Chapitre 7Les piqueurs
Le maître d’hôtel salua les nouveaux venus etleur indiqua une table où ils furent aussitôt servis.
Ils se hâtèrent, car, le matin, chacun fait lebois avec son limier tenu en laisse et il porte habit et culottecouleur feuille morte.
C’est pour ne pas effaroucher le cerf avec descouleurs trop voyantes.
Mais, pour la chasse, avant l’arrivée desmaîtres, ils endossent les culottes blanches, l’habit rouge et ilsmettent les bottes à l’écuyère.
Quand on entendit rouler au loin les voituresde maître, les piqueurs finirent leur café, prirent du cognac et seretirèrent « dans leur cabinet de toilette », comme ilsdisaient plaisamment.
La nature en faisait tous les frais en lesmasquant par un taillis touffu d’où ils sortirent vêtus de pourpre,couleur qui tranche le mieux sur le vert des arbres et les faitvoir de très loin.