Le Meneur de loups

VI. Le cheveu du diable.

Les valets, tranquillisés désormais sur lasanté de leur maître, partirent à la recherche des chiens, que l’onavait laissés continuer leur chasse.

Ils les trouvèrent couchés et dormant à unendroit où la terre était rouge.

Il était clair qu’ils avaient forcé, pris etmangé le daim, et, s’il leur fût resté aucun doute, ce doute leureût été enlevé par la présence des bois avec un reste de mâchoire,seules parties du corps qu’ils n’eussent pas pu broyer et fairedisparaître.

Quoi qu’il en semblât, ils étaient les seulsqui eussent lieu d’être satisfaits de leur journée.

On les enferma dans l’étable de Thibault, et,comme le baron reposait toujours, les veneurs songèrent àsouper.

Ils s’emparèrent de tout ce que la huche dupauvre diable contenait de pain, firent rôtir la chèvre etinvitèrent poliment Thibault à partager ce repas, dont il avait unpeu fait les frais.

Thibault refusa, sous le prétexte plausiblequ’il n’était pas encore remis de la profonde émotion que luiavaient causée la mort de Marcotte et l’accident du baron.

Il rassembla les débris de son beau vidrecome,et, après s’être bien assuré qu’il était inutile de songer à lesrapprocher, il se mit à réfléchir sur ce qu’il pourrait bien fairepour sortir au plus tôt de la vie misérable que les deux jours quivenaient de s’écouler lui rendaient plus insupportable quejamais.

La première image qui se présenta à son espritfut celle d’Agnelette.

Comme les enfants voient en rêve passer debeaux anges, il la vit toujours, toute vêtue de blanc, glisser surun ciel bleu avec de grandes ailes blanches.

Elle semblait bien heureuse, et, lui faisantsigne de la suivre :

– Ceux qui viendront avec moi seront bienheureux, disait-elle.

Mais, à cette charmante vision, Thibaultrépondait par un mouvement de tête et d’épaules qui voulaitdire :

« Oui, oui, l’Agnelette, je te reconnaisbien, c’est toi. Mais c’était bon pour hier, de te suivre ;aujourd’hui que, comme un roi, j’ordonne à la vie et à la mort, jene suis pas un homme à faire de déraisonnables concessions à unamour né de la veille et balbutiant à peine son premier mot.Devenir ton mari, ma pauvre Agnelette, au lieu de nous affranchirdes dures nécessités de la vie, ne serait-ce pas un moyen dedoubler et tripler le fardeau sous lequel nous succombons chacun denotre côté ? Non ! l’Agnelette, non ! Vous feriezune charmante maîtresse ; mais, pour femme, il faut quelqu’unqui apporte en écus dans le ménage l’équivalent de ce que j’yapporte en pouvoir. »

Sa conscience lui disait bien qu’il y avaitengagement pris entre lui et l’Agnelette. Mais il se répondait que,s’il rompait l’engagement, c’était pour le bien de la doucecréature.

– Je suis honnête homme, murmurait-iltout bas, et je dois immoler mes satisfactions personnelles aubonheur de la chère enfant. D’ailleurs, elle est assez jeune, assezjolie et assez sage, pour trouver un sort bien meilleur que celuiqui l’attendrait quand elle serait la femme d’un simplesabotier.

La conclusion de toutes ces belles réflexionsfut pour Thibault qu’il fallait laisser emporter à la brise lesridicules promesses de la veille et oublier des fiançailles quin’avaient eu pour témoins que les feuilles tremblotantes desbouleaux et les fleurs roses des bruyères.

D’ailleurs, il y avait au moulin de Coyollesune belle meunière dont l’image n’était pas tout à fait étrangèreau nouveau parti que prenait Thibault.

C’était une jeune veuve de vingt-six àvingt-huit ans, fraîche et dodue, aux yeux malins et agaçants.

Elle passait, en outre, pour le plus richeparti des environs ; car son moulin ne chômait guère, et, soustous les rapports, comme on voit, c’était bien mieux l’affaire deThibault.

En d’autres temps, jamais Thibault n’eût oséélever ses visées jusqu’à la riche et belle madame Polet.

C’était ainsi que s’appelait la meunière, etvoilà pourquoi son nom se trouve pour la première fois sous notreplume.

En effet, pour la première fois, celle quel’on désignait par ce nom se présentait sérieusement à l’esprit denotre héros.

Il était tout étonné lui-même de n’avoir paspensé plus tôt à la meunière, et il se disait qu’il y avait bienpensé autrefois, mais sans espoir, tandis qu’aujourd’hui, avec laprotection du loup, et fort du pouvoir surnaturel qu’il tenait delui et avait déjà eu l’occasion d’exercer, il lui paraissait faciled’écarter tous ses concurrents et d’en arriver à ses fins.

Les mauvaises langues disaient bien lameunière de Coyolles quelque peu méchante et acariâtre.

Mais le sabotier pensa qu’avec le diable danssa manche, il ne devait guère se soucier du malin esprit, pauvrepetit démon secondaire qui pouvait nicher dans le corps de madameveuve Polet. Or, lorsque le jour vint, il était décidé à se rendreà Coyolles ; car toutes ces visions, naturellement, sepassaient la nuit.

Le seigneur Jean se réveilla avec le premierchant de la fauvette. Il se sentait tout à fait remis de sonindisposition de la veille ; il fit lever tout haut son mondeà grands coups de houssine, et, après avoir expédié le corps deMarcotte au château de Vez, il décida qu’il ne rentrerait pasbredouille au logis et qu’il chasserait un sanglier, comme si riend’extraordinaire ne lui fût arrivé le jour précédent.

Enfin, vers six heures du matin, il quitta lamaison de Thibault, après avoir assuré à celui-ci qu’il était bienreconnaissant de la bonne hospitalité que lui, ses chiens et sesgens avaient trouvée dans cette pauvre hutte ; enconsidération de quoi, il jura d’oublier complètement les petitsgriefs qu’il pouvait avoir contre le sabotier.

On devine si Thibault vit partir sans regretseigneur, chiens et gens.

Puis seigneur, chiens et gens partis, ilcontempla pendant quelques instants sa demeure saccagée, sa huchevide, ses meubles brisés, son étable solitaire, le sol jonché dedébris.

Mais il se dit que c’était là le résultatnaturel du passage d’un grand seigneur, et l’avenir luiapparaissait trop lumineux pour qu’il s’arrêtât longtemps à cespectacle.

Il revêtit ses hardes du dimanche, s’attifa deson mieux, mangea sur son dernier morceau de pain le dernier lopinde sa chèvre, but un grand verre d’eau à la source, et se mit enroute pour Coyolles.

Thibault avait résolu de tenter fortune, dèsle même jour, près de madame Polet.

Il partit donc vers les neuf heures du matin.Le chemin le plus court pour aller à Coyolles était par la queued’Oigny et Pisseleu.

Maintenant, comment se fit-il que Thibault,qui connaissait toute la forêt de Villers-Cotterêts comme untailleur connaît les poches qu’il a faites, comment se fit-il queThibault prit l’allée de la Chrétiennelle, qui devait l’allongerd’une bonne demi-lieue ?

C’est que cette allée de la Chrétiennelle lerapprochait de l’endroit où il avait vu Agnelette pour la premièrefois et que, tout en allant par calcul au moulin de Coyolles, ilétait tiré par le cœur du côté de Préciamont.

Et, en effet, un peu au-delà de laFerté-Milon, il aperçut au bord du chemin la jolie Agnelette, quifaisait de l’herbe pour ses chèvres.

Il eût pu passer sans qu’elle le vît ; lachose lui était facile : elle lui tournait le dos.

Mais le démon le tenta et il marcha droit àelle.

Elle, de son côté, penchée pour couper del’herbe avec sa faucille, entendant venir quelqu’un, leva la têteet reconnut Thibault. Elle rougit.

Mais, en rougissant, un joyeux sourire serépandit sur toute sa physionomie ; ce qui prouvait bien quecette rougeur n’avait rien d’hostile à Thibault.

– Ah ! dit-elle ; vousvoilà ; j’ai bien rêvé à vous et bien prié pour vous cettenuit.

Thibault, en effet, se rappela qu’il avait vudans ses rêves, à lui, Agnelette passant dans le ciel les mainsjointes avec une robe et des ailes d’ange.

– Et à quel propos avez-vous rêvé de moiet prié pour moi, la belle enfant ? demanda Thibault d’un airaussi dégagé qu’eût pu le faire un jeune seigneur de la cour duprince.

Agnelette le regarda avec ses grands yeuxcouleur de ciel.

– J’ai rêvé de vous parce que je vousaime, Thibault, dit-elle ; j’ai prié pour vous parce que j’aivu l’accident arrivé au seigneur Jean et à son piqueur, ainsi quetout l’embarras qui en était résulté pour vous… Ah ! si jen’en avais cru que mon cœur, j’aurais vivement couru à vous pourvous aider.

– Il fallait venir, Agnelette ; vouseussiez trouvé joyeuse compagnie, je vous en réponds !

– Oh ! ce n’est pas cela que j’eussecherché, monsieur Thibault ; j’eusse cherché à vous être utilepour la recevoir. Oh ! mais qu’est-ce donc que cette bellebague que vous avez au doigt, monsieur Thibault ?

Et la jeune fille désignait l’anneau queThibault avait reçu du loup. Thibault sentit un frisson lui courirdans les veines.

– Cette bague ? dit-il.

– Oui, cette bague.

Agnelette, voyant que Thibault hésitait à luirépondre, détourna la tête et poussa un soupir.

– Sans doute un cadeau de quelque belledame, murmura-t-elle.

– Eh bien, reprit Thibault avecl’assurance d’un menteur consommé, voilà ce qui vous trompe,Agnelette : c’est l’anneau de nos fiançailles, l’anneau quej’ai acheté pour vous le passer au doigt le jour de notremariage.

Agnelette secoua tristement la tête.

– Pourquoi ne pas me dire lavérité ; monsieur Thibault ? demanda-t-elle.

– Je vous la dis, Agnelette.

– Non.

Et elle secoua la tête plus tristementencore.

– Et qui vous fait croire que jemens ?

– C’est que cette bague est large à yfourrer deux de mes doigts.

En effet, le doigt de Thibault faisait biendeux des doigts de la jeune fille.

– Si elle est trop large, Agnelette,dit-il, nous la ferons resserrer.

– Adieu, monsieur Thibault.

– Comment ! adieu ?

– Oui.

– Vous vous en allez ?

– Je m’en vas.

– Et pourquoi, Agnelette ?

– Parce que je n’aime pas lesmenteurs.

Thibault chercha un serment pour rassurerAgnelette, mais il n’en put trouver.

– Écoutez, dit Agnelette les larmes auxyeux, car elle ne s’éloignait pas sans faire un grand effort surelle-même, si cette bague m’est vraiment destinée…

– Agnelette, je vous le jure.

– Eh bien, donnez-la-moi à garderjusqu’au jour de notre mariage, et, ce jour-là, je vous la rendraipour que vous la fassiez bénir.

– Je ne demande pas mieux que de vous ladonner, Agnelette, reprit Thibault ; mais je veux la voir àvotre jolie main. Vous m’avez fait une observation trèsjuste : c’est qu’elle était trop large pour vous. Je vaisaujourd’hui à Villers-Cotterêts : nous allons prendre lamesure de votre doigt, et je la ferai scier par M. Dugué,l’orfèvre.

Le sourire reparut sur les lèvres d’Agneletteet les larmes se séchèrent subitement dans ses yeux. Elle tendit sapetite main à Thibault. Thibault la prit un instant dans lessiennes, la tourna et la retourna, puis il y appliqua unbaiser.

– Oh ! dit Agnelette, ne baisez doncpas ma main ainsi : elle n’est pas assez belle, monsieurThibault.

– Alors, donnez-moi autre chose.

Agnelette lui donna son front. Puis, avec unejoie enfantine :

– Voyons, dit-elle, voyons la bague.

Thibault tira la bague de sa main, et, enriant, voulut l’essayer au pouce d’Agnelette.

Mais, à son grand étonnement, la bague setrouva trop étroite et ne put passer la seconde phalange.

– Tiens ! fit Thibault, qui jamaisaurait dit cela ?

Agnelette se mit à rire.

– En effet, dit-elle, c’estdrôle !

Thibault essaya l’anneau au doigt indicateurd’Agnelette.

L’anneau refusa d’entrer, comme il avait faitpour le pouce.

Alors Thibault essaya du médium.

On eût dit que l’anneau se rétrécissait deplus en plus, comme s’il craignait de souiller cette mainvirginale.

Après le médium, Thibault voulut passer labague à l’annulaire.

C’était le même doigt auquel il la portaitlui-même.

Même impossibilité que pour les autres.

Au fur et à mesure que l’expérience sefaisait, Thibault sentait trembler la main d’Agnelette dans lessiennes, et la sueur tombait de son front, à lui, comme s’il eûtaccompli la plus fatigante besogne.

Il sentait qu’il y avait là-dessous quelquechose de diabolique.

Enfin, il l’essaya au petit doigtd’Agnelette.

Ce petit doigt, frêle et transparent, autourduquel l’anneau devait jouer aussi facilement qu’un bracelet eûtjoué à celui de Thibault, ce petit doigt, malgré les efforts quefit Agnelette, ne put entrer dans l’anneau.

– Ah ! monsieur Thibault, s’écrial’enfant, que veut donc dire cela, mon Dieu ?

– Anneau de Satan, retourne àSatan ! s’écria Thibault.

Et il jeta l’anneau contre un rocher, dansl’espérance de l’y briser.

L’anneau fit feu comme si Thibault eût donnéun coup de pied contre le granit, rejaillit vers lui, et, enrejaillissant, rentra de lui-même à son doigt.

Agnelette vit cette évolution étrange de labague et regarda Thibault avec effroi.

– Eh bien, demanda Thibault essayant depayer d’audace, qu’y a-t-il ?

Agnelette ne répondit pas. Seulement, elleregardait Thibault d’un œil de plus en plus effaré. Thibault nesavait pas ce qu’elle regardait.

Mais elle leva lentement la main jusqu’à latête de Thibault, et, le doigt étendu :

– Oh ! monsieur Thibault, dit-elle,oh ! monsieur Thibault, qu’avez-vous donc là ?

– Où ? demanda Thibault.

– Là ! là ! dit Agnelettepâlissant de plus en plus.

– Mais, enfin, où ? s’écria lesabotier en frappant du pied la terre. Dites ce que vous voyez.

Mais, au lieu de répondre, Agnelette ramenases mains sur ses yeux ; puis, en poussant un cri de terreur,se mit à fuir de toutes ses forces.

Thibault, tout abasourdi de ce qu’il luiarrivait, n’essaya pas même de la suivre. Il resta au même endroit,immobile, muet, interdit.

Qu’avait donc vu Agnelette de si effrayant, etque désignait-elle du doigt ?

Était-ce le sceau que Dieu avait imprimé aupremier meurtrier ?

Pourquoi pas ? Comme Caïn, Thibaultn’avait-il pas tué un homme, et, au dernier prêche d’Oigny, le curén’avait-il pas dit que tous les hommes étaient frères ?

Ce doute dévorait Thibault.

Il fallait avant tout savoir ce qui avait sifort épouvanté Agnelette.

Thibault eut l’idée d’entrer à Bourg-Fontaineet de se regarder dans une glace.

Mais, s’il était véritablement marqué du signefatal, et si ce signe fatal était vu par une autrequ’Agnelette !

Non, il fallait trouver un autre moyen.

Il y avait bien celui d’enfoncer son chapeausur son front, de s’en retourner tout courant à Oigny et de seregarder dans un fragment de miroir.

Mais c’était bien long.

Il y avait, à cent pas de là, une sourcetransparente comme un cristal, qui alimentait l’étang de Baisemontet ceux de Bourg.

Thibault pouvait s’y mirer comme dans la plusfine glace de Saint-Gobain.

Thibault s’agenouilla au bord de la source etse regarda.

Il avait toujours les mêmes yeux, le même nez,la même bouche, et pas le plus petit signe au front.

Thibault respira.

Mais, enfin, il fallait bien qu’il y eûtquelque chose. Agnelette n’avait évidemment pas pris peur pourrien.

Thibault se pencha un peu plus vers le cristalde la fontaine. Alors il aperçut au milieu de ses cheveux quelquechose de brillant qui scintillait dans leurs boucles noires etretombait sur son front.

Il se pencha davantage encore.

C’était un cheveu rouge qu’il avaitaperçu.

Mais d’un rouge singulier, qui ne tenait ni dublond ardent, ni du blond carotte, ni de la nuance sang de bœuf, nide la nuance ponceau.

C’était un rouge sanglant, ayant la couleur etl’éclat de la flamme la plus vive.

Sans chercher par quel phénomène un cheveud’une couleur aussi insolite avait poussé là, Thibault tenta de sel’arracher.

Il fit pendre à la surface de l’eau la boucledans laquelle flamboyait le terrible cheveu rouge, le saisitdélicatement entre le pouce et l’index et lui imprima unevigoureuse secousse.

Le cheveu résista.

Thibault alors jugea que la pince n’avait pasété assez serrée, et essaya d’un autre moyen.

Il enroula le cheveu autour de son doigt etfit un violent effort.

Le cheveu entama l’épiderme du doigt plutôtque de céder.

Thibault enroula le cheveu récalcitrant autourde deux doigts et tira.

Le cheveu souleva le cuir chevelu et ne bougeapas plus que si le sabotier se fût escrimé sur le chêne quiétendait ses rameaux ombreux au-dessus de la source.

Thibault songea d’abord à continuer sa routevers Coyolles, se disant à lui-même qu’après tout, ce ne seraitprobablement pas la nuance équivoque d’un cheveu qui ferait avorterses projets de mariage.

Mais cependant ce misérable cheveu letaquinait, l’obsédait, lui papillotait devant les yeux avec lesmille éblouissements que donne la flamme quand elle court de tisonen tison.

Enfin, s’impatientant et frappant dupied :

– Mille noms d’un diable ! s’écriaThibault, je ne suis pas encore si loin de chez moi, et je veuxavoir raison de ce cheveu damné.

Il revint sur ses pas tout courant, entra danssa hutte, retrouva son cheveu en se regardant dans son fragment deglace, prit un ciseau de menuisier, l’appuya sur le cheveu le plusprès de la tête qu’il lui fut possible, plaça cheveu et outil danscette position sur son établi et donna une vigoureuse impulsion dumanche du ciseau.

Le ciseau entailla profondément le bois del’établi, mais le cheveu resta intact.

Il renouvela la même manœuvre ; maiscette fois, s’armant d’un maillet et élevant le bras au-dessus desa tête, il frappa à coups redoublés sur le manche du ciseau.

Il n’en fut pas plus avancé. Il remarquaseulement qu’il y avait au tranchant de son outil une petite brèchejuste de la largeur d’un cheveu.

Thibault soupira ; il comprit que cecheveu, prix du souhait qu’il avait fait, appartenait au loup noir,et il renonça à son entreprise.

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