Envers et contre tous

Chapitre 27LA VOIX DU CANON

Tandisque ces combats, suivis de pourparlers bientôt interrompus par denouvelles batailles, se passaient à l’un et à l’autre bout de leurasile, Mlle de Souvigny etMlle de Pardaillan attendaient et priaientdans une maison que M. de la Guerche avait choisi entretoutes, parce qu’elle paraissait le plus à l’abri des balles.

Les deux cousines y avaient trouvé ungarde-chasse qui veillait auprès d’un enfant que la fièvredévorait. À leur aspect, il s’était levé, et, les regardant avecdes yeux désespérés et tout remplis d’un feu sombre :

– J’avais deux fils et une fille, leurdit-il : les deux hommes sont tombés sous les coups desSuédois en défendant la foi de leur père ; la fille a étéséduite par les doctrines nouvelles et s’est éloignée du giron dela sainte Église. Dieu s’est vengé ! elle est morte emportéepar un mal inconnu. De tout ce que j’aimais, il ne me reste que cetenfant déjà menacé. Je vous hais parce que vous êtes du sanghuguenot, mais vous êtes poursuivies et misérables. Entrez.

Et il s’assit, le visage farouche, auprès dulit de l’enfant.

Adrienne s’approcha du pauvre petit et luiprit la main. L’enfant la regarda et ne retira pas sa main.

– Dieu est bon à ceux qui prient d’uncœur sincère, dit-elle. Espérez.

Au temps où elle habitait la Grande-Fortelle,Adrienne avait eu bien souvent l’occasion de soigner des malades,soit parmi les gens de la maison, soit parmi les personnes desvillages voisins. Elle connaissait la vertu de certaines plantes,et les employait efficacement. Vers le soir, sa douceur et son airde bonté avait gagné le cœur de l’enfant ; il la voulait prèsde lui et se sentait soulagé quand elle le caressait.

Sûre d’être écoutée et obéie, elle prépara unbreuvage composé du suc de quelques herbes cueillies dans lesjardins d’alentour, et le lui présenta.

Le garde-chasse étendit le bras subitementpour s’emparer du vase.

– Non, dit l’enfant, cette femme me faitdu bien.

Et, portant le breuvage à ses lèvres, ill’avala.

Dans la soirée, il s’endormittranquillement ; une transpiration abondante s’établit, et,quand vint le jour, il respirait comme une personne rendue à lavie. Son premier regard rencontra celui d’Adrienne appuyée à sonlit ; il lui tendit les bras.

– J’ai rêvé que ma mère m’embrassaitcette nuit ; elle vous ressemblait, dit-il.

Le garde-chasse se leva tout troublé. Adriennele regarda doucement.

– Dieu daignera peut-être le sauver,dit-elle tout bas.

L’enfant s’était rendormi en lui tenant lamain.

C’était l’heure où l’envoyé de Jean de Werthpénétrait dans le village. Le bruit du combat retentit jusqu’ausoir. Quelquefois une balle égarée s’aplatissait contre le toit dela maison. Quelquefois Diane sortait sur la porte pour savoir cequi se passait au-dehors. Elle ne voyait ni à droite ni à gaucheque deux gros nuages de fumée traversés par des éclairs ; puison apportait un blessé sur une civière, et ceux qui le portaient ledéposaient sous un hangar ou dans une grange, et retournaient aucombat en toute hâte.

– Adieu, disait le blessé à ceux qui leportaient.

– Adieu, répondaient les soldats.

Alors Adrienne et Diane quittaient leur asileet couraient offrir leurs secours et leurs consolations à celui quivenait de tomber.

Quelquefois, quand elles arrivaient, ellesn’avaient que des prières à lui donner.

La nuit vint et mit un terme aux attaques desImpériaux. Ils n’avaient pas encore pu, malgré leurs assauts vingtfois répétés, entamer les barricades ni déloger les huguenots desmaisons avancées et des jardins qui faisaient une ceinture auvillage ; mais s’ils avaient perdu un bon nombre des leurs,les dragons comptaient beaucoup de victimes dans leurs rangs. Ons’était abordé de front maintes fois, et M. de Voirasavait dû accourir à la tête de la réserve pour dégager les pointsmenacés.

M. de la Guerche passa l’inspectiondes lignes ; partout, il trouva la même résolution et le mêmeentrain, mais M. d’Arrandes ni aucun autre de ses compagnonsne disaient plus : « Qui sait ! »

– On peut calculer combien de jours nousavons encore à vivre, s’écria M. de Collonges d’un air debelle humeur ; c’est une règle de proportion. Si envingt-quatre heures nous perdons trente hommes, combien de joursfaudra-t-il pour détruire jusqu’au dernier ceux qui restentdebout ?

– Je ne sais pas l’arithmétique, réponditM. de Saint-Paer en souriant.

On ne parla pas beaucoup cependant, quand vintl’heure de la veillée ; les têtes les plus jeunes et les plusfolles s’étonnaient d’incliner vers les plus sérieuses méditations.On pensait à la patrie lointaine, qu’on ne reverrait plus ; àceux qu’on aimait, et dont la voix ne serait plus entendue.Quelques larmes furtives mouillaient des moustaches blondes, puisle refrain d’une chanson troublait le silence imposant de lanuit.

Magnus, infatigable encore après la bataille,ne se lassait pas d’interroger les marais qui entouraient levillage, pour y découvrir un passage ; mais, partouts’étendait l’eau vaseuse et sans fond, nulle part de sentier.

Au retour de son excursion, il se renditauprès de M. de la Guerche, et, secouant latête :

– Dieu est le maître, dit-il.

Seul, Renaud conservait une apparenced’espoir.

Le dernier coup parti, il courait auprès deDiane et oubliait tout. Si elle le rappelait au sentiment de leursituation, il souriait.

– Par sainte Estocade, ma patronne,disait-il, pensez-vous que je sois venu de La Rochelle tout exprèspour trépasser en Allemagne ? Rayez cela de vos papiers… s’ilvous plaît !

Mais, aux premiers feux du jour, le marquis deChaufontaine reparaissait à son poste et ne le quittait plus.

Il était du côté de la vallée, commeM. de la Guerche du côté de la plaine, le lendemain dujour où l’envoyé de Jean de Werth avait porté aux dragons lespropositions de son maître ; mais ce jour-là, au grandétonnement des Français, le matin commença sans coups de fusil.

– Ils réservent leur musique pour saluerle soleil, dit Renaud.

Le soleil parut, et l’on n’entendit rien.

Une heure passa, puis une autre encore ;autour du village toujours le même silence.

L’impatience s’empara de Magnus et deCarquefou. Chacun de son côté, ils se glissèrent hors du village.Les sentinelles ennemies étaient à leur place, les soldats à leursrangs.

Jean de Werth se promenait à cheval,inspectant quelques travaux qu’on exécutait à grand renfort de brasà certains endroits dont des officiers mesuraient l’étendue. Dubout de sa canne, le baron semblait en indiquer la destination àMme d’Igomer, qui l’approuvait du geste.

« Voilà qui n’annonce rien de bon »,pensa Magnus.

Une fusée blanche partit du côté de laplaine ; une fusée rouge lui répondit du côté de lavallée.

Magnus rentra au quartier, oùM. de la Guerche attendait son rapport ; il y trouvaCarquefou qui donnait des renseignements identiques avec ceux quelui-même apportait. Aux deux extrémités du village c’était mêmestravaux et même immobilité.

– Eh ! eh ! ditM. de Collonges, veulent-ils nous prendre par lafamine ?

– Messieurs, répondit Renaud, si labataille chôme, ne souffrons pas que le déjeuner l’imite.

C’était là pour Carquefou le côté épineux dela question. Ce qu’il avait pu voir le jour de leur arrivée luidonnait une médiocre opinion des ressources du village au point devue culinaire. Tout ce qu’on avait découvert était consommé, et ilne lui paraissait pas certain qu’on put remplacer ce qui n’existaitplus. Mais une sorte de miracle s’était produit dans le village.Aux premiers pas que certains dragons, dont l’appétit s’ouvrait debonne heure, hasardèrent le long des chaumières, ils furentagréablement surpris par la vue de nombreuses compagnies devolailles qui sortaient de diverses basses-cours. D’honnêtesmoutons et de pacifiques veaux rendus à la lumière accouraient à lafile, poussés par des bergères. Les caves et les coins noirsrendaient leurs prisonniers.

– C’est le prodige de la multiplicationdes pains et des poissons…, murmura Carquefou. Béni soit leSeigneur !

Ce prodige venait de ce que Magnus avaitexécuté les ordres de son maître. Les provisions étant consommées,il avait fait voir que le fond de sa bourse n’était pas vide, etoffert de tout payer en belles pièces d’or sonnantes ettrébuchantes. La pauvreté du village s’était subitement changée enabondance.

Carquefou, complètement rassuré, passait larevue des bestiaux et mettait de côté les plus gras.

À midi, et tandis qu’il se faisait ungarde-manger particulier avec les reliefs du festin, on n’avait pasencore entendu la détonation d’un coup de fusil.

Magnus tenta de nouveau la traversée dumarais, et s’y reprit à diverses fois, tantôt à pied, tantôt àcheval. Il n’en put venir à bout, malgré la persévérance de sesefforts. Quand il reparut, épuisé de fatigue, son visage commençaità s’assombrir.

Le soir vint, et pas une balle n’était tombéesur le village.

Les dragons soupèrent ; les plus jeunesne perdirent pas un coup de dent ; les plus vieux semblaientsoucieux. L’incertitude était plus lourde à leur cœur que laperspective du combat.

M. de la Guerche songeait que, siabondantes que fussent les ressources du village, elles nepouvaient manquer de tarir un jour, et il ne fallait pas penser àse ravitailler par une sortie.

Les dragons se couchèrent silencieusement dansleurs manteaux ; chacun d’eux adressait à la France des adieuxmuets. Au loin, perdus dans les ténèbres naissantes, on voyait lesfeux allumés par les hommes de Jean de Werth autour de leurstravaux.

Une fusée blanche siffla dans l’air sur ladroite ; deux fusées rouges lui répondirent sur la gauche.

– Demain, dit Magnus, nous saurons ce quecela veut dire, et, quand nous le saurons, la mort sera devantnous.

Quand la nuit fut tout à fait close,Armand-Louis recommanda à ses lieutenants de redoubler desurveillance autour des postes avancés, et se rendit auprès deMlle de Souvigny.

Il la trouva qui jouait avec l’enfant dugarde-chasse ; la fièvre était tombée ; le père, assisdans un coin, regardait tour à tour la jeune étrangère etl’enfant ; l’attendrissement se lisait sur son visage. Unjoyeux éclat de rire, un rire d’enfant, retentit tout à coup etremplit la maison de gaieté. Le garde-chasse tressaillit et portasilencieusement un pan de la robe d’Adrienne à ses lèvres. Mais ilaperçut Armand-Louis, et jugea bon de se retirer.

– Eh bien ! quelles nouvelles ?demanda à M. de la GuercheMlle de Souvigny, qui berçait l’enfant sur sesgenoux.

– Je crois que l’ennemi se fatigue etqu’il bat en retraite, répondit M. de la Guerche, quis’était composé un visage et ne voulait rien dire encore de cequ’il redoutait.

Il s’assit auprès d’Adrienne et ils causèrentun instant à voix basse. Armand-Louis souriait et répondait commes’ils eussent encore été dans le château de Saint-Wast ; maisau moindre son qui venait de l’extérieur, il prêtait l’oreille,craignant une surprise.

– Que d’inquiétudes et que de tourmentsne vous ai-je pas causés, mon ami ! dit Adrienne en saisissantau vol un des regards qu’il dirigeait vers la porte.

Et comme il restait silencieux, dansl’attitude d’un homme qui écoute :

– Vous me cachez quelque chose !reprit-elle vivement.

– Dieu est le maître… réponditM. de la Guerche, qui tressaillit ; demain peut-êtreprendrons-nous une résolution extrême… Jusque-là ne craignezrien.

La nuit s’écoula sans surprise. Un jourradieux se leva. Il ne parut pas que les Impériaux eussent rienchangé à leurs dispositions. On voyait seulement, à droite et àgauche de la route qui venait de la plaine, des épaulements qu’onn’y avait pas remarqués la veille.

La terre était remuée également à l’autreextrémité du village, du côté de la forêt, et présentait le mêmeaspect menaçant.

Magnus, qui fronçait le sourcil, rencontra leregard de M. de la Guerche. Il détourna le sien sansparler.

M. de la Guerche lui frappa surl’épaule.

– Voyons, explique-toi ? dit-il.

– Monsieur, répondit le vieux soldat,nous nous sommes tirés de Magdebourg et du château de Rabennest…nous avons pu vaincre à Drachenfeld… mais je crois que noustrouverons ici notre tombeau.

Le soleil était déjà haut, lorsque, denouveau, le même officier qu’on avait vu une première fois, seprésenta en parlementaire aux avant-postes.

– La nuit porte quelquefois conseil,dit-il à M. de la Guerche ; en voici deux qui vousont été données ; avez-vous réfléchi ?

– Oui.

– Et vous cédez ?

– Non.

Une expression de tristesse profonde serépandit sur le visage du Bavarois.

– Peut-être à votre place ferais-je commevous, reprit-il ; et cependant mon cœur se serre à la penséede tout le noble sang qui va couler.

– Tous nos jours sont comptés,monsieur ; il n’en coulera pas une goutte que Dieu ne lepermette.

Armand-Louis voulut ramener lui-même leparlementaire jusqu’à la ligne de défense, après quoi chacun courutau poste qui lui était assigné. Les dragons comprenaientinstinctivement que le jour terrible était venu.

À peine étaient-ils en ligne de bataille qu’uncoup de trompette retentit du côté où commandait Jean de Werth, etpresque aussitôt un nuage de fumée blanche couvrit la route. Unboulet passa en sifflant à travers les rameaux verts de l’abatis etcoupa en deux un dragon qui, à deux pas de M. de laGuerche, renouvelait les amorces de ses pistolets.

– Ah ! l’épaulement ! s’écriaMagnus.

Une nouvelle détonation répondit à ce premiercoup, et un boulet qui partait du fond de la vallée pénétra dans levillage et renversa un arbre sur le seuil d’une maison.

Les huguenots comprenaient alors pourquoi Jeande Werth les avait laissés en repos pendant tout un jour.

– Voilà qui va nous obliger à voir cesmessieurs de plus près, dit Renaud.

Les canons, il y en avait quatre, deux dechaque côté, qui se répondaient alternativement, portaient descoups de plus en plus terribles, mais ils n’ébranlaient pas lecourage des Français ; quelques-uns d’entre eux, groupésautour de M. de Chaufontaine, se portèrent en avant, etpar un feu mieux nourri et mieux ménagé, parvinrent à décimer lesrangs de leurs ennemis. Des pelotons plus nombreux imitèrent cettemanœuvre, et hardiment conduits jusqu’aux extrémités deshabitations, tandis que leur marche patiente et audacieuse étaitdissimulée par des vergers et des murs de clôture, réussissaient às’établir solidement dans le voisinage des batteries et tuaient lescanonniers à leurs pièces.

Pour les déloger de leurs positions, il fallutlancer sur eux des colonnes d’infanterie que la fougue et l’élandes huguenots brisaient tour à tour, comme le choc d’une pierrebrise un vase d’argile. Pas un champ, pas un jardin, pas un fosséqui ne fût jonché de morts. Armand-Louis était toujours le premierà l’attaque, le dernier à la retraite ; Magnus ne le quittaitpas.

Dans les intervalles qui séparaient deuxassauts, Renaud envoyait chercher des nouvelles deM. de la Guerche, tandis qu’Armand-Louis expédiait l’undes siens pour savoir comment on se comportait du côté deM. de Chaufontaine. Magnus et Carquefou, qui secroisaient quelquefois en route, échangeaient une ou deux parolesen passant.

– Tout va bien là-bas, disait le vieuxreître, nous avons douze morts et vingt blessés… les blessés sebattent.

– Chez nous c’est une grêle, on diraitdes giboulées de fer et de plomb, répondit Carquefou ; j’en aifroid dans le dos et le feu au visage… On meurt un peu.

Au coucher du soleil, une dernière chargemenée en personne par Jean de Werth, entraîna les Impériauxjusqu’au pied de l’abatis, dont l’épaisseur avait été augmentée parun amas d’arbres fraîchement coupés. Les huguenots, affaiblis pardes pertes cruelles, venaient d’être délogés de leurs positionsextérieures. Armand-Louis réunit les siens et fondit sur l’ennemi,qui s’efforçait de pénétrer dans le village par les brèches que lesboulets avaient ouvertes au travers des maisons. Il aperçut Jean deWerth dans la mêlée ; la dragonne brodée par Adrienne pendaità la poignée de son épée.

– Viens ici ! criaM. de la Guerche, qui renversait un lansquenet à chaquecoup pour se frayer un passage jusqu’à Jean de Werth.

– Me prends-tu pour un aventurier tel quetoi ? Je suis un général d’armée, répondit le Bavarois.

Et il dirigea l’effort de ses soldats vers unpoint qui lui paraissait mal gardé.

M. d’Arrandes devina son projet etaccourut à la tête d’une petite troupe qu’il tenait en réserve. Lechoc terrible des huguenots arrêta les Impériaux ; pris entête par M. d’Arrandes et chargés sur leur flancs parArmand-Louis, ceux-ci reculèrent et, ramenés bientôt l’épée dansles reins jusqu’au milieu des vergers qu’ils avaient traversés, ilseurent grand-peine à s’y maintenir. Sur ces entrefaites, Renaudrejoignit Armand-Louis.

– Voilà un grand quart d’heure qu’on nefait plus rien là-bas, dit-il ; j’ai laissé le commandement àM. de Saint-Paer et je suis venu voir ce qui se passeici ; ce grand bruit qu’on y entend m’agaçait lesoreilles !

Un élan le porta au plus épais de lamêlée.

Mme d’Igomer, qui observait labataille du haut d’un monticule, à cheval, le corsage pris dans unpourpoint de velours grenat et la taille serrée dans une ceintureoù pendait un poignard, l’aperçut s’ouvrant un passage parmi lescombattants.

Un mélange de colère, d’admiration et dedouleur changea subitement l’expression de ses traits.

– Ah ! s’il m’avait aimée !murmura-t-elle.

En ce moment, Jean de Werth, qui grondaitcomme un lion obligé de lâcher sa proie sur laquelle un instant sagriffe s’est étendue, essayait de ramener les fuyards, qu’ilfrappait du plat de son épée, mais l’ombre descendait dans laplaine.

– Partie remise ! dit-il enfin.

Le canon, qui ne tirait plus depuis qu’ons’était abordé corps à corps, fit de nouveau entendre sa voixformidable.

– Halte ! cria M. de laGuerche.

Aux premiers rangs de ceux qui s’arrêtèrent àsa voix, M. de la Guerche reconnut M. d’Arrandes,qui rassemblait ses compagnons ; il lui tendit la main.

– Ah ! vous êtes arrivé à propos,lui dit-il.

– Ainsi, capitaine, un jour vous pourrezdire à M. le vicomte d’Arrandes, mon père, que j’ai bien faitmon devoir ! s’écria le gentilhomme joyeux.

Un boulet vint et lui emporta la tête commeses lèvres remuaient encore.

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