Les Mohicans de Babel

Chapitre 13LA PARTIE S’ENGAGE

M. Barnabé resté seul dans son bureau avec son fils, André,retourna à son téléphone et demanda une communication qu’il eutpresque immédiatement.

– C’est vous, Thérèse ? Ah ! diable ! On adû enfoncer la porte… Hein ?… vous dites ? Ce ne serarien. Le docteur dit que ça ne sera rien ? Vous auriez dûaccourir ici !… Vous ne pouvez pas… Vous dites ? Elle ena trop pris !… Oui ! c’est toujours comme ça !… outrop ou pas assez ! Heureusement !… la pauvrefemme !… Oui, je l’ai vue cet après-midi. On ne pouvait paslui tirer deux paroles, mais nous allons lui retrouver sa fille, etvous verrez que tout ira mieux !… Soignez-la bien ! Vousne la quittez pas ; dites donc, Thérèse ? On ne l’a pasretrouvée ? Elle est pourtant quelque part, cette lettre… Voussoupçonnez Nounou ?… Soyez prudente… Dans la situation où setrouve le patron, en ce moment, il ne faut aucune imprudence. Neparlez de cette lettre à personne… Madame était très montée contrele patron depuis le départ de sa fille… quand on est décidée àprendre la petite potion que vous me dites, on ne sait plusbeaucoup ce que l’on dit, ni ce que l’on écrit. Vous m’avezcompris, Thérèse ? Ah ! ah ! Elle ne veut pas voirson mari !… Mais il était ici il y a un instant, on n’a pu lejoindre. Bien, ma fille ! Je vais m’en occuper… si je le vois,je le préviendrai. Et surtout, motus sur tout cela. Je connaisvotre dévouement pour la famille. Je passerai tantôt prendre desnouvelles.

Et M. Barnabé raccrocha. Il était un peu pâle, troublé.André était anxieux.

– Papa !… Mme Lauenbourg ?

– Tu m’as entendu, mon garçon !… Oui, elle a voulu sesuicider. Pauvre femme… Si honnête… Quel calvaire !…

– Ah ! tantôt, quand elle est sortie de ton bureau,elle avait l’air d’un spectre.

– J’avais essayé en vain de la réconforter.

– Mais c’est M. Lauenbourg qui devrait…

– Mon pauvre enfant. Elle ne veut plus voir sonmari !… Elle l’accuse de lui avoir fait enlever sa fille. Toutcela est abominable !

– Mais va-t-elle mourir ?

– Non, nous la sauverons ! je la sauverai malgréelle !

– Comme tu es bon, papa !

– C’est toi qui lui ramèneras sa fille ! et écoutebien ce que je te dis : c’est toi qui épouserasMlle Lauenbourg !

– Mais papa !… si Mlle Lauenbourg nem’aime pas ?…

– Elle t’aimera !… parce que je leveux !… Maintenant, tu vas faire tout ce que je tedis : je vais te conduire dans un bureau. Là quoi qu’ilarrive, obéis en tout !… Sans poser une seule question !…Tu me le promets ?… Mlle Sylvie ne peut êtresauvée qu’à cette condition.

– Alors, papa, je te le promets.

– Eh bien, viens !

À cette heure, l’U. R. B. paraissait complètementdéserte. Ils traversèrent deux corridors, entrèrent dans uneantichambre qui précédait le bureau de Milon-Lauenbourg.M. Barnabé ouvrit une porte et poussa son fils… puis il revintdans son bureau, où il acheva tranquillement de compulser undossier de renseignements sur le marché des huiles d’olive…

André, dans le cabinet où son père l’avait poussé, n’osait plusfaire un mouvement. Il comprenait de moins en moins ce qui luiarrivait. Il avait en face de lui, travaillant à une table,« monsieur Legrand », tel qu’il était apparu à tous lorsdu gala de Trianon-Lauenbourg.

Un feutre était rabattu sur son visage basané au regard masquéd’énormes lunettes, l’homme était enveloppé dans une sorte de plaidécossais, les jambes dans les bottes. Que signifiait cettecomédie ? Et pourquoi son père, qui était l’homme le plussérieux et le plus prosaïque du monde, se prêtait-il à cette scènerocambolesque ?

Cependant, il réfléchit. S’il avait bien compris quelques-unesdes phrases prononcées devant lui, dans le bureau de son père,l’enlèvement de Sylvie n’avait été qu’une comédie. Pourquoifaisait-on intervenir dans cette étrange histoire M. Legrandou tout au moins son costume.

M. Legrand avait bon dos. Sous le couvert de son nom et deson ombre, chacun faisait ses petites affaires.

L’esprit mathématique du polytechnicien, après la premièresurprise et le premier ahurissement, continuait d’envisager lesdifférents aspects du problème que lui posait cette mascarade.C’est qu’il y avait une autre hypothèse : la dernière. Andréavait peut-être en face de lui M. Legrand lui-même !…

M. Legrand, travaillant comme chez lui, chez Lauenbourg,c’était grave ! C’était même stupide. Il en revint à sapremière idée, celle de la comédie…

L’homme s’était levé, avait glissé dans sa poche le bloc-notessur lequel il était en train d’écrire, et avait fait un signe àAndré.

Tous deux passèrent par une petite porte qui donnait sur unescalier descendant dans la cour intérieure de l’U. R. B.Là se trouvait une auto conduite intérieure, dans laquelle l’hommepoussa André et monta à son tour. Le chauffeur attendait, lacasquette à la main, l’homme jeta dans sa casquette deux feuilletsdétachés du bloc-notes en disant : « Cambridge.Castiglione », et se mit au volant. La nuit était tout à faittombée.

La voiture sortit de Paris par la barrière d’Orléans. Ontraversa Bourg-la-Reine, puis ce fut la nuit et André ne reconnutplus rien.

Enfin, on arriva non loin de la maison d’un passeur qui tenaitun petit débit. On s’arrêta. L’homme corna et sauta sur la route.Le passeur arriva. L’homme lui dit quelques mots et s’éloigna dansla nuit.

Le passeur s’approcha de la voiture et dit à André :« Ce monsieur m’a dit que vous auriez le temps de souper chezmoi. Voulez-vous manger un morceau ? »

– Je ne veux pas quitter l’auto, répliqua André plein deprudence.

Alors, l’autre lui apporta un sandwich, des œufs durs et unedemi-bouteille de vin. Docile, André se mit à manger et le passeurrentra dans sa bicoque.

Au bout de quelques minutes, il lui sembla entendre quelquesrumeurs… des pas, des bruits de voix étouffés. Soudain des ombressurgirent de la nuit ; l’une d’elles ouvrit brusquement laportière et dirigea sur André le jet d’une petite lanterne depoche : « André ! »

– Daniel !

– Qui est-ce qui t’a amené ici ? demanda sans aucuneaménité Daniel.

– Je n’en sais rien !… et ne me questionne pas. Faisce que tu as à faire. Si je suis ici, c’est que ça convient àpapa !

– Je pense bien, chouchou ! et l’autre ricanarageusement. Au fait, tu as raison, à chacun sa besogne !

Et il claqua la portière. Puis, se retournant vers une douzained’ombres qui attendaient, à quelques pas de là :« Allons ! ouste, vous autres !finissons-en ! » Et il les entraîna. Il avait sonplan ; il allait précipiter les choses… et il avait la fièvredéjà du bon tour qu’il allait jouer à son père et à André…

À ce moment, il arrivait avec sa bande à hauteur du débit. Lamaison du passeur s’ouvrit et celui-ci parut sur le seuil :« Tiens ! fit entendre le grand Rafa… si on mangeait unpeu ; moi j’ai l’estomac bien vide, et puis rien nepresse. »

– C’est vrai, fit Ghersain, nous sommes en avance.

Et tous deux entrèrent dans le débit. Daniel s’y était jetéderrière eux.

– Que dois-je servir à ces messieurs ? Une bonne soupeaux poissons ?

Daniel était furieux. Mais Rafa sortait sa montre :

– Il nous faut dix minutes pour aller au moulin ! Noussommes bien en avance !

La présence du passeur ne semblait nullement les gêner. C’étaitsûrement un ami.

Daniel fermait les poings de rage. Il voyait que l’affaire luiéchappait… et qu’un autre qui n’était certainement pas RogerDumont, s’en emparait au moment décisif.

– Vous me faites tous suer ! Voilà bien du chichi pouraller délivrer une demoiselle qui doit s’ennuyer à la campagne…Puisque tout le monde veut la délivrer, j’arriverai le premier,voilà tout ! et c’est à moi que l’on dira :Merci !

C’est alors que, du fond de son auto, André aperçut, autour dela maison du passeur, les ombres se mouvoir. Il reconnut sonsingulier compagnon de voyage.

Celui-ci mit la main sur l’épaule de Daniel : « Je teremmène, dit-il… »

– Vous me remmenez ?…

– Mon Dieu, oui ! Votre journée à vous, est finie…

Ils étaient arrivés près de l’auto. Daniel vit que son frère n’yétait plus.

Il nous faut maintenant remonter de quelques heures en arrièreet nous transporter chez Claude Corbières, dans son pavillon deNeuilly. Il attend avec impatience le retour de Richard Cœur deLion qui était venu le trouver et le réconforter, comme il en apris l’habitude, à sa sortie du Parquet où Claude joue une partieinquiétante avec le juge Talboche. Ce pauvre Claude n’ose plusmettre les pieds au Palais-Bourbon, désarmé qu’il est devant lafureur accrue de tous les partis ; de ceux qui avaient misleur espoir en lui et qui, maintenant, lui savent les mainsvides.

Dans ce désespoir qui entreprend cette âme fortement trempée,mais trop pure peut-être pour se battre avec l’Immonde, la penséede Sylvie qu’il a si cruellement sacrifiée à son idéal politiqueest revenue le trouver, aiguë comme un remords. Où est-elle ?…Qu’en a-t-on fait ? Où souffre-t-elle, pour lui qui l’a sidurement repoussée ?… La prévoyant en danger, n’aurait-il pasdû veiller sur elle, tout au long de cette nuit mystérieuse deTrianon-Lauenbourg, où, sous les dehors de la grande fête semêlaient les fils de toute cette infernale intrigue, qui allaitsans doute se terminer par la ruine de toutes ses espérances à lui,Claude, et par son déshonneur à elle !

En vérité, il ne suffit pas d’être un ange pour vaincre leshommes !… Et si ce démon de Palafox ne lui avait apporté simiraculeusement son aide, où serait Claude à cette heure ? Àla « Santé », certainement.

À Neuilly, Palafox retrouva Claude avec la pensée de Sylvie.Toute la fièvre du jeune député venait de ce que Richard lui avaitdit avant de le quitter : « Je sais maintenant où elleest, nous la délivrerons cette nuit ! » Il trouvait lanuit longue à venir.

– Eh bien ! questionna-t-il âprement, sommes-nousprêts à partir ? Me direz-vous enfin où elle setrouve ?…

– Je vais vous dire où elle se trouve pour voustranquilliser… mais nous allons rester ici !

– Comment, rester ici ?

– Oui !… nous n’avons pas besoin de nous déranger.Mlle Sylvie sera délivrée cette nuit par les frèresTernisien, aidés des amis de Daniel. Que nous faut-il deplus ?

– Où est-elle ? questionna Claude, les sourcilsfroncés, l’œil mauvais.

– Oh ! mon cher, si vous le prenez sur ce ton, je neme mêle plus de rien ! et je vais vous dire, après tout, vousferez ce que vous voudrez ! cela vous regarde !… vousavez ici les cartes Tarride ?

– Oui.

Il les mit à la disposition de Palafox.

Richard avait déployé une carte qu’il examinait avecsoin :

– C’est ici ! fit-il en abaissant son doigt.

Anxieusement, Claude se pencha :

– Le Moulin-du-Gué ?

– Oui, suivez le cours de la rivière, le chemin dehalage qui se confond avec le chemin vicinal… pas très bon pourl’auto… mais le seul ; voici la cabane du passeur et lemoulin. Vous voyez, c’est direct… et les bois derrière lemoulin.

– Vous connaissez ce moulin ?

– Oui… Le meunier, une brute sournoise… Sa femme, laMathieu, très madrée, intelligente…

– Ces gens obéissent à qui ?

– Je crois que les Mathieu ont eu des histoiresdésagréables avec la police et, dame !… quand on leur demandeun petit service… surtout quand on s’adresse à la Mathieu qui estfutée… Elle est capable de rouler un Roger Dumont, s’il y va de sonintérêt !

– On paiera ce qu’il faudra ! dit Claude. Et commentMlle Lauenbourg a-t-elle pu être traitéelà-bas ?

– En demoiselle ! soyez-en assuré. La Mathieu est tropfine pour que nous ayons rien à redouter de ce côté.

– Et elle n’a pas essayé de s’enfuir ?

– Depuis que la jeune fille est au Moulin-du-Gué, desouvriers sont venus faire des réparations, la vanne en avait grandbesoin. Vous comprenez ? Et ils couchent au moulin !…

– Partons !

– Parce que si c’est vous qui délivrezMlle Lauenbourg, vous la compromettez, et ce quiest plus grave, chacun restera persuadé que c’est vous qui avezmonté toute l’affaire !…

– Voilà bien de la prudence !… Vous ne parliez pasainsi ce matin !

– C’est que, depuis ce matin, j’ai appris des choses…

La sonnerie du téléphone se fit entendre. Impatient, Claude sesaisit de l’appareil. « On demande si vous êteslà ! » fit-il à Palafox. Celui-ci lui prit l’appareil desmains, lui fit signe d’écouter : « C’est toi,Richard ? – Qu’y a-t-il, Roxelane ? – La Taupe vient deme téléphoner que je t’avertisse qu’il ne fallait pas bouger… sanscela on ne répond plus de rien ! »

– On peut se fier à la Taupe.

– Tu sais bien qu’elle est corps et âme à Dumont,maintenant.

Palafox raccrocha.

– Vous avez compris ?… C’est la police, laquellen’ignore rien de ce qui va se passer cette nuit, la police qui estavec vous aujourd’hui, monsieur Corbières, et qui vous dit :« Tenez-vous tranquille ! » Tenez-vous donctranquille. C’est peut-être parce que nous la gênons, maintenant,que nous sommes au courant.

Nouveau coup de téléphone. Répétition de la scène. C’est encoreRoxelane. Les deux jeunes gens écoutent :

– Cette fois, c’est Schannon qui me téléphone, dit Roxelaneà Richard. Et c’est le même son de cloche : « QueCorbières ne bouge pas ! »

– Et qui fait dire cela à Shannon ?

– Je n’en sais rien… Il n’a pas voulu me le dire… mais ilinsiste… il dit que c’est très grave… enfin, d’un côté comme del’autre, on est d’accord pour que Corbières ne marche pas.

Palafox raccrocha encore : « Cette fois, qu’endites-vous ? »

– Je trouve qu’il y a beaucoup de gens qui ont intérêt à meretenir chez moi !… Je trouve également bizarre queMlle Roxelane vous téléphone aussi ouvertement deschoses aussi secrètes…

– Eh ! la délivrance deMlle Lauenbourg n’est plus un secret pour personne…Ni que vous vous disposez à y participer… on vous avertit que c’estdangereux, voilà tout !…

On frappa à la porte. C’était Jeanville, le valet dechambre : « Voilà ce qu’un chasseur du Cambridge vientd’apporter pour M. Palafox ». Et il donna un pli àRichard, qui décacheta et lut : « Monsieur Palafox,puisque vous êtes devenu un ami de M. Corbières, ce dontbeaucoup se félicitent, faites-lui savoir qu’il mette tout en œuvrepour joindre au plus tôt Mlle Lauenbourg où elle setrouve, s’il sait où elle se trouve, et lui porte secours,car elle est en péril… Sous prétexte, en effet, de la délivrer,on doit venir la chercher cette nuit et la transporterdans un endroit où l’on ne craindra cette fois aucune intervention,et cela, pour des fins que l’on ne ditpas ! »

Palafox, froissant le papier, questionna Jeanville. « Cechasseur est reparti ? » – « Oui, monsieur, il n’yavait pas de réponse ! »

Palafox tendit le papier à Corbière qui bondit :

– Qu’est-ce que je vous disais ?

– Écoutez, Corbières, cette lettre me paraît rédigée dansdes termes bien sibyllins… je veux savoir d’où elle mevient !

– Je pars tout seul ! s’écria Claude.

– Non… je vais partir avec vous… je vous demande dixminutes… j’ai mon tacot à la porte… le temps d’aller au Cambridge…il faut que je voie ce chasseur. Je serai de retour ici avant quevous ne soyez prêt… Vous montez à bicyclette ?

– Évidemment ! fit Corbières… Mais nous n’allons pasaller là-bas à bicyclette…

– C’est ce qui vous trompe ! Nous irons dans mon tacotd’abord ; préparez votre bicyclette. Nous monterons au-dessusdu Moulin-du-Gué par une route où nous ne risquons de rencontrerpersonne. Là, nous lâcherons le tacot. Par le bois, nous arriveronsavant la nuit à bicyclette derrière les murs du moulin… C’estcompris ? À tout à l’heure !

Dix minutes plus tard, il était de retour… Au fond de son auto,il ramenait une bicyclette, il y mit celle de Claude, puis ilappela Jeanville : « Si M. Lhomond se présente, tului diras que M. Corbières et moi l’attendrons demain toute lajournée à Senlis, à l’auberge des Trois-Empereurs ! »

– Bien, monsieur, fit Jeanville en s’inclinant.

Et il alla refermer la grille du pavillon derrière la voiturequi s’éloignait déjà, à rapide allure.

– Ah çà ! Qu’est-ce que nous allons faire àSenlis ? s’écria Corbières qui, à nouveau, ne comprenaitplus.

– Nous n’allons pas à Senlis !… mais il est bon de lelaisser croire à Jeanville.

– Je suis sûr de Jeanville.

Palafox éclata de rire : « Alors, vous croyez que l’onvous laisserait à vous, Corbières, fondateur de la Ligueantiparlementaire, un domestique dont vous pourriez être sûr ?Mais, mon cher, Jeanville appartenait à la rue des Saussaies,avant moi !…

– Et Lhomond ?… pourquoi lui avez-vous parléde Lhomond ?… Comment le connaissez-vous ?

– Je ne connais pas Lhomond, je ne l’ai jamais vu !…et je n’en aurais peut-être jamais entendu parler si justementJeanville n’était venu rapporter rue des Saussaies un aperçu de laconversation que vous avez eue, chez vous, avec Lhomond, lors del’arrivée de celui-ci, à Paris.

– C’est infernal ! gémit le malheureux Claude.

– Y êtes-vous, ce coup-ci ?…

– Ah ! Palafox ! que ferais-je sansvous ?

– Nous n’avons pas encore commencé, mon cher ami ! Etle pis est que nous ne savons encore rien de ce que nous allonsfaire ! Vous avez votre revolver ?

– Oui !

– Moi aussi… mais il est probable que nous aurons toutintérêt à ne pas nous en servir. J’ai apporté de terriblesmatraques que nous mettrons sur les guidons de nos bicyclettes…Avez-vous fait du bâton ?

– Beaucoup !

– Monsieur Corbières, dans ces conditions, je crois quenous avons quelque chance de nous en tirer !

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