La Conspiration des milliardaires – Tome I

Chapitre 20Un sacrifice

Sous lesvieux ormes, dont l’ombrage abritait une pelouse d’épais gazon,Léon Goupit, étendu à plat ventre, était fort occupé à lire ungrand roman récemment publié en livraisons, et que lui avait prêtéun marchand de vins de ses amis.

Léon avait hérité de sa mère cette passionpour les touchantes aventures, les dramatiques histoires que,chaque matin, d’intelligents directeurs, soucieux de l’éducation dupeuple, lui servent tout chaud à raison d’un sou la tranche.

Chaque matin, en effet, aussitôt levée, lamère Goupit avait l’habitude de descendre acheter son journal, etde savourer, en même temps que son café noir matinal, leslamentations qu’inspirent aux romanciers en vogue la capture d’unredoutable malfaiteur, l’enlèvement d’une orpheline par descavaliers masqués, ou bien encore l’odyssée d’une fille de princedérobée dans son berceau par un traître de la bonne école, et qui,grâce à la chaînette d’or qu’elle porte au cou, retrouve sesparents à l’âge de vingt ans, juste à point pour épouser le hérossympathique qui, depuis des années et des années, remue ciel etterre pour trouver sa trace.

Que de larmes font couler ces tragiqueshistoires ! Que de jeunes cœurs battent en lisant les hautsfaits d’un écrivain imaginatif, mais généralement peu lettré,attribués toujours au jeune homme de race, beau comme le jour, fortcomme une douzaine d’Hercules et riche comme un fabricant deconserves américaines.

Pour l’heure, Léon nageait dans un ravissementsans bornes.

Pensez donc : un gamin de Paris, partipour l’Amérique, venait de flanquer une formidable volée à unebande de sauvages, de couper la tête au chef et d’être sacré roipar les indigènes éblouis.

– Ça, c’est rien chouette, fit-il tout àcoup, en s’interrompant de lire. En v’là un qu’a d’la veine. Ben,mon vieux, si je serais à ta place…

Il n’acheva pas sa pensée, et se mit à roulerune cigarette ; puis, l’ayant allumée, s’étendit sur le dos,bâilla, s’étira et se mit à chanter :

Les agents

Sont de brav’s gens qui

s’baladent, etc.

Un coup de sonnette l’interrompit.

– M. Coronal est-il chez lui ?demandait Ned, la porte ouverte.

– Mais oui, monsieur.

Le jeune homme tendit sa carte à Léon qui sedisait :

– Un particulier que je connais,celui-là, pour sûr !

Puis, ayant fait entrer Ned dans une petitepièce garnie de vieux meubles de famille, lissés par l’époussetagede plusieurs générations, il s’en fut porter la carte à sonmaître.

– Hattison… Ned Hattison !… Si c’estpermis d’avoir des noms pareils, fit-il au moment d’entrer dans lelaboratoire, après avoir familièrement inspecté le petitcarton.

La visite de Ned Hattison ne surprit pas outremesure l’inventeur de la torpille terrestre. La veille au soir,chez M. Golbert, ils s’étaient réconciliés, avaient oubliéleurs griefs personnels, en hommes qu’intéressent surtout ladiscussion et l’examen des idées. Puis, promeneurs attardés pendantde longues heures, ils avaient causé.

Nous avons vu quel effet la haute cultured’Olivier, son amour des hommes, de leur histoire et de leurdestinée, ses généreux principes, avaient fait sur Ned Hattison,dont l’intelligence, fortement douée aussi, n’avait pas encoreatteint son épanouissement.

Dans le petit salon aux allures provinciales,les deux hommes s’abordèrent, la main tendue.

Un pli profond barrait le front de Ned.

Ses yeux fiévreux, ses lèvres un peudécolorées n’échappaient pas au coup d’œil observateurd’Olivier.

Pressentant un événement, une révélation, ilrésolut d’attendre et dit simplement :

– Vous me surprenez en tenue detravail ; excusez-moi, je reçois rarement de visites.

Assis devant la fenêtre ouverte encadrée deplantes grimpantes, d’odorants chèvrefeuilles et de vertesglycines, pendant un moment les deux jeunes gens restèrentsilencieux.

Seule, une vieille horloge, au cadran defaïence peinte, faisait un petit bruit monotone et régulier.

Ned parla le premier.

– Je suis venu vous voir pour vousdemander conseil, fit-il, mesurant presque ses paroles.

On sentait qu’il faisait appel à sa volonté,qu’un combat se livrait en lui.

Olivier Coronal s’en aperçut.

– Vous pouvez me le demander, dit-il, jevous le donnerai en toute sincérité. Je n’ai pas l’habitude demesurer ma sympathie.

– Merci, monsieur, fit l’ingénieur. Aprèsvous être révélé à moi, la nuit dernière, avec toutes vos hautes etnobles idées, je n’attendais pas moins de vous.

Puis, après une pause :

– Tenez, ajouta-t-il, voici une lettre demon père. Vous pouvez la lire.

– Eh bien, mais, s’écria Olivier aprèsavoir jeté un coup d’œil sur la missive, vous venez me faire vosadieux ? C’est fort aimable à vous.

Une sensation de bonheur s’emparait, malgrélui, de l’inventeur français.

Il ne voulait pas s’en avouer la cause ;mais le départ de Ned lui semblait un événement heureux. Troptimide pour avoir jamais rien dit, à Lucienne Golbert, de laprofonde passion que, depuis des années, il avait pour elle, ilsallaient se retrouver seuls.

Ce jeune homme, qu’elle semblait aimer, neserait plus là, entre eux ; il pouvait peut-être la conquérir,en faire sa femme, vivre son rêve.

Cependant, la voix lourde et grave de Nedrépondait :

– Vous me connaissez mal, monsieur, ouplutôt vous ne pouvez pas me connaître. Je ne suis, pour vous, quele fils de l’ingénieur Hattison, un Américain. C’était vrai, hier.Aujourd’hui, je suis un autre homme, meilleur et moins orgueilleuxde lui-même. Notre conversation de cette nuit m’a beaucoupremué : j’ai compris bien des conceptions, j’ai épousé biendes rêves ; j’ai vu clair dans ma vie, et je renie mon passé.C’est à vous que je dois cette transformation ; car c’en estune, fit-il en souriant tristement.

– Où voulez-vous en venir ? demandaOlivier. Quels projets avez-vous ?

– Vivre seul, avec les ressources de montravail ; vivre libre, loin d’une œuvre que je considèremaintenant comme hostile au progrès, et pernicieuse. Je ne puisplus, ayant compris qu’il y avait autre chose dans la vie que descapitaux et des tarifs, accepter de servir une nation qui ne faitrien pour l’humanité, et qui marche vers un but de mensonge et dedécadence que dissimule mal une civilisation factice. Je croispouvoir me suffire à moi-même, et ne veux rien de mon père et demes compatriotes. Je trouverai peut-être ici le bonheur selon moncerveau ; j’ai pensé que vous ne vous refuseriez pas à m’yaider.

Insensiblement, à mesure que Ned laissaittomber, presque une à une, ces paroles, la physionomie d’Olivier secontractait, s’assombrissait plutôt.

Dans sa main pendante comme par lassitude, lalettre d’Hattison père le gênait maintenant. Il la posa sur latable.

Ses yeux rencontrèrent ceux, anxieux, deNed.

Le silence régnait de nouveau, mesuré par letic-tac de la vieille horloge. Les oiseaux piaillaient dans lesarbres.

Il fallait répondre. Olivier parvint àarticuler :

– Mais certainement, monsieur.

Sa pensée était ailleurs. Sa joie de tout àl’heure faisait place à un découragement profond.

La vie allait-elle donc continuer ainsi ?N’aurait-il jamais le droit d’espérer ?

Malgré tout, il n’en voulait pas à Ned ;la franchise du jeune homme, la sincérité de ses paroles l’avaientému. Pourquoi fallait-il que, l’ayant gagné à sa cause humanitaire,il en souffrît dans son amour ?

Très troublé lui-même, enflammé par l’idéequ’il poursuivait, Ned n’avait rien remarqué de ce qui s’étaitpassé dans l’esprit de son interlocuteur.

– Oui, poursuivait-il, vous l’avez dit,monsieur, l’intérêt de l’humanité est supérieur à celui despeuples ; la guerre est une chose odieuse et illogique,engloutissant sans profit la majorité des énergies, détournant desa destination le labeur des hommes. Il faut la combattre, effacerdu front de l’univers sa trace sanglante, préparer une viemeilleure, et rendre au travail les milliards engloutis chaqueannée par la furie des armements.

– Ce sont des vérités indiscutables,appuya Olivier ; mais pensez-vous, qu’aussi brusquement, vousvous détacherez des opinions contraires ou plutôt de l’absenced’opinions que vous avez eue jusqu’à présent ? Et même, ensupposant que oui, votre passé, votre éducation, tout le mauvaiscôté de brutalité pratique de votre idée ne vous reprendront-ilspas ? On ne rompt pas d’un coup, ou du moins sans douleurs,avec les opinions et les manières de voir inculquées dès l’enfance.Plutôt que l’apostolat que vous vous proposez, il vaudraitpeut-être mieux pour vous suivre la vie telle qu’elle s’offre. Vousne serez pas le seul à garder, inutile, dans votre cerveau, l’imagede la vérité entrevue. On ne peut pas toujours vivre selon unidéal.

– Comment ! s’exclama Ned, est-cebien vous, monsieur, qui me conseillez cela ? Vous vousméprenez si vous croyez que je regrette ce que je laisse derrièremoi. Je ne saurais plus vivre, désormais, en me mentant à moi-même.Ma décision est irrévocable.

– Cependant, fit l’inventeur qui, bienque sentant qu’il disait vrai, ne voulait pas croire au désastre deson rêve, vos engagements antérieurs ?… miss Aurora Boltyn,votre fiancée ?

– Ma fiancée ! s’écria-t-il.Oh ! non, pas celle que voulait m’imposer mon père pour menerà bien ses projets destructeurs. Moi, épouser une pareille statue,une femme implacable comme un chiffre, une idole dont le cœur estun lingot ! Mon père peut en faire son deuil. Je ne luisacrifierai pas ma vie, je n’épouserai pas miss Aurora, alorsque…

Il s’arrêta. Il allait dire :« Alors que Lucienne est toute ma vie ! »

Olivier Coronal avait compris.

Une angoisse terrible l’étreignit au cœur.Mais il sut dominer son émotion. Rien n’en parut aux yeux deNed.

La nuit tombait. Les ombres, par degrés,envahissaient la petite pièce. Le crépuscule enveloppait les chosesde mystère et de tristesse.

Devant l’aveu qui allait lui échapper, NedHattison avait hésité et détourné les yeux.

Sans nul doute, s’il avait pu, un seul moment,voir combien l’homme qui, à côté de lui, semblait impassible,cachait de souffrances intimes, combien chacune de ses parolessupposait de douleur contenue, il aurait mis fin à cetteconversation. Mais, égoïste comme tous ceux qui aiment, il nesongeait en ce moment qu’à lui et à l’objet de son amour.

Olivier, lui aussi, pensait à Lucienne.

Dans la pénombre grandissante, ses yeux à demiclos avaient de rapides visions, pages de son enfance lointainesous le clair soleil des campagnes, de sa jeunesse studieuse, deson initiation à la science.

Un jour, Lucienne lui était apparue. Il avaitmis trois ans pour s’avouer à lui-même qu’il aimait et, maintenant,il le sentait bien, elle allait être à jamais perdue pour lui. Unautre était venu, qui avait su prendre son cœur.

Aussi c’était sa faute. Pourquoi donc était-ilresté à l’écart ? Ne lui avait-il pas le premier ouvert sonâme, avant qu’elle ne fût dominée par cet Américain aux yeux froidset limpides, illuminés d’une despotique énergie ?

Elle serait maintenant sa femme.

Sa femme !… Il répétait, mentalement, cesdeux mots, comme une raillerie.

Un rire nerveux, qui lui montait aux lèvres,se continua.

À présent, que pouvait-il faire ?

Lucienne ne l’aimait pas ; elle aimaitNed.

Il ne pouvait pas en douter.

Lui, n’était plus qu’un camarade sansimportance. Il ne pouvait prétendre à rien, n’ayant rien sudemander.

Aux approches de la nuit, les moineaux dujardin s’étaient tus. Un grand calme planait, prélude del’assoupissement nocturne.

Et, dans le cœur d’Olivier, la nuit aussidescendait.

Une tristesse comme sainte l’immobilisait sansvolonté. Son courage s’enfuyait devant l’irrémédiable.

Il ne leur en voulait pas, à ces deux jeunesgens, de s’aimer !

Le bonheur passerait à côté de lui, ne luilaissant au front qu’une ride morose.

Il rouvrit les yeux. Il était, maintenant,animé de la noble flamme du sacrifice.

– Je crois que nous nous oublions àrêver, monsieur, fit-il ; ou plutôt que, n’ayant pas achevévotre pensée, vous la continuez en regardant l’ombre s’étendre surle jardin.

– En effet, j’avais quelque chose à vousdire, fit Ned ; une chose qui n’est pas le moindre mobile dema décision. Mais je ne sais…

– Vous pouvez tout me dire, fit Olivier,en accentuant chaque mot. Du reste, je crois savoir…

– Vous l’aurait-elle dit ? s’écriale jeune homme qui, subitement, se trouva debout, plongeant dansl’ombre, maintenant presque complète, ses regards vers le visaged’Olivier, qui, sous son épaisse chevelure noire, était devenud’une pâleur de cire.

– Non, non, fit celui-citristement ; mais je l’ai deviné.

– Eh bien, oui, je l’aime ! s’écriaNed, qui se sentit soudain comme débarrassé d’un grand poids.Comprenez-vous, maintenant, que je refuse la main de miss AuroraBoltyn, toute milliardaire qu’elle est ; et que mon seul butdans la vie soit de me créer, par moi-même, une situation, pourpouvoir l’offrir à Mlle Golbert ? Mais, elle,m’aime-t-elle ? Hélas, je ne sais pas !…

Et, retombé dans son fauteuil, la tête dansses mains, Ned restait immobile, perdu dans ses pensées.

« Pauvre irrésolu, se dit Olivier. Commemoi, tu souffres ; comme moi, tu doutes. Notre douleur est lamême ; mais la mienne, tu l’ignores. C’est toi le plusheureux. »

Puis, tout haut :

– Je n’ai pas qualité pour vous donnerune certitude ; mais cependant – un soupir lui gonfla lapoitrine – je pense que vous n’êtes pas indifférent aMlle Lucienne Golbert.

– Vous croyez ?

– J’en suis sûr… Et, ajouta-t-il, si basque c’est à peine si Ned l’entendit, si vous ne l’aimiez pasvous-même, vous vous en seriez aperçu.

C’était alors un touchant spectacle que celuide ces deux hommes, ennemis la veille, dont l’un aujourd’huirenonçait à ses rêves de bonheur, faisait taire son cœur, et celasimplement, sans phrases, acceptant la souffrance pour assurer lavie heureuse à celle qu’il aimait.

Il fallait que, sous des apparences parfoisbrutales et rudes, Olivier eût une âme vraiment forte, un cœurvraiment grand, pour sacrifier ainsi son amour, silencieusement,pour rester seul à vivre, pour trouver, dans le renoncement etl’abnégation totale de ses rêves, la force nécessaire à continuerson existence de labeur, pour ne pas protester contre la destinéequi le frustrait de toutes les joies d’époux et de père.

Mais non, Lucienne serait heureuse ; quelui importait le reste ?

Il la verrait souriante ; il luiparlerait, et jamais elle ne se douterait de sa souffrance.

On frappa à la porte.

C’était Léon apportant une lampe.

Sous l’invasion brusque de la lumière, lesdeux hommes se levèrent et, face à face, troublés, ne sachant plusque dire, échangèrent des phrases banales.

Au-dehors, une nuit sans lune.

Çà et là, dans l’herbe du jardin, des luciolesbrillaient.

Tout était calme.

Sans un mot, Ned Hattison avait repris sonchapeau déposé sur le guéridon.

Des phrases d’excuses et de remerciementss’arrêtaient à ses lèvres.

Une pudeur de paraître heureux en faced’Olivier l’empêchait de parler.

– Je vous ai dérangé de vostravaux ? finit-il par dire.

– Mais non ! assura Olivier.

Lui aussi se trouvait gêné.

Ses tempes battaient, un étau lui enserrait lefront.

– Comment pourrais-je vous remercier devos bonnes paroles ? continua Ned. Alors, vous croyez queMlle Lucienne…

– Vous aime ? Oui, j’en suis sûr.Vous pouvez, du reste, vous en assurer auprès de M. Golbert,ajouta-t-il avec effort… Mais voici qu’il se fait tard ; vousme permettrez de vous renvoyer, continua-t-il souriant. Quoique lademeure de mon cher maître soit peu éloignée, vous pourriez vousmettre en retard, si vous voulez dîner avec lui.

– Comme vous êtes vraiment bon !s’écria Ned, à qui la joie mettait une auréole au front.

– Oh ! je n’y ai pas de mérite,croyez-le bien. C’est encore en la bonté que réside le bonheur,pour ceux qui ne peuvent l’obtenir autrement.

Tout autre que Ned eût remarqué l’accentdouloureux avec lequel Olivier avait prononcé ces paroles, le senscaché qu’il semblait y mettre et l’expression pénible de son regardhabituellement si clair.

Mais l’Américain ne voyait rien, n’avait plusqu’une pensée : acquérir la certitude qu’il n’était pas lejouet d’un rêve.

– Vous pourriez être en retard si vousvoulez dîner avec M. Golbert, venait de dire Olivier, sur unton de triste raillerie.

Ned ne s’était aperçu de rien.

Ordinairement perspicace jusqu’à l’intuition,son exaltation passionnée avait paralysé son instinctd’observateur.

Venu dans cette maison avec le doute cuisant,la lancinante idée que l’inventeur pouvait aimer Lucienne, il ensortait joyeux, transfiguré, certain qu’il s’était trompé, bienloin de soupçonner la peine qu’il venait, involontairement, decauser à Olivier, bien loin de se douter qu’il piétinait sur uncœur meurtri, et que, si pour lui l’avenir se dévoilait radieux etclair, c’est qu’un rival venait de se sacrifier noblement,discrètement, sans espoir de récompense.

– C’est cela, pensait-il ; il fautqu’aujourd’hui même je voie M. Golbert. Demain, peut-être, ilserait trop tard. J’ai tant de choses à lui dire.

– Léon, reconduis ce monsieur, fitOlivier au Bellevillois, qui, sur un coup de timbre, étaitaccouru.

Dans la poignée de main qu’ils échangèrent,ardente et enthousiaste chez Ned, triste et résignée de la partd’Olivier, il y avait toute l’intensité de leurs pensées.

Tandis que, sous la lueur tremblante du gaz,Ned s’acheminait, le cœur plein d’espoir, vers la demeure deM. Golbert, Olivier Coronal, n’y tenant plus, s’affalaitbrisé, la poitrine secouée de sanglots.

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