LXXX
OLIVIER est monté sur une hauteur [… ]. Ilregarde à droite par un val herbeux : il voit venir la gentdes païens. Il appelle Roland, son compagnon : « Du côtéde l’Espagne, je vois venir une telle rumeur, tant de hauberts quibrillent, tant de heaumes qui flamboient ! Ceux-là mettrontnos Français en grande angoisse. Ganelon le savait, le félon, letraître, qui devant l’empereur nous désigna. – Tais-toi,Olivier », répond Roland ; « il est monparâtre ; je ne veux pas que tu en sonnesmot ! »