La Chanson de Roland

CLXXX

 

POUR Charlemagne Dieu fit un grand miracle,car le soleil s’arrête, immobile. Les païens fuient, les Francsleur donnent fortement la chasse. Au Val Ténébreux ils lesatteignent, les poussent vivement vers Saragosse, les tuent à coupsfrappés de plein cœur. Ils les ont coupés des routes et des cheminsles plus larges. L’Èbre est devant eux : l’eau en estprofonde, redoutable, violente ; il n’y a ni barge, nidromont, ni chaland. Les païens supplient un de leurs dieux,Tervagant, puis se précipitent ; mais nul ne les protégera.Ceux qui portent le heaume et le haubert sont les pluspesants : ils coulent à fond, nombreux ; les autres s’envont flottant à la dérive ; les plus heureux boivent à foison,tant qu’enfin tous se noient, à grande angoisse. Les Françaiss’écrient : « Roland, c’est grand’pitié de votremort ! »

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