La San-Felice – Tome II

LXVIII – OÙ EST EXPLIQUÉE LA DIFFÉRENCEQU’IL Y A ENTRE LES PEUPLES LIBRES ET LES PEUPLESINDÉPENDANTS.

Le roi tint la promesse qu’il avait faite àCaracciolo ; il déclara hautement et résolûment au conseilqu’il était décidé, d’après la manifestation populaire dont ilavait été témoin la veille, à rester à Naples et à défendre jusqu’àla dernière extrémité l’entrée du royaume aux Français.

Devant une déclaration si nettement formulée,il n’y avait pas d’opposition possible ; l’opposition n’eût puêtre faite que par la reine, et, rassurée par la promesse positived’Acton qu’il trouverait un moyen de faire partir le roi pour laSicile, elle avait renoncé à une lutte ouverte dans laquelle ilétait du caractère de Ferdinand de s’entêter.

En sortant du conseil, le roi trouva chez luile cardinal Ruffo ; il avait, de son côté, et selon sonexactitude ordinaire, fait ce dont il était convenu avec leroi : Ferrari l’était venu trouver dans la nuit, et, unedemi-heure après, il était parti pour Vienne par la route deManfredonia, porteur de la lettre falsifiée qui devait être misesous les yeux de l’empereur, avec lequel Ferdinand tenait beaucoupà ne pas se brouiller, l’empereur étant le seul qui pût, parl’influence qu’il exerçait en Italie, le maintenir contre laFrance, de même que, dans la situation contraire, c’était la Franceseule qui pouvait le soutenir contre l’Autriche.

Une note explicative, écrite au nom du roi dela main de Ruffo et signée par lui, accompagnait la lettre etdonnait la clef de cette énigme que, sans elle, n’eût jamais pucomprendre l’empereur.

Le roi lui avait raconté ce qui s’était passéentre lui, Caracciolo et Nelson : Ruffo avait fort approuvé leroi et insisté pour une conférence entre lui et Caracciolo enprésence de Sa Majesté. Il fut convenu que l’on attendrait desavoir l’effet qu’avait produit dans les Abruzzes le manifeste dePronio, et que, sur ce qui en serait résulté, on prendrait unparti.

Le même jour encore, le roi avait reçu lavisite du jeune Corse de Cesare ; on se rappelle qu’il l’avaitfait capitaine et lui avait ordonné de le venir voir avecl’uniforme de ce grade, pour s’assurer que ses ordres avaient étéexécutés et que le ministre de la guerre lui avait délivré sonbrevet. Acton, chargé de mettre à exécution la volonté royale,s’était bien gardé d’y manquer, et le jeune homme – que leshuissiers avaient commencé par prendre pour le prince royal, àcause de sa ressemblance avec celui-ci, – se présentait chez le roirevêtu de son uniforme et porteur de son brevet.

Le jeune capitaine était joyeux et fier ;il venait mettre son dévouement et celui de ses compagnons auxpieds du roi ; une seule chose s’opposait à ce qu’ilsdonnassent immédiatement à Sa Majesté des preuves de cedévouement : c’est que les vieilles princesses en appelaient àla parole qu’elles avaient reçue d’eux de leur servir de gardes ducorps, et ne leur rendraient cette parole que lorsqu’elles seraientà bord du bâtiment qui devait les conduire à Trieste ; lessept jeunes gens s’étaient donc engagés à leur faire escortejusqu’à Manfredonia, lieu de leur embarquement ; deManfredonia, les princesses une fois embarquées, ils reviendraientà Naples prendre leur poste parmi les défenseurs du trône et del’autel.

