Envers et contre tous

Chapitre 24REQUIESCAT IN PACE !

Il yavait à quelques pas de la forêt un vieil arbre mort, qui étendaitses branches robustes au-dessus d’un précipice ouvert au bord d’uneclairière. Carquefou coucha Mathéus sur l’herbe et passa le bout dela corde qu’il tenait à la main autour d’une branche de l’arbremort.

Magnus enleva à demi le bâillon du prisonnier,de manière qu’il pût articuler quelques sons, mais non pas crier,et, plaçant entre ses mains nouées sur la poitrine une petite croixde bois :

– Recommande ton âme à Dieu : tonheure est venue ! dit-il.

Les doigts crispés de Mathéus rejetèrent lacroix.

– Maudits soyez-vous ! Jean de Werthn’est pas loin ! murmura-t-il.

Carquefou, qui tenait l’extrémité de la corde,roidit ses bras et regarda Renaud.

La tension de la corde venait de soulever àdemi le corps du patient.

– Ah ! c’est horrible ! pasici, pas devant moi ! s’écria Diane, qui se suspendit auxmains de Renaud.

– Oh ! non ! non ! ajoutaMlle de Souvigny ; grâce pour lui !Est-ce au moment où la Providence nous rend à la liberté, que vousdevez penser à punir ?

M. de Chaufontaine, qui allaitparler, se tut.

– Adrienne a raison ; il est captif,il ne peut rien contre nous : pitié pour lui ! repritMlle de Pardaillan.

– Vous le voulez ? dit Renaud. Ehbien ! qu’il vive !

Le corps de Mathéus, à demi soulevé parl’effort de Carquefou, retomba à terre.

– C’était cependant une belle occasion etun bel arbre ! reprit celui-ci, tout en faisant un nœud solideautour du chêne desséché.

Et il suivit Magnus, qui déjà courait versl’endroit où M. d’Aigrefeuille attendait avec ses dragons.

Armand-Louis, Renaud, Adrienne et Dianevenaient de disparaître dans l’épaisseur de la forêt.

Rudiger marchait derrière eux ; une sortede pitié l’avait saisi en voyant le corps de celui qui avait étéson chef couché par terre, le visage bouleversé par les approchesde la mort.

Il regarda en arrière et aperçut legouverneur, qui se tordait sur l’herbe : Carquefou n’avait pasbeaucoup desserré la corde roulée autour du cou de Mathéus, unmouvement trop brusque pouvait le précipiter, en outre, dans legouffre dont les abîmes s’ouvraient à dix pieds de lui. PourMathéus, la mort était partout.

Rudiger revint sur ses pas.

– Voilà que je me fais bon ! est-cebête ! se dit-il.

Mathéus, qui l’entendait marcher, souleva latête avec effort et le regarda.

– J’étouffe, murmura-t-il d’une voix quin’avait presque plus rien d’humain.

Rudiger mit un genou en terre et lâcha le nœudde la corde.

– Si vous avez quelque chose encore à medemander, hâtez-vous, dit-il.

– Eh bien ! répondit Mathéus, ne melaissez pas dans cette position : la pente du gazon m’attirevers le gouffre, j’ai la tête en bas, le sang m’ôte larespiration.

Et il râlait en parlant.

Rudiger s’agenouilla tout à fait, et, passantles bras autour du corps de Mathéus, il le souleva pour le fairechanger de position.

Une joie diabolique brilla dans les yeux ducaptif ; s’armant tout à coup d’un pistolet dont la crosseétait passée dans la ceinture de Rudiger et qui se trouvait, grâceà l’attitude de celui-ci, à portée de sa main, il appuya le canoncontre la poitrine du Polonais et lâcha la détente.

Rudiger se releva comme un tigre atteint parla balle d’un chasseur, fit quelques pas en chancelant ettomba.

– Mort ! s’écria Mathéus.

Un coup de mousquet parti du château répondità cette détonation.

– Ah ! tout n’est pas perdu !murmura le gouverneur, et il regarda Rudiger étendu par terre.

Mais celui qu’il croyait mort s’étaitlentement soulevé sur les coudes et les genoux, et rampait verslui.

Mathéus sentit une sueur froide mouiller laracine de ses cheveux.

Une main sur sa blessure, dont le sang coulaità flots, Rudiger rampait toujours ; chaque effort lerapprochait de Mathéus. L’expression d’une volonté implacable selisait dans ses yeux.

Bientôt, du bout des doigts il put toucher lespieds de Mathéus et s’y cramponner.

– Ah ! je ne mourrai pas seul !dit-il alors. Ah ! tu m’as tué, toi que je secourais ! Ehbien ! ce que M. de Chaufontaine n’a pas fait, jevais le faire, moi !

Et roidissant ses mains rouges de sang, lapoitrine contre les pieds de Mathéus, il le poussa versl’abîme.

Mathéus voulut se débattre et le repousser,mais les liens les plus durs garrottaient ses membres, la peurglaçait le sang dans ses veines, tout rendait inutiles ses effortsles plus violents. Il sentit que son corps glissait surl’herbe.

– Grâce ! murmura-t-il.

– Que je te fasse grâce, moi ? Turis, Mathéus ! Non, non ! tu vas mourir, et mourirpendu !

Un nouvel effort poussa le misérable vers lebord du gouffre. Ses mains se cramponnaient aux touffes d’herbesqu’elles arrachaient ; un pan de gazon le séparait du vide.Tout à coup, Rudiger s’arrêta ; ses coudes épuisés lesoutenaient à peine ; il tomba, la face contre terre.

– Ah ! tu ne pourras pas,bandit ! s’écria Mathéus.

Rudiger se traîna sur les genoux lentement, etposa de nouveau ses mains sur le corps du gouverneur.

– Écoute ! meurs tranquille,lâche-moi, et je ferai dire mille messes pour le repos de tonâme ! reprit Mathéus, dont les dents claquaient.

Mais les mains défaillantes du moribonds’acharnaient à pousser le misérable, qui roulait sur la pente. Unetraînée de sang marquait les places qu’ils avaient parcourues côteà côte.

La tête de Mathéus rencontra le bord duprécipice et resta suspendue dans le vide. Rudiger, qui râlait,rampait sur le ventre.

– Tu auras mille ducats d’or ! tu enauras dix mille ! tu auras tout ce que j’ai !… Grâce,bourreau !

La voix expira dans la gorge de Mathéus.Rudiger, qui sentait le froid de la mort dans ses os, le poussa desépaules et des bras, cherchant pour ses muscles tendus par uneffort désespéré des points d’appui dans les saillies du terrain.Le vide s’élargissait lentement, mais fatalement sous les yeuxhagards du captif, qui râlait ; une imprécation sortit de sabouche écumante, puis le poids des épaules l’emporta, le corps deMathéus disparut, la corde se roidit en tournoyant, et un cadavreresta suspendu sur le gouffre.

Rudiger, haletant, pencha sa tête au-dessus del’abîme ; son sang, qui coulait en longs filets rouges,enlevait goutte à goutte le reste de vie qui l’animait. Il sesouleva sur le coude par un dernier effort.

– Va ! dit-il, va, maudit ! etque l’enfer te prenne !

Un voile passa devant ses yeux, et un frissonle fit trembler. Son coude plia.

– Ah ! pitié, mon Dieu !murmura-t-il.

Il tomba la face dans l’herbe et ne remuaplus.

Cependant, la double détonation qui venait detroubler le silence de la nuit, avait tiré Patricio Bempo de sonenivrement. Le soldat sauta sur son épée et fit un bond hors de lachambre, où Yerta, pareille à un chat sauvage, penchait la tête ettendait l’oreille. L’Italien traversait la galerie pour courir surle rempart, lorsqu’il entendit, tout au fond d’un cabinet devantlequel il passait rapidement, le bruit d’un râle étouffé et d’unlong gémissement ; il jeta bas la porte d’un coup de pied, etune espèce de fantôme échevelé traînant sur ses pas un manteau sedressa devant lui.

– Là, par là, ils les ont enlevées !dit la voix rauque de Mme de Liffenbach.

Et, de sa main sèche, elle montrait la porteouverte au fond de la galerie.

Patricio s’y précipita. L’alarme était donnée,et déjà des pas sourds retentissaient sous les voûtes du château.Comme le lieutenant de Mathéus traversait une salle basse au boutde laquelle se tordait un escalier en spirale, un courant d’air lefrappa au visage. Un soupçon s’empara de son esprit, et ils’engagea dans le passage obscur qui conduisait à la poterne et quicommençait au bas de cet escalier.

Au bout d’une trentaine de pas, son piedglissa dans une flaque de sang ; il se pencha ; lecadavre d’un soldat était couché dans un coin, contre la paroi dumur ; des pas nombreux foulaient la terre autour de lapoterne.

– Aux armes ! cria Patricio d’unevoix forte.

– Aux armes ! répéta la sentinelleperdue dans l’échauguette.

L’appel de dix trompettes leur répondit, etPatricio regagna sa chambre à la hâte pour avertir Yerta de ce quise passait. Ce n’était plus l’heure des amours, l’heure de laguerre avait sonné.

– Ah ! Yerta ! quelréveil ! dit-il en entrant.

Personne ne lui répondit, la bohémiennen’était plus là ; mais la fenêtre était toute grande ouverte,et du balcon jusqu’à terre pendait un drap blanc qui montrait quelchemin la fugitive avait suivi. L’eau des fossés tremblait encoreaux rayons de la lune, et une ombre incertaine courait dans laforêt.

Saisi d’une rage folle, Patricio s’empara d’unmousquet accroché contre la muraille, épaula et fit feu.

La balle traversa l’air en sifflant ; labohémienne fit un bond et disparut dans l’épaisseur du bois.

– Ah ! je me vengerai ! s’écriaPatricio Bempo, qui, ne la voyant plus, jeta le mousquet dans lefossé.

Autour de lui, dans le château, tout étaitrumeur et tumulte.

Mme de Liffenbach avaitréveillé Mme d’Igomer, qui s’était jetée à demi nuedans l’appartement des deux cousines, ne pouvant croire au récitqu’elle entendait.

– Enlevées ! toutes deux !s’écria-t-elle, Mlle de Pardaillan etMlle de Souvigny ! Mais ils sont doncentrés ici, les deux huguenots !

Comme elle s’élançait du côté des murailles,elle rencontra Patricio qui revenait de chez Mathéus ne l’ayant pastrouvé et le cherchait partout.

– Le gouverneur n’est pas chez lui, etpersonne ne l’a vu ! dit-il.

– À cheval donc ! s’écriaMme d’Igomer, et malheur à vous, si vous ne ramenezpas pieds et poings liés les deux fugitives et ceux qui les ontravies !

Un moment après, une troupe de cavalierssortait comme un torrent de la porte de Drachenfeld et faisaittrembler le pont-levis. Les traces des ravisseurs se voyaient dansl’herbe trempée de rosée et sur la terre humide. Patricio lessuivit jusqu’au bord de la forêt, où le grand chêne mort étendaitses branches.

L’un des cavaliers lui saisit le bras tout àcoup.

– Regardez ! dit-il.

Et du doigt, il lui montra le cadavre deRudiger sur l’arête du précipice, et le corps de Mathéus qui sebalançait dans le vide.

Cependant Armand-Louis et Renaud n’avaient pasperdu une minute pour courir vers le coin du bois oùM. d’Aigrefeuille les attendait avec des chevaux de main. Déjàils marchaient tous ensemble, faisant escorte àMlle de Souvigny et àMlle de Pardaillan, lorsque retentirent auloin le coup de pistolet de Mathéus et le coup de fusil de lasentinelle, qui tiraient de son sommeil la garnison du château.

– Voici que la poudre chante ! Enroute, messieurs ! dit Magnus.

– Enfin, s’écriaM. de Collonges, si la poudre chante, nous allonscauser !

Bientôt un troisième coup de feu éclata dansla nuit, et presque aussitôt Yerta parut.

– Êtes-vous content de moi ?dit-elle en appuyant la main sur la croupe du chevald’Armand-Louis, et pensez-vous que ma dette soitacquittée ?

– Yerta ! chère Yerta ! s’écriaM. de la Guerche.

Et, s’emparant des mains de la bohémienne, illes porta subitement à ses lèvres.

Un sourire éclaira le visage de Yerta ;mais tout à coup on la vit s’affaisser et tomber sur lesgenoux.

Un long filet de couleur pourpre tachait sarobe et coulait jusqu’à ses pieds.

M. de la Guerche, qui venait desauter à bas de son cheval, la souleva dans ses bras.

– Yerta ! reprit-il. Ah !Dieu ! ne mourez pas, vous qui nous avez sauvés !

La bohémienne se serra contre lui.

– Merci ! dit-elle en frissonnant.Ah ! je n’espérais pas mourir ainsi !

Ces mots passèrent comme un souffle àl’oreille d’Armand-Louis.

– Là, dit-elle en appuyant sa tête contrele cœur du huguenot, je suis bien.

Elle ouvrit et ferma les yeux, souritdoucement ; ses bras, qu’elle avait jetés autour du cou deM. de la Guerche, se dénouèrent, et il sentit moins légersur ses genoux et sa poitrine le poids charmant de ce corps frêleet délicat.

Armand-Louis approcha ses lèvres du visage deYerta ; elle ne respirait plus.

– Morte ! dit-il.

Et il la coucha sur l’herbe.

Tout le monde se découvrit.

Une rumeur sourde, pareille à celle quesoulève une troupe de cavalerie en marche, pénétra dans laprofondeur du bois.

Magnus tourna les yeux du côté d’où venaitcette rumeur.

– Nous n’avons pas une minute à perdre sinous ne voulons avoir sur les bras toute la vermine de Drachenfeld,dit-il.

– Laisserons-nous ainsi la pauvre Yertasans sépulture ? dit Renaud.

– Certes, non ! s’écriaArmand-Louis. Je me croirais indigne de lever les yeux surMlle de Souvigny si je laissais exposée à tousles outrages la dépouille de celle qui nous a donné savie !

– À l’œuvre donc ! réponditMagnus.

Et il se mit vigoureusement à creuser la terreavec Carquefou.

Un rideau de dragons se rangea entre eux et lalisière de la forêt.

La rumeur augmentait, et le sol tremblait sousles pieds des chevaux qui galopaient à travers les arbres. Bientôton vit luire comme des flammes errantes les torches que portaientles premiers cavaliers pour éclairer leur marche.

Mme d’Igomer et Patricio Bempomarchaient en tête de l’escadron.

Quelques bonds de leurs montures les portèrentsur le front des huguenots.

Derrière ceux-ci, Magnus et Carquefououvraient une fosse.

Mme d’Igomer, étonnée de voiren armes toute cette troupe, s’approcha de M. d’Aigrefeuille,dont l’uniforme aux couleurs impériales la trompait, et lui demandas’il n’avait pas aperçu deux femmes fuyant dans les bois.

– Deux femmes ? répétaM. d’Aigrefeuille, qui se caressait la barbe.

– L’une blonde, avec des yeux couleur duciel ? dit M. de Saint-Paer.

– L’autre brune, avec des yeux couleur defeu ? ajouta M. de Bérail.

– Je crois bien que nous les avonsrencontrées, poursuivit M. de Collonges.

Mais déjà Mme d’Igomer venaitde reconnaître Mlle de Souvigny etMlle de Pardaillan à cheval. Elle poussa uncri.

– Patricio, les voici !dit-elle ; ne cherchons plus… Vous les avez arrêtées,messieurs ?… merci !

Elle poussait son cheval, lorsqueM. d’Aigrefeuille, l’arrêtant par la bride :

– Ne prenez pas la peine de vousdéranger, madame, dit-il ; ces personnes se sont mises sousnotre protection ; ne vous en déplaise, elles doivent yrester.

– Quoi ! s’écriaMme d’Igomer qui pâlit, vous ne voulez pas me lesrendre ?

Renaud s’avança, et, sans déguiser sa voix,ôtant son feutre :

– Non, non, madame, dit-il ; jegarde Mlle de Pardaillan ; mon ami quevoilà garde Mlle de Souvigny.

Thécla poussa un cri d’hyène.

– Eux ! toujours eux… !dit-elle. Et vous croyez que je ne saurai pas vous les arracher parla force ?

– Essayez ! dit Armand-Louis.

Mme d’Igomer se tourna versPatricio et sa bande, mais il y avait devant eux trois centsgentilshommes résolus pour qui la bataille semblait une fête ;les hommes de Drachenfeld se comptaient du regard et ilshésitaient.

– Ah ! les lâches !murmura-t-elle.

– Monsieur le comte, c’est fini, ditMagnus, qui s’avança le chapeau à la main ; Yerta dort en paixdans sa tombe.

– Alors, messieurs, nous n’avons plusrien à faire ici… En route ! cria Armand-Louis.

– Quoi ! repritMme d’Igomer, qui allait et venait, pareille à unefurie ; ils partent et vous ne bougez pas ! et vous tenezdes épées dans vos mains ? mais quels hommes êtes-vousdonc ?

Patricio poussa son cheval en avant ; unepoignée de soldats le suivit, et ils heurtèrent le premier rang desdragons. Mais la mêlée fut courte ; les Impériaux plièrent,quatre ou cinq d’entre eux vidèrent les arçons, et Patricio reculan’ayant plus à la main que le tronçon d’une épée.

– Yerta m’a dit de t’épargner, Magnust’épargne ! dit Magnus, qui essuyait Baliverne à la crinièrede son cheval ; seulement ne me fais plus tomber ententation.

Mme d’Igomer ne voyait plusautour d’elle qu’une bande de cavaliers dont les rangsoscillaient ; une bonne moitié était prête à lâcher pied. Toutlui échappait à la fois, lorsqu’une fanfare éclata à l’autreextrémité du bois, et un cavalier, dont les premières blancheurs del’aube éclairaient la silhouette noire, parut, courant à fond detrain sous les hautes futaies de chênes.

Un élan rapide le porta jusqu’auprès deMme d’Igomer. Les fanfares sonnaient toujours.

– Jean de Werth me suit ! dit lecavalier, qui saluait.

La joie fit monter le sang aux joues deThécla.

– Ah ! Jean de Werth !…dit-elle. Au revoir, messieurs !

Et, sans plus s’inquiéter de Patricio et deses hommes, elle s’élança vers la partie du bois où retentissaientles fanfares.

Magnus toucha du doigt l’épaule deM. de Collonges :

– Voici que le bal commence !dit-il ; vous allez voir de quelle façon la danse est menéequand c’est le baron Jean de Werth qui conduit les violons.

Et il passa le doigt sur le tranchant de sonépée.

– Pauvre Frissonnante ! encore dutravail pour toi, encore des transes pour ton maître ! murmuraCarquefou, qui se faisait une religion d’imiter Magnus, et essayaitle fil de son épée sur le cuir de sa selle.

La voix forte d’Armand-Louis résonna, toutl’escadron des huguenots s’ébranla, et ils sortirent du bivac enbon ordre.

M. de Collonges, qui ne se tenaitpas d’aise, sifflait un air de chasse.

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer