L’Hôtel Hanté

Chapitre 7

 

 

« Qu’en pensez-vous ? demanda Agnès.Elle est folle ?

– Je pense tout simplement que c’est uneméchante femme : fausse, superstitieuse, et mauvaise jusqu’àla moelle, mais non pas folle. Je crois que son principal motif envenant ici était de se donner le plaisir de vous faire peur.

– Elle m’a fait peur, c’est vrai. J’aihonte d’en convenir, mais cela est »

Henry la regarda, hésita un moment, et s’assitsur le sofa à côté d’elle.

« Je suis très inquiet de vous, Agnès.Sans le hasard heureux qui m’a conduit ici aujourd’hui, qui sait ceque cette misérable femme aurait pu vous dire ou vous faire ?Vous menez une vie bien triste et bien solitaire, sans protectionaucune, ma pauvre amie. Je n’aime pas à y penser, et je voudrais lavoir changer, surtout après ce qui vient de se passer. Non !Non ! Il est inutile de me dire que vous avez votre vieillenourrice ; elle est trop vieille, ce n’est pas une compagnepour vous, et elle ne peut nullement vous protéger. Ne vousméprenez pas au sens de mes paroles, Agnès, ce que je dis là, je ledis en toute sincérité et dans votre intérêt. »

Il s’arrêta et lui prit la main. Elle fit unléger effort pour la retirer et finit par céder.

« Un jour ne viendra-t-il donc pas,continua-t-il, où j’aurai le droit de vous défendre ? Où vousserez la joie et le bonheur de ma vie ? »

Il pressa doucement sa main. Elle ne réponditpas, mais elle rougit et pâlit tour à tour, ses yeux erraient dansle vague.

« Ai-je été assez malheureux pour vousdéplaire ? » demanda-t-il.

Elle répondit presque à voix basse :

« Non, mais vous m’avez fait songer auxtristes jours que j’ai passés », murmura-t-elle.

Elle ne dit pas autre chose, mais elle essayapour la seconde fois de retirer sa main. Il continua à la tenir etla porta à ses lèvres.

« Ne pourrai-je donc jamais vous fairepenser à d’autres jours plus heureux que ceux-là, aux jours àvenir ? Ou s’il faut absolument que vous songiez au tempspassé, ne pouvez-vous pas vous souvenir de l’époque où je vousaimai et où je vous le dis pour la première fois ? »

Elle soupira.

« Épargnez-moi, Henry, répondit-elletristement ; ne me parlez pas davantage ! »

La couleur revint à ses joues, sa maintrembla. Elle était belle ainsi, les yeux baissés et la poitrine sesoulevant doucement. Il aurait donné tout au monde pour la prendredans ses bras et l’embrasser. Une sympathie mystérieuse, unepression de main fit comprendre à Agnès cette pensée secrète. Ellelui ôta sa main, et fixa sur lui son regard. Elle avait des larmesaux yeux. Elle ne dit rien ; son regard parlait pour elle. Ildisait, sans colère, sans haine, mais nettement, qu’il ne fallaitpas la presser davantage en ce moment.

« Dites-moi seulement que vous mepardonnez, reprit-il en se levant.

– Oui, je vous pardonne.

– Je n’ai rien fait pour baisser dansvotre estime, Agnès ?

– Oh, non !

– Voulez-vous que je vousquitte ? »

Elle se leva à son tour, se dirigeant sansrépondre vers la table à écrire. La lettre interrompue parl’arrivée de lady Montbarry était grande ouverte sur son buvard.Elle la regarda, puis se tournant vers Henry avec un sourire pleinde charme :

« Il ne faut pas vous en aller encore,dit-elle. J’ai quelque chose à vous apprendre et je ne sais commentfaire. Ce qu’il y a de plus simple est peut-être de vous le laisserdeviner tout seul. Vous venez de parler de ma vie solitaire et sansprotection. Ce n’est pas une vie bien heureuse, j’enconviens. »

Elle s’arrêta, observant l’anxiété croissantequi se peignait sur le visage d’Henry à mesure qu’elle parlait.

« Savez-vous que je me le suis déjà ditavant vous ? continua-t-elle. Il va y avoir un grandchangement dans ma vie, si votre frère Stephen et sa femme yconsentent. »

Tout en parlant elle ouvrit son pupitre et ensortit une lettre qu’elle tendit à Henry.

Il la prit machinalement. Il ne comprenait pasce qu’il venait d’entendre. Il était impossible que le changementde vie dont elle venait de parler signifiât qu’elle allait semarier, et cependant il n’osait pas ouvrir la lettre. Leurs yeux serencontrèrent, elle sourit.

« Regardez l’adresse, dit-elle ;vous devez connaître l’écriture, mais je crois que vous ne lareconnaissez pas. »

Il la regarda. C’était une grosse écriture,l’écriture irrégulière et incertaine d’un enfant. Il prit aussitôtla lettre :

« Chère tante Agnès,

Notre gouvernante va s’en aller. Elle a eu del’argent qui lui a été légué et une maison. Nous avons eu du vin etdu gâteau pour boire à sa santé. Vous avez promis d’être notregouvernante si nous en avions besoin d’une. Nous vous voulons, maismaman n’en sait rien. Venez, s’il vous plait, avant que mamanpuisse se procurer une autre gouvernante.

» Votre aimante Lucy qui écrit cela.

» Clara et Blanche ont essayé d’écrireaussi, mais elles sont trop petites. Ce sont elles qui tapent lebuvard sur ma lettre pour la sécher. »

« C’est de votre nièce aînée, dit Agnès àHenry, qui la regardait avec étonnement. Les enfants m’appelaientma tante quand j’étais avec leur mère en Irlande, cetautomne ; elles ne me quittaient pas, ce sont les pluscharmants bébés que je connaisse. C’est vrai, le jour où je les aiquittées pour revenir à Londres, j’ai offert d’être leurgouvernante, si jamais ils en avaient besoin, et au moment où vousêtes entré, j’écrivais à leur mère pour le lui proposer denouveau.

– Sérieusement ! » s’écriaHenry.

Agnès lui mit sa lettre inachevée dans lamain. Elle en avait assez écrit pour prouver qu’elle offraitsérieusement d’entrer dans la maison de M. etMme Stephen Westwick en qualité de gouvernante.L’étonnement d’Henry ne peut se décrire.

« Ils ne croiront pas que c’est sérieux,dit-il.

– Pourquoi pas ? demandatranquillement Agnès.

– Vous êtes la cousine de mon frèreStephen, vous êtes une vieille amie de sa femme.

– Raison de plus, Henry, pour qu’ils meconfient leurs enfants.

– Mais vous êtes leur égale. Rien ne vousoblige à gagner votre vie en donnant des leçons, il est impossibleque vous entriez à leur service comme gouvernante.

– Qu’y a-t-il d’impossible à cela ?Les enfants m’aiment ; leur père m’a donné de nombreusespreuves de véritable amitié et d’estime. Je suis bien la femmequ’il faut pour cette place ; et quant à mon éducation, ilfaudrait vraiment que je l’aie complètement oubliée pour n’êtreplus capable d’enseigner à trois petits enfants dont l’aînée n’aque onze ans. Vous dites que je suis leur égale. N’y a-t-il doncpas d’autres femmes, d’autres gouvernantes qui soient les égalesdes personnes qu’elles servent ? Ne savez-vous pas que votrefrère est le plus proche héritier du titre ? Ne sera-t-il paslord ? Ne me répondez pas ! Nous ne discuterons pas sij’ai tort ou raison de me faire gouvernante ; attendons que cesoit fait. Je suis fatiguée de mon existence inutile et solitaire,et je veux rendre ma vie plus heureuse et plus utile surtout, dansune maison que je préfère à toutes les autres. Si vous voulez jeterencore un coup d’œil sur ma lettre, vous verrez qu’il me reste àstipuler certaines considérations personnelles avant de laterminer. Vous ne connaissez pas aussi bien que moi votre frère etsa femme, si vous doutez de leur réponse. Je crois qu’ils ont assezde courage et de cœur pour me répondre oui. »

Henry se soumit sans être convaincu.

C’était un homme qui détestait touteexcentricité en dehors des coutumes et même de la routine. Lechangement subit qui allait se produire dans la vie d’Agnès luidonnait quelques craintes. Avec un but à atteindre devant les yeux,elle serait peut-être moins favorablement disposée à l’écouter laprochaine fois qu’il lui ferait sa cour.

Cette existence solitaire et inutile dont ellese plaignait ne pouvait que le servir dans ses desseins. Tant queson cœur était vide, on ne pouvait y trouver que place. Mais quandelle serait avec ses nièces, en serait-il de même ? Ilconnaissait assez les femmes pour garder ces craintes égoïstes pourlui seul. Une politique de temporisation était la seule à suivreavec une femme aussi sensitive qu’Agnès. S’il l’offensait, il étaitperdu. Pour le moment, il se tut sagement et changea deconversation :

« La lettre de ma petite nièce, dit-il, aproduit un effet dont l’enfant ne pouvait se douter en écrivant.Elle vient justement de me rappeler une des raisons qui m’ont faitvenir ici aujourd’hui. »

Agnès regarda la lettre de l’enfant.

« Comment Lucy a-t-elle pu fairecela ?

– La gouvernante de Lucy n’est pas laseule personne qui ait fait un héritage, répondit Henry. Votrevieille nourrice est-elle dans la maison ?

– Est-ce que ma nourrice ahérité ?

– De cent livres sterling. Envoyez-lachercher, Agnès, pendant que je vais vous faire voir lalettre. »

Il tira un paquet de lettres de sa poche et lefeuilleta tandis qu’Agnès sonnait. Elle revint ensuite près de lui.Un prospectus imprimé, qui se trouvait au milieu d’autres papierssur sa table, lui frappa les yeux. Il portait en tête :Palace Hotel company of Venice (limited.) Ces deux mots,Palace et Venice, lui rappelèrent aussitôt lavisite importune de lady Montbarry.

« Qu’est-ce que cela ? »demanda-t-elle en lui tendant le papier et lui montrant letitre.

Henry cessa ses recherches et regarda leprospectus.

« Une affaire sûrement excellente,dit-il. Les grands hôtels font toujours de l’argent quand ils sontbien administrés. Je connais l’homme qui a été choisi comme gérant,et j’ai en lui une telle confiance que j’ai pris des actions de lacompagnie. »

La réponse ne parut pas contenter entièrementAgnès.

« Pourquoi l’hôtel s’appelle-t-ilPalace Hotel ? » demanda-t-elle. »

Henry la regarda et devina sur-le-champpourquoi elle lui faisait cette question.

« Oui, dit-il, c’est le palais queMontbarry a loué à Venise ; il a été acheté par une compagniequi en fait un hôtel. »

Agnès s’éloigna en silence et prit une chaiseà l’autre extrémité de la chambre. Henry venait de blesser sessentiments les plus délicats. Il était le plus jeune fils de lafamille, et son revenu avait besoin de toutes les augmentationsqu’il pouvait y faire par d’heureuses spéculations. Mais elle, elleétait assez déraisonnable pour blâmer la tentation dont il venaitde lui parler. Gagner de l’argent avec la maison où son frère étaitmort.

Incapable de comprendre une semblable pensée,quand il était question d’affaires surtout, Henry recommença àfeuilleter ses papiers, attristé par le changement soudain dont ilvenait de s’apercevoir dans les manières d’Agnès. Juste au momentoù il trouvait la lettre qu’il cherchait, la nourrice entra. Iljeta un regard sur Agnès, s’attendant à ce qu’elle parlât lapremière. Mais elle ne leva même pas les yeux quand la nourriceparut. C’était laisser à Henry le soin de dire à la vieille femmepourquoi la sonnette l’avait appelée au salon.

« Eh bien, nourrice, dit-il, vous avezune jolie chance. On vous a fait un legs de cent livressterling.

La nourrice ne montra aucun signe de joie.Elle attendit un peu pour bien fixer dans son esprit l’importancede ce don, puis elle dit tranquillement :

« Monsieur Henry, qui me laisse cetargent, s’il vous plait ?

– Feu mon frère, lordMontbarry. »

Agnès leva aussitôt la tête, semblant pour lapremière fois s’intéresser à ce qu’on disait. Henrycontinua :

« Son testament contient des legs pourtous les vieux serviteurs de la famille. Voici une lettre de sonnotaire vous autorisant à aller toucher l’argent chezlui. »

Dans toutes les classes de la société, lareconnaissance est la plus rare des vertus. Dans la classe àlaquelle appartenait la nourrice, elle est extraordinairement rare.Le legs qu’on venait de lui annoncer ne changeait nullement cequ’elle pensait de l’homme qui avait trompé et abandonné samaîtresse.

« Je me demande qui est-ce qui a pu fairesouvenir milord de ses vieux domestiques ? dit-elle. Il n’ajamais eu assez de cœur pour s’en souvenirlui-même ! »

Agnès intervint aussitôt. La nature, quiabhorre en toutes choses la monotonie, a fait les contrastes lesplus violents, même chez les femmes les plus douces ; Agnès,elle aussi, se mettait quelquefois en colère. Elle ne put supporterla façon dont la nourrice venait de s’expliquer sur Montbarry.

« Si vous avez encore quelque honte,s’écria-t-elle, vous devriez rougir de ce que vous venez dedire ! Votre ingratitude m’écœure. Je vous laisse avec elle,Henry, cela ne vous fait rien à vous ! »

Après cette réflexion significative, qui luiprouvait qu’il avait, lui aussi, perdu dans l’estime d’Agnès, ellequitta la chambre.

La nourrice reçut la verte semonce qui venaitde lui être faite plutôt en riant. Quand la porte fut fermée, cephilosophe en jupon fit signe à Henry :

« Il y a un entêtement incroyable chezles jeunes femmes, dit-elle. Mademoiselle ne veut pas convenir quelord Montbarry était un méchant homme, quoiqu’il l’ait trompée. Etmaintenant qu’il est mort, elle l’aime encore. Dites un mot contrelui, et elle part comme une fusée, vous venez de le voir. C’est del’entêtement ! Cela passera avec le temps. Tenez bon, monsieurHenry, tenez bon !

– Elle ne parait pas vous avoir fâchée,dit Henry.

– Elle ? répéta la nourrice avecétonnement ; elle, me fâcher ! Je l’aime avec sa mauvaisehumeur ; cela me la rappelle quand elle était bébé. Que leSeigneur la bénisse ! Quand je vais aller lui dire bonsoir,elle me donnera un gros baiser, la pauvre chérie, et me dira :“Nourrice, ne m’en veux pas, je n’étais pas sérieuse tantôt !”À propos de cet argent, monsieur Henry, si j’étais plus jeune, jele dépenserais en toilette ou en bijoux. Mais je suis trop vieillemaintenant. Que ferai-je de mon legs quand je l’aurai ?

– Placez-la et touchez-en les intérêts,lui dit Henry ; tant par an, vous savez ?

– Combien aurai-je ? demanda lanourrice.

– Si vous mettez vos cent livres sur lesfonds publics, vous aurez entre trois et quatre livres paran. »

La nourrice secoua la tête.

« Trois ou quatre livres par an ?Cela ne fait pas mon affaire ! Je veux davantage. Tenez,monsieur Henry, je ne me soucie pas de ce petit peu d’argent. Jen’ai jamais aimé l’homme qui me l’a laissé, bien qu’il soit votrefrère. Si je perdais tout demain, cela ne me ferait rien ;j’en ai assez comme cela pour le reste de mes jours. On dit quevous êtes un spéculateur. Dites-moi une bonne affaire, vous seriezbien aimable ! Tout ou rien ! Et voilà pour les fondspublics ! » ajouta-t-elle en faisant claquer ses doigts,exprimant ainsi son profond mépris pour un placement garanti àtrois pour cent.

Henry montra le prospectus de la VenitianHotel Company.

« Vous êtes une drôle de vieille femme,dit-il. Tenez, joueuse effrénée, voilà quelque chose pourvous ! C’est tout ou rien ; mais faites bien attention,il faut garder la chose secrète pour miss Agnès, car je ne suis pasdu tout certain qu’elle approuverait le conseil que je vousdonne. »

La nourrice prit ses lunettes.

Six pour cent, garantis,lut-elle ; et les directeurs ont des raisons de croire qu’ilspourront donner prochainement dix pour cent et plus à leursactionnaires.

« Intéressez-moi dans cette affaire,monsieur Henry ! Et pour l’amour de Dieu, partout où vousirez,recommandez l’hôtel à vos amis et tâchez qu’ilréussisse. »

La nourrice suivit le conseil que venait delui donner Henry et eut, elle aussi, son intérêt dans la maison ouétait mort lord Montbarry.

Trois jours s’écoulèrent avant qu’Henry pûtrevoir Agnès. Mais après cet intervalle, le léger nuage qu’il yavait entre eux était entièrement dissipé. Agnès le reçut avec plusd’amabilité que de coutume. Elle semblait de meilleure humeur. Elleavait reçu courrier par courrier une réponse à la lettre qu’elleavait adressée à Mme Stephen Westwick : sonoffre avait été acceptée avec joie, mais à une condition, c’estqu’elle resterait d’abord un mois chez les Westwick sans s’occuperde rien ; après cela, si réellement elle voulait enseigner auxenfants, elle devrait être gouvernante, tante, cousine, tout en unmot, et elle ne quitterait la famille qu’au cas où elle semarierait, ce dont ses amis d’Irlande ne désespéraient pas.

« Vous voyez que j’avais raison »,dit-elle à Henry.

Mais lui n’y croyait pas encore.

« Partez-vous réellement ?demanda-t-il.

– Je pars la semaine prochaine.

– Quand vous reverrai-je ?

– Vous savez bien que vous êtes toujoursle bienvenu chez votre frère. Vous me verrez quand vousvoudrez.

Elle lui tendit la main.

– Pardonnez-moi si je vous quitte. Jefais déjà mes malles. »

Henry essaya de l’embrasser en la quittant.Elle se recula vivement.

« Pourquoi pas ? Je suis votrecousin, dit-il.

– Je n’aime pas qu’on m’embrasse »répondit-elle.

Henry la regarda sans insister : sonrefus de lui accorder ce qu’il regardait comme un privilège decousin lui semblait de bonne augure. C’était indirectementl’encourager comme amoureux.

Le premier jour de la semaine suivante, Agnèsquitta Londres pour l’Irlande. Comme on le verra plus tard, cen’était que le commencement d’un voyage plus long.

L’Irlande devait seulement être sa premièreétape sur un chemin détourné, chemin qui la conduisit au Palais, àVenise.

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