Le Meneur de loups

V. Le pacte.

Thibault s’arrêta sur le seuil de la porte,tout étourdi de cette réapparition.

– Nous disions donc, reprit le loup,comme si rien ne s’était passé, que je ne puis t’accorder que toutle bien que tu souhaiteras t’arrive.

– Alors, je n’ai rien à attendre devous ?

– Si fait, car je puis faire que le malque tu souhaiteras à ton prochain se réalise.

– Bon ! et à quoi celam’avancera-t-il ?

– Niais ! Un moraliste a dit :« Il y a toujours dans le malheur de notre plus cher ami unpoint qui nous est agréable. »

– C’est un loup qui a dit cela ? Jene savais pas que les loups eussent des moralistes.

– Non, c’est un homme.

– On l’a pendu ?

– Non : on l’a fait gouverneur d’uneprovince du Poitou. Il est vrai qu’il y a beaucoup de loups danscette province-là. Or, si dans le malheur du meilleur ami il y atoujours quelque chose d’agréable, comprends donc ce qu’il peut yavoir de réjouissant dans le malheur du plus grandennemi !

– Il y a du vrai là-dedans, ditThibault.

– Sans compter qu’il y a toujours moyenque le mal du prochain nous profite, que le prochain soit ami ouennemi.

– Vous avez, ma foi, raison, seigneurloup, répondit Thibault après quelques secondes de réflexion. Etvous m’accorderiez ce service en échange de quoi ? Voyons,donnant, donnant, n’est-ce pas ?

– Oui. Chaque fois donc que tu formerasun vœu, et que ce vœu ne profitera pas à toi-même, je veux avoir enpropriété une petite partie de ta personne.

– Eh ! eh ! fit Thibault enreculant tout effrayé.

– Oh ! sois tranquille, je ne tedemande pas une livre de ta chair, comme certain juif de maconnaissance a fait pour son débiteur.

– Que me demandez-vous, alors ?

– Un de tes cheveux au premier vœu que tuferas, deux au second, quatre au troisième, et ainsi de suite endoublant toujours.

Thibault se mit à rire.

– Si ce n’est que cela, messire loup,dit-il, j’accepte, et je vais tâcher de souhaiter une si bonnechose du premier coup, que je ne serai jamais forcé de porterperruque. Topons donc !

Et Thibault tendit la main. Le loup noir levala patte, mais il laissa la patte levée.

– Eh bien ? fit Thibault.

– Je réfléchis, dit le loup, que j’ai lesgriffes pointues, et que, sans le vouloir, je pourrais te fairegrand mal. Mais je vois un moyen de conclure le marché sans aucuninconvénient. Tu as une bague d’argent ; moi, j’ai une bagued’or ; – troquons. – Tu vois que le marché est à tonavantage.

Et le loup montra sa patte, à l’annulaire delaquelle brillait, en effet, à travers le poil, une bague de l’orle plus fin.

– Ah ! dit Thibault, j’accepte.

L’échange des anneaux se fit.

– Bon ! dit le loup, nous voilàmariés.

– Oh ! fit Thibault, fiancés,messire loup. Peste ! comme vous y allez !

– C’est ce que nous verrons, maîtreThibault. Et maintenant, retourne à ta besogne, je retourne à lamienne.

– Adieu, seigneur loup.

– Au revoir, maître Thibault.

À peine le loup avait-il prononcé ces motsau revoir, sur lesquels il avait appuyé d’une sensiblefaçon, qu’il disparut comme une pincée de poudre à laquelle on metle feu, et, comme une pincée de poudre, laissant une odeur desoufre. Thibault resta un instant abasourdi. Il ne pouvaits’habituer à cette manière de faire sa sortie, comme on dit enterme de théâtre ; il regarda de tous les côtés : plus deloup. Le sabotier crut un instant qu’il avait été le jouet d’unevision. Mais, en abaissant les yeux, il vit la bague diabolique àl’annulaire de sa main droite. Thibault la tira de son doigt etl’examina. Il lui sembla qu’il y avait un chiffre gravé dansl’intérieur de la bague, et il reconnut qu’il se composait de deuxlettres, un T et un S.

– Ah ! ah ! dit-il avec unesueur froide. Thibault et Satan, les noms de famille des deuxparties contractantes. Ma foi, tant pis ! quand on se donne audiable, il faut s’y donner de bon cœur.

Et Thibault, pour se griser, entonna unechanson.

Mais sa voix avait un si singulier accent,qu’elle lui fit peur à lui-même.

Il se tut donc, et, pour se distraire, seremit à l’ouvrage.

Mais, au troisième ou quatrième coup de paroirqu’il donna à son sabot, il entendit dans le lointain, du côté deBaisemont, une reprise de la meute et une reprise du cor dubaron.

Thibault suspendit son travail pour écouterchiens et trompe.

– Cours, mon beau seigneur, dit-il, coursaprès ton loup ! Ce n’est pas de celui-là, je t’en réponds,que tu cloueras la patte à la porte de ton château.Ventre-gai ! la bonne aubaine ! me voilà devenu presquefée, et, tandis que tu ne te doutes de rien, mon honnête bailleurd’étrivières, il ne tient qu’à moi de jeter un sort sur ta tête etde me venger grassement de toi.

Thibault, à cette pensée, s’arrêta court.

– Tiens, au fait, dit-il, si je mevengeais de ce damné baron et de maître Marcotte ? Bah !pour un cheveu, je puis bien me passer cette fantaisie.

Thibault passa sa main dans son épaisse etsoyeuse crinière, fournie et riche comme celle d’un lion.

– Bon ! dit-il, j’en ai de reste àperdre, des cheveux ; va donc pour un cheveu !D’ailleurs, c’est un moyen de m’assurer que mon compère le diablene s’est pas gaussé de moi. Donc, je désire un bon accident pour leseigneur Jean ; et quant à ce grand vaurien de Marcotte, quim’a si rudement fustigé hier, je suppose qu’il ne serait que justequ’il fût une fois plus maltraité que son maître.

Tout en faisant ce double vœu, Thibault étaitfortement ému. Malgré ce qu’il avait vu de la puissance du loupnoir, il craignait que celui-ci n’eût abusé de sa crédulité. Aussi,le vœu fait, lui fut-il impossible de reprendre son ouvrage. Ils’écorcha les doigts au paroir, qu’il prit à l’envers, et gâta, ens’obstinant à les parer, une paire de sabots de douze sous.

Pendant que Thibault déplorait cet irréparableaccident et qu’il secouait sa main ensanglantée, il se fit un grandbruit du côté de la vallée.

Il courut à la route de la Chrétiennelle etvit de loin un cortège d’hommes qui revenait à petits pas.

Ces hommes, c’étaient les piqueurs et lesvalets de chiens du seigneur de Vez.

La route de la Chrétiennelle a près de troisquarts de lieue de long.

Thibault fut donc quelque temps à distinguerce que faisaient ces hommes qui lui paraissaient marcher d’un paslent et solennel, pareil à celui d’un convoi mortuaire.

Mais, quand ces hommes ne furent plus qu’àcinq cents pas, Thibault s’aperçut qu’ils portaient deuxcivières.

Sur ces deux civières, deux corps inanimésétaient étendus :

Celui du seigneur Jean et celui de son piqueurMarcotte.

Une sueur froide lui passa sur le front.

– Oh ! oh ! dit-il, qu’est-ceque cela ? Voici ce qui était arrivé :

Tant que le daim s’était tenu sous le couvert,l’expédient dont Thibault avait usé pour donner le change auxchiens avait eu un heureux résultat.

Mais, en faisant un retour du côté de Marolle,la bête, traversant une bruyère, vint passer à dix pas du seigneurJean.

Celui-ci crut d’abord que le daim s’était levéd’effroi au bruit des chiens et se dérobait.

Mais, derrière lui, à cent pas à peine, il vitparaître la meute tout entière, quarante chiens courant, jappant,hurlant, criant les uns en basse comme des bourdons de cathédrale,les autres à voix pleine comme des tam-tams, les autres en faussetcomme des clarinettes qui détonnent, tous y allant à pleine gorge,avec autant de cœur et de liesse que si jamais ils n’eussent humél’odeur d’un autre animal.

Le seigneur Jean entra alors dans une de cescolères près desquelles les colères de Polichinelle sont de pâlescolères.

Il ne criait plus, il hurlait. Il ne juraitplus, il sacrait.

Il ne se contentait plus d’allonger des coupsde fouet à ses chiens, il trépignait sur eux des quatre fers de soncheval, se démenant sur sa selle comme un diable dans unbénitier.

Toutes ces malédictions allaient à l’adressede son premier piqueur, qu’il accusait d’ânerie, ni plus nimoins.

Cette fois, il n’y avait plus rien à dire, pasd’excuse à donner, et le pauvre Marcotte était bien honteux de labévue de ses chiens et bien inquiet de la grande rage demonseigneur.

Il résolut donc de faire tout ce qui est aupouvoir d’un homme et même davantage pour réparer l’une et calmerl’autre.

En conséquence, il lança son cheval au galop àtravers futaies et taillis, criant de toute la force de sespoumons :

– Arrière, chiens !Arrière !

Et il distribuait à droite et à gauche descoups de fouet si vigoureux, que chacun d’eux creusait son sillondans le poil des pauvres bêtes. Mais il avait beau faire, beaucrier, beau fouetter, les chiens n’en semblaient que plus enragéssur la voie. On eût dit qu’ils avaient reconnu leur daim de laveille et que leur amour-propre, piqué au vif, tenait à avoir sarevanche. Marcotte prit alors un parti désespéré : celui detraverser la rivière d’Ourcq, près de laquelle on se trouvait, etque la chasse traversait elle-même en ce moment, ou plutôt qu’elleétait près de traverser. En se pliant sur l’autre bord et enfouaillant les chiens lorsqu’ils remonteraient sur l’autre rive, ilespérait rompre la meute. Il lança son cheval dans la direction dela rivière et d’un bond fut au milieu du courant. Tous deux, chevalet cavalier, étaient tombés à l’eau avec assez de bonheur. Mais,par malheur, comme nous l’avons déjà dit, la rivière étaithorriblement grossie par les pluies ; le cheval ne put tenircontre le courant : il tournoya plusieurs fois sur lui-même etdisparut.

De son côté, Marcotte, voyant son chevalperdu, voulut l’abandonner pour gagner la rivière.

Mais ses pieds étaient si fortement engagésdans les étriers, qu’il ne put les en retirer, et disparut troissecondes après son cheval.

Pendant ce temps, le baron était arrivé avecses gens au bord de la rivière, et sa colère s’était toutsimplement métamorphosée en désespoir quand il avait pu se rendrecompte de la situation critique de son piqueur.

Le seigneur de Vez aimait sincèrement ceux quile servaient dans ses plaisirs, autant les hommes que lesbêtes.

Il cria de toute la force de sespoumons :

– Mille tonnerres du diable ! sauvezMarcotte ! Vingt-cinq louis, cinquante louis, cent louis àcelui qui le sauvera !

Hommes et chevaux sautèrent à l’eau à l’envicomme des grenouilles effrayées.

Lui-même poussa son cheval à la rivière ;mais on le retint, et l’on mit tant d’empressement à empêcher ledigne seigneur d’exécuter son héroïque projet, que le témoignaged’affection donné au maître devint fatal au malheureux piqueur.

On l’oublia pendant une minute.

Cette minute suffit pour le perdre.

Marcotte reparut à un endroit où l’Ourcq faitun coude, battit l’eau de ses bras, parvint à dégager son visage,cria une dernière fois :

– Au retour, chiens ! auretour !…

Mais l’eau, en revenant sur sa bouche, étouffala dernière syllabe du dernier mot, et ce ne fut qu’un quartd’heure après que l’on retrouva son corps sur un petit banc desable où le courant l’avait amené.

