La Conspiration des milliardaires – Tome I

Chapitre 12Yankees à Paris

Depuisun mois, Ned Hattison était à Londres, en compagnie de TomPunch.

Il avait parcouru la ville en tous sens, avaitexploré tous les milieux.

Avec ses trois millions d’habitants, lacapitale du Royaume-Uni étend, jusqu’à plus de dix kilomètres, sesquartiers excentriques. Une artère principale, suffisammentéclairée, garnie de boutiques et de bars, traverse chaque îlot demaisons. Sortez de cette grande voie, vous tombez dans des ruellesinfectes, refuge de toute une population de voleurs et demisérables, où les policemen ne se risquent qu’en nombreet bien armés.

Des bouges immondes, des hôtels aux façadesborgnes abritent, la nuit, moyennant quelques sous, une véritablearmée de rôdeurs, de vagabonds qui, pendant la journée, sedispersent par la ville, à la recherche d’un coup à faire, d’ungentleman à dévaliser.

Dans ces repaires, ils se livrent à des orgiesqui, souvent, dégénèrent en rixes sanglantes.

Ned avait remporté de ses explorations undégoût insurmontable.

Il avait visité les musées, compulsé lesbibliothèques, suivi les cours des facultés, lu toutes les revuesscientifiques, sans être arrivé à découvrir quelque chosed’intéressant. Il semblait qu’un pouvoir mystérieux, une ententesourde et générale, lui fermât l’accès des endroits quil’intéressaient le plus.

Vainement il avait essayé de pénétrer danscertaines fonderies de canons, où l’on admet quelquefois lesvisiteurs ordinaires.

Les laboratoires de plusieurs chimisteséminents lui étaient demeurés clos, en dépit de ses lettres derecommandation, et du nom pourtant illustre de son père.

Les instructions de celui-ci étaientformelles.

– Tu auras, lui avait-il dit, à tadisposition autant d’argent qu’il t’en faudra. Ne néglige rien.Tiens-toi au courant de tout ce qui se fait de nouveau ; nerecule devant aucun moyen pour surprendre le secret d’uneinvention. Il y va de ton avenir, de la réussite de notreentreprise. Je sais qu’il se prépare en Europe de grandes choses,que les gouvernements se livrent à de nouveaux essais d’armements.Il faut savoir, avec le plus de détails possibles, ce dont ils’agit. Souviens-toi qu’avec de la volonté et de l’argent on arriveà tout.

Le jeune ingénieur commençait à s’apercevoirqu’en Angleterre il ne découvrirait rien.

Il s’était mis en relations avec plusieurssavants, connus par de récentes découvertes ; il n’avait pu entirer que des formules signalées dans tous les traitésélémentaires, des renseignements insignifiants.

Tout cela ne le satisfaisait pas, l’irritaitpresque. Bien que n’ayant pas revu le passager à lunettes duLondon, il l’associait involontairement à sadéconvenue.

Aussi résolut-il de quitter Londres pour allerà Paris.

« Les Français, pensait-il, sont d’unnaturel plus ouvert, plus communicatif. Ils n’ont ni la froideur,ni la méfiance des Anglais ; ils se laissent facilement allerà l’enthousiasme. Je trouverai mieux chez eux ce que jecherche. »

L’inventeur Hattison, consulté par dépêche,fut de l’avis de son fils.

Quant à Tom Punch, pour d’autres raisons, iln’était pas fâché non plus de changer d’air.

Ned avait accueilli son compagnon inattenduavec indifférence. La seule chose dont il l’eût chargé avait été derégler leur vie matérielle, de payer. Il en avait fait en somme sonintendant, ne le voyant qu’à de rares intervalles, et le laissantvivre à sa guise.

Aussi, abandonné à lui-même, dans cette villeoù il ne connaissait personne, dont les tavernes ne lui étaient pasfamilières, le majordome s’ennuyait-il de tout son cœur.

Habitué aux vastes espaces des paysagesaméricains, à la vie somptueuse de l’hôtel Boltyn, il ne vivaitqu’à moitié, se sentait comme écrasé par le fumeux horizonlondonien, et le luxe mesquin de l’hôtel où ils étaientdescendus.

– Ces Anglais, disait-il, sont aimablescomme des portes de prison. Ils ont toujours l’air d’aller à unenterrement. Vrai, s’il n’y avait pas ici quelques bouteilles dewhisky pour se refaire le tempérament, je ne sais pas ce qu’ondeviendrait.

Il eut vite fait d’adresser son adieu à cetteville brumeuse et triste. Paris, dont il avait tant entendu parler,mais qu’il n’avait jamais vu, lui apparaissait comme un endroitmerveilleux de luxe et de gaieté. Il se promettait bien de s’yréjouir à son aise, et de mener largement cette existenceparisienne, dont on racontait tant de choses surprenantes.

Il régla, en un clin d’œil, la note de l’hôtelet la question des bagages. À l’heure dite, les deux voyageurss’embarquèrent sur le vapeur à destination du Havre.

À peine à bord, Tom Punch eut un soubresautd’étonnement.

– Regardez donc, s’écria-t-il endésignant le quai qu’ils venaient de quitter, l’homme aux lunettesfumées ! Est-ce qu’il va faire de nouveau route avecnous ?

La physionomie de Ned se rembrunit.

En effet, le mystérieux individu, dont ilavait gardé un souvenir si désagréable, se tenait sur le quai,immobile, regardant attentivement l’embarquement des passagers.

Se sentant reconnu, il s’éloigna le long desdocks et disparut.

– Décidément, fit Ned, nous sommessuivis. Est-ce que mes soupçons seraient exacts ? Aurait-onvent de nos projets ?

– Bah ! s’écria Tom ; aprèstout, ce n’est peut-être qu’une coïncidence. On peut bienrencontrer deux fois la même personne, sans qu’il y ait riend’anormal à cela.

Le jeune homme ne répondit pas, et devintsongeur. Il essayait de trouver juste le raisonnement de soncompagnon, mais il ne pouvait y parvenir. Le hasard lui semblaitbien intelligent.

– Enfin, s’écria-t-il, l’avenir nousrenseignera. Mais nous ne saurions prendre trop de précautions.

Et pendant toute la traversée, il parut avoiroublié l’incident.

Le lendemain matin, les deux Américainsdébarquaient à la gare Saint-Lazare.

Paris, par un clair soleil d’été, avec sesrues animées, ses boulevards ombreux, ses places coquettes etluxueuses, offre assurément au Yankee qui le voit pour la premièrefois, le plus surprenant des spectacles. Il croit tomber dans uneville en fête.

L’aspect de la foule bruyante et réjouie quiva, vient, cause, flâne, discute, s’interpelle et semble n’avoirautre chose à faire qu’à se promener et jouir de la vie, renversetoutes ses idées de Yankee pratique sur les affaires.

Dans la voiture découverte qui les emmenait àl’hôtel, Ned Hattison et Tom Punch regardaient, silencieusement, letableau nouveau qui s’offrait à leurs yeux.

Ils contemplaient avec la même curiosité, lesrues pleines de bruit et d’animation, l’air d’insouciance et degaîté des passants, les terrasses des cafés bondées deconsommateurs et de jeunes femmes en toilette claire.

Tom Punch, surtout, comme l’on dit, n’enperdait pas une bouchée.

Nonchalamment étendu, comme un pacha, sur lescoussins du véhicule, les mains croisées sur sa bedaine, sa figurecramoisie exprimait le bien-être qu’il éprouvait.

Les larges avenues baignées de clarté, bordéesde maisons élégantes, de boutiques étincelantes, sillonnées defiacres, de tramways, d’omnibus, de voitures de toutessortes ; les lazzis des cochers, les cris des camelots, lesincessants colloques d’une foule qui prend encore le temps des’arrêter pour causer d’insignifiances ; les éventaires desmarchands de fleurs, tout l’amusait, l’intéressait au plus hautdegré. Il poussait des cris d’admiration.

De temps en temps, la façade d’un théâtre,d’un monument apparaissait, entourée d’arbustes et de jardins.

Ned Hattison, quoique le laissant moinsparaître, était tout aussi surpris que son intendant.

Il ne reconnaissait pas là les maisonsaméricaines, à l’architecture uniformément verticale, élevant leursquinze étages sur une base minuscule. Ce qui lui apparaissait leplus clairement, c’est que les Français gaspillaient futilementleur terrain, qu’ils n’étaient pas pratiques.

« En cela mon père avait raison »,pensait-il.

Mais ce qu’il ne voulait pas s’avouer, c’estqu’en prodiguant à pleines mains l’espace et la lumière, les largesplaces et les promenades, les Parisiens ont fait de leur cité laville la plus gaie, la plus riante, où l’on soit le mieux pourvivre.

La voiture s’arrêta devant le Grand-Hôtel, oùNed avait retenu plusieurs pièces par dépêche.

Débarrassés de leurs bagages par des garçonsempressés, ils se trouvèrent bientôt installés dans un petitappartement, dont les fenêtres donnaient sur les boulevards.

L’ingénieur fut tout de suite satisfait. Ilreconnaissait à l’élégance du mobilier, à l’originalité dans lesdétails de la décoration, ce cachet de bon goût qu’aucun autrepeuple n’a jamais pu ravir à l’industrie française.

Quant à Tom Punch, il s’était installé dansl’embrasure d’une fenêtre, et regardait, avec un intérêt croissant,la cohue incessante qui s’étendait jusqu’à l’horizon.

Lorsqu’il eut mis un peu d’ordre dans sesaffaires et expédié sa correspondance, Ned se fit servir lerepas.

Ce fut, pour Tom, l’occasion de nouveauxétonnements. À chaque service, à chaque plat, il interrogeait lemaître d’hôtel sur la manière dont il avait été préparé.

Le français barbare dans lequel ils’exprimait, sa mine effarée à toute nouvelle révélation déridèrentla physionomie de l’ingénieur qui, pensif, se demandait s’il allaittrouver ici les mêmes obstacles qu’à Londres.

Le jeune homme s’exprimait correctement. Lalangue française lui était familière. À peine avait-il un légeraccent exotique.

Il régla lui-même les détails de soninstallation avec le maître d’hôtel, puis il commanda une voiture,prit un guide et laissant son intendant, sortit faire une promenadeà travers la ville.

Lorsque, après avoir vu Notre-Dame, le Louvreet les constructions de l’Exposition universelle, il regagna leGrand-Hôtel, ses premiers sentiments d’étonnement avaient faitplace à de profondes réflexions.

Il voyait dans ses œuvres, dans son passé,cette nation qu’on lui avait enseigné à mépriser. Son jugementcommençait à se transformer. Des idées confuses s’agitaient dansson cerveau.

Les galeries du Louvre, leurs merveilleusescollections ne lui étaient certainement pas apparues avec leursignification réelle. Comme tous les Yankees, il n’entendait rien àl’art ; mais il sentait là quelque chose d’estimable et degrandiose que n’avait pas l’Amérique.

De plus, le caractère des Français luisemblait agréable dans sa futilité. Il leur reconnaissait desqualités d’hospitalité qu’il n’avait pas rencontrées à Londres.

Lorsqu’il arriva sur les grands boulevards,les vendeurs de journaux criaient l’édition du soir, qui portait enmanchette :

ARRIVÉE À PARIS DE L’INGÉNIEUR HATTISON

Le fils de l’illustre savant

Par curiosité, il fit arrêter sa voiture demaître, et acheta un numéro.

Un long article était consacré à son père et àlui-même. On y faisait discrètement l’éloge des deux hommes ;on énumérait leurs découvertes.

Au Grand-Hôtel, à peine était-il rentré dansson appartement, qu’un reporter se présenta pour lui prendre uneinterview.

Il y consentit de bonne grâce. Un second, untroisième reporter succédèrent au premier.

Puis ne pouvant aborder Ned Hattison quis’était vite soustrait à ce flot de journalistes, ils serabattirent sur Tom Punch, qui leur dicta magistralement, dans unstyle émaillé de comparaisons saugrenues, ce qu’il pensait desParisiens et de leur cuisine.

Le majordome avait bien déjeuné ; il eutla digestion reconnaissante. Les reporters se retirèrentenchantés.

Douze heures après, Tom Punch était célèbredans Paris.

Le lendemain, deux savants, membres del’Académie des sciences, se firent annoncer chez Ned. Ils venaientd’apprendre la présence à Paris de l’ingénieur, et avaient tenu àlui exprimer leur sympathie et l’admiration qu’ils avaient pour sonillustre père, et pour lui-même, dont les travaux…

Ned échappa à ces éloges, et engagea laconversation sur un terrain moins personnel.

On parla des dernières découvertes connues,des applications surprenantes de l’électricité. Au bout d’unedemi-heure de causerie, le jeune homme était charmé du savoir et del’esprit de ses interlocuteurs.

Deux autres personnages, également membresd’une académie, firent passer leurs cartes.

Ils venaient, comme leurs collègues,complimenter Ned, et se joignirent à l’entretien qui, tout enrestant scientifique, avait pris cette nuance d’entretien et degaieté particulière aux conversations parisiennes.

L’heure du repas approchait. Ces messieursprièrent leur hôte de passage de vouloir bien accepter uneinvitation cordiale. On serait entre hommes.

Le jeune homme ne put décliner une offre aussigracieusement faite. Il se sentait déjà quelque sympathie pour cessavants, qu’il trouvait bien un peu prolixes, mais dont lacordialité et la franchise lui étaient agréables, après les visagesrenfrognés et bilieux des savants anglais.

Tom Punch, lui, se consola facilement de sasolitude. Il descendit dans un cabinet du Grand-Hôtel, et s’y fitservir un dîner, dont le menu ne lui demanda pas moins d’une heurede réflexion, et qu’il arrosa de vins généreux.

Sa gaieté naturelle aidant, il s’estimabientôt l’homme le plus heureux du monde. La redingote fleurie d’unlarge camélia, le cigare aux lèvres, il entreprit, de son pasmajestueux, un voyage d’exploration sur les grands boulevards.

Les passants se retournaient, pour examiner cecurieux personnage qui, le ventre proéminent et la figure épanouie,marchait en se dodelinant sur ses grosses jambes.

– C’est le président des « Troiscents kilos », dit un titi qui passait. Les uns le prenaientpour un nabab.

– Mais non, c’est un Hollandais, disaientles autres.

– Oui, j’en ai vu de pareils dans lestableaux de Teniers.

D’autres enfin, plus sagaces, voyaient en luiun Américain.

Sans s’inquiéter le moins du monde desremarques qu’il inspirait, Tom Punch continuait triomphalement sapromenade. Jamais il ne s’était senti aussi heureux, au contact decette gaieté qui fusait en éclats de rire, et de l’animation descafés et du va-et-vient incessant de la foule.

Lorsque, vers minuit, il réintégra sondomicile, Ned Hattison venait seulement de rentrer. Lui aussi étaitenchanté de sa soirée. La vie légère et toute de surface desParisiens l’intéressait comme une chose extraordinaire.

– Vraiment, se disait-il, ces gens sontencore plus riches que nous. Ils ont les moyens de gaspiller leurtemps, d’en consacrer une grande partie au plaisir. C’est un luxeque ne peut pas se permettre un Américain, même unmilliardaire.

