Le Capitaine Hyx – Aventures effroyables de M. Herbert de Renich – Tome I

Chapitre 31ÉTRANGE… ÉTRANGE VISION

Tout à coup l’ascenseur s’arrêta et déjà je medemandais ce que signifiait cette immobilité prolongée et si, parhasard, nous allions rester suspendus longtemps ainsi entre leniveau des eaux et le fond marin !

Alors, seulement, l’hypothèse d’un accident demécanique se posa à mon esprit inquiet et l’importance del’hypothèse me fit bondir le cœur, sous ma double peau : lamienne et celle de caoutchouc…

Que deviendrions-nous si la machine ne pouvaitplus se remettre en marche ?… N’étions-nous pas condamnés àmourir dans cette boîte, après avoir épuisé l’air de nosréservoirs ?

Que pensaient de cela mes compagnons ?J’essayais de deviner chez eux la même angoisse, mais je ne lesavais encore jamais vus aussi impassibles ; en tout cas, aussiimmobiles.

Appuyés sur leurs pics de fer, ilsparaissaient des statues. Ils semblaient attendre. Quoi ?Évidemment que l’ascenseur se remît en marche ! Mais,malheureux, si par hasard l’ascenseur ne se remettait pas enmarche !… Avez-vous pensé à cela ? Hein ? tasde brutes !… tas de brutes immobiles !…

J’avais l’injure à la bouche, parce quej’étais furieux, non seulement contre eux mais contre moi-même, quim’étais laissé aller à risquer une aussi folle partie… et j’envoulais en général à l’humanité tout entière, qui ne saitqu’imaginer pour augmenter les dangers de vivre !…

Mais qu’est-ce que j’entends ?… Certainsifflement… Ce n’est plus l’eau qui entre, c’est l’air quirevient !…

Nous sommes donc arrivés !…

Et qu’est-ce que je vois là-haut dans la nuitbrune ? La lune !…

Non plus sa clarté diffuse, mais son disquebien net de fromage de tête de mort !… Et je ris !… jeris !… je suis content ! Dame !…

C’est peu à peu que l’eau fuit de notre boîte,tout doucement ; et voici que notre tête sort de l’eau, notrebuste. Et puis c’est le tour de nos jambes !…

Avec quelle joie (j’imagine) mes compagnonsse dévissent mutuellement leurs têtes decuivre !…

Moi, je ne bronche pas… j’attends !…Ah ! ah ! je ne m’étais pas trompé ! Le scaphandrierqui m’a mis son pic sur l’orteil gauche sans avoir l’air de rien,c’est le midship.

Il cligne de l’œil de mon côté et se gratte lebout du nez d’une façon très drôle. Faut-il avoir de la bonnehumeur de reste pour faire le saltimbanque dans un pareil moment etavec une pareille responsabilité !…

Mais les portes de la cage de l’ascenseur sontouvertes sur une petite salle creusée dans le roc et meublée de lafaçon la plus sommaire, de coffres et de tabourets.

Mes compagnons n’ont que trois ou quatre pas àfaire pour se trouver sur les tabourets, et là ils achèvent dedépouiller l’homme sous-marin.

Ah ! c’est vite fait !… Le midship,qui m’a conduit lui-même à un tabouret, leur a lancé quelquesordres que je n’ai pas compris et nous voici seuls tous deux, danscette chambre de troglodytes. Après s’être libéré lui-même, ilm’enlève ma sphère, me déshabille de ma peau de caoutchouc, de meschaussures avec une rapidité des plus aimables, etgaiement !…

Ah ! c’est un homme, cemidship !…

Quand je pense à toutes les hésitations dudocteur, je m’estime très heureux, en vérité, que la seconde partiedu programme ait été confiée au midship !…

Il me dit : « Pas de temps àperdre !… Vous comprenez : plus tôt nous serons à Vigo,mieux cela vaudra pour vous, et aussi pour moi !…

– Vous venez donc à Vigo avec moi ?…

– Ma foi, oui !… histoire de boire uncocktail ailleurs qu’au bar d’un sous-marin !… Ah ! je neme plains pas, remarquez ! je ne me plains pas, moi !… Jetrouve que la vie est belle !… et que le commandant duVengeur a bigrement raison de faire des farces auxBoches ! (Des farces !… il appelait cela desfarces !) Et, en ce qui me concerne, j’ai cette veine que, némarin, mais ne pouvant supporter le dessus de la mer, à cause dutangage (ou du roulis), je puis faire du service dessous !…C’est parfait !… c’est parfait !… Tout de même, ils sonttrop tristes là dedans, trop sentimentaux… un équipage dequakers !… Le capitaine joue des airs d’église sur l’orgue,et, sous son masque noir, sort en larmes de sa petitechapelle !…

« Il n’y a de vraiment gais dans toutl’équipage que le père Latuile et le Chinois !…

« Mais, je vous le demande : est-ceune société pour moi ?… Quand ils m’ont raconté leurs petitesimaginations de supplices, c’est fini !… C’est drôle unepremière fois !… Et puis, la ferme !… (comme disent lesFrançais). Aussi, cher monsieur, je vous invite à prendre un sacrécocktail, mais un très sacré cocktail au bar de Santiago deCompostelle, au coin de la calle Real et de Santa-Maria, l’églisecollégiale… à deux pas de la plaza de la Constitucion !…

« Il y a là un sacré bar tenu par unsacré Jim, ex-champion de la marine anglaise, lequel vous prouveraqu’il a quelques qualités hors du ring et que ses poings derrièrele comptoir boxent à ravir avec les gobelets d’étain ! Çava ? Mais vous ne le direz à personne !… Cela ferait dela peine au capitaine… »

Ce disant, il me dressait sur mes pieds commesi j’avais été une poupée articulée, me coiffait de mon béret, etajoutait :

« Inutile de reparler de nosaffaires ! Nous sommes d’avance tout à fait d’accord !Comprenez que je compte sur vous pour qu’on n’écrabouillepas de sitôt cette pauvre madame !… Non ! une femme, cene serait pas rigolo !… C’est pas mon genre ! Les autres,tant pis pour eux, c’est des combattants qui n’ont pas eu dechance, voilà tout. Et ils en ont fait bien d’autres. Mais cettepauvre dame !… Non ! non !… Arrangez-vous pourque le mari n’se fasse pas piger !… ça nous évitera dugrabuge !… D’autant plus qu’au Vengeur ils sont tousenragés contre elle. Le docteur vous l’a dit ! SacrésAnges des Eaux, va !… On en parlera encore longtempsaprès la guerre !… Ah ! je dois vous donner le mot depasse ; ce soir, c’est Jérusalem et la Citécéleste !… Des quakers, je vous dis !… N’oubliez pasle cocktail !… »

Il me conduisit hors de la chambre par unétroit escalier taillé dans la terre, jusque sur un coin de lafalaise que balayait une brise marine sous la caresse de laquelleje faillis m’évanouir de bonheur !

Mais, n’est-ce pas ? ce n’était pas lemoment d’avoir ses nerfs ! Je me raidis contre toutes lesémotions, physiques aussi bien que morales, et je me fis indiquermon chemin, de façon à ne point m’égarer.

« Cher monsieur Herbert, vous ne vouségarerez point si vous entrez dans ce chemin creux et si vous n’ensortez pas jusqu’au bout !… Vous voyez comme c’estsimple ! En marchant d’un bon pas, vous aurez traversé l’îleen une heure ; alors on vous a dit ce qu’il y aurait àfaire !

– Oui, oui, la petite cabane…

– Parfait ! la petite cabane dubarcilleur (comme disent les Français)… vous savez, leramasseur de varech !… Pas à se tromper, c’est la seulehabitation de la crique, et puis toujours des tas de varechénormes, par derrière… du vrai craquet, excellent àrespirer pour les poumons affaiblis !… Nous en embarquonstoujours à bord du Vengeur… c’est ce qui nous donne cetteambiance d’air marin, même après des plongées de troisjours !…

– Monsieur ! dois-je vous attendre pourpartir ?…

– Évidemment !… Nous ne disposons que dela barque du barcilleurpour aller à Vigo encachette !… et je tiens de plus en plus, par une nuitpareille, à être de la partie !… Avez-vous déjà oublié lecocktail ?…

– Bien, monsieur, je vous attendrai !…mais ne soyez pas trop longtemps… »

– Je vous le promets ! proclama-t-il…Oh ! je vais voir de quoi il retourne en cinqminutes ; puis je donne un coup de télégraphie sans fil aucapitaine Hyx et je vous rejoins !… C’est Jim qui va êtreépaté de me revoir !…

– Alors, à tout à l’heure !… chez lebarcilleur !…

– Allez !… Ah ! encore unmot !… Le docteur a dû vous prévenir… Hein ?… Pasd’indiscrétions ?… Traversez le pays avec desœillères !…

– En aveugle !

– All right ! caracho ! vabene ! » me jeta le joyeux midship, et nous noushâtâmes, chacun de notre côté.

Mais, dès que je n’entendis plus le bruit deses pas, je m’arrêtai, et, avant de me jeter au fond de ce chemincreux qu’il m’avait indiqué, je tombai à genoux pour remercier laProvidence !

Hélas ! depuis que je ne sentais pluspeser sur moi le poids formidable de ma prison d’eau, c’est ungeste que je brûlais d’accomplir ; mais n’est-il pas vrai quenous avons toujours une honte secrète de manifester, devant untiers, les plus beaux mouvements de notre âme !… Orgueil,faiblesse, modestie, humilité, sot respect humain ?

Enfin, mon Dieu ! je vous remercie !Et toi aussi, nature enchanteresse ! Je joignis les mainsdevant ta splendeur nocturne !… Il n’y avait pourtant là, sousmes genoux, qu’un peu de roc brûlé par le vent de mer ; à monhorizon qu’un peu d’écume soulevée par le souffle de Neptune, etau-dessus de ma tête que ce dernier regard de vos astrespâlissants, ô Diane, ô Vénus ! à l’approche del’aurore !… Mais jamais la terre ne m’était apparue aussibelle que depuis que j’avais échappé à l’étreinte d’un élémentennemi, et je n’avais pas trop de tout mon cœur chrétien, ni detous mes souvenirs païens, ni de la pensée de tous les dieux dumonde pour célébrer cette messe intime où mon âme embrassait ledessus de la terre !…

Quand je me relevai, je craignis de m’être misen retard, et c’est sans prendre même la peine d’essuyer mes larmesreconnaissantes que je me jetai au fond du ravin… C’était une routeassez étroite, où deux charrettes eussent pu difficilement passer,se croisant, et dont les parois abruptes bornaient immédiatement mavue, à ma gauche et à ma droite.

J’avouerai que je n’étais nullement fâché decette disposition des lieux, puisque l’on m’avait recommandé dene rien voir ! Aussi je n’avais aucun effort à accomplirpour tenir ma promesse et je ne demandais qu’une chose, c’est quemon chemin restât aussi creux que cela jusqu’au bout !… Dureste, il était admirablement entretenu ; la chaussée étaitpavée d’un caillou régulier et je remarquai bientôt les deuxpetites lignes d’un chemin de fer à voie étroite.

D’abord, je ne croisai personne. Je n’eus àrépondre à aucun appel. Il faisait tout noir au fond de ce boyau.Mais au-dessus de ma tête des lueurs étranges passaient, desflamboiements rapides embrasaient ce que je pouvais apercevoir dela nuit, c’est-à-dire le long ruban qui s’allongeait entre les deuxlignes parallèles des hauts talus rocheux dressés à mes côtés commedeux impénétrables écrans.

Quelquefois le flamboiement était vert,quelquefois bleu et semblait avoir été jeté vers la voûte célestepar la gueule ouverte de quelque prodigieux creuset.

Je poussai encore ma marche ; il meparaissait que j’avais pénétré là dans quelque voie défendue d’unmystérieux enfer, et j’hésitai à lever la tête vers ces lueurs quipassaient… me rappelant les paroles du docteur et du midship :« Faites votre possible pour ne rien voir ; traversezl’île avec des œillères. »

… Et entendre ? Avais-je le droitd’entendre ? Quels étaient ces coups sourds dont la terreétait ébranlée ? À de certains endroits, je sursautai comme sij’avais été frappé moi-même par quelque chose en retour…

À quelle œuvre travaillait-on donc aux îlesCiès (insulæ Siccæ) ? Avais-je le droit de ledemander ?…

Il y eut soudain un roulement souterrain quime fit courir, dans le dessein ridicule mais instinctif d’yéchapper. Ainsi devaient courir les malheureux surpris par lacolère de la terre dans les rues de Messine chavirée…

Je m’arrêtai bientôt… à bout de souffle… Jepassai mes mains fiévreuses sur mon front en sueur. Ne devais-jepas déjà être arrivé ? Il me parut qu’il y avait une heure queje courais ainsi comme un fou. Je consultai ma montre ; il yavait dix minutes ! Mon oreille fut encore surprise par uneexplosion, à laquelle succéda immédiatement un parfait silence. Laterre ne trembla plus. Et il n’y eut plus de lueurs non plus, nirouges, ni roses, ni bleues, ni vertes. Il n’y eut plus quel’aurore qui continuait de chasser la nuit, et il me sembla qu’avecl’aurore toute l’île consentait enfin à se reposer de son travailnocturne.

Je repris mon chemin, plus tranquille, etj’espérais bien n’avoir à craindre désormais aucun incident quandd’abord il me fallut me ranger, ou plutôt me jeter, contre la paroirocheuse pour ne pas être écrasé par un minuscule train électriquelancé comme une flèche sur la voie étroite et qui me passa sous lenez, sans bruit, comme une ombre de train, comme un fantôme detrain !

Comment n’avais-je pas été écrasé ? Je mele demande encore.

Il n’y avait donc personne dans cette machinepour apercevoir un voyageur sur la voie et l’avertir d’un coup desifflet ? Moi, je n’avais vu personne !… D’abord je n’enavais pas eu le temps… et puis, il n’y avait peut-être, là-dedans,personne non plus ! Les trains-fantômes se passent très biende mécaniciens.

Mais pourquoi ce mot fantôme revient-il ainsisous ma plume ?… Oh ! mon Dieu ! tout simplementparce qu’avec l’aurore étrange, qui mêlait d’une bien singulièrefaçon les choses de la nuit et du jour, je pus me croire entré toutà coup dans le royaume mystérieux et indéfini où se meuvent lesfantômes…

Ainsi je vis… (comment ne pouvais-je pas lesvoir ?) je vis tout à coup des soldats !… Ehbien ! je vous jure que je crus voir des fantômes lents desoldats ! Ils avaient, au fond de cette voie obscure,l’uniforme gris que leur donnait l’aurore grise…

Et ils avaient des gestes de soldats, maislents ! lents ! lents ! combienlents ! surtout les artilleurs !… Ah !j’assistai là au défilé le plus étrange de ma vie !…

Certes, sans être moi-même un artilleur nimême un homme de l’art, je ne saurais confondre l’artillerie légèreet l’artillerie lourde, et si j’avais eu devant moi de l’artillerielourde je ne me serais pas étonné de sa lenteur. Mais j’avaisdevant moi de l’artillerie légère et lente ! J’avaisle droit d’être un peu étonné. Je sais bien que je n’avais pas ledroit de voir !… mais, à ce point de vue (c’est le cas de ledire), ma conscience ne me reprochait rien ! Je n’avaisabsolument rien fait, moi, pour assister à un défilépareil !…

C’est lui, le défilé, qui était venu se mettreau milieu de ma route ! Il n’est pas sorcier d’expliquercomment les choses s’étaient passées… J’étais arrivé dans unepartie du chemin creux qui était fort élargie, cependant que lesparois s’étaient elles-mêmes abaissées et je m’aperçus que je metrouvais à un carrefour. Mon chemin était traversé par un autrechemin ; et c’est par cet autre chemin que passait le défilédes artilleurs lents aux canons légers !… Ah ! lasingulière manœuvre silencieuse, car on n’entendait pas uncommandement !… De temps en temps un chef faisait un signeau-dessus de sa tête… qui semblait commander aux artilleursd’aller plus lentement encore !…

Et tous ces artilleurs se glissaient à genouxou avançaient sur le ventre, avec une lenteur de larves, poussantou tramant leurs canons légers…

Quand, par hasard, un artilleur se mettaitdebout et qu’il avançait sur ses pieds, il faisait cela endécomposant le mouvement, ou encore avec des précautionsd’arthritique qui souffre des articulations !

Enfin, que vous dirai-je ? J’ai vu, aucours de cette terrible aventure, bien des choses bizarres, maisaucune ne me parut aussi extraordinaire et ne me frappa l’espritautant que cette manœuvre d’artillerie lente avec sescanons longs glissant en silence dans la clarté fantomatique d’uneaurore aux îles Ciès (insulæ Siccæ).

Toutefois, ce que je venais de voir là était,peut-être, peu de chose à côté de ce que bientôt j’allaisentendre !

Je n’eus point la patience d’attendre la findu passage des artilleurs. De si lents mouvements pouvaient durerdes semaines, et le jour venait, et le joyeux midship m’attendaitpeut-être déjà là-bas, dans la petite crique déserte, au fond de lacabane du barcilleur.

Les artilleurs lents ne prêtaient aucuneattention à ma présence. Évidemment, ils m’avaient vu, car jen’avais pas été assez sot pour faire un mouvement de retraite quieût donné immédiatement l’éveil. Mon uniforme du Vengeurdevait me donner le droit d’être là. Enfin, ils étaient tropoccupés à avancer lentement, le plus lentement possible,pensais-je, pour avoir le temps de s’intéresser à mes faits etgestes. Je saisis le moment où un espace libre se présentait entredeux batteries pour passer, et je pus passer bien tranquillement,je vous assure, sans courir le risque d’être écrasé.

Avez-vous quelquefois rencontré en forêt, aumilieu d’un chemin, toute une théorie de chenilles qui se suiventtête à queue, et se déploient en glissant d’un mouvementimperceptible, uniforme, régulier ? Je venais de traverser unde ces trains de chenilles, d’artilleurs-chenilles !

J’avais repris ma course !… Jecourais !… Je courais sans tourner la tête ! Ah !non !… C’était assez de les avoir vus une fois, sans levouloir !…

Une cervelle un peu moins solide que la mienneet un peu moins préparée par tout ce qu’elle avait perçu à bord duVengeur aurait pu en être dérangée, dans un coin, pour lereste de la vie !…

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