Agatha Christie La troisième fille

— Mr Restarick vient d’arriver en taxi, annonça-t-elle au retour de Poirot. Claudia l’accompagnait. Avez-vous réussi à pénétrer dans la chambre de Norma ?

— La chambre de Norma est occupée par la police.

— Pas de chance ! Que portez-vous donc dans ce paquet noir ?

Poirot avait posé à son tour une question.

— Qu’avez-vous donc dans ce sac en canevas, orné de chevaux persans ?

— Seulement deux avocats.

— Alors, si vous le permettez, je vous confierai ce paquet. Ne le maltraitez pas, je vous prie, il est fragile.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Quelque chose que j’espérais trouver… Ah ! les événements commencent à prendre leur cours normal.

Il se référait à l’agitation qui venait de grandir dans le couloir.

La voix coléreuse de Restarick qui entrait et voulait utiliser le téléphone, un policier se dirigeant vers l’appartement voisin pour recueillir la déposition de Frances Cary et d’une certaine miss Jacobs, des allées-et-venues, des ordres aboyés et le départ de deux photographes. Enfin, un grand jeune homme dégingandé aux cheveux rouquins s’était montré, sans accorder la moindre attention à Mrs Oliver, il avait lancé à Poirot :

— Qu’a-t-elle fait ? Tué quelqu’un ? De qui s’agit-il ? L’amoureux ?

— Oui.

— A-t-elle admis l’avoir tué ?

— À ce qu’il paraît.

— Ça ne me suffit pas. L’a-t-elle déclaré clairement ?

— Je ne l’ai pas entendue personnellement car je n’ai pas encore eu l’occasion de lui adresser la parole.

Un policier avait passé la tête à la porte.

— Dr Stillingfleet ? Le médecin-légiste voudrait vous voir.

Le grand jeune homme avait hoché la tête et suivi le policier.

CHAPITRE XXIII

Le chef-inspecteur Neele attira à lui une feuille de papier sur laquelle il griffonna quelques notes puis, levant les yeux sur les cinq personnes assemblées dans la pièce, il dit d’une voix impersonnelle :

— Miss Jacobs ? Il se tourna vers le policier en faction devant la porte. Je sais que le sergent Comolly a relevé sa déposition, mais j’aimerais lui poser à mon tour, une ou deux questions.

Miss Jacobs fut bientôt introduite et Neele se leva galamment pour la saluer.

— Je suis désolé de vous déranger à nouveau, Miss Jacobs, mais cette fois, c’est tout à fait officieux. Je désire avoir un tableau plus précis de ce que vous avez vu et entendu. Je sais que cette expérience est pénible pour vous…

— N’exagérons pas. Elle accepta le siège qu’il lui tendait. Ce fut naturellement un choc mais sans plus. Elle regarda autour d’elle. Vous semblez avoir tout remis en ordre ?

Neele pensa qu’elle faisait allusion à la disparition du corps.

Les yeux observateurs de la vieille fille passèrent sur l’assemblée, accordant un regard étonné à Poirot (Grand Dieu ! qu’est-ce que c’est que ça ?) et un intérêt limité à Mrs Oliver. Elle parut surprise par la chevelure du docteur Stillingfleet, fit un signe amical à sa voisine, Claudia Reece-Holland et eut un soupir de compassion à l’adresse d’Andrew Restarick.

— Vous devez être le père de la jeune fille, remarqua-t-elle. Il ne sert à rien de vous offrir les condoléances d’une étrangère. Mieux vaut ne rien dire mais nous vivons dans un triste monde… c’est tout du moins mon opinion. Les filles étudient trop maintenant, à mon avis.

Elle se tourna ensuite vers le policier.

— Je suis prête.

— Je voudrais, Miss Jacobs, que vous me répétiez tout ce que vous avez vu ou entendu.

— Je suppose que ma déclaration différera de celle que j’ai tout d’abord faite. Très souvent, on pense qu’on doit s’expliquer clairement et on utilise un vocabulaire qui risque de vous éloigner de la vérité toute simple. Mais je ferai de mon mieux.

« Tout a commencé par des cris. J’ai eu peur et j’ai tout de suite pensé que quelqu’un avait peut-être été blessé. Au même moment, on se mit à tambouriner contre ma porte, tout en continuant de crier. J’ai ouvert et constaté qu’il s’agissait d’une de mes voisines de palier, l’une des trois jeunes filles qui habitent au 67. Je ne sais pas son nom.

— Frances Cary, spécifia Claudia.

— Elle parlait à mots hachés de quelqu’un qui était mort, quelqu’un qu’elle connaissait… David quelque chose, je n’ai pas retenu son nom de famille. Elle était secouée de sanglots et tremblait. Je l’ai donc invitée à entrer chez moi, je lui ai donné du cognac et suis sortie pour me rendre compte par moi-même.

Tout le monde sentit que c’est ce qu’avait dû invariablement faire Miss Jacobs, sa vie durant.

— Vous savez ce que j’ai trouvé. Ai-je besoin de le décrire ?

— Brièvement, peut-être.

— Un garçon, un de ces jeunes gens modernes… vêtements voyants et cheveux longs. Il était étendu par terre et je compris, au premier coup d’œil, qu’il était mort. Sa chemise était couverte de sang séché.

Stillingfleet s’agita et fixa miss Jacobs qui continuait :

— Je fus ensuite consciente qu’il y avait une fille dans la pièce. Elle tenait un couteau de cuisine à la main. Elle paraissait assez calme, une attitude très étrange…

Stillingfleet lança :

— A-t-elle dit quelque chose ?

— Qu’elle était allée dans la salle de bains pour laver le sang de ses mains et ajouta : « Mais vous ne pouvez pas effacer ces choses-là, n’est-ce pas ? » Je ne puis prétendre qu’elle m’a fait penser à Lady Macbeth. Elle était parfaitement calme. Elle a posé le couteau sur la table et s’est assise.

— Qu’a-t-elle raconté ensuite ? questionna le chef inspecteur en consultant ses notes.

— Quelque chose à