Marcotte était mort.

Cet accident eut de funestes résultats pour leseigneur Jean. En noble homme qu’il était, il ne haïssait pas lebon vin, et cela l’avait un tant soit peu prédisposé aux coups desang.

Or, la commotion qu’il ressentit en face ducadavre de son serviteur fut tellement vive, que le sang, affluantavec violence vers le cerveau, y détermina une apoplexie.

Thibault fut épouvanté de l’exactitudescrupuleuse avec laquelle le loup noir avait rempli sesengagements. Il ne songeait pas sans un certain frisson à laponctualité que maître Isengrin était en droit d’exiger en retourde la sienne. Puis il se demandait avec inquiétude si le gaillardserait loup à se contenter toujours de quelques cheveux, – etcela d’autant plus qu’au moment du souhait et dans les quelquessecondes qui l’avaient suivi, c’est-à-dire au moment de sonaccomplissement, il n’avait ressenti aucune impression dans le cuirchevelu, pas même le plus petit chatouillement.

Le cadavre du pauvre Marcotte lui produisit unassez vilain effet. Sincèrement, il ne l’aimait point et se croyaitfondé à ne point l’aimer ; mais son aversion pour le défuntn’avait jamais été jusqu’à souhaiter sa mort, et le loup avaitévidemment outrepassé ses souhaits.

Il est vrai que Thibault n’avait pointprécisément indiqué ce qu’il voulait, et avait laissé de la marge àla malice du loup.

Il se promit à l’avenir de mieux préciser savolonté, et surtout d’être plus réservé dans les vœux qu’ilformerait.

Quant au baron, il n’était pas mort ;mais il n’en valait guère mieux.

Depuis le moment où il avait été frappé commed’un coup de foudre par le souhait de Thibault, il n’avait pasrepris ses sens.

On l’avait couché à l’air sur le tas debruyères que le sabotier avait amassées afin de cacher la porte deson étable, et ses gens, tout effarés, bouleversaient la maisonpour trouver quelque condiment qui rappelât leur bon seigneur à lavie.

L’un demandait du vinaigre pour lui en frotterles tempes, l’autre une clef pour la lui fourrer dans le dos,celui-ci une planchette pour lui frapper dans les mains, celui-làdu soufre pour lui brûler sous le nez.

Au milieu de toutes ces voix qui battaientévidemment la campagne, on entendit la voix du petit Engouleventqui criait :

– Par la rate-Dieu ! ce n’est pastout cela qu’il nous faudrait, c’est une chèvre. Ah ! si nousavions seulement une chèvre ?

– Une chèvre ? s’écria Thibault, quin’était point fâché de voir le seigneur Jean rétabli, ce qui eûtdégagé sa conscience de la moitié du poids qui pesait sur elle, eten même temps sauvé sa pauvre cabane du pillage. Une chèvre ?J’en ai une !

– Vraiment ! vous possédez unechèvre ? s’écria Engoulevent. Ah ! mes amis, voilà notrecher seigneur sauvé !

Et, dans, son transport, Engoulevent sauta aucou de Thibault, disant :

– Amenez votre chèvre, mon ami !amenez votre chèvre !

Le sabotier entra dans l’étable et tiraderrière lui l’animal, qui le suivait en bêlant.

– Tenez-la ferme par les cornes, dit lepetit valet du chenil, et soulevez-lui la patte de devant.

Et, en parlant ainsi, l’apprenti veneur avaittiré de sa gaine le petit couteau qu’il portait à la ceinture etl’aiguisait soigneusement à la meule où Thibault repassait sesoutils.

– Que comptez-vous donc faire ?demanda le sabotier, assez inquiet de ces préparatifs.

– Comment ! dit Engoulevent, nesavez-vous donc pas qu’il y a dans le cœur des chèvres un petit osen croix qui, mis en poudre et broyé, est souverain contre lescoups de sang ?

– Vous voulez tuer ma chèvre !s’exclama Thibault en lâchant tout à la fois la corne et la pattede la pauvre bête ; mais je ne veux pas qu’on la tue,moi !

– Ah ! fi ! ditEngoulevent ; ce n’est pas joli, ce que vous dites là,monsieur Thibault ! Pouvez-vous mettre en parallèlel’existence de notre bon seigneur avec celle de cette misérablebique ? Vrai, j’en rougis pour vous.

– Vous en parlez bien à votre aise. Cettechèvre, c’est toute ma fortune, tout mon bien. Elle me donne sonlait, et j’y tiens.

– Ah ! monsieur Thibault, biencertainement que vous ne pensez pas un mot de ce que vous dites là,– et, par bonheur, le seigneur baron ne vous entend pas ;– sans quoi, il aurait le cœur navré de voir sa précieusesanté ainsi marchandée par un vilain.

– D’ailleurs, dit un des piqueurs enriant d’un rire narquois, si maître Thibault estime sa chèvre unprix que monseigneur puisse seul lui payer, rien ne l’empêchera devenir réclamer ce prix au château de Vez. On le lui payera avec cequi lui est redû sur son compte d’hier.

Thibault n’était pas le plus fort, à moinsd’appeler de nouveau le diable à son aide.

Mais il venait de recevoir de monseigneurSatan une si belle leçon, qu’il n’y avait pas de danger que, lemême jour au moins, il s’exposât à pareille aubaine.

Il n’eut donc pour le moment qu’unepréoccupation : ce fut de ne rien souhaiter de mauvais à aucunde ceux qui se trouvaient là.

Un homme trépassé, un autre à moitié mort,c’était une suffisante leçon.

Il en résulta que, quoique les physionomiesqui l’entouraient fussent ou menaçantes ou railleuses, il détournales yeux de ces physionomies de peur qu’elles ne lui montassent latête.

Pendant qu’il avait les yeux détournés, onégorgeait la chèvre, du supplice de laquelle il ne fut informé quepar le cri douloureux que jeta le pauvre animal.

Lorsque la chèvre eut expiré, on chercha dansson cœur tout pantelant le petit os qu’Engoulevent avaitindiqué.

On le prit, on le mit en poudre, on le délayaavec du vinaigre dans lequel on avait introduit treize gouttes defiel extraites de la vésicule qui le contenait ; au moyen dela croix d’un chapelet, on mélangea le tout dans un verre d’eau,puis, les dents du seigneur Jean ayant été desserrées à l’aide dela lame d’un poignard, on lui versa doucement cette mixture dans legosier.

L’effet du breuvage fut prompt et vraimentmiraculeux.

Le seigneur Jean éternua, se dressa sur sonséant et demanda d’une voix encore un peu embarrassée, maiscependant déjà intelligible :

– À boire !

Engoulevent lui présenta de l’eau dans unvidrecome de bois, héritage de famille, dont Thibault était trèsfier. Mais le baron n’y eut pas plutôt trempé ses lèvres et ne sefut plutôt aperçu de l’abominable liquide que l’on avait eul’impudence de lui offrir, qu’il fit un « pouah ! »des plus significatifs, lança à toute volée le vidrecome contre lamuraille et le brisa en mille pièces.

Puis, d’une voix pleine et sonore, et quiannonçait son entier retour à la santé :

– Du vin ! cria-t-il.

Un des piqueurs monta à cheval et courutjusqu’au château d’Oigny demander quelque vieux flacon de bourgogneau seigneur du lieu.

Dix minutes après, le piqueur était deretour.

On déboucha deux bouteilles que le seigneurJean, faute de verre, attaqua corps à corps, bouche à goulot, etqu’il vida chacune d’un trait. Puis il se tourna du côté de lamuraille en murmurant :

– Mâcon, 1745.

Et il s’endormit profondément.

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