Il s’endormit sur ces penséesphilosophiques.

Le lendemain, tout le Paris scientifique etmême simplement curieux savait, par les journaux, que le filsd’Hattison était un homme fort remarquable, dont l’éducationégalait le savoir.

Ned reçut un nombre incalculable devisites.

On l’invitait à des dîners, des réceptions.Une vieille marquise, enthousiaste de l’électricité, voulut mêmeorganiser un bal en son honneur.

Le fils d’Hattison déclina la plupart de cesinvitations. Néanmoins, il ne put s’abstenir de paraître danscertains salons, d’assister à quelques soirées.

Il se laissait, malgré lui, prendre au charmede cette vie ; et son étonnement des premiers jours diminuaitpeu à peu. Il observait, avec intérêt, combien était grande ladifférence entre les mœurs des Américains et celles des Français.Il s’étonnait de voir qu’on n’attachait pas la première importanceà l’argent ; et que des poètes, des artistes, des peintres,race méprisée de l’autre côté de l’Atlantique, fussent recherchéset choyés plus que les détenteurs des grandes fortunes.

Tout cela bouleversait bien un peu ses idéesd’homme pratique et provoquait, parfois, sa raillerie ; maisil voyait, autour de lui, tant de bonne grâce et d’affabilité,qu’il gardait pour lui seul ses critiques, à moins que, par hasard,il ne s’en ouvrît à son intendant.

Celui-ci ne perdait pas non plus son temps.Dès le lendemain de son arrivée, il s’était fait de nombreux amis.Partout où il passait, ce gros homme attirait les sympathies, parsa bonne humeur et sa générosité.

La moitié de la capitale n’avait déjà plus desecrets pour lui. Les garçons de café des boulevards commençaient àmontrer, à son endroit, certaines familiarités. Il avait pris lacoutume de l’absinthe, depuis qu’un Américain, établi depuislongtemps à Paris, lui avait fait des présentations au café de laPaix. Maintenant, pour rien au monde, il n’eût manqué unapéritif.

Mais où sa joie ne connut plus de bornes,c’est lorsqu’il apprit l’existence, à Paris, d’un cours de cuisine.Sans vouloir en entendre davantage, il sauta dans un fiacre et s’yfit conduire immédiatement.

L’entrée de ce gros personnage rubicond, vêtud’une imposante redingote, de chaussures jaunes à triples semelles,fit sensation.

Derrière une rangée de fourneaux, unprofesseur, en bonnet blanc, dévoilait à une foule attentived’apprentis cuisiniers et de futurs cordons bleus, les secrets d’unart qui a doté l’humanité de Vatel, de Carême et de M. Grimodde La Reynière.

Tom Punch n’en croyait pas ses yeux. Il laissase calmer le mouvement de curiosité qu’il avait produit, et se mità écouter passionnément le professeur qui, la casserole en main,joignait l’action à la parole.

Mais l’intendant de Ned Hattison avait, enmatière de cuisine, des idées trop personnelles pour ne pas lesexprimer. Au bout d’un moment, il ne put s’empêcher de les émettreet, saisissant le moment où tout le monde suivait attentivement laconfection d’une sauce, il fit ses objections, dans ce françaisbarbare qu’il avait appris il ne savait trop comment.

On lui répondit courtoisement en essayant saméthode, qui donna de bons résultats. Le majordome exultait.

Il avait l’air si convaincu, qu’on lui fit uneovation. Flatté dans son orgueil de majordome, il se lança dans unspeech :

– Oui, ladies etgentlemen, conclut-il, les cuisiniers sont lesbienfaiteurs de l’humanité !

– Bravo ! criait-on de toutesparts.

Alors, dans un élan d’enthousiasme, ilproposa, le plus sérieusement du monde, de fournir lui-même lesfonds pour la confection d’un immense plum-pudding,d’après une recette qu’il était seul à posséder.

Inutile de dire qu’il obtint le plus vifsuccès.

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