L’Amérique mystérieuse – Todd Marvel Détective Milliardaire – Tome II

CHAPITRE IV – UNE ESCALE

Après avoir déjeuné dans la salle à manger duyacht, en compagnie de tous les passagers, Virginia se trouvacomplètement rassurée.

Par quelques prévenances, quelques parolesencourageantes, Miss Elsie avait du premier coup trouvé le moyend’apprivoiser la petite négresse.

Todd Marvel et ses amis eurent grand plaisir àentendre le récit de ses aventures qu’elle accompagnait d’unemimique expressive.

Au portrait qu’elle leur en fit, ilsreconnurent que, sans aucun doute, c’était à Petit Dadd qu’elleavait eu affaire, et ils ne purent s’empêcher d’admirerl’ingéniosité et la malice du jeune bandit.

Floridor seul, ne partageait pas la gaietégénérale.

– Avec tout cela, grommela-t-il, nous nesavons pas encore où il est.

« Je ne suis pas tranquille à la penséequ’il pourrait s’être installé à bord !

– C’est impossible, répondit lemilliardaire.

« Les matelots que j’avais placés ensentinelle l’auraient vu ; enfin, nous avons fouilléminutieusement le bâtiment tout entier et nous n’avons rientrouvé.

« Si malin qu’il soit, il n’aurait pas punous échapper ou du moins il aurait laissé quelques traces de sonpassage.

Le Canadien n’était qu’à demi convaincu.

– Je puis me tromper, répliqua-t-il enhochant la tête, mais si vous le permettez, je vais visiter uneseconde fois la cale, l’entrepont, les cabines et même le logementde l’équipage.

« Avec un pareil drôle, on ne sauraitêtre trop prudent ! »

– Fais ce qu’il te plaira, répondit ToddMarvel en riant, mais je crois bien que tu perds ton temps.

« Si tu fais quelque découvertesensationnelle, tu viendras nous le dire.

– Je n’y manquerai pas !

Le Canadien, entêté dans son idée, disparutpar un des escaliers qui aboutissait à la cale pour commencer saronde.

Cette occupation l’absorba pendant une bonnepartie de l’après-midi.

Consciencieusement il explora le bâtiment dansses moindres recoins, sans oublier la chaufferie, les soutes, où setrouvaient les agrès de rechange, et jusqu’au parc, situé àl’avant, où étaient enfermés les animaux vivants destinés à laconsommation du bord.

Un des rares endroits qu’il n’eut pas l’idéede visiter, fut, on le devine, la cabine occupée par MissVirginia.

Il ne lui vint pas un seul instant à la penséeque Dadd pouvait s’y être caché.

Pendant que le Canadien se livrait à cesperquisitions, Virginia s’était assise en compagnie de Miss Elsie,sous une tente dressée à l’arrière, et les deux jeunes fillesprenaient plaisir à suivre les évolutions d’une bande de poissonsvolants que l’on voyait effleurer la crête des lames.

Puis ce furent des paquets de grandes algueschargées de fruits étranges et que les marins appellent« raisins du tropique ».

Virginia dont les inquiétudes s’étaientdissipées, ne s’ennuya pas une minute pendant cette après-midi, etquand la cloche du bord appela les passagers au dîner, elle futtout étonnée de voir qu’il était si tard.

Après le repas, on fit de la musique, oncausa, et il était près d’onze heures quand Virginia tout émue ditadieu aux hôtes qui l’avaient si aimablement accueillie et qu’ellene devait plus revoir.

D’un tempérament très émotif, la jeune fillese sentait le cœur gros à la pensée de les quitter.

Il lui semblait qu’elle ne retrouverait plusjamais dans l’existence des protecteurs pareils à ceux qu’elleallait laisser derrière elle.

Elle versa quelques pleurs, et après avoirdemandé et obtenu la permission d’embrasser Miss Elsie, elle laquitta en lui promettant solennellement de lui donner souvent deses nouvelles.

– J’enverrai à Miss, promit-elle, debeaux plumages pour ses chapeaux.

« Il y a à Libéria des aigrettes, despoules de Numidie et toutes sortes de beaux oiseaux.

– Eh bien, c’est cela ! dit MissElsie, vous m’enverrez des curiosités de votre nouvelle patrie etcela me fera le plus grand plaisir.

Tout heureuse de la permission qui lui étaitaccordée d’envoyer des cadeaux à sa protectrice d’un jour, Virginiase retira un peu moins triste.

En la reconduisant jusqu’à la porte de sacabine, le Canadien lui répéta une dernière fois lesrecommandations qu’il lui avait déjà faites.

– Demain matin, vers quatre heures, luidit-il, le Desdemona passe au large des Îles Açores.

« Un matelot viendra vous réveiller etune embarcation vous déposera sur les quais de Madère.

« Surtout faites bien attention, neperdez pas les bank-notes qui vous serviront à payer votre passagede Madère à Libéria.

– Pas de danger, Monsieur Floridor,répliqua Virginia, je suis très sérieuse.

– Alors adieu, Miss, je ne vous reverraisans doute pas, car lorsque vous partirez personne ne sera levé àbord du yacht.

Virginia serra une dernière fois la main duCanadien et rentra dans sa cabine, dont elle poussa le verrouintérieur, puis elle tourna le commutateur ; une vive clartéillumina la pièce.

Virginia qui se sentait assez fatiguée selaissa tomber dans un fauteuil en poussant un soupir desatisfaction.

– Je suis bien contente… murmura-t-elle àmi-voix.

Un atroce ricanement lui répondit ; elletourna la tête, Dadd, son diabolique persécuteur était deboutderrière elle, plus laid que jamais, mais cette fois complètementblanc.

Cette apparition avait quelque chose defantastique et de surnaturel, qui eût troublé une imagination plusrobuste que celle de l’impressionnable Virginia.

Elle poussa un petit cri, et tombaévanouie.

Bien loin d’aider sa victime à reprendre sessens, Petit Dadd profita de son immobilité pour la dépouiller de sarobe, de son corsage et de son manteau, puis il lui lia solidementles pieds et les mains, la bâillonna, lui banda les yeux et ensuitela fit disparaître sous le lit comme un objet encombrant.

Cela fait, Dadd revêtit les vêtements del’infortunée Virginia.

Il se noircit le visage et les mains, à l’aided’un flacon de teinture qu’il avait trouvé sur la table detoilette.

Puis il se coiffa du chapeau de la jeunefille, ajusta soigneusement la voilette qui devait dissimuler sestraits, et après s’être longuement étudié devant l’armoire à glace,se trouva très satisfait de son déguisement.

– Cela pourra marcher, murmura-t-il. LeCanadien a dit tout à l’heure que le départ était pour quatreheures.

« À ce moment-là, il ne fait pas encoretrès clair, puis les matelots ne connaissent pas Virginia…

Sur cette réflexion, Dadd ferma prudemment lecommutateur et se jeta sur le lit, sans plus se préoccuper de lapauvre négresse que si elle n’eût jamais existé.

 

Dadd fut arraché aux douceurs du sommeil pardes coups violents frappés à la porte de la cabine.

– Je viens à l’instant, cria-t-il d’unepetite voix de fausset destinée à faire illusion aux marins quivenaient le chercher.

Il donna un dernier coup d’œil à sonaccoutrement, mit sous son bras un gros paquet enveloppé de papiergris et ouvrit la porte.

– Dépêchez-vous, Miss, fit le matelot, onn’attend plus que vous, et le Desdemona ne doit passtationner plus d’une demi-heure.

Sitôt qu’il fut remonté sur le pont désert,Dadd aperçut en effet la yole, déjà mise à flot et où se tenaientquatre rameurs.

Il prit place à l’arrière de la petiteembarcation, qui presque aussitôt s’éloigna du bord, et se dirigearapidement vers la ville dont les maisons blanches se dessinaientdans la pénombre.

Le temps était couvert. La nuit, quoique assezclaire sous cette latitude, ne permettait pas de distinguernettement les objets.

Les rameurs pressés de déposer à terre leurpassagère pour regagner le yacht au plus vite, n’eurent pas lemoindre soupçon de la vérité.

Comment eussent-ils pu se douter que cettepetite négresse immobile et silencieuse, dans sa jupe verte et sablouse orangée, n’était pas la véritable Virginia ?

Ne venait-on pas d’ailleurs de la chercherdans sa cabine ?

Dadd ne se sentait pas de joie à mesure qu’ilvoyait se rapprocher les maisons de la ville de Madère, dont lesjardins plantés d’orangers, de palmiers et de citronniersexhalaient à une grande distance leur souffle embaumé.

– Tout de même, songea-t-il, je puis direque j’ai de la veine !

« C’est Todd Marvel qui va faire unetête.

Dadd s’était trop hâté de se réjouir.

Une minute ne s’était pas écoulée, qu’unefaible détonation se fit entendre du côté du yacht, d’où s’éleva ensifflant une fusée qui alla s’épanouir là-haut, dans les nuages, enune poignée de petites étoiles rouges et vertes.

D’un même geste, les quatre rameurs avaientrelevé leurs avirons.

– C’est le signal ! déclara le plusâgé, il faut retourner au yacht sans perdre une minute.

– Mais non, dit un autre, il fautauparavant que nous ayons déposé la négresse sur le rivage.

À ce moment une seconde fusée monta vers lesnuages.

À sa lueur fugitive, Dadd put constater queles gens du Desdemona mettaient à la mer une secondeembarcation.

Dadd n’en attendit pas davantage.

Avant que les rameurs eussent eu le temps del’en empêcher, il piqua une tête dans la mer, en emportant lepaquet gris qui semblait avoir pour lui une grande importance.

Surpris et désappointés, hésitants sur cequ’ils avaient à faire, les matelots donnèrent au fugitif le tempsde prendre une avance de cinq minutes.

Quand ils se lancèrent à sa poursuite, ilétait trop tard ; ils ne réussirent qu’à s’emparer de la robevert pomme et de la blouse orange, dont Dadd avait réussi à sedébarrasser tant bien que mal.

La seconde embarcation, dans laquelle setrouvait Floridor arrivait à force de rames.

Bientôt elle rejoignit la yole sur le théâtredu drame.

Le Canadien était exaspéré.

– Vous l’avez laissé échapper !cria-t-il aux matelots.

« Ce n’est guère intelligent de votrepart.

– Qui, la négresse ?

– Il n’y a pas de négresse, tasd’idiots : c’est Petit Dadd, le bandit.

« La vraie négresse, je viens de latrouver ficelée sous son lit, à moitié morte.

« Tenez, il se moque pas mal devous !

« Le voilà, là-bas, qui vient de prendreterre ; il faut le rejoindre à tout prix.

« Vous ne savez pas qu’il a dévaliséMr Todd Marvel ?

Le milliardaire était très aimé de tous ceuxqui étaient placés sous ses ordres ; les deux embarcationsvolèrent à la surface des eaux tranquilles et atteignirent lerivage, dix minutes à peine après Dadd.

– Il y aura une forte prime à qui mettrala main dessus, déclara Floridor.

– Il n’est pas loin, dit un matelot, ilvient de tourner le coin de la petite rue là-bas.

« Il n’a pas cent mètres d’avance surnous.

Les marins, dont quelques-uns étaientd’excellents coureurs, s’élancèrent à la poursuite du fuyard.

Quelques douaniers espagnols se joignirent àeux.

De tous côtés les fenêtres s’ouvraient,habitants et habitantes apparaissaient aux fenêtres en légerscostumes.

Tout le monde se demandait de quel drame lapaisible ville était le théâtre.

Bientôt il fit grand jour, les boutiquescommençaient à s’ouvrir, et des groupes nombreux discutaient avecanimation sur le seuil des portes ou au centre des carrefours.

Mais après deux heures de poursuites inutiles,douaniers et matelots revinrent bredouilles.

Dadd avait gagné la campagne et là on l’avaitperdu de vue.

On supposa qu’il avait trouvé un asile dansquelque plantation et on remit à plus tard de nouvellesrecherches.

La nuit précédente Floridor qui souffraitd’une insomnie avait eu l’idée de se lever pour veiller lui-même audépart de Virginia.

Il était arrivé dix minutes trop tard, mais enpénétrant dans la cabine de la petite négresse, son attention avaitété attirée par des gémissements inarticulés qui semblaient partirde dessous du lit.

Il avait découvert Virginia à demi asphyxiéeet presque folle de peur, et il l’avait délivrée.

Le Canadien avait tout compris.

– C’est moi qui avais raison, avait-ilpensé. Dadd était à bord et pour qu’il nous fausse ainsi compagnie,c’est qu’il a trouvé moyen de voler quelque chose.

Après avoir donné quelques soins à Virginia,Floridor très inquiet était allé réveiller Todd Marvel.

C’est alors qu’ils avaient constaté que letiroir du bureau où le milliardaire renfermait certains papiers,avait été ouvert à l’aide d’une fausse clef, sans doute pendant queles passagers se trouvaient réunis dans la salle à manger. Letiroir était vide.

– Heureusement, déclara le milliardaire,assez ému, les documents les plus importants sont en sûreté dans lecoffre-fort.

« Ce qu’on m’a volé n’a qu’une valeursecondaire ; ce sont surtout des lettres, des coupures dejournaux et des brochures.

« Cela m’ennuie pourtant que ces papierstombent entre les mains du docteur Klaus Kristian…

C’est alors que Floridor s’était lancé à lapoursuite du voleur.

Rien ne fut négligé d’ailleurs pour s’emparerde ce dernier.

Des battues furent organisées dans toute lacampagne, des primes furent promises, mais tout fut inutile.

Dadd semblait s’être littéralementévaporé.

 

L’île de Madère est, par excellence, un paysde luxe.

Les touristes millionnaires, qui trouvent lasociété trop mêlée dans la Riviera, à Naples ou au Caire, serendent à Madère. C’est là, a dit un romancier anglais, queviennent mourir tous les riches tuberculeux.

L’atmosphère de ces îles éternellementcouvertes de fleurs et de fruits, et où jamais ne souffle detempête, possède des propriétés à la fois apaisantes etengourdissantes ; sous ce beau climat, il est très difficiled’être énergique. Le seul fait de respirer, de vivre et de dormir,suffit au bonheur.

C’est un des rares endroits du monde où il n’yait pas besoin de travailler. La paresse est à l’ordre du jour.Tout le monde y est naturellement porté à la fainéantise et àl’insouciance, depuis les travailleurs de la terre, jusqu’auxdomestiques des hôtels.

Dans ces fertiles campagnes, où un Yankee eûtinstallé des charrues électriques, des machines perfectionnées pourl’irrigation, le paysan se contente simplement de laisser pousserses orangers, et la perspective du bénéfice le plus énorme ne leferait pas renoncer à une heure de sa sieste ou de sa flâneriequotidienne.

Les affiches que Todd Marvel avait faitapposer en promettant une prime à qui capturerait Petit Dadd,excitèrent d’abord vivement l’attention.

Elles firent d’abord le sujet de toutes lesconversations ; on en parla beaucoup mais personne ne sedérangea.

Enfin, le vieil orgueil espagnol était blessépar les prétentions de cet Américain, qui, parce qu’il avait desdollars, se figurait que rien ne devait résister à sa volonté.

– Eh bien ! disaient les gens del’île en s’abordant, est-ce que vous allez essayer de gagner laprime ?

Généralement l’interpellé se reculait d’unpas, avec un geste indigné.

– C’est l’affaire de la police,cela ! Señor ! répondit-il. Grâce à Dieu, je ne suis pasun mouchard.

– C’est ce que je me suis ditmoi-même !

Quant aux policiers de profession, ils nemontraient guère plus de zèle.

– C’est une affaire entre Américains,disaient-ils, qu’ils se débrouillent ensemble, cela ne nous regardepas !

« Ces milliardaires se figurent qu’ilsn’ont qu’à parler. Ce n’est pas moi qui me priverai de ma siestepour aller au grand soleil, donner la chasse à un bandit dont on nepeut recevoir que de mauvais coups. »

Petit Dadd avait bénéficié de cette inertiegénérale, et grâce à son ingéniosité naturelle, il avait eu vitefait de découvrir une retraite à peu près sûre.

Il avait remarqué que parmi ces magnifiquesvillas, dont beaucoup pourraient être appelées des palais, un grandnombre étaient fermées, leurs propriétaires ne venant passer àMadère que deux ou trois mois, et il s’était dit qu’il ne ferait detort à personne en s’installant dans une de ces somptueusesdemeures momentanément abandonnées.

Avec sa sagacité habituelle il avait choisiune villa tout à fait isolée et située au milieu d’un grandparc.

Avec ses fausses clefs, il s’y était introduitsans peine, et y avait élu domicile ; les lits étaientexcellents, la cave bien fournie, et le jardin immense abondait enfruits de toute espèce.

Petit Dadd passa là trois semaines tout à faitheureuses. L’arrivée des propriétaires de la villa le força, parmalheur, à déguerpir précipitamment. Ils survinrent au milieu de lanuit, en automobile, avec toute une escorte de cuisiniers, dedomestiques et de femmes de chambre.

Arraché aux douceurs de son premier sommeil,Dadd n’eut que le temps de sauter par la fenêtre et de s’enfuir àtoutes jambes.

Il se retrouvait maintenant en pleinecampagne, obligé de se cacher pendant le jour et de voler sanourriture dans les jardins, comme aux époques les plus troubléesde sa jeunesse.

Il déploya d’ailleurs tant de prudence, quemalgré l’activité dont firent preuve le milliardaire et ses amis,le fugitif échappa à toutes les recherches.

Floridor ne décolérait pas.

– C’est inimaginable, s’écria-t-il, cesgens-là sont d’une nonchalance dont on ne peut se faireidée !

« Ils sont fainéants comme descouleuvres !

– Jamais, en effet sauf dans certainesrégions de l’Équateur, répondait Todd Marvel, je ne me suis heurtéà une pareille torpeur.

« On dirait qu’ils n’ont même pas enviede gagner de l’argent.

Le milliardaire et son secrétaire passaientune partie de leur journée à visiter les autorités de l’île, pourtâcher de stimuler leur zèle.

Partout ils étaient admirablement reçus.

On les accueillait avec le pompeux cérémonialde l’antique politesse castillane ; on leur offraitd’excellents cigares, on leur faisait déguster le merveilleux vinque produisent les quelques vignes qui existent encore dansl’île.

Enfin on ne les congédiait jamais, sans leuravoir promis, en termes choisis, que l’on ferait l’impossible pourdonner satisfaction aux nobles señors.

D’ailleurs personne ne bougeait, et les chosesdemeuraient toujours au même point.

Le temps passait, Dadd restait toujoursintrouvable.

Cependant Todd Marvel ne pouvait prolongerplus longtemps son séjour dans l’île de Madère.

Il dut se contenter de laisser une certainesomme à la police locale pour que les départs des navires fussentsurveillés d’une façon spéciale.

Il espérait bien que le hasard, jusqu’alors sifavorable à Petit Dadd, finirait un jour par se tourner contrelui.

Quant à Virginia, elle se trouvait si maladequ’on dut renoncer à l’envoyer à terre.

Il fut décidé qu’elle accompagnerait MissElsie jusqu’au Havre, où elle pourrait s’embarquer directement surun des grands paquebots qui font le service de la côte occidentaled’Afrique.

Il semblait qu’une inexorable fatalités’acharnât à empêcher la pauvre négresse de regagner la patrie deses ancêtres.

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