L’Italien – Le Confessionnal des pénitents noirs

Chapitre 6

 

Privée par cette catastrophe inattendue de laseule parente et du seul appui qu’elle eût sur terre, Elena n’étaitcependant occupée que des pieux devoirs qui lui restaient àremplir. La signora Bianchi fut enterrée dans le couvent de SantaMaria de la Pietà. Le corps, escorté d’une file de prêtres quitenaient des torches funéraires, fut porté à visage découvert,suivant l’usage du pays. Mais l’orpheline, à qui ce même usage nepermettait pas de suivre le convoi, s’était rendue d’avance aucouvent pour assister à l’office mortuaire. Sa douleur ne luipermit point de joindre sa voix à celles des religieuses ;mais cette sainte cérémonie y apporta quelque adoucissement, et soncœur se soulagea par des larmes abondantes. Le service achevé,l’abbesse lui rendit visite et entremêla ses consolations des plusvives instances pour la décider à chercher un asile dans sacommunauté. C’était en effet l’intention d’Elena qui espéraittrouver là une retraite convenable à sa situation et auxdispositions de son âme. Aussi s’engagea-t-elle, en quittantl’abbesse, à revenir dès le lendemain s’établir au couvent commepensionnaire ; elle ne serait même pas retournée à la villaAltieri, si ce n’eût été pour instruire Vivaldi de cetterésolution. Son estime et son attachement pour lui s’étaient accrusà tel point qu’elle fondait tout le bonheur de sa vie sur l’unionprojetée par sa tante, lorsqu’elle l’avait confiée solennellement àVivaldi comme à son plus sûr protecteur. Elena trouva le jeunehomme qui l’attendait chez elle.

Aux premiers mots qu’elle lui dit, Vivaldi futsaisi d’une inquiétude singulière, quoiqu’il sût bien que cetteretraite ne devait être que momentanée. Elena lui avait laissé voirson affection ; il avait en elle toute la confiance quel’amour peut inspirer, et cependant il lui semblait qu’il la voyaitlà pour la dernière fois. Mille craintes vagues jusqu’alorsinconnues venaient l’assaillir. Ces religieuses, parmi lesquelleselle allait vivre, ne tenteraient-elles pas de la retenir, de lafixer parmi elles ? ne finiraient-elles pas par yparvenir ? Les protestations même d’Elena ne suffisaient paspour le rassurer sur les suites de cette séparation.

– Hélas ! disait-il, ma chère Elena,je me figure, je ne sais pourquoi, que nous allons nous quitterpour toujours. Je sens sur mon cœur comme un poids que j’ai peine àsoulever. Ah ! pourquoi ne vous ai-je pas pressée de formersur-le-champ des nœuds indissolubles ? pourquoi ai-je laisséexposé à la merci du sort un bonheur qu’il était en notre pouvoirde mettre hors de toute atteinte ? Que dis-je ? N’enest-il pas temps encore ? Oh ! chère Elena, que latyrannie des fausses bienséances ne vous arrête pas ! Si vousallez à Santa Maria que ce soit avec moi, pour y faire bénir notreunion.

Aux vives inquiétudes de son amant, Elenarépondit par de doux reproches. Pourquoi tant d’alarmes au sujetd’une retraite que l’état actuel de son âme, le respect dû à lamémoire de sa tante, et la décence de sa situation, rendaientégalement nécessaire ? Douterait-il de la constance de sessentiments et de la fermeté de son caractère ? Dans ce cas, ilaurait fait un choix imprudent en offrant de la prendre pourcompagne de sa vie.

Vivaldi n’avait rien de sensé à luirépondre ; il lui demanda pardon de sa faiblesse et s’efforçade bannir des inquiétudes si peu fondées. Mais il eut beau faire,il ne put recouvrer ni tranquillité ni confiance, et la jeune fillese laissa gagner elle-même par un abattement que cependant saraison combattait. Les deux amants se séparèrent en versant deslarmes et en s’exhortant mutuellement au courage, malgré lesdéfaillances involontaires qu’ils éprouvaient en secret l’un etl’autre.

