Zonzon Pépette- Fille de Londres

I

Ils venaient de s’aimer. Il s’arrangeait pourla nuit. Elle fit :

– P’tit homme, ta malle, c’est-y qu’ellete donnerait des ennuis ?

Il rit.

– Ma malle, tu sais bien, c’est mapelisse.

Elle rit aussi.

– Tant mieux, qu’elle dit. T’faudra pasun commissionnaire… T’es pas parti ?

Il rit :

– Si qu’on dormait, Zonzon.

Mais elle ne riait plus. Elle rabattit lescouvertures. Elle eut ses yeux de quelquefois, quand elle devenaitune mauvaise bête.

– Décampe, qu’elle dit. Si c’est pas toi,ce sera moi, c’est tout choisi.

Alors il comprit :

– Une toquade, quand ça me prend, il fautqu’ça pète, qu’elle avait dit.

– Ça pète ? qu’il reprit.

– Oui, qu’elle fit.

Il se leva. Un pantalon, une veste, ce n’estpas long, il se vêtit.

– Tu vois, qu’il fit, j’entre dans mamalle.

– Tout de même, c’est drôle, qu’elledit.

Elle rit.

– Zonzon, qu’il fit. T’as de beaux yeux.Si tu veux que je parte, cache-moi vite, ces chéris.

– Avec tes lèvres, qu’elle répondit.

Il fit ainsi.

– Maintenant, au revoir, qu’il dit.

Dehors il entendit :

– Laisse la clef par ici.

– Bon, bon, qu’il dit.

La drôle de nuit ! Il eut son visage touten pluie. Salope de pluie ! Il serait bien allé quelque part.Mais où. Il alla chez François : c’était son ami.

François, au bord du lit, cajolait son Mouton.Ils furent surpris.

– Oh ! monsieur Valère, je vois,vous avez de la peine, qu’elle fit.

– Non, non, qu’il sourit. À propos, voussavez, Zonzon c’est fini.

– Ah bah !

– Oui, qu’il dit. Savoir pour qui…

– Pas pour moi, dit François.

– Non, qu’il fit, je vois… Mais pourqui ?

– Peut-être pour Gros Jules, qu’elledit.

– Je ne crois pas, qu’il fit.

– Ou pour Louis.

– Je ne crois pas… Savoir pour qui.

Il réfléchit…

– Bonsoir, qu’il fit.

Salope de pluie… Il serait bien allé, maischez qui ?… Il pensa aux amis. Au Cercle, il n’yavait que Betsy.

– Aoh, monsieur Valère, qu’elle dit.

– Oui, qu’il fit.

– Et Tzoontzoone ? qu’elle dit.

– Ça pète, qu’il fit.

– Aoh, paîte ! qu’elle dit.

Sa main qu’elle lui prit, une bouche qu’ellelui mit :

– Boivez de l’ale, qu’elle fit.

C’est drôle, qu’il réfléchit. Parce que Zonzonétait grasse et très maigre Betsy :

– Un jour, je voudrais bien tenir Bestyqu’il avait dit.

– Pas maintenant, plus tard, on verravoir, qu’il répondit…

… Comme on vomit.

Puis il sortit… On flâne par la Tamise, lanuit. Trois heures et demie. N, i, fini… Savoir pour qui ?Quelle drôle de nuit ! Salope de pluie.

Le lendemain il vit. Il se trouvait auCercle, quand un homme entra et Zonzon avec lui. Il venaitde Paris pour vendre un ciboire, qu’il avait dit. Son nom :S’il-Plaît-à-Dieu. Il se l’était choisi.

Pour Valère, une dent le mordit. Mais rien nese produisit. Simplement il sortit.

Auparavant :

– Tu viens, Besty, qu’il avait dit.

Après :

– Salope de pluie.

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