Palas et Chéri-Bibi – Nouvelles Aventures de Chéri-Bibi – Tome I

XI – Le comte de Gorbio

C’était un bel homme que le comteStanislas de Gorbio, et tout jeune encore, « dans lestrente-cinq ans »…

Il y a des femmes qui ne peuventsupporter ce genre de beauté d’homme : yeux de velours noir,moustaches noires, cheveux noirs, barbe noire, teint d’une pâleuret d’une délicatesse presque féminines, dents éclatantes apparuesdans un éternel sourire… Ils sont trop beaux !affirment-elles, ils en sont fades ! Elles préféreraient, àles entendre, un homme franchement laid !

Disant cela, quelques-unes mentent, quichangeront d’avis si cette fadeur leur rend hommage. C’est ainsi,par exemple, que Mlle de la Boulays, qui avait déclaré àmaintes reprises et sans y attacher alors autrement d’importance,que les manières et la personne du comte Stanislas de Gorbio nepouvaient que « la faire sourire », autrement dit qu’elles’en moquait, commençait de prêter ce soir-là une attention desplus gracieusement assidues aux propos aimables ducomte.

Elle avait quitté ce costume de laCroix-Rouge qui seyait admirablement à sa régulière beauté, maisqui accentuait le côté sérieux et un peu grave d’une physionomiequi semblait appartenir moins à une jeune fille, qu’à une jeunefemme déjà avertie des douleurs de la vie… L’enfance de Françoisen’avait pas été heureuse. À dix ans, elle avait eu l’immenseinfortune de perdre sa mère qu’elle adorait ; son père s’étaitremarié et ils avaient été très malheureux tous les deux. Enfin, undivorce était survenu récemment, qui avait libéré le père etl’enfant. Et maintenant, ils vivaient l’un pour l’autre, ne sequittant plus, voyageant ensemble, se consolant dans une affectionparfaite des chagrins passés.

M. de la Boulays s’était lancédans les grandes entreprises, désireux d’augmenter la fortune de safille, qui était destinée à faire un très brillant mariage.Celle-ci avait déjà refusé plusieurs partis. Elle disait qu’ellen’était point pressée et cependant elle venait d’avoir vingt-cinqans.

Mlle de la Boulays étaitblonde, blonde jusqu’à l’ensoleillement. de tout ce quil’approchait. M. le comte Stanislas de Gorbio en était commeilluminé. Jamais, du reste, cette jolie tête avec sa couronne d’orne s’était inclinée encore vers lui avec tant d’obligeance àécouter des paroles qu’il ne jugeait pas plus éloquentesaujourd’hui que la dernière fois. Jamais ces yeux, ces grands yeuxgris-vert aux reflets changeants comme une onde impressionnée parla moindre humeur du ciel, jamais ces yeux-là ne l’avaient regardéavec cette insistance.

En vérité, ils ne regardaient quelui ! Ce soir-là, le comte de Gorbio eut presque raison de secroire sûr de sa victoire.

Didier assistait à cela. Ce qu’il putsouffrir est inimaginable. Pendant tout le dîner, il en fut commeaccablé, répondant mal aux quelques questions que lui posaM. de la Boulays à qui la tristesse de son hôte n’avaitpas échappé.

Quand on passa dans les salons, le pèrede Françoise vint à Didier et lui demanda s’il n’était pointsouffrant ; le capitaine lui répondit qu’au contraire il sesentait tout à fait dispos et que, s’il avait marqué quelquemélancolie au cours de ce dernier repas, c’est qu’il était dans lanécessité, à la suite de certaines nouvelles qui lui étaient venuesde Paris, de partir le soir même, profitant du dernierexpress.

M. de la Boulays s’inclina,émit quelques regrets polis, ne tenta rien pour retenir Didier. Ilne doutait point que Didier ne fut très jaloux du comte de Gorbio,car il ne pouvait imaginer que quelqu’un qui approchait Françoisene l’aimât point sur-le-champ. Le comte de Gorbio aussi aimait safille. Celle-ci choisirait, ferait ce qu’elle voudrait. Il luiplaisait de sourire ce soir au comte : M. de laBoulays aurait été enchanté du mariage de sa fille avecM. de Gorbio qui était un personnage considérable, un peuaudacieux en affaires, mais à qui généralement toutréussissait…

Quand Françoise, une tasse de café dansla main, s’approcha de Didier, celui-ci fut près de lui annoncerson départ, mais comme elle passait rapidement après l’avoir servicomme les autres avec un vague sourire et quelques paroles banales,il ne dit rien.

Maintenant, elle avait rejoint Gorbiodans un coin de fenêtre et le bavardage reprenait entre eux. Puiselle eut un visage grave. Elle ne disait plus rien. C’était l’autrequi parlait, parlait encore, en la regardant d’une certaine façon…Didier se détourna, il tremblait de souffrance. Que lui disait-ildonc de si intéressant pour qu’elle l’écoutât de lasorte ?

Voici ce que Gorbio disait à Françoise.C’était assez banal, mais très catégorique :

« Depuis la première fois que jevous ai vue, je vous aime. Me permettez-vous de demander votre mainà M. de la Boulays ? Je crois pouvoir vous assurerque votre père verra notre union avecbonheur !… »

Et Françoise, qui ne paraissait pointsurprise, répondait :

« Si vous avez parlé de vos projetsà mon père, comment se fait-il qu’il ne m’en ait riendit ?

– M. de la Boulays m’arépondu : « Je ferai tout ce que voudra ma fille !C’est à elle de décider et à vous de la convaincre. » Vousai-je convaincue ? »

Mlle de la Boulays restaittrès attentive à ce que lui disait le comte, mais, apparemment,elle n’en était point autrement troublée. Elle leva les yeux, nonpour regarder son interlocuteur, mais pour chercher Didier. Elle nele vit pas. Il avait quitté le salon. Elle répondit aucomte :

« Laissez-moiréfléchir ! »

Et elle le quitta.

Didier, en effet, avait gagné laterrasse… Là, il rencontra un officier, son voisin de table, et luidemanda qui était ce comte de Gorbio qui paraissait si avant dansl’amitié de M. de la Boulays. L’officier luirépondit :

« C’est un comte du pape, trèsrépandu depuis trois ou quatre ans dans tous les mondes. Il a misdes sommes importantes dans des usines de guerre. On dit qu’il ades intérêts communs dans certaines affaires avecM. de la Boulays. »

Didier descendit dans le parc, promenantdans la solitude obscure une âme désemparée.

Il vint appuyer son front brûlant auxfers de la grille et il regardait vaguement la ligne blanche de laroute sans rien voir. Il n’aperçut pas près de lui, de l’autre côtédu mur, un homme qui l’épiait. Il ne vit pas ou, plutôt, ne pritaucune attention à une voiture de mercanti qui vint à passer sur laroute : il ne distingua point le signe qu’échangèrent lemercanti dans sa voiture et l’homme derrière le mur. Didier nevoyait que ce qui se passait en lui, n’assistaitqu’à son propre événement qui lui paraissait la plus grande misèredu monde et cependant un temps avait été, encore tout proche, où ils’était cru le plus misérable des hommes !

Mais c’est qu’alors il ne connaissaitque l’enfer et n’avait pas approché de ce paradis perdu :l’amour de Françoise. La légende des hommes nous montre cespectacle affreux : Adam et Ève chassés de l’Éden par un angearmé d’un glaive flamboyant. Didier tenait leurs malheurs pourau-dessous du sien. On les avait chassés du jardin adorable :Didier s’en chassait lui-même. C’est lui que Dieu avaitchargé du glaive pour s’en percer lui-même.

Autrefois (il n’était pas loin, cetautrefois) il y avait autour d’un nommé Palas une ombre formidabled’où s’échappait, par instants, un mot qui éclatait en lettres defeu comme les syllabes funestes au festin de Balthazar :Fatalitas !

Didier tressaillit aux souvenirs dePalas et il s’en retourna vers le château d’un pas mal assuré, àtravers le parc, sur la nuit duquel venait de se lever l’hésitanteclarté de la lune.

Devant lui, il trouva une forme qui luibarrait le chemin. C’était la forme de l’amour. C’étaitFrançoise :

« Qu’est-ce que me dit monpère ? fit-elle tout de suite. Vous partez ce soir même pourParis ? Vous voulez nous quitter, monsieurd’Haumont ? »

Didier lui répéta ce qu’il avait dit àM. de la Boulays. Alors, elle lui parla de l’imprudencequ’il allait commettre, à cause de sa santé encoreprécaire.

« Ma santé est maintenant parfaite,grâce à vos soins, que je n’oublieraijamais ! »

Il avait essayé de prononcer cettedernière phrase d’une façon assez morne, se refusant à y laisservoir l’émotion qui l’étreignait à le faire crier… Tout de même, savoix trembla…

Il y eut un silence qu’elle ne rompitpas tout de suite. Un banc était là, elle s’y assit. Enfin, elleparut se décider :

« Votre départ si précipité me gênebeaucoup, je vous assure », déclara-t-elle d’une voix blanche,derrière laquelle, elle aussi, dissimulait des sentiments qui, dansle moment, n’étaient pas dénués d’une certaine irritation contre lecapitaine.

« Figurez-vous, continua-t-elle,que j’avais besoin du conseil d’un bon ami, et j’avais rêvé dem’adresser à vous…, mais voilà que vous vous en allez : c’estdommage !…

– J’ai encore deux heures devantmoi, répondit froidement Didier, et si je puis vous être utile,croyez bien, mademoiselle…

– Alors, je me décide, exprimaFrançoise d’un air dégagé. Figurez-vous qu’il m’arrive uneaventure, ce soir ! Une aventure à laquelle j’étais loin dem’attendre… Vous savez que le comte de Gorbio s’amusait à me fairela cour… Tout le monde prenait cela pour un jeu ; et,moi-même, j’étais à cent lieues de me douter !… Je l’appelais« mon flirt », en me moquant un peu de lui et de sesfaçons un peu trop charmantes, à mon gré…, que voulez-vous, chacunses goûts ! Moi, j’aime que les hommes soient deshommes ! Et le comte ne me séduisait nullement avec sesmanières de jeune coquette…, mais je vous ennuie peut-être avectoutes mes histoires !

– Je ne perds pas une de vosparoles, mademoiselle.

– Eh bien, voilà maintenantl’événement !… Le comte de Gorbio m’a dit, ce soir, qu’ilm’aimait et qu’il avait parlé de cela à mon père, lequel, m’a-t-ilraconté, serait heureux de le nommer son gendre. Bref,M. de Gorbio me demande ma main. Je lui ai répondu de melaisser quelque temps pour réfléchir et, voyez mon amitié pour vouset ma confiance dans votre jugement, je suis venue aussitôtréfléchir auprès de vous ! Parlez-moi franchement, monsieurd’Haumont, que me conseillez-vous ? »

Lui disant cela, elle lui prit la main,car elle le voyait devant elle, immobile comme une statue et dansun silence qui l’effrayait, car elle ne doutait point qu’il l’aimâtet une telle attitude la faisait souffrir pour lui autant qu’ellesouffrait elle-même. Elle le fit asseoir auprès d’elle sur ce bancoù ils avaient eu, depuis deux mois, de si doux entretiens. S’ilrestait de marbre, lui, elle ne cachait plus son émotion… Et legeste avec lequel elle lui faisait prendre place à son côté, cegeste un peu autoritaire de sa main si douce n’était-il point leplus significatif des aveux ?

La voix de Didier se fit alors entendre.Et ils ne la reconnurent ni l’un ni l’autre. Quel était donc cetroisième personnage qui les séparait et qui venait deprononcer ceci :

« Vous connaissez le comte mieuxque moi, mademoiselle, et, dans cette affaire, ce que je pense ouce que je ne pense pas a si peud’importance !… »

Le cœur de Françoise se glaça, caril n’y avait pas de troisième personnage ! C’étaitbien Didier d’Haumont, assis près d’elle, qui avait dit cette choseatroce…

Elle fut debout :

« Aucune importance, eneffet ! répéta-t-elle. Il ne s’agit que de mon bonheur !Cela vous importe peu !

– Oh !mademoiselle ! » protesta le malheureux.

Et il ne put ajouter un mot.

« Enfin me conseillez-vous, oui ounon, de l’épouser ?

– Si c’est un honnête homme,oui ! »

Tout était bien fini entre eux. Elle luidit sur un ton où il y avait presque de la haine :

« Monsieur d’Haumont, merci !Vous êtes un véritable ami ! Voulez-vous avoir la bonté dem’offrir votre bras pour rentrer ? »

…………………………

L’homme qui était près de la grille etque le capitaine d’Haumont n’avait pas aperçu avait repris sonchemin, rasant le mur. Il poussait devant lui une bicyclette. Ilrattrapa sans se presser la voiture de mercanti qui continuaitlentement sa route, au pas de son vieux cheval. Cent mètres plusloin, l’homme arriva à une petite porte qui s’ouvrait dans le mur.Il faisait signe au mercanti de s’arrêter, échangeait avec luiquelques mots en allemand, sautait sur sa bicyclette et s’enfuyaitrapidement dans la campagne.

Le mercanti faisait alors reculer savoiture contre le mur du parc et se mettait en mesure de dételer,comme s’il venait de décider de passer la nuit en celieu.

Sur ces entrefaites, la petite portes’ouvrit et un domestique du château parut, nu-tête, les mains dansles poches. Il semblait être venu là, en promenade, « prendrel’air ». Cependant, entre les deux hommes, celui qui dételaitet celui qui « prenait l’air », il y eut un échange dephrases rapides :

« Tout va bien ?

– Oui, tout va bien. Le comte estarrivé. »

Et le domestique montra la clef de laporte sur la serrure.

Le mercanti regarda sa montre, fit unsigne de tête et le domestique rentra dans le parc.

Cinq minutes plus tard, le mercanti s’ytrouvait lui-même, caché au fond d’un kiosque qui était attenant aumur et dont le toit surplombait la route, près de la petite porte.À la moindre alerte venant du dehors ou du dedans, le mercantipouvait trouver un refuge, ou sur la route, ou dans le parc. Lelieu était bien choisi pour un entretien particulier. On ne pouvaity être surpris. Sans compter qu’il était tout naturel pour leshôtes de M. de la Boulays d’y venir goûter le frais ourêver. Le mercanti n’attendit pas longtemps le rêveur… Lecomte Stanislas de Gorbio se présenta presqueaussitôt :

« Eh bien ?interrogea-t-il.

– J’ai une lettre pressée deNina-Noha », dit le mercanti.

Et il tendit un pli.

Le comte s’en empara, et sans douteavait-il grand-hâte d’en connaître le contenu, car, s’enfonçantdans un coin du kiosque et, abrité par l’homme, il n’hésita pas àfaire jouer une petite lanterne sourde de poche. La lecture futrapide. Le comte parut satisfait et posa quelques questions aumercanti touchant les visites qui avaient été faites et les hôtesqui avaient été reçus au château pendant ces derniers jours. Sur lemoment qu’ils allaient se séparer, le comte demanda à cethomme :

« Avez-vous quelques renseignementsparticuliers sur ce capitaine d’Haumont qui fait tant parler delui ? Personne ne le connaissait avant laguerre ?

– J’en ai demandé et j’en attends.Méfiez-vous. il n’a cessé de se promener, tous ces temps-ci, dansce parc, avec la fille du proprio ; et « l’inspecteurvolant » vient de me dire qu’il y est encoremaintenant. »

Le comte crispa les poings, donna congéà son interlocuteur et se jeta hors du kiosque. Il arrivait auchâteau quand il vit se profiler devant lui les deux silhouettes ducapitaine d’Haumont et de Mlle de la Boulays. La jeunefille s’appuyait sur le bras de l’officier.

Le comte hâta sa marche sans faire lemoindre bruit, désireux de surprendre les termes d’une conversationqu’il présumait suffisamment intime pour l’intéresserparticulièrement, mais il ne put rien entendre, car, en vérité, lesdeux promeneurs ne disaient rien.

Ce silence ne calma nullementM. Stanislas de Gorbio. Il avait suffisamment « demonde » et d’expérience des choses de l’amour pour ne pasignorer qu’il y a quelquefois entre un homme et une jeune femme dessilences plus éloquents que les paroles les plus tendres. C’estdans le moment que l’on se comprend le mieux que l’on a le moins dechoses à se dire et ce sont des instants fort doux que ceux qui sepassent dans l’échange muet d’une unique pensée commune et lesentiment délicieux d’un accord parfait.

Le comte était furieux. Il ne croyaitpas le danger si réel… Jusqu’à ce jour, il n’y avait même pas crudu tout… Il n’avait attaché qu’une importance médiocre à certainsrapports secrets qui lui étaient venus de la domesticité duchâteau.

M. de Gorbio avait une opinionde ses mérites personnels qui ne lui permettait que difficilementde concevoir un échec auprès des dames. Et il s’était persuadéqu’en dépit de ses airs enjoués et railleurs,Mlle de la Boulays avait été très touchée par lesgrâces délicates de son jeu. Or, voilà qu’il découvrait qu’ilavait un rival sérieux. Il savait, d’autre part, que l’on comptaitbeaucoup, chez ses amis, sur son mariage avecMlle de la Boulays. Cet obstacle qui se dressait devantlui le disposait donc à quelque action fâcheuse pour le capitained’Haumont, quand il se trouva face à face avec lui dans le hall duchâteau.

Les deux hommes, du reste, seconsidérèrent avec une hostilité à peine dissimulée sous l’air tropenjoué de l’un et trop glacé de l’autre ; mais, derrière eux,une voix disait :

« Monsieur de Gorbio, je viens deparler de nos projets au capitaine, qui est un amisincère. Il m’a donné des conseils qui me prouvent qu’il ne tarderapas à être le vôtre. Dès ce soir, vous pouvez demander ma main àmon père. »

En entendant ces paroles qui lecomblaient et auxquelles il s’attendait si peu, la joie et lareconnaissance du comte se traduisirent immédiatement par deslouanges au brave capitaine d’Haumont, et il s’avança vers cedernier en lui tendant la main ; mais sans doute, par l’effetd’un méchant hasard, M. d’Haumont s’était baissé dans lemoment même pour ramasser quelque objet, si bien que, lorsqu’il sereleva, il avait tout à fait oublié M. de Gorbio et quecelui-ci resta la main tendue sans que personne songeât à la luiprendre, pas même Mlle de la Boulays, qui avait disparupar une autre porte…

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