Elena, restée seule, s’efforça de se distrairepar les apprêts de son départ, qui la menèrent fort avant dans lanuit. La vue de cette maison où elle avait vécu depuis son enfance,et qu’elle allait maintenant quitter pour un monde inconnu, luiinspirait des pensées mélancoliques. Elle croyait voir errerl’ombre de sa tante dans cette chambre où elles avaient passé lasoirée ensemble, la veille du fatal événement. Son imaginationévoquait des souvenirs à la fois bien tristes et bien doux,lorsqu’elle en fut distraite par un bruit soudain qu’elle entenditau-dehors. Elle leva les yeux et vit plusieurs visages quisemblèrent passer rapidement devant sa fenêtre. Comme elle selevait pour fermer les jalousies, on frappa fortement à la ported’entrée, puis Béatrice poussa des cris perçants. Bien qu’alarméepour elle-même, Elena eut le courage de courir au secours de lavieille femme ; mais, en entrant dans un passage qui menait àla salle d’où partaient les cris, elle aperçut trois hommes masquéset enveloppés de manteaux, qui s’élancèrent à sa rencontre. Elles’enfuit, mais ils la poursuivirent jusque dans la chambre qu’ellevenait de quitter. Sa force et son courage l’abandonnaient ;elle leur demanda cependant quel était leur projet. Sans luirépondre, ils lui jetèrent un voile sur la tête et l’entraînèrentvers le portique, malgré ses cris et ses supplications.

En passant dans la salle, elle aperçutBéatrice attachée à un pilier ; l’un des bandits masqués lasurveillait et la menaçait du geste. La pauvre vieille femme, à lavue d’Elena, se mit à supplier ces hommes plus pour sa maîtresseque pour elle-même. Vains efforts ! Elena fut entraînée de lamaison dans le jardin où elle perdit connaissance. Quand ellerevint à elle, elle se trouvait dans un carrosse fermé, emporté augrand galop des chevaux. À ses côtés, elle revit les deux hommesmasqués qui s’étaient emparés d’elle, et qui à toutes sesquestions, à toutes ses prières, ne répondirent que par un silenceabsolu. Le carrosse roula toute la nuit, ne s’arrêtant que pourchanger de chevaux. À chaque relais, Elena s’efforçait d’appeler ausecours et d’intéresser à son sort les gens de la poste ; maisles stores de la voiture étaient soigneusement fermés, et lesravisseurs en imposaient sans doute par quelque fable à lacrédulité de l’entourage, car personne ne bougea pour la délivrer.Pendant les premières heures, le trouble et la terreur l’avaientprofondément abattue ; mais quand elle reprit un peu sesesprits, la douleur et le désespoir l’assaillirent derechef :elle se vit séparée de Vivaldi pour toujours. Persuadée que cetteviolence était l’œuvre de la famille de son amant, elle compritquels obstacles insurmontables allaient maintenant se dresser entreeux, et l’idée qu’elle ne verrait plus le jeune homme agit sur elleavec tant de force qu’elle en oublia toute autre crainte et devintdès lors indifférente sur le lieu de sa destination et le sortqu’on lui réservait. Dans la matinée, comme la chaleur commençait àse faire sentir, on abaissa un peu les panneaux du carrosse pourdonner de l’air ; mais cette petite ouverture ne laissait voirque des cimes de montagnes et des roches. Il était près de midi,autant qu’Elena put en juger par l’excès de la chaleur, lorsqu’ons’arrêta à une maison de poste pour lui faire donner un verre d’eaufraîche, et, comme le panneau fut abaissé tout à fait, elle aperçutun pays sauvage et solitaire, hérissé de montagnes et de forêts.Elle trouva cependant un soulagement passager dans le spectacle decette nature abrupte, mais grandiose, qu’on lui permettait encorede contempler ; et son courage se soutint pendant le reste duvoyage. Quand la chaleur et le jour furent sur leur déclin, lecarrosse entra dans une gorge creusée entre deux chaînes derochers, au fond de laquelle on découvrait, comme par un longtélescope, une vaste plaine bornée par des montagnes que doraientles feux du soleil couchant. Le chemin pratiqué sur l’un des côtésde cette gorge dominait le lit d’un torrent qui, s’élançantimpétueusement des hauteurs, modérait ensuite sa course jusqu’aubord d’un autre précipice où il s’élançait avec un horrible fracas,en dispersant dans les airs une poussière d’écume. À ce spectacleplus effrayant mille fois que la plume ou le pinceau ne le peuventrendre, Elena ressentit une sorte de plaisir âpre, en harmonie avecses émotions douloureuses ; mais ce sentiment fit place à uneffroi véritable lorsqu’elle vit que la route qu’elle suivaitaboutissait à un pont étroit, jeté, d’une chaîne de montagnes àl’autre, par-dessus l’abîme au fond duquel grondait l’impétueuxtorrent. Ce pont n’avait d’autre parapet que quelques frêles piècesde bois. Il était si élevé que de loin on croyait le voir suspendudans le ciel. Elena ferma les yeux et recommanda son âme à Dieupendant ce périlleux passage. De l’autre côté de la gorge, lechemin continuait à descendre le long du torrent pendant l’espaced’un mille environ et débouchait sur de larges et riches campagnes,en face des belles montagnes qu’on avait entrevues au fond dudéfilé : il semblait qu’on passât de la mort à la vie. Mais cetableau et ces contrastes cessèrent d’occuper l’esprit d’Elenalorsque, sur une des plus hautes montagnes qui se dressaient devantelle, elle distingua les clochers d’un monastère qui lui parut êtrele terme de son voyage.

Comme le chemin était devenu trop roide ettrop étroit pour un carrosse, ses deux guides descendirent etl’obligèrent à mettre aussi pied à terre. Elle les suivit par unsentier tournant, ombragé de myrtes, d’amandiers, de jasmins etd’autres arbustes odorants. Ces bosquets laissaient voir parintervalles une plaine verdoyante qui s’étendait au bas desmontagnes des Abruzzes. En avançant, on distinguait l’une aprèsl’autre les différentes parties d’un vaste édifice : les tourset les clochers de l’église, les toits du cloître découpés à anglesaigus, les murs des terrasses surplombant des précipices etl’antique portail donnant accès dans la cour principale. Aprèsavoir passé à côté de plusieurs chapelles rustiques et devant desstatues de saints abritées sous des grottes ou à demi cachées pardes ronces, les compagnons d’Elena s’arrêtèrent près de la petiteniche d’une madone, à quelques pas du sentier. Là, à son grandétonnement, ils examinèrent ensemble quelques papiers, puiss’éloignèrent un peu pour se consulter ; ils parlaient si basqu’elle ne put entendre un seul mot de leur entretien. Bientôtaprès, l’un d’eux s’éloigna en direction du monastère, laissantElena à la garde de son camarade Elle profita du moment où cethomme était seul pour tenter de le bien disposer en safaveur ; mais il ne lui répondit que par un geste de refus.Elle se résolut donc à supporter son malheur avec patience. Le lieuétait favorable à la mélancolie ; et l’orpheline s’abandonnaità cette impression que redoublait encore le silence de toute lanature lorsqu’elle fut tirée de sa rêverie par un chant lointain dereligieux qui célébraient l’office du soir. Elle distingua parintervalles des voix de religieuses qui s’y mêlaient, et se flattade l’espérance qu’elle trouverait là quelques âmes compatissantes.Elle aperçut bientôt dans l’obscurité deux religieux quis’avançaient vers elle. Lorsqu’ils furent plus près, elle distingualeur robe grise, leur capuchon, leur tête rasée à l’exception d’unecouronne de cheveux blancs. Chose étrange ! en observant leplus grand des deux, Elena crut reconnaître son second compagnon deroute. La ressemblance était frappante : c’était, sous uncostume différent, la même rudesse, le même regard faux et perçant.Les deux moines renvoyèrent l’homme qui était resté près de lajeune fille, et dirent à celle-ci de les suivre. Ils arrivèrent àune grille qui leur fut ouverte par un frère lai, et entrèrent dansune vaste cour dont trois côtés étaient formés par les arcades d’uncloître, le quatrième donnant sur un jardin qui aboutissait, parune allée de cyprès, à une église remarquable par ses vitrauxcolorés et son fouillis d’ornements gothiques. Le frère quiconduisait Elena traversa la cour et sonna une cloche ; unereligieuse ouvrit, et la jeune fille fut remise entre ses mains. Lasœur, gardant le silence, la fit passer par de longs corridors,dans lesquels ne résonnait le pas d’aucun être humain et dont lesmurs étaient couverts de lugubres peintures et d’inscriptionsmenaçantes, signes évidents de la superstition des habitants de cetriste séjour. Elena perdit l’espoir d’éveiller quelque pitié dansdes âmes endurcies par la vue perpétuelle de ces sombres emblèmes.Elle considérait avec effroi cette religieuse qui la conduisait,glissant plutôt qu’elle ne marchait le long du cloître, revêtue desa robe blanche flottante, éclairant de la bougie qu’elle tenaitune figure pâle et maigre, plus semblable à un spectre sortant dutombeau qu’à une créature vivante.

Arrivées au parloir de l’abbesse, lareligieuse dit à Elena :

– Attendez ici que madame revienne del’église.

– Ma sœur, demanda Elena, sousl’invocation de quel saint est ce couvent ? Et qui en estabbesse, je vous prie ?

La sœur ne répondit pas, mais elle quitta lasalle en jetant à l’étrangère un regard méchamment curieux etchargé d’une sorte de haine. La pauvre Elena ne resta pas longtempsabandonnée à ses réflexions. L’abbesse parut. Elle avait un grandair de dignité qui prit, en présence de l’orpheline, le caractèrede la hauteur et du dédain. Cette femme, qui appartenait à unefamille noble, estimait que de tous les crimes, le sacrilègeexcepté, le plus inexcusable était l’offense faite à despersonnages d’un rang élevé. Il était donc tout simple qu’ayantdevant elle une fille de rien, accusée d’avoir séduit par artificel’héritier d’une illustre maison, elle ressentît autant de méprisque d’indignation et qu’elle fût disposée à punir la coupable.Elena s’était levée toute tremblante à son approche. L’abbesse lalaissa debout.

– Vous êtes, je crois, lui dit-elle, lajeune personne arrivée de Naples ?

– Je me nomme Elena Rosalba, répondit lajeune fille en reprenant un peu d’assurance.

– Ce nom ne m’est pas connu, répliqual’abbesse. Je sais seulement qu’on vous envoie ici pour que vousappreniez à mieux vous connaître et à vous pénétrer de vosdevoirs ; et j’aurai soin, pour vous amener là, de suivreexactement ce que m’a fait adopter mon dévouement à l’honneur d’unenoble famille.

Ces mots furent un trait de lumière pour Elenaqui, par l’effet d’une conscience pure et de la vive douleurqu’elle ressentait, osa demander en vertu de quelle autorité elleavait été enlevée et de quel droit on la tenait prisonnière.L’abbesse n’était pas habituée à s’entendre interroger ; elledemeura un moment muette d’étonnement. À la fin ellereprit :

– Je dois vous avertir que ces questionsne conviennent point à votre situation, et que le repentir peutseul atténuer vos fautes.

– Je laisse ces sentiments, madame,repartit Elena avec une révérence pleine de dignité, à ceux quim’oppriment injustement.

Mais là se bornèrent ses récriminations, aussiinutiles qu’elles lui paraissaient au-dessous d’elle. Elle sesoumit aux ordres de l’abbesse, résolue à tout souffrir sans selaisser abaisser.

Elle fut conduite à la chambre qu’elle devaithabiter, par la religieuse qui l’avait reçue à son arrivée. C’étaitune cellule étroite qui n’avait qu’une petite fenêtre. Un matelas,une chaise, une table, avec un crucifix et un livre de prières, encomposaient tout le mobilier. Elena ne put retenir ses larmes. Quelchangement dans sa situation ! Il était bien évidentmaintenant que la famille Vivaldi s’opposait de toutes ses forcesau projet du jeune comte et que la signora Bianchi était tombéedans une grande erreur, en supposant qu’on pourrait vaincre un jourla résistance du marquis et de la marquise. Cette découverteréveilla chez la jeune fille toute la fierté un moment assoupie parsa tendresse ; elle fut saisie d’un amer repentir à l’idéed’avoir pu consentir à une union clandestine. La conscience de soninnocence, qui l’avait soutenue en présence de l’abbesse, commençadès lors à faiblir.

« Hélas ! se dit-elle, ils ne sontque trop justes, ses reproches ; et je mérite bien ce que jesouffre, puisque je suis descendue, ne fût-ce qu’un instant,jusqu’à l’humiliation de désirer une alliance dont on ne m’a pasjugée digne ! Mais il est encore temps de recouvrer ma propreestime en renonçant à Vivaldi… Renoncer à lui ! à lui quim’aime tant ! l’abandonner à son malheur ! Lui qui a reçuma foi, qui a droit de réclamer ma main, legs sacré d’une amiemourante, et qui déjà possède tout mon cœur ! Cruellealternative ! Ne pouvoir écouter la voix de l’honneur et de laraison sans abjurer les sentiments les plus purs, sans détruire demes propres mains le bonheur de toute ma vie ! Mais quedis-je ? L’honneur et la raison me commandent-ils de sacrifierainsi celui qui sacrifiait tout pour moi et de le livrer à uneéternelle douleur, pour satisfaire aux vains préjugés de sonorgueilleuse famille ?… »

La pauvre Elena reconnaissait trop tardqu’elle ne pouvait suivre les conseils d’un juste orgueil sanstrouver dans son cœur une résistance imprévue. Et quoiqu’elleenvisageât toute l’étendue et la puissance des obstacles placésentre elle et Vivaldi par le marquis et la marquise, elle nepouvait s’arrêter à l’idée d’être séparée de lui pour toujours. Ilne lui restait plus qu’à se soumettre aveuglément à sadestinée ; car abandonner Vivaldi pour prix de sa liberté ousubir l’humiliation d’un mariage secret, s’il parvenait à ladélivrer, ni l’un ni l’autre de ces partis ne lui paraissaitacceptable. Puis, après tout cela, lorsqu’elle venait à penser aupeu de probabilité que Vivaldi parvînt jamais à découvrir saretraite, la vive douleur qu’elle en ressentait montrait assezqu’elle craignait bien plus de le perdre que d’acheter sa présencepar les plus cruels sacrifices et que, de tous les sentiments quiluttaient dans son âme, le plus puissant était encore sonamour.

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