CXXVIII
LE comte Roland voit le grand massacre dessiens. Il appelle Olivier, son compagnon : « Beauseigneur, cher compagnon, par Dieu ! que vous en semble ?Voyez tant de vaillants qui gisent là contre terre ! Nousavons bien sujet de plaindre douce France, la belle ! Vidée detels barons, comme elle reste déserte ! Ah ! roi, ami,que n’êtes-vous ici ? Olivier, frère, comment pourrons-nousfaire ? Comment lui mandrons-nous des nouvelles ? »Olivier dit : « Comment ? Je ne sais pas. On enpourrait parler à notre honte, et j’aime mieuxmourir ! »