Les nouvelles que l’on attendait de Pronio netardèrent pas à arriver ; elles dépassaient tout ce qu’onpouvait espérer. La parole du roi avait retenti comme la voix deDieu ; les prêtres, les nobles, les syndics s’en étaient faitl’écho ; le cri « Aux armes ! » avait retentid’Isoletta à Capoue et d’Aquila à Itri ; il avait vuFra-Diavolo et Mammone, leur avait annoncé la mission qu’il leuravait réservée et qu’ils avaient acceptée avec enthousiasme ;leur brevet à la main, le nom du roi à la bouche, leur puissancen’avait pas de limites, puisque la loi les protégeait au lieu deles réprimer. Dès lors qu’ils pouvaient donner à leur brigandageune couleur politique, ils promettaient de soulever tout lepays.

Le brigandage, en effet, est chose nationaledans les provinces de l’Italie méridionale ; c’est un fruitindigène qui pousse dans la montagne ; on pourrait dire, enparlant des productions des Abruzzes, de la Terre de Labour, de laBasilicate et de la Calabre : Les vallées produisent lefroment, le maïs et les figues ; les collines produisentl’olive, la noix et le raisin ; les montagnes produisent lesbrigands.

Dans les provinces que je viens de nommer, lebrigandage est un état comme un autre. On est brigand comme on estboulanger, tailleur, bottier. Le métier n’a rien d’infamant ;le père, la mère, le frère, la sœur du brigand ne sont pointentachés le moins du monde par la profession de leur fils ou deleur frère, attendu que cette profession elle-même n’est point unetache. Le brigand exerce pendant huit ou neuf mois de l’année,c’est-à-dire pendant le printemps, pendant l’été, pendantl’automne ; le froid et la neige seuls le chassent de lamontagne et le repoussent vers son village ; il y rentre et yest le bienvenu, rencontre le maire, le salue et est salué parlui ; souvent il est son ami, quelquefois son parent.

Le printemps revenu, il reprend son fusil, sespistolets, son poignard, et remonte dans la montagne.

De là le proverbe « Les brigands poussentavec les feuilles. »

Depuis qu’il existe un gouvernement à Naples,et j’ai consulté toutes les archives depuis 1503 jusqu’à nos jours,il y a des ordonnances contre les brigands, et, chose curieuse, lesordonnances des vice-rois espagnols sont exactement les mêmes quecelles des gouverneurs italiens, attendu que les délits sont lesmêmes. Vols avec effraction, vols à main armée sur la grande route,lettres de rançon avec menaces d’incendie, de mutilation,d’assassinat ; assassinat, mutilation et incendie quand lesbillets n’ont point produit l’effet attendu.

En temps de révolution, le brigandage prenddes proportions gigantesques : l’opinion politique devient unprétexte, le drapeau une excuse ; le brigand est toujours duparti de la réaction, c’est-à-dire pour le trône et l’autel,attendu que le trône et l’autel acceptent seuls de tels alliés,tandis qu’au contraire les libéraux, les progressistes, lesrévolutionnaires les repoussent et les méprisent ; les annéesfameuses dans les annales du brigandage sont les années de réactionpolitique : 1799, 1809, 1821, 1848, 1862, c’est-à-dire toutesles années où le pouvoir absolu, subissant un échec, a appelé lebrigandage à son aide.

Le brigandage, dans ce cas, est d’autant plusinextirpable qu’il est soutenu par les autorités, qui, dans lesautres temps, ont mission de l’empêcher. Les syndics, les adjoints,les capitaines de la garde nationale sont non-seulementmanutengoli, c’est-à-dire soutiens des brigands, maissouvent brigands eux-mêmes.

En général, ce sont les prêtres et les moinesqui soutiennent moralement le brigandage, ils en sont l’âme ;les brigands, qui leur ont entendu prêcher la révolte, reçoiventd’eux, lorsqu’ils se sont révoltés, des médailles bénites quidoivent les rendre invulnérables ; si par hasard, malgré lamédaille, ils sont blessés, tués ou fusillés, la médaille,impuissante sur la terre, est une contre-marque infaillible duciel, contre-marque pour laquelle saint Pierre a les plus grandségards ; le brigand pris a le pied sur la première traverse decette échelle de Jacob qui conduit droit au paradis ; il baisela médaille et meurt héroïquement, convaincu qu’il est que lafusillade lui en fait monter les autres degrés.

Maintenant, d’où vient cette différence entreles individus et les masses ? d’où vient que le soldat fuitparfois au premier coup de canon et que le bandit meurt enhéros ? Nous allons essayer de l’expliquer ; car, sanscette explication, la suite de notre récit laisserait un certaintrouble dans l’esprit de nos lecteurs ; ils se demanderaientd’où vient cette opposition morale et physique entre les mêmeshommes réunis en masse ou combattant isolément.

Le voici :

Le courage collectif est la vertu des peupleslibres.

Le courage individuel est la vertu des peuplesqui ne sont qu’indépendants.

Presque tous les peuples des montagnes, lesSuisses, les Corses, les Écossais, les Siciliens, les Monténégrins,les Albanais, les Druses, les Circassiens, peuvent se passertrès-bien de la liberté, pourvu qu’on leur laissel’indépendance.

Expliquons la différence énorme qu’il y aentre ces deux mots : LIBERTÉ, INDÉPENDANCE.

La liberté est l’abandon que chaquecitoyen fait d’une portion de son indépendance, pour en former unfonds commun qu’on appelle la loi.

L’indépendance est pour l’homme lajouissance complète de toutes ses facultés, la satisfaction de tousses désirs.

L’homme libre est l’homme de lasociété ; il s’appuie sur son voisin, qui à son tour s’appuiesur lui ; et, comme il est prêt à se sacrifier pour lesautres, il a le droit d’exiger que les autres se sacrifient pourlui.

L’homme indépendant est l’homme de lanature ; il ne se fie qu’en lui-même ; son seul allié estla montagne et la forêt ; sa sauvegarde, son fusil et sonpoignard ; ses auxiliaires sont la vue et l’ouïe.

Avec les hommes libres, on fait desarmées.

Avec les hommes indépendants, on fait desbandes.

Aux hommes libres, on dit, comme Bonaparte auxPyramides : Serrez les rangs !

Aux hommes indépendants, on dit, commeCharette à Machecoul : Égayez-vous, mesgars !

L’homme libre se lève à la voix de son roi oude sa patrie.

L’homme indépendant se lève à la voix de sonintérêt et de sa passion.

L’homme libre combat.

L’homme indépendant tue.

L’homme libre dit : Nous.

L’homme indépendant dit :Moi.

L’homme libre, c’est laFraternité.

L’homme indépendant n’est quel’Égoïsme.

Or, en 1798, les Napolitains n’en étaientencore qu’à l’état d’indépendance ; ils ne connaissaient ni laliberté ni la fraternité ; voilà pourquoi ils furent vaincusen bataille rangée par une armée cinq fois moins nombreuse que laleur.

Mais les paysans des provinces napolitainesont toujours été indépendants.

Voilà pourquoi, à la voix des moines parlantau nom de Dieu, à la voix du roi parlant au nom de la famille, etsurtout à la voix de la haine parlant au nom de la cupidité, dupillage et du meurtre, voilà pourquoi tout se souleva.

Chacun prit son fusil, sa hache, son couteau,et se mit en campagne sans autre but que la destruction, sans autreespérance que le pillage, secondant son chef sans lui obéir,suivant son exemple et non ses ordres. Des masses avaient fuidevant les Français, des hommes isolés marchèrent contre eux ;une armée s’était évanouie, un peuple sortit de terre.

Il était temps. Les nouvelles qui arrivaientde l’armée continuaient d’être désastreuses. Une portion del’armée, sous les ordres d’un général Mœsk, que personne neconnaissait, – pas même Nelson, qui, dans ses lettres, demande quiil est, – s’était retirée sur Calvi, et s’y était fortifiée.Macdonald, chargé, comme nous l’avons dit, par Championnet, depoursuivre la victoire et de presser la retraite des troupesroyales, avait ordonné au général Maurice Mathieu d’enlever laposition. Il prit place sur toutes les hauteurs qui dominaient laville et intima au général Mœsk l’ordre de se rendre :celui-ci consentit, mais à des conditions inadmissibles. Le généralMaurice Mathieu ordonna de battre à l’instant même en brèche lesmurs d’un couvent, et, par la brèche faite à ces murs, d’entrerdans la ville.

Au dixième boulet, un parlementaire seprésenta.

Mais, sans le laisser parler, le généralMaurice Mathieu lui dit :

– Prisonniers de guerre à discrétion ou passésau fil de l’épée !

Les royaux s’étaient rendus à discrétion.

La rapidité des coups portés par Macdonaldsauva une partie des prisonniers faits par Mack, mais ne put lessauver tous.

À Ascoli, trois cents républicains avaient étéliés à des arbres et fusillés.

À Abricalli, trente malades ou blessés, dontquelques-uns venaient d’être amputés, avaient été égorgés dansl’ambulance.

Les autres, couchés sur la paille, avaient étéimpitoyablement brûlés.

Mais, fidèle à sa proclamation, Championnetn’avait répondu à toutes ces barbaries que par des actesd’humanité, qui contrastaient singulièrement avec les cruautés dessoldats royaux.

Le général de Damas, seul, émigré français etqui avait cru, en cette qualité, devoir mettre son épée au servicede Ferdinand, – le général de Damas, seul, avait, à la suite decette terrible défaite de Civita-Castellana, soutenu l’honneur dudrapeau blanc. Oublié par le général Mack, qui n’avait songé qu’àune chose, à sauver le roi, – oublié avec une colonne de sept millehommes, il fit demander au général Championnet, qui venait, commeon le sait, de rentrer à Rome, la permission de traverser la villeet de rejoindre les débris de l’armée royale sur le Teverone, –débris qui, nous l’avons dit, étaient cinq fois plus nombreuxencore que l’armée victorieuse.

À cette demande, Championnet fit venir un deces jeunes officiers de distinction dont il faisait pépinièreautour de lui.

C’était le chef d’état-major Bonami.

Il lui ordonna de prendre connaissance del’état des choses et de lui faire son rapport.

Bonami monta à cheval et partit aussitôt.

Cette grande époque de la République est celleoù chaque officier des armées françaises mériterait, au fur et àmesure qu’il passe sous les yeux du lecteur, une description quirappelât celle que consacre, dans l’Iliade, Homère auxchefs grecs, et le Tasse, dans la Jérusalem délivrée, auxchefs croisés.

Nous nous contenterons de dire que Bonamiétait, comme Thiébaut, un de ces hommes de pensée et d’exécution àqui un général peut dire : « Voyez de vos yeux et agissezselon les circonstances. »

À la porte Solara, Bonami rencontra lacavalerie du général Rey, qui commençait à entrer dans la ville. Ilmit le général Rey au courant de ce dont il était question,l’excitant, sans avoir le droit de lui en donner l’ordre, à pousserdes reconnaissances sur la route d’Albano et de Frascati. Lui-même,à la tête d’un détachement de cavalerie, il traversa lePonte-Molle, l’antique pont Milvius, et s’élança de toute lavitesse de son cheval dans la direction où il savait trouver legénéral de Damas, suivi de loin par le général Rey, avec sondétachement, et par Macdonald, avec sa cavalerie légère.

Bonami s’était tellement hâté, qu’il avaitlaissé derrière lui les troupes de Macdonald et de Rey, auxquellesil fallait au moins une heure pour le rejoindre. Voulant leur endonner le temps, il se présenta comme parlementaire.

On le conduisit au général de Damas.

– Vous avez écrit au commandant en chef del’armée française, général, lui dit-il ; il m’envoie à vouspour que vous m’expliquiez ce que vous désirez de lui.

– Le passage pour ma division, répondit legénéral de Damas.

– Et s’il vous le refuse ?

– Il ne me restera qu’une ressource :c’est de me l’ouvrir l’épée à la main.

Bonami sourit.

– Vous devez comprendre, général, répondit-il,que vous donner bénévolement passage, à vous et à vos sept millehommes, c’est chose impossible. Quant à vous ouvrir ce passagel’épée à la main, je vous préviens qu’il y aura du travail.

– Alors, que venez-vous me proposer,colonel ? demanda le général émigré.

– Ce que l’on propose au commandant d’un corpsdans la situation où est le vôtre, général : de mettre bas lesarmes.

Ce fut au tour du général de Damas desourire.

– Monsieur le chef d’état-major, répondit-il,quand on est à la tête de sept mille hommes et que chacun de cessept mille hommes a quatre-vingts cartouches dans son sac, on ne serend pas, on passe, ou l’on meurt.

– Eh bien, soit ! dit Bonami,battons-nous, général.

Le général émigré parut réfléchir.

– Donnez-moi six heures, dit-il, pourrassembler un conseil de guerre et délibérer avec lui sur lespropositions que vous me faites.

Ce n’était point l’affaire de Bonami.

– Six heures sont inutiles, dit-il ; jevous accorde une heure.

C’était juste le temps dont le chefd’état-major avait besoin pour que son infanterie le rejoignît.

Il fut donc convenu, le général de Damas étantà la merci des Français, que, dans une heure, il donnerait uneréponse.

Bonami remit son cheval au galop et rejoignitle général Rey, pour presser la marche de ses troupes.

Mais le général de Damas, de son côté, avaitmis à profit cette heure, et, quand Bonami revint avec sa troupe,il le trouva faisant sa retraite en bon ordre sur le chemind’Orbitello.

Aussitôt, le général Rey et le chefd’état-major Bonami, à la tête, l’un d’un détachement du16e de dragons, l’autre du 7e de chasseurs,se mirent à la poursuite des Napolitains et les rejoignirent à laStorta, où ils les chargèrent énergiquement.

L’arrière-garde s’arrêta pour faire face auxrépublicains.

Rey et Bonami, pour la première fois,trouvèrent chez l’ennemi une résistance sérieuse ; mais ilsl’écrasèrent sous leurs charges réitérées. Pendant ce temps, lanuit vint. Le dévouement et le courage de l’arrière-garde avaientsauvé l’armée. Le général de Damas profita des ténèbres et de saconnaissance des localités pour continuer sa retraite.

Les Français, trop fatigués pour profiter dela victoire, revinrent à la Hueta, où ils passèrent la nuit.

Bonami, en récompense de l’intelligence qu’ilavait développée dans la négociation et du courage qu’il avaitmontré dans la bataille, fut nommé par Championnet général debrigade.

Mais le général de Damas n’en avait pas finiavec les républicains. Macdonald envoya un de ses aides de camppour informer Kellermann, qui était à Borghetta avec des troupes unpeu moins fatiguées que celles qui avaient donné dans la journée,de la direction qu’avait prise la colonne napolitaine. À l’instantmême, Kellermann réunit ses troupes et se dirigea, par Ronciglione,sur Toscanelli, où il heurta la colonne du général de Damas. Ceshommes qui fuyaient si facilement, commandés par un généralallemand ou napolitain, tinrent ferme sous un général français, etfirent une vigoureuse résistance. Damas n’en fut pas moins forcé àla retraite, qu’il soutint en se portant de lui-même àl’arrière-garde, où il combattit avec un admirable courage.

Mais une de ces charges comme en savait faireKellermann, une blessure que reçut le général émigré, décidèrent lavictoire en faveur des Français. Déjà la plus forte partie de lacolonne napolitaine avait gagné Orbitello et avait eu le temps des’embarquer sur les bâtiments napolitains qui se trouvaient dans leport. Poussé vivement dans la ville, Damas eut le temps d’en fermerles portes derrière lui, et, soit considération pour son courage,soit que le général français ne voulût point perdre son temps àl’assaut d’une bicoque, Damas obtint de Kellermann, moyennantl’abandon de son artillerie, de s’embarquer avec son avant-gardesans être inquiété.

Il en résulta que le seul général de l’arméenapolitaine qui eût fait son devoir dans cette courte et honteusecampagne était un général français.

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