienne à capuchon ; elle était coiffée d’un mantelet àbarbes tombantes des plus communs ; mais, sous cet humblecostume, elle ressemblait si fort à Mary, que le jeune baron ne putretenir le cri de surprise qui lui échappa.

Il voulait rebrousser chemin ; parmalheur, le mouvement qui se fit dans la foule, lorsqu’il arrêtason cheval, souleva une tempête de jurons et de cris qu’il ne sesentit pas le courage de braver ; il laissa sa monturepoursuivre son chemin, maugréant lui-même contre la lenteur quetant d’obstacles apportaient à sa marche ; mais, aussitôt lepont franchi, il sauta à bas de son cheval et chercha des yeux àqui il pourrait le confier, tandis qu’il retournerait pours’assurer que ses yeux ne l’avaient pas trompé et tâcher de savoirce que Mary pouvait être venue faire à Nantes.

En ce moment, une voix nasillarde, comme l’estcelle des mendiants de tous les pays, lui demanda l’aumône.

Il se retourna brusquement, car il lui semblaque cette voix ne lui était pas inconnue.

Il aperçut alors, appuyés contre la dernièreborne du pont Rousseau, deux individus à la physionomie tropcaractéristique pour qu’elle ne fût pas gravée dans samémoire : c’était Aubin Courte-Joie, et Trigaud la Vermine,dont, pour l’instant, l’association paraissait n’avoir d’autre butque d’exploiter la pitié des passants, mais qui, selon touteprobabilité, étaient là dans un but qui n’était pas étranger auxintérêts politiques et même commerciaux de maître Jacques.

Michel alla vivement à eux.

– Vous me reconnaissez ? dit-il.

Aubin Courte-Joie cligna de l’œil.

– Mon bon monsieur, dit-il, ayez pitié d’unpauvre voiturier qui a eu les deux jambes coupées par les roues desa voiture, à la descente du saut de Baugé.

– Oui, oui, mon brave homme, dit Michel, quicomprenait.

Et le jeune homme descendit de sa monture,comme pour faire l’aumône au pauvre voiturier.

Cette aumône était une pièce d’or qu’il glissadans la large patte de Trigaud.

– Je suis ici par l’ordre de Petit-Pierre,dit-il tout bas au vrai et faux mendiant ; gardez-moi moncheval pendant quelques minutes ; je vais faire une courseimportante.

Le cul-de-jatte fit un signed’assentiment ; le baron Michel lui jeta au bras la bride deson cheval et s’élança dans la direction de la ville.

Malheureusement, si le passage était difficilepour un cavalier, il ne l’était guère moins pour un piéton ;Michel eut beau prendre le dessus et commander à son caractèretimide de se faire agressif, il eut beau jouer des coudes, seglisser dans tous les intervalles, risquer dix fois de se faireécraser par les charrettes de foin et de choux, il dut se résignerà prendre la file, à marcher avec le torrent, et la jeune paysannedevait évidemment avoir pris une large avance lorsqu’il arriva àl’endroit où il l’avait aperçue.

Il pensa avec sagacité qu’elle avait dû, commeses compagnes, se diriger, du côté du marché ; il prit, enconséquence, cette direction, regardant toutes les campagnardes quile dépassaient, avec une anxieuse curiosité qui lui valut quelquesplaisanteries et faillit même lui attirer une ou deuxquerelles.

Aucune de ces campagnardes n’était celle qu’ilcherchait.

Il parcourut la place du marché et les ruesadjacentes sans rien apercevoir qui lui rappela la gracieuseapparition du pont Rousseau…

Complètement découragé, il ne songeait doncplus qu’à revenir sur ses pas et à retrouver son cheval, lorsque,en tournant l’angle de la rue du Château, il aperçut, à vingt pasde lui, la jupe à raies rouges et bleues, et le mantelet d’indiennequi avaient si fort excité son attention.

La démarche de celle qui portait tout celaétait bien, sous son costume vulgaire, la démarche élégante deMary ; c’était bien sa taille fine et mince qu’il voyait sedessiner à travers les plis de l’étoffe grossière quil’enveloppait ; c’étaient bien les courbes gracieuses de soncou qui faisaient de sa coiffe un charmant encadrement à sonvisage ; enfin, le chignon qui débordait à flots de dessouscette coiffe était bien formé par les mêmes cheveux blonds quifournissaient ces belles tresses blondes que Michel avait sisouvent admirées.

Il n’y avait pas à s’y tromper, la jeunecampagnarde et Mary ne faisaient qu’une seule et même personne, etla conviction de Michel à cet endroit était si profonde, qu’iln’osa point dépasser la paysanne pour la regarder de près, comme ilavait fait avec les autres, et il se contenta de traverser larue.

En effet, cette manœuvre stratégique suffitpour lui prouver qu’il ne s’était pas trompé.

Que venait faire Mary à Nantes ?Pourquoi, venant à Nantes, avait-elle pris cedéguisement ?

Voilà la question que Michel s’adressait sanspouvoir la résoudre, et il allait, après avoir fait un violenteffort sur lui-même, se décider à aborder la jeune fille, lorsque,en arrivant en face du n° 17 de cette même rue du Château, il lavit pousser la porte de la maison, et, comme cette porte n’étaitpas fermée, entrer dans une allée, repousser la porte derrièreelle, et disparaître.

Michel alla vivement à cette porte ;cette fois, elle était fermée.

Le jeune baron resta debout sur le seuil dansune stupéfaction profonde et douloureuse, ne sachant quel partiprendre et croyant avoir rêvé.

Tout à coup, il se sentit frapper doucementsur le bras ; il tressaillit, tant son esprit se trouvaitailleurs qu’où se trouvait son corps, et il se retourna.

C’était le notaire Loriot qui l’abordait.

– Comment ! vous ici ? lui demandace dernier avec un accent qui dénotait sa surprise.

– Et qu’y a-t-il donc d’étonnant à ce que jesois à Nantes, maître Loriot ? demanda Michel.

– Voyons, parlez plus bas et ne restez pasplanté devant cette porte comme si vous vouliez y prendreracine ; c’est un conseil que je vous donne.

– Ah çà ! quelle mouche vous pique donc,maître Loriot ? Je vous savais prudent, mais pas à cepoint-là.

– On ne saurait jamais l’être trop. Marchonsen causant ; c’est le moyen de ne pas être remarqué.

Puis passant son mouchoir à carreaux sur sonfront baigné de sueur :

– Allons, continua le notaire, voilà encoreque je me compromets horriblement !

– Je vous jure, maître Loriot, que je necomprends pas un mot de ce que vous voulez me dire, fit Michel.

– Vous ne comprenez pas ce que je veux dire,malheureux jeune homme ? Mais vous ne savez donc pas que vousêtes compris sur la liste des personnes suspectes, et que l’on adonné l’ordre de vous arrêter ?

– Eh bien, que l’on m’arrête ! repritMichel avec impatience, en essayant de ramener le notaire en facede la maison où il avait vu disparaître Mary.

– Ah ! qu’on vous arrête ? Eh bien,vous prenez gaiement la nouvelle, monsieur Michel ! Soit,c’est d’un philosophe ; je dois cependant vous dire que cettemême nouvelle, qui vous paraît si indifférente, a produit surmadame votre mère une telle impression, que, si le hasard ne vousavait pas placé sur mon chemin à Nantes, aussitôt après mon retourà Légé, je me fusse mis en quête pour vous rejoindre.

– Ma mère ! s’écria le jeune homme, quele notaire venait de toucher au plus faible de son cœur ; quelui est-il donc arrivé, à ma mère ?

– Il ne lui est rien arrivé, monsieur Michel,et, grâce au ciel, elle va aussi bien qu’on peut aller quand on al’âme bourrelée d’inquiétude et le cœur rongé de chagrin ; carje ne dois pas vous cacher que c’est là la situation morale demadame votre mère.

– Oh ! mon Dieu, que me dites-vouslà ! soupira douloureusement Michel.

– Vous savez tout ce que vous étiez pour elle,monsieur le baron ; vous n’avez pu oublier les soins qu’elleavait pris de votre jeunesse, la sollicitude dont elle vousentourait, quoique vous fussiez arrivé à l’âge où l’on commence àglisser entre les mains d’une mère. Jugez donc ce que doivent êtreses tortures lorsqu’elle vous sait exposé tous les jours à desdangers aussi terribles que ceux qui vous environnent ! Je nedois pas vous cacher qu’il était de mon devoir de l’avertir de ceque je suppose vos intentions et que, ce devoir, je l’airempli.

– Oh !… et que lui avez-vous donc dit,maître Loriot ?

– Je lui ai dit en toutes lettres que je vouscroyais fort épris de mademoiselle Bertha de Souday…

– Allons bon, fit Michel, lui aussi !

– Et que, continua le notaire sans s’arrêter àl’interruption, selon toute apparence, vous pensiez àl’épouser.

– Qu’a répondu ma mère ? demanda Michelavec une anxiété visible.

– Parbleu ! ce que répondent toutes lesmères lorsqu’on leur parle d’un mariage qu’elles désapprouvent.Mais, voyons, laissez-moi vous interroger moi-même, mon jeuneamis ; ma position de notaire des deux familles me devraitdonner auprès de vous une certaine influence. Avez-vous bienréfléchi à ce que vous allez faire ?

– Partagez-vous, demanda Michel, lespréventions de ma mère, ou savez-vous quelque chose de fâcheuxtouchant la réputation de mesdemoiselles de Souday ?

– En aucune façon, mon jeune ami, réponditmaître Loriot, tandis que Michel regardait avec inquiétude lafenêtre de la maison où était entrée Mary ; en aucunefaçon ! Je tiens, au contraire, ces jeunes filles, que jeconnais depuis leur enfance, pour les plus pures et les plusvertueuses du pays, et cela, comprenez-vous, malgré la réputationque quelques méchantes langues leur ont faite et malgré le ridiculesobriquet dont on les a affublées.

– Eh bien alors, demanda Michel, comment sefait-il que, vous aussi, vous me désapprouviez ?

– Mon jeune ami, répliqua le notaire,souvenez-vous que je n’émets aucun avis ; seulement, je croisdevoir vous engager à beaucoup de prudence… Il vous faudra dépensertrois fois plus d’énergie pour arriver à ce qui, d’un certain pointde vue, peut sembler… pardonnez-moi l’expression… une sottise,qu’il ne vous en faudrait pour renoncer à un attachement que lesqualités de ces jeunes personnes justifient, je n’en disconvienspas.

– Mon cher monsieur Loriot, reprit Michel,qui, loin de sa mère, n’était point lâché de brûler ses vaisseaux,le marquis de Souday a bien voulu m’accorder la main de safille ; il n’y a donc pas à revenir là-dessus.

– Oh ! ceci, c’est autre chose, ditmaître Loriot. Du moment que vous en êtes là, je n’ai plus qu’unconseil à vous donner et qu’une chose à vous dire : c’est quec’est toujours un acte grave qu’un mariage conclu en dépit de lavolonté des parents. Persistez dans vos idées, rien de mieux ;mais allez voir votre mère, ne lui donnez pas le droit de seplaindre de votre ingratitude, tâchez de la faire revenir de sesinjustes préventions.

– Hum ! fit Michel, qui sentait lajustesse de ces observations.

– Voyons, insista Loriot, ce que je vousdemande là, me promettez-vous de le faire ?

– Oui, oui, répondit le jeune homme, qui avaithâte de se débarrasser du notaire, croyant avoir entendu du bruitdans l’allée et craignant que Mary ne vînt à sortir tandis qu’ilcausait avec maître Loriot.

– Bien, fit celui-ci. Songez-y, d’ailleurs,c’est toujours à la Logerie que vous serez en sûreté ; lecrédit de madame votre mère peut seul vous sauvegarder desconséquences de votre conduite. Vous commettez, depuis quelquetemps, bien des étourderies dont on ne vous aurait pas cru capable,jeune homme, convenez-en.

– J’en conviens, fit Michel impatienté.

– C’est tout ce que, je voulais. Pécheur quise confesse est à moitié repentant. Ça ! maintenant, je vousquitte ; je dois partir à onze heures.

– Vous retournez à Légé ?

– Oui, avec une jeune dame que l’on doitamener tout à l’heure à mon hôtel, et à laquelle je donnerai uneplace dans mon cabriolet, une place que, sans cela, je me fusseempressé de vous offrir.

– Mais vous vous détournerez bien d’unedemi-lieue, n’est-ce pas, pour me rendre un service ?

– Certainement, et avec le plus grand plaisir,mon cher monsieur Michel, répondit le notaire.

– Alors, allez à la Banlœuvre, et remettez, jevous en supplie, cette lettre à mademoiselle Bertha.

– Soit ; mais, pour Dieu, dit le notaireavec effroi, donnez-la donc avec quelques précautions ! Vousoubliez toujours les circonstances dans lesquelles nous sommes, etcet oubli me fait mourir de peur.

– Effectivement vous ne tenez pas en place,cher monsieur Loriot ; lorsque viennent à nous certainspassants, vous sautez en bas du trottoir comme s’ils vousapportaient la peste. Qu’avez-vous ? Voyons, parlez,notaire.

– J’ai que je changerais mon étude en cemoment pour la plus misérable étude du département de la Sarthe oude l’Eure ; il y a que je ressens de telles émotions, que, sicela se prolonge, mes jours en seront abrégés. Tenez, monsieurMichel, continua le notaire en baissant la voix, tel que vous mevoyez, on m’a fourré, malgré moi, quatre livres de poudre dans lespoches ! et je ne marche qu’en tremblant sur le pavé ;chaque cigare que je vois passer près de moi me donne la fièvre.Allons, adieu ! Retournez à la Logerie, croyez-moi.

Michel, dont les angoisses augmentaient àchaque instant, comme celles de maître Loriot, laissa celui-cis’éloigner. Il en avait tiré tout ce qu’il désirait, c’est-à-direla certitude que sa lettre serait portée à la Banlœuvre.

Puis, le notaire parti, ses yeux, ramenésnaturellement vers la maison, s’y fixèrent avec une ténacité plusintense que jamais ; ils étaient surtout attirés vers unefenêtre dont il avait cru remarquer que le rideau se soulevait, etpar la vague silhouette d’un visage qui l’observait à travers lavitre.

Il pensa que c’était à cause de sa persistanceà demeurer devant la maison que la jeune fille l’observait ;il s’éloigna donc dans la direction du quai, et se cacha derrièreun angle de maison, de manière à ne rien perdre de ce qui sepassait dans la rue du Château.

En effet, bientôt la porte se rouvrit et lajeune paysanne reparut.

Seulement, elle n’était pas seule.

Un jeune homme vêtu d’une longue blouse etaffectant des manières rustiques l’accompagnait. Si rapidement quetous deux eussent passé devant Michel, il remarqua que cet individuétait jeune et que la distinction de sa physionomie faisait uncontraste étrange avec son costume ; il vit qu’il plaisantaitsur le pied de l’égalité avec Mary, et que celle-ci refusait enriant de lui donner le panier qu’elle portait au bras et dont illui offrait probablement de la débarrasser.

Les mille serpents de la jalousie le mordirentau cœur, et, convaincu, surtout d’après ce que lui avait dit toutbas Mary, que ces déguisements simultanés cachaient peut-être aussibien une intrigue amoureuse qu’une intrigue politique, il s’éloignaprécipitamment, se dirigeant vers le pont Rousseau, c’est-à-diresuivant une ligne parfaitement opposée à celle que les deux jeunesgens avaient prise.

L’encombrement n’était plus le même ; iltraversa donc facilement le quai ; mais, arrivé à sonextrémité, il chercha inutilement des yeux Courte-Joie, Trigaud etson cheval ; – tous trois avaient disparu.

Michel était si bouleversé, qu’il ne songeapoint une minute à les chercher aux environs ; d’après ce quelui avait dit le notaire, il était, d’ailleurs, dangereux pour luide déposer une plainte qui pouvait amener sa propre arrestation enrévélant, en outre, les accointances qu’il avait eues avec les deuxmendiants.

Il prit donc son parti de cheminer à pied etse dirigea du côté de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu.

Maudissant Mary, pleurant la trahison dont ilétait la victime, il ne songeait plus qu’à suivre le conseil demaître Loriot, c’est-à-dire à regagner la Logerie et à se jeterdans les bras de sa mère, vers laquelle ce qu’il avait vu leramenait bien mieux encore que n’avaient fait les remontrances dunotaire.

Il était arrivé à la hauteur deSaint-Colombin, et n’entendit pas venir deux gendarmes qui avaientmarché derrière lui.

– Vos papiers, monsieur ! lui demanda lebrigadier après l’avoir examiné des pieds à la tête.

– Mes papiers ? fit avec étonnementMichel, auquel, pour la première fois de sa vie, une pareillequestion était adressée. Mais je n’en ai pas.

– Et pourquoi n’en avez-vous pas ?

– Parce que je n’ai pas cru que, pour venir demon château à Nantes, j’eusse besoin de passeport.

– Et quel est votre château ?

– Le château de la Logerie.

– Et votre nom ?

– Le baron Michel.

– Le baron Michel de la Logerie ?

– Le baron Michel de la Logerie, oui.

– Alors, si vous êtes le baron Michel de laLogerie, dit le brigadier, je vous arrête.

Et, sans plus de cérémonie, avant que le jeunehomme songeât même à prendre la fuite, – ce qui eût peut-être étépossible, vu la disposition du terrain, – le brigadier lui mit lamain sur le collet, tandis que le gendarme, partisan de l’égalitédevant la loi, lui passait des menottes.

Cette opération achevée, et elle ne dura quequelques secondes, grâce à la stupéfaction du prisonnier et à ladextérité du gendarme, les deux agents de la force arméeconduisirent le baron Michel à Saint-Colombin, où ils l’enfermèrentdans une sorte de caveau attenant au poste qu’avaient là lestroupes cantonnées et qui servait de prison provisoire.

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer