La Chanson de Roland

CLII

 

AVANT que Roland se fût reconnu, ranimé etremis de sa pâmoison, un grand dommage lui vint : les Françaissont morts, il les a tous perdus, hormis l’archevêque et Gautier del’Hum. Gautier est redescendu des montagnes. Contre ceux d’Espagneil a combattu fortement. Ses hommes sont morts, les païens les ontvaincus. Bon gré mal gré, il fuit vers les vallées ; ilinvoque Roland pour qu’il l’aide : « Ah ! gentilcomte, vaillant homme, où es-tu ? Jamais je n’eus peur, quandtu étais là. C’est moi, Gautier, celui qui conquit Maelgut, moi, leneveu de Droon, le vieux et le chenu. Pour ma prouesse tu mechérissais entre tes hommes. Ma lance est brisée et mon écu percé,et mon haubert démaillé et déchiré… Je vais mourir, mais je me suisvendu cher. » A ces derniers mots, Roland l’a entendu. Iléperonne et, poussant son cheval, vient vers lui [… ].

Auteurs::

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer