La Chanson de Roland

CLVI

 

LE comte Roland combat noblement, mais soncorps est trempé de sueur et brûle ; et dans sa tête il sentun grand mal : parce qu’il a sonné son cor, sa tempe s’estrompue. Mais il veut savoir si Charles viendra. Il prend l’olifant,sonne, mais faiblement. L’empereur s’arrête, écoute :« Seigneurs », dit-il, « malheur à nous !Roland, mon neveu, en ce jour, nous quitte. A la voix de son corj’entends qu’il ne vivra plus guère. Qui veut le joindre, qu’ilpresse son cheval ! Sonnez vos clairons, tant qu’il y en adans cette armée ! » Soixante mille clairons sonnent, etsi haut que les monts retentissent et que répondent les vallées.Les païens l’entendent, ils n’ont garde d’en rire. L’un dit àl’autre : « Bientôt Charles sera sur nous. »

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