La Fée aux Miettes

IX.

Comment Michel pêcha une fée, et comment il se fiança.

Je revenais gaiement du mont Saint-Michel, en chantant ce refrain d’une ballade que les jeunes gens de Granville avaient apprise de je ne sais qui, si ce n’est de la Fée aux Miettes :

 

C’est moi, c’est moi, c’est moi !

Je suis la Mandragore,

La fille des beaux jours qui s’éveille à l’aurore,

Et qui chante pour toi !

 

Je jetais cependant de temps à autre un coup d’œil sur le golfe de sable que domine avec tant de majesté la pyramide basaltique de Saint-Michel. C’était un de ces jours redoutables où la grève, plus mobile et plus avide encore que de coutume, dévore le voyageur imprudent qui se confie au sol sans le sonder. Le sable enlisait, comme on dit communément, et le glas du clocher avait annoncé déjà deux ou trois accidents. J’entendis tout à coup des cris qui appelaient du secours, et je vis en même temps l’apparence d’un corps bizarre qui n’avait rien de la forme humaine, mais qui attirait les regards par sa blancheur, et qui semblait lutter contre l’abîme, par une force particulière de résistance que je ne m’expliquais pas. Je courus à l’endroit d’où le bruit parvenait ; mais à l’instant où j’eus lancé la corde d’enlise que nous portons toujours dans nos résilles, sur le point du gouffre où j’avais vu disparaître cette créature infortunée qui gémissait encore, elle ne pouvait plus s’en emparer, et toute l’arène retombait sur elle en tourbillonnant comme dans un entonnoir profond. Je vous laisse à juger de mon désespoir, d’autant plus amer que j’avais cru entendre articuler mon nom dans son dernier appel à la pitié des voyageurs. Je me hâtai d’y plonger ma pointe à coques, pour la ressaisir par quelqu’un de ses vêtements, et je m’aperçus avec un plaisir inexprimable que mon bâton s’attachait par son croc de fer à un corps ferme et résistant qui me donnait la force de ramener à moi l’être incompréhensible que j’avais voulu sauver. Je luttai là, monsieur, contre Charybde acharnée à sa proie, et je ne fus pas peu surpris, quand j’eus traîné mon précieux fardeau jusqu’au lit de sable ferme et solide qui se trouvait tout auprès, comme à dessein, de reconnaître la Fée aux Miettes qui respirait, qui vivait et que mon harpon avait heureusement retenue, en s’engageant sous une de ses longues dents. — Parbleu, dis-je cette fois, la Fée aux Miettes n’a pas eu si grand tort que je le pensais, de conserver ces deux terribles dents qui choquaient ma délicatesse d’écolier, et l’expérience prouve aujourd’hui mieux que jamais que prudence et modestie valent mieux que beauté. – Cette idée m’inspira une gaieté si extravagante, quand je vis la Fée aux Miettes se relever sur ses petits pieds, et sautiller joyeusement comme une de ces figurettes fantasques qui vibrent sur le piano des jeunes filles, que je ne pus retenir mes éclats de rire. Ce qu’il y a de plus singulier, c’est que la Fée aux Miettes, en deux pirouettes et en deux bonds, s’était débarrassée de toute la poussière qui chargeait cet attirail de poupée dont je vous ai parlé auparavant, et qui n’aurait fait aucun tort à l’étalage élégant d’un vendeur de jouets. — En vérité, Fée aux Miettes, m’écriai-je en riant toujours, car elle n’avait pas cessé de danser, c’est affaire à vous de rajuster promptement une toilette endommagée, et vous en apprendriez de belles à nos marchands de modes, car vous voilà, sur mon honneur, plus leste et plus fringante que je ne vous ai vue autrefois, quand vous étiez mon amoureuse. Mais oserais-je vous demander, Fée aux Miettes, par quel singulier hasard cette riche suzeraine de tant de domaines, qui a daigné appuyer sa maison de campagne contre les murs d’un pauvre arsenal du Renfrew, s’enlisait dans les sables du mont Saint-Michel, quand tous ses amis la croyaient à Greenock ?

À ces paroles, la Fée aux Miettes pinça les lèvres d’un air moitié humble et moitié coquet, autant que ses longues dents pouvaient le lui permettre, et, après avoir minuté dans sa pensée quelques formules oratoires, elle me répondit ainsi :

— Je serais fâchée, Michel, que la suffisance, qui est si ordinaire aux jeunes gens, surtout quand ils sont beaux et bien faits comme vous êtes, aveuglât votre esprit au point de vous faire croire que c’est une passion insensée qui me ramène dans les environs de Granville. Non, Michel, poursuivit-elle d’une voix émue, dont l’expression mélancolique et presque larmoyante contrastait singulièrement avec les accès de gaieté où je venais de la voir, non, la déplorable princesse de l’Orient et du Midi, la malheureuse Belkiss, ne s’est point flattée de vaincre l’obstination d’une âme insensible qui ne peut la payer de retour ! Elle ne s’est pas dissimulé qu’elle ne devait qu’à un mouvement de pitié l’illusion dont vous avez un jour entretenu sa vaine espérance, au moment où vous pensiez vous en séparer pour jamais ! N’imaginez donc pas que le sentiment invincible qui la domine ait pu la porter à oublier toutes les bienséances de sa naissance et de son sexe, et qu’elle vienne s’exposer encore une fois à des mépris qui briseraient son cœur, ou implorer de votre compassion des consolations passagères et des promesses trompeuses qui trahiraient votre pensée !…

J’avouerai que ce langage imprévu changea subitement les dispositions joyeuses de mon esprit, et que je me trouvai presque aussi triste en l’écoutant que la malheureuse princesse Belkiss elle-même. Je ne doutais pas en effet que l’horrible danger auquel la Fée aux Miettes venait d’échapper par une espèce de miracle n’eût achevé de déranger son esprit, et qu’elle ne fût devenue folle à lier. Cette idée m’affecta péniblement, car la conversation des fous m’a toujours inspiré un attendrissement profond, et je sentis que je n’avais pas fait assez pour cette pauvre femme en la rappelant à la vie, si je ne parvenais à rendre quelque espérance à son esprit et quelque bonheur à son imagination, pour le peu d’années que son grand âge lui permettait encore d’espérer.

— Écoutez, Fée aux Miettes, lui dis-je, puisque vous prenez tout ceci au sérieux, je vous proteste qu’il n’a jamais été dans mon intention d’abuser de votre crédulité par un mensonge, car le mensonge me fait horreur. Je fais plus ; je prends à témoin le grand saint Michel, mon patron, que je vous recommandais encore ce matin à la protection du ciel, au pied de sa glorieuse image devant laquelle nul homme n’oserait déguiser le moindre secret de sa conscience ; et que le nom d’aucune autre femme ne s’est présenté à moi dans mes prières, le vôtre étant le seul qui me rappelle une affection et un devoir, depuis le moment où j’ai reçu tout à la fois le premier et le dernier baiser de ma mère. Quant à l’amour, que je regarde, sur la foi des autres, comme une des plus douces distractions de la paresse, il ne trouve guère de place dans une vie partagée entre les travaux du corps et les études de l’esprit, surtout avant l’âge de dix-huit ans que j’ai à peine atteint depuis quelques jours. Dieu sait donc que s’il me fallait choisir aujourd’hui une femme, je n’en connais pas une autre au monde sur laquelle je pusse arrêter ma pensée ; mais il ne serait pas bienséant, vous en conviendrez, que je m’occupasse de mariage, en l’absence de mon père et de mon oncle, avant d’avoir vingt et un ans accomplis. Ce que je vous dis là, Fée aux Miettes, est la véritable expression de mes sentiments, et vous ne liriez point autre chose dans mon cœur, si vous aviez le privilège d’y lire tout ce que j’éprouve, comme je l’imaginais quand j’étais enfant.

— Tu m’épouseras donc, dit-elle, quand tu auras trois ans de plus ?

Et, comme je la regardais pour m’assurer de l’effet que mon petit discours avait produit sur elle, je m’aperçus qu’elle sautillait, sautillait, et qu’elle souriait d’un air de satisfaction qui n’était pas sans malice. Tout à fait rassuré sur sa santé et sur son bonheur, qui tenait à si peu de chose, je me laissai retourner au penchant de ma gaieté de jeune homme avec un entraînement dont, à dire vrai, je n’étais pas tout à fait le maître.

— Oui, divine Belkiss, m’écriai-je en lui tendant la main en signe de fiançailles, je vous promets par ces constellations éclatantes du Sud et de l’Orient qui baignent maintenant de leurs lumières argentées les vastes États que vous possédez dans les royaumes favoris du soleil, que je vous épouserai dans trois ans, si mon père et mon oncle y consentent, ou si leur absence, prolongée contre tous mes vœux, me permet alors de disposer de moi-même. Je vous le promets, princesse du midi, à moins que votre auguste famille, dont vous venez de me révéler les titres imposants, ne porte obstacle à la mésalliance, peut-être unique dans l’histoire, qui introduirait un simple garçon charpentier dans la couche d’une personne royale.

En achevant ces derniers mots, je mis un genou en terre, et je baisai respectueusement la main blanche de la Fée aux Miettes, qui dansait si haut que j’étais obligé de la retenir, de peur qu’à force de s’élever elle ne m’échappât tout à fait.

— C’est assez, me dit-elle en rayonnant de plaisir, et en se suspendant à mon bras pour gagner Granville, mais il faut maintenant que je t’apprenne pourquoi je suis restée dans le pays, et pourquoi je cherchais à t’y retrouver. Pendant deux ans, je n’avais osé me présenter devant toi, parce que l’argent que tu m’as si gracieusement prêté m’avait été volé par les bédouins.

— Sur les côtes d’Afrique, Fée aux Miettes !… et qu’alliez-vous faire là ? Ce n’est pas, si la carte n’est trompeuse, le droit chemin de Greenock !

— Sur les côtes de la Manche, mon cher Michel, par des voleurs du pays. Pardonne-moi cette confusion de noms qui se ressent de mes vieilles habitudes de voyage. – Après un tel accident, et dans la position où je te connaissais, je n’aurai pu me montrer à tes yeux sans rougir de ma déconvenue, et peut-être sans t’affliger. Je me réfugiai donc au hasard partout où j’avais lieu d’espérer l’accueil de la charité, en me rapprochant autant qu’il m’était possible des endroits où je pouvais entendre parler de toi. Je ne tardai pas à savoir que les dernières ressources du travail venaient de t’échapper, et que tu étais au point de manquer d’un habit neuf à la Saint-Michel. La pauvre Fée aux Miettes se serait inutilement évertuée à te secourir, mais j’allais trottant de côté et d’autre pour trouver quelque voie à te tirer d’embarras, et j’avais ce succès d’autant plus à cœur qu’il m’était revenu que tu penchais d’entrer dans le cabotage, qui n’est pas une profession malhonnête, mais qui te réduirait à un ordre d’habitudes incompatibles avec ton éducation et avec tes mœurs. Je me hâtais donc d’aller t’apprendre qu’il n’est question dans le pays d’où je sors que de belles entreprises à la gloire de la Normandie, et qui demandent l’intelligence et les bras des plus habiles ouvriers, comme de relever la maison de Duguesclin à Pontorson, de décorer celle de Malherbe à Caen, d’étayer celle de Corneille à Rouen, où elle menace d’encombrer avant peu la rue de la Pie de ses ruines, et peut-être de consacrer quelque monument au Havre à la mémoire de ton cher Bernardin. Ce qu’il y a de plus sûr encore, c’est qu’on frète, qu’on radoube et qu’on carène tous les jours des navires à Dieppe, et que je t’ai ménagé, grâce à Dieu, assez de débouchés sur la côte pour pouvoir t’assurer positivement que l’ouvrage ne t’y manquera pas. C’était le besoin de te faire part de ces nouvelles qui me ramenait aux environs de Granville, quand la Providence a permis que tu te rencontrasses sur les grèves du mont Saint-Michel pour me sauver la vie, et, bien mieux que cela, cher enfant, pour l’embellir d’une perspective délicieuse qui me la rendrait maintenant plus regrettable que jamais. –

Pendant que la Fée aux Miettes parlait, et, quoiqu’elle parlât fort vite, elle parlait fort longtemps, j’avais été en mesure de me recueillir sans perdre le fil de ses idées et de ses enseignements.

— Je vous remercie, ma bonne amie, lui répondis-je, des soins que vous avez pris pour moi, et qui me sont aussi chers qu’ils me seront profitables ; mais je vois par ce que vous dites que vous vous êtes seule oubliée dans nos communs malheurs, car je me souviens de la passion avec laquelle vous désiriez de rentrer dans votre jolie maison de Greenock, et je comprends tout ce que cette espérance frustrée a dû vous laisser de chagrin. Puisqu’il m’est permis de vivre du produit d’un travail que j’aime, sans tenter la fortune inconstante du cabotage, à laquelle je ne m’étais livré qu’à défaut d’un genre de vie plus assorti à mon goût et à ma capacité, allons maintenant chacun de notre côté où nos inclinations nous appellent. Voilà, continuai-je en tirant mes dix doubles de ma ceinture, voilà vingt louis que j’allais exposer aux caprices de la mer, et qui vous ouvriront facilement cette fois la route de Greenock, si vous prenez mieux vos précautions contre les voleurs, qui doivent être naturellement alléchés par la coquette élégance de votre toilette. Quant à moi, je serai dans deux jours à Pontorson, et je rapporte plus de coques dans ma résille, même quand vous en aurez pris double part, si cela vous convient, Fée aux Miettes, qu’il ne m’en faut pour une semaine.

La Fée aux Miettes paraissait embarrassée de quelque scrupule dont je n’eus pas de peine à me rendre raison.

— Allons, allons ! repris-je en riant, vous savez, Fée aux Miettes, qu’il n’y a plus de façons à faire entre nous ; souvenez-vous que nous sommes fiancés, et qu’entre fiancés toutes les chances de l’avenir se partagent ; moi, une bonne industrie, vous, un peu d’argent, c’est notre dot ; nous réglerons nos comptes à Greenock, le propre jour de la noce.

— J’accepte, répondit la Fée aux Miettes, si je te suis effectivement fiancée, et il m’est avis que tu ne t’en trouveras pas mal.

— Fiancé, comme Rachel le fut à Jacob, Ruth à Booz, et la reine de Saba, qu’on nommait Belkiss, ainsi que vous, au puissant roi Salomon !

Là-dessus, je baisai sa main encore une fois, et nous nous séparâmes, la Fée aux Miettes plus riche de vingt louis, et moi de la satisfaction d’une libéralité juste et utile, qui ne peut s’estimer au prix d’aucun des trésors de la terre.

J’arrivai bien tard à Granville, et je dormis aussi cette nuit-là plus longtemps que d’habitude, plongé dans un rêve singulier qui se reproduisait sans cesse, et qui consistait à pêcher dans le sable une multitude de jeunes princesses, éblouissantes de charmes et de parure, et à les voir danser en rond autour de moi, chantant, sur l’air de la Mandragore des paroles d’une langue inconnue, mais que je trouvais harmonieuse et divine, quoiqu’il me semblât l’entendre par un autre sens que celui de l’ouïe, et l’expliquer par une autre faculté que celle de la mémoire. Ces princesses ne se lassaient donc pas de chanter, de danser, et de déployer devant moi mille séductions ravissantes qui me gagnaient le cœur, quand je fus tout de bon réveillé par mes camarades, les caboteurs, qui répétaient le même refrain sous ma fenêtre, à gorge déployée :

 

C’est moi, c’est moi, c’est moi !

Je suis la Mandragore,

La fille des beaux jours qui s’éveille à l’aurore,

Et qui chante pour toi !

 

Je compris qu’ils étaient sur le point de partir, et qu’ennuyés de m’attendre au port, ils s’étaient décidés à venir rompre mon sommeil, pour m’emmener avec eux.

— Hélas ! mes chers amis, dis-je en ouvrant ma haute croisée, je n’ai plus l’argent que je croyais avoir et que Dieu m’a repris comme il me l’avait donné ; je ne puis maintenant que vous accompagner de mes vœux, et vous serez plus heureux s’ils sont exaucés que je n’aspire à l’être jamais. Allez donc sans moi, camarades bien-aimés, et souvenez-vous quelquefois de votre pauvre frère Michel, qui se souviendra toujours de vous.

Ce fut alors pendant quelques moments un profond et triste silence ; mais tout à coup le plus malin et le plus hardi de la bande se détacha des autres et me cria d’une voix railleuse et amère : — Malheur à toi, Michel, car tu manques la plus belle occasion de fortune qui puisse se présenter de ta vie entière à un ouvrier de Granville, et cela par ton obstination dans d’extravagantes amours ! – Croiriez-vous, compagnons, ajouta-t-il en se retournant de leur côté, que ce visionnaire, auquel vous avez cru, comme moi, du bon sens et de l’esprit, s’est assez entiché d’une femme pour lui prodiguer le reste de l’argent que son oncle André lui avait laissé, et qu’elle dépense insolemment, la folle qu’elle est, à des pommades parfumées, à des gants glacés de Venise, à des falbalas aux petits plis, et en autres inutiles bagatelles ? Ce qui vous étonnera bien davantage, c’est que cette malicieuse étourdie, qu’il entretient secrètement des débris de sa fortune, et qui nous enlève notre malheureux ami !… c’est la Fée aux Miettes !

À ce mot, la risée fut si générale que je n’en pus supporter l’humiliation, et que je revins tomber sur mon lit en me disant : — Pourquoi pas la Fée aux Miettes ? – Car il y a quelque chose dans l’esprit de l’homme qui lutte contre le jugement de la multitude, et qui s’opiniâtre en raison directe de la contrariété qu’elle oppose à nos sentiments.

— Pourquoi pas la Fée aux Miettes, si cela me convient ? répétai-je avec force, pendant que les caboteurs s’éloignaient en chantant la Mandragore, qui retentissait encore à mon oreille quand je m’endormis. – Et comme les rêves qui ont vivement occupé l’imagination se renouvellent plus facilement que les autres, surtout dans le sommeil du matin, mes yeux n’étaient pas clos que je pêchais encore des princesses plus belles que les anges, aux grèves du mont Saint-Michel.

Quelque chose de surprenant que je ne dois pas omettre, c’est qu’il n’y en avait pas une qui ne me rappelât plus ou moins les traits de la Fée aux Miettes, à part ses rides et ses longues dents.

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