Chapitre 2La caverne des sorcières
Repaire de brigands.
Longtemps cherché.
Jamais trouvé.
On passe devant l’entrée, pourtant déblayée,sans la voir.
Il y a cheminée, salle à manger etdortoir.
Biens logés, messieurs les brigands !
Mais voilà qu’un jour, le père Garnier, encherchant des vipères, enfile par mégarde sa jambe dans un troutout rond et profond. Cela lui semble bizarre.
Il regarde le trou et le voit plein de suie.Mais alors…
Serait-ce donc une cheminée ?
Oui.
Mais alors… pour la seconde fois, il y auraitune habitation ?
Cherchons.
Et si bien il chercha qu’il trouva.
On avait fait du feu la veille et les pas desbrigands ou des vagabonds étaient tout frais marqués sur lesable ; un quartier de biche salée pendait à un crochetsuspendu à un anneau scellé dans la voûte.
L’affaire fit grand bruit.
Collinet, mon ami Collinet, le successeur deDennecourt, Collinet le sylvain incomparable, fit aboutir un de sessentiers artistiques à la grotte, que ses hôtes s’empressèrentd’évacuer pour ne jamais y revenir.
Et je vous assure que le repaire de cesbrigands reçoit de nombreuses visites en été.