CXLV
QUAND les païens voient que les Français sontpeu, ils s’enorgueillissent entre eux et se réconfortent. Ils sedisent l’un à l’autre : « C’est que le tort est deversl’empereur ! » Le Marganice monte un cheval saure :Il l’éperonne fortement des éperons dorés, frappe Olivier parderrière, en plein dos. Le choc contre le corps a fendu [ ?]le haubert brillant ; l’épieu traverse la poitrine et ressort.Puis il dit : « Vous avez pris un rude coup !Charles, le roi Magne, vous laissa aux ports pour votre malheur.S’il nous a fait du mal, il n’a pas sujet de s’en louer : car,rien que sur vous, j’ai bien vengé les nôtres. »