CLXXXI
QUAND Charles voit que les païens sont tousmorts, les uns tués par le fer, et la plupart noyés, et quel grandbutin ont fait ses chevaliers, il descend à pied, le gentil roi, secouche contre terre et rend grâces à Dieu. Quand il se relève, lesoleil est couché. L’empereur dit : « C’est l’heure decamper ; pour retourner à Roncevaux, il est tard. Nos chevauxsont las et recrus. Enlevez-leur les selles, ôtez-leur de la têteles freins et par ces prés laissez-les se rafraîchir. » LesFrancs répondent : « Sire, vous dites bien. »