CV
LE comte Roland chevauche par le champ. Iltient Durendal, qui bien tranche et bien taille. Des Sarrasins ilfait grand carnage. Si vous eussiez vu comme il jette le mort surle mort, et le sang clair s’étaler par flaques ! Il en a sonhaubert ensanglanté, et ses deux bras et son bon cheval, del’encolure jusqu’aux épaules. Et Olivier n’est pas en reste, ni lesdouze pairs, ni les Français, qui frappent et redoublent. Lespaïens meurent, d’autres défaillent. L’archevêque dit :« Béni soit notre baronnage ! Montjoie ! »crie-t-il, c’est le cri d’armes de Charles.