Le Dossier 113

Chapitre 2

 

Ainsi qu’il était aisé de le prévoir, ainsi que l’avait annoncéM. Verduret, l’effet de la lettre anonyme de Prosper avait étéépouvantable.

C’était le matin ; M. André Fauvel venait de passer dansson cabinet pour ouvrir sa correspondance quotidienne.

Il avait déjà brisé le cachet d’une douzaine d’enveloppes etparcouru autant de communications ou de propositions d’affaires,lorsque la missive fatale lui tomba sous la main.

L’écriture lui sauta aux yeux.

Évidemment elle était contrefaite, et bien qu’en sa qualité demillionnaire il fût habitué à recevoir bon nombre de demandes oud’injures anonymes, cette particularité le frappa, et même – ilserait puéril de nier les pressentiments – lui serra le cœur.

C’est d’une main tremblante, avec la certitude absolue qu’ilallait apprendre un malheur, qu’il fit sauter le cachet, qu’ildéplia le papier grossier du café, et qu’il lut :

Cher monsieur,

Vous avez livré à la justice votre caissier, et vous avezbien fait puisque vous êtes certain qu’il a été infidèle. Mais sic’est lui qui a pris à votre caisse trois cent cinquante millefrancs, est-ce lui aussi qui a volé les diamants de MmeFauvel ?

etc., etc…

Ce fut un coup de foudre pour cet homme dont la constanteprospérité avait épuisé les faveurs de la destinée, et qui encherchant bien dans tout son passé n’y eût peut-être pas trouvé unelarme répandue pour un malheur réel.

Quoi ! sa femme le trompait, et elle avait choisiprécisément, entre tous, un homme vil à ce point qu’il s’étaitemparé des bijoux qu’elle possédait, et qu’il avait abusé de sonascendant pour la contraindre à devenir complice d’un vol quiperdait un innocent !…

Car c’était bien là ce que disait la dénonciation anonyme.

M. Fauvel fut d’abord terrassé, autant qu’un malheureux qui, aumoment où il doit le moins s’y attendre, reçoit sur le crâne uncoup de massue. Toutes ses idées bouleversées tourbillonnèrent dansle vide, au hasard, comme les feuilles d’un arbre, en automne, auxpremières rafales de l’ouragan.

Il lui semblait qu’autour de lui tout n’était que ténèbres, etqu’un mortel engourdissement paralysait son intelligence.

Mais au bout de quelques minutes la raison lui revint.

– Quelle lâche infamie ! s’écria-t-il, quelle honteuseabomination !…

Et froissant la lettre maudite, la roulant rageusement entre sesmains, il la jeta dans la cheminée, sans feu en ce moment, enmurmurant :

– Je n’y veux plus penser. Je ne salirai pas mon imagination àces turpitudes !…

Il disait cela ; bien plus, en le disant il le pensait, etcependant il ne put prendre sur lui de continuer le dépouillementde son courrier.

C’est que le soupçon, pareil à ces vers imperceptibles qui seglissent dans les fruits mûrs, sans laisser de trace de leurentrée, et les gâtent intérieurement, le soupçon, quand il apénétré dans un cerveau, y grandit, s’y établit et n’y laisseintacte aucune croyance.

Accoudé à son bureau, M. Fauvel réfléchissait, faisantd’inutiles efforts pour recouvrer son calme, la lucidité de sonesprit.

– Si on disait vrai, cependant !

À son anéantissement des premières minutes, la colère succédait,une de ces dangereuses colères blanches qui ôtent le libre arbitre,qui jettent un homme hors de soi, qui font commettre descrimes.

– Ah ! disait-il les dents contractées par la fureur, si jeconnaissais le misérable qui a osé m’écrire ; si je letenais !…

S’imaginant alors que l’écriture lui apprendrait quelque chose,il se leva et alla prendre dans les cendres le papier fatal. Il ledétordit, l’ouvrit, le lissa de son mieux et le plaça sur sonbureau.

Il s’appliquait à étudier les caractères, concentrant toutes lesforces de son intelligence sur un plein ou sur un délié, sur laforme plus ou moins habile de telle ou telle majuscule.

Ceci, pensait-il, doit être l’œuvre de quelqu’un de mes employésdont j’aurai blessé les intérêts ou l’amour-propre.

À cette idée, il passait en revue son nombreux personnel sans ydécouvrir personne capable de cette basse vengeance. Alors il sedemanda où cette lettre avait été jetée à la poste, pensant quecette circonstance l’éclairerait peut-être. Il chercha l’enveloppe,la trouva et lut : Rue du Cardinal-Lemoine.

Ce détail ne lui apprenait aucun éclaircissement.

Une fois encore, il revint à la lettre, épelant, pour ainsidire, chaque mot l’un après l’autre, pesant chaque expression,analysant la contexture de toutes les phrases.

On doit, c’est convenu, mépriser absolument une lettre anonyme,l’œuvre d’un lâche, et n’en pas tenir compte.

Que de catastrophes pourtant n’ont pas d’autre origine !Combien de nobles existences ont été brisées, flétries par quelqueslignes qu’un misérable jetait au hasard sur le papier.

Oui, on méprise la lettre anonyme, on la lance au feu, ellebrûle… Mais après que la flamme a détruit le papier, le doutereste, qui, pareil à un poison subtil, se volatilise et pénètre auxplus profonds replis de l’âme, souillant et désorganisant les plussaintes et les plus fermes croyances.

Et toujours il en reste quelque chose.

La femme soupçonnée, même injustement, ne fût-ce qu’une heure,n’est plus la femme en qui on avait foi comme en soi-même. Ledoute, quoi qu’il advienne, laisse sa trace comme la sueur desdoigts, à la dorure des idoles.

À mesure que M. Fauvel réfléchissait, il sentait s’altérer saconfiance, si absolue quelques minutes avant.

– Non ! s’écria-t-il, je ne saurais plus longtemps endurerce supplice. Je vais aller montrer cette lettre à ma femme.

Il se levait, une pensée affreuse, plus aiguë qu’une pointe defer rouge dans les chairs, le cloua sur son fauteuil.

– Si l’on disait vrai, pourtant ! murmurait-il, si j’étaismisérablement dupé ! En me confiant à ma femme, je la mets surses gardes, je m’enlève tout moyen d’investigation, je renonce àsavoir jamais la vérité.

Ainsi se réalisaient toutes les présomptions de M. Verduret, cegrand analyste de la passion.

« Si monsieur Fauvel, avait-il dit, ne cède pas à l’inspirationdu premier moment ; s’il réfléchit, nous avons du temps devantnous. »

En effet, après de longues et douloureuses méditations, lebanquier venait de décider qu’il surveillerait sa femme.

Oui, lui, l’homme loyal et franc par excellence, il se résignaità ce rôle ignominieux du jaloux, de l’espion domestique, dont lestristes investigations l’avilissent autant et plus que celle qui enest l’objet.

Lui, l’homme des violences spontanées, des colères soudainesaussitôt apaisées, il venait de prendre la résolution de secomposer un visage impassible, de recueillir une à une des preuvesd’innocence ou de culpabilité, d’imposer silence à sonressentiment, de n’éclater, enfin, que lorsqu’il aurait pour luil’évidence.

Il avait, au surplus, un moyen bien simple de vérification.

Les diamants de sa femme avaient été, lui écrivait-on, portés auMont-de-Piété. Il lui était aisé de s’assurer de l’exactitude decette assertion.

Si la lettre mentait sur ce point, il n’y avait pas à tenircompte du reste. Si au contraire, elle disait vrai !…

M. André Fauvel en était là de ses méditations, lorsqu’on vintle prévenir que le déjeuner était servi. Il s’agissait de ne pas selaisser pénétrer. Avant de sortir de son cabinet, il se regardadans la glace, il était si affreusement pâle qu’il se fit peur.

Manquerais-tu donc d’énergie ? se dit-il.

À table, il pensait à se maîtriser assez pour éviter toutes lesquestions, dont, pour la moindre des choses, l’accablait lasollicitude de sa femme. Même, il causa beaucoup, il dit deshistoires, espérant ainsi détourner l’attention.

Mais, tout en parlant, il ne songeait qu’aux moyens de visiterle plus tôt possible les tiroirs de sa femme sans qu’elle pût s’enapercevoir.

Cette idée le préoccupait à ce point qu’il ne put s’empêcher dedemander à sa femme si elle sortirait ce jour-là.

– Oui, répondit-elle, le temps est affreux, mais Madeleine etmoi avons quelques courses pressées à faire.

– Et à quelle heure comptez-vous sortir ?

– Aussitôt après le déjeuner.

Il respira fortement, comme s’il eût été soulagé d’une terribleoppression.

Dans quelques instants il allait donc savoir à quoi s’entenir.

Or, si poignante et si intolérable était l’incertitude de cethomme infortuné, qu’il lui préférait tout, même la plus atroceréalité.

Le déjeuner fini, il alluma un cigare, mais il ne resta pas dansla salle à manger, comme il avait coutume de le faire ; ilpassa dans son cabinet, prétextant un travail urgent.

Il poussa la précaution jusqu’à se faire suivre de son fils,Lucien, qu’il chargea d’une commission. Il voulait rester seul à lamaison.

Enfin, au bout d’une demi-heure, qui lui parut un siècle, ilentendit le roulement d’une voiture sous la voûte d’entrée. MmeFauvel et sa nièce sortaient.

Sans plus attendre, il se précipita dans la chambre de sa femme,et ouvrit le tiroir du chiffonnier où elle serrait ses parures.

Beaucoup des écrins qu’il lui connaissait manquaient, ceux quirestaient – il y en avait dix ou douze – étaient vides.

La lettre anonyme disait vrai.

Cette certitude éclata comme un obus dans le cerveau de M.Fauvel. Et cependant !…

– Non, balbutia-t-il, ce n’est pas possible !

Aussitôt, avec le fol acharnement de l’angoisse et comme si,condamné à mort, il eût l’espoir de trouver sa grâce, il se mit àfouiller partout, à chercher dans tous les meubles, avec un certainordre cependant, prenant bien garde de ne pas laisser de traces deses perquisitions.

Mme Fauvel, il le comprenait vaguement, pouvait avoir changé sesbijoux de place, en avoir donné quelques-uns à raccommoder ou àremonter.

Rien, il ne trouvait rien !…

Alors il se souvint du grand bal qu’avaient donné les messieursJandidier. Lui, vaniteux, il avait dit à sa femme :

– Pourquoi ne mets-tu pas tes diamants ?

Elle avait répondu en souriant :

– À quoi bon ? tout le monde les connaît ; en n’enportant pas, je serai mieux remarquée ; d’ailleurs, ilsn’iraient pas avec mon costume.

Oui, elle lui avait dit cela sans se troubler, sans rougir, sansun tremblement dans la voix.

Quelle impudence ! quelles corruptions se cachaient doncsous ces apparences de vierge qu’elle gardait après vingt années demariage !

Mais tout à coup, dans le désarroi de ses pensées, un espoir luivint, chétif, à peine acceptable, auquel cependant il se raccrochacomme le noyé à son épave.

Ses diamants, Mme Fauvel pouvait les avoir placés dans lachambre de Madeleine.

Sans réfléchir à l’odieux de ses investigations, il courut àcette chambre de jeune fille, et là, comme chez sa femme, il portapartout ses mains brutales, oublieux du respect qu’il devait à cesanctuaire.

Il ne trouva pas les diamants de Mme Fauvel ; mais, dans lecoffre à bijoux de Madeleine, il aperçut sept ou huit écrinsvides.

Elle aussi, elle avait donné ses parures, elle savait les hontesde la maison, elle était complice.

Ce dernier coup brisa le courage de M. Fauvel.

– Elles s’entendaient pour me tromper, murmurait-il, elless’entendaient !…

Et anéanti, sans forces, il se laissa tomber sur un fauteuil. Degrosses larmes silencieuses tombaient le long de ses joues, et parmoments, un soupir profond soulevait sa poitrine.

C’en était fait de sa vie. En un instant, l’édifice de sonbonheur, de sa sécurité, de son avenir, qu’il avait mis vingt ans àélever, qu’il croyait d’une solidité à l’épreuve de tous lescaprices du sort, volait en éclats, plus fragile que le verre.

En apparence, rien n’était changé dans son existence ; iln’était point atteint matériellement ; les objets autour delui restaient les mêmes avec les mêmes aspects, et cependant unbouleversement était survenu, plus inouï, plus surprenant quel’interversion du jour et de la nuit.

Quoi ! Valentine, la chaste et jeune fille autrefois tantaimée, dont il avait acheté la possession au prix de safortune ; Valentine, cette femme qui lui était devenue de plusen plus chère, à mesure qu’ils avaient vieilli, ensemble ;cette épouse, incomparable en apparence, le trahissait !…

Elle le trompait… elle… la mère de ses fils !

Cette dernière pensée surtout révoltait tout son être jusqu’audégoût.

Ses fils !… Amère dérision ! Étaient-ils bien àlui ? Celle qui maintenant, lorsque déjà des cheveux blancsargentaient ses tempes, le trompait, ne l’avait-elle pas trompéautrefois ?

Et non seulement il était torturé dans le présent, mais ilsouffrait dans le passé, payant par des angoisses inouïes dequelques minutes des années de félicité, transporté de fureur ausouvenir de certaines joies intimes, comme un homme qui tout à coupapprendrait que les vins exquis dont il s’est enivré renfermaientdu poison.

Car c’est ainsi, la confiance n’admet ni accommodement nigradations, elle est ou elle n’est pas.

Et lui, il n’avait plus confiance.

Tous les rêves, toutes les espérances de cet homme si malheureuxreposaient sur l’amour de cette femme.

Découvrant, à ce qu’il croyait, qu’elle était indigne de lui, iln’admettait nulle possibilité de bonheur et il demandait à quoi bonvivre désormais et pour quelle fin.

Cependant l’état de prostration de M. Fauvel dura peu. Le feu dela colère eut vite séché ses larmes et il se redressa altéré devengeance, décidé à faire payer cher son bonheur détruit.

Mais il comprenait que sur ce seul indice, des diamantsintrouvables, il ne pouvait s’abandonner aux inspirations de sonressentiment.

Heureusement, il pouvait sans peine se procurer d’autrespreuves.

Pour commencer, il appela son valet de chambre et lui enjoignitde ne remettre qu’à lui seul, le maître, toutes les lettres quiarriveraient à la maison.

Puis il adressa à un notaire de Saint-Rémy, son correspondant,une dépêche télégraphique détaillée, par laquelle il demandaitd’exacts renseignements sur la famille de Lagors et de Raoul enparticulier.

Enfin, se conformant aux conseils de la dénonciation anonyme, ilcourut à la préfecture de police, espérant y trouver une biographiede Clameran.

Mais la police, c’est un bonheur pour beaucoup de gens, estdiscrète comme la tombe même. Ses secrets, elle les garde pour elleseule, comme un avare garde son trésor. Il faut une injonction duparquet pour faire parler les terribles cartons verts qu’elle gardeau fond d’une galerie cadenassée comme un coffre-fort.

On demanda poliment à M. Fauvel quelles raisons le poussaient às’informer du passé d’un citoyen français ; et comme il nepouvait les déduire, on l’engagea à s’adresser au procureurimpérial.

Cette insinuation, il ne pouvait l’accepter. Il avait juré quele secret de ses infortunes resterait entre les trois intéressés.Mortellement offensé, il voulait être le seul juge etl’exécuteur.

Il rentra chez lui plus irrité qu’à son départ, et il trouva ladépêche de Saint-Rémy répondant à la sienne :

La famille de Lagors, lui disait-on, comme on l’avait dit à M.Verduret, est dans la dernière des détresses, et personne n’yconnaît le sieur Raoul. Mme de Lagors n’a eu de son mariage que desfilles, etc…

Cette révélation, c’était la dernière goutte d’eau qui faitverser la coupe. Le banquier pensa qu’il lui était donné de mesurerla profondeur de l’infamie de sa femme. Il lui voyait unraffinement de duplicité plus affreux peut-être que le crimelui-même.

– La misérable ! s’écria-t-il, fou de douleur et de rage,la misérable ! Pour voir plus librement son amant, pour nejamais le perdre de vue, elle a osé me le présenter sous le nomd’un neveu qui n’a jamais existé. Elle a eu l’inconcevable impudeurde lui ouvrir ma maison, de le faire asseoir au foyer conjugalentre moi et nos fils. Et moi, honnête homme imbécile, mariconfiant et crédule, je l’aimais, ce garçon, je lui serrais lesmains, je lui prêtais mon argent…

Il se représentait alors Raoul et sa femme, s’égayant, à leursrendez-vous, de sa débonnaireté candide, et les aiguillons del’amour-propre offensé, s’ajoutant à ces horribles déchirements, ilconnut le plus horrible supplice qui soit ici-bas.

La mort ! Il ne voyait que la mort pour punir de tellesinjures. Mais l’intensité même de son ressentiment lui donna laforce de feindre, de se contenir.

À mon tour de tromper les misérables, se disait-il avec uneaffreuse satisfaction.

Il fut ce soir-là ce qu’il était toujours. Au dîner, ilplaisanta. Seulement lorsque, sur les neuf heures, il vit entrerClameran, il s’enfuit, craignant de ne pouvoir se contenir, et ilne rentra que très avant dans la nuit.

Le lendemain, il recueillit le fruit de sa prudence.

Parmi les lettres qu’à la distribution de midi lui apporta sonvalet de chambre, il s’en trouva une qui portait le timbre duVésinet.

Avec d’infinies précautions, il rompit le cachet et il lut :

Chère tante,

Il est indispensable que je te voie aujourd’hui même, et jet’attends. Je te dirai quelles raisons m’empêchent d’aller cheztoi.

Raoul

– Je les tiens donc ! s’écria M. Fauvel, frémissant de lajoie de la vengeance satisfaite.

Il se croyait si bien vengé, qu’ouvrant un des tiroirs de sonbureau, il en tira un revolver dont il fit jouer la batterie.

Certes, il se croyait seul, et cependant il avait un témoin deses moindres gestes. L’œil collé à la serrure, Nina Gypsy, deretour du Grand-Archange, observait, et les gestes dubanquier lui révélaient la vérité.

M. Fauvel avait déposé son revolver sur la cheminée, et ils’occupait à rajuster le cachet de la lettre. L’opération terminée,il sortit pour aller la reporter au concierge, ne voulant pas quesa femme sût que la missive de Raoul avait passé par ses mains.

Il ne fut guère absent que deux minutes, mais, inspirée parl’imminence du danger, Gypsy eut le temps d’entrer dans le cabinet,de courir à la cheminée et d’enlever les balles du revolver.

Ainsi, pensait-elle, le péril du premier moment est conjuré, etM. Verduret, que je vais faire prévenir de ce qui se passe, parCavaillon, aura peut-être le temps d’aviser.

Elle descendit en effet et alla donner ses instructions au jeunecommis, lui enjoignant de se confier, pour être plus sûr deréussir, à Mme Alexandre.

Une heure plus tard, Mme Fauvel s’étant habillée, demanda savoiture et sortit.

M. Fauvel, qui avait, d’avance, envoyé chercher un remise,s’élança sur ses traces.

Mon Dieu !… pensa Nina, si monsieur Verduret n’arrive pas àtemps, madame Fauvel et Raoul sont perdus.

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer