Scène VII
Cléon,Lysarque
Cléon
Réserve à d’autres temps cette ardeur decourage
Qui rend de ta valeur un si grandtémoignage.
Ce duel que tu dis ne se peut concevoir.
Tu parles de Clitandre, et je viens de levoir
Que notre jeune prince enlevait à lachasse.
Lysarque
Tu les as vus passer ?
Cléon
Par cette même place.
Sans doute que ton maître a quelqueoccasion
Qui le fait t’éblouir par cette illusion.
Lysarque
Non, il parlait du cœur ; je connais safranchise.
Cléon
S’il est ainsi, je crains que par quelquesurprise
Ce généreux guerrier, sous le nombreabattu,
Ne cède aux envieux que lui fait sa vertu.
Lysarque
À présent il n’a point d’ennemis que jesache ;
Mais, quelque événement que le destin nouscache,
Si tu veux m’obliger, viens, de grâce, avecmoi,
Que nous donnions ensemble avis de tout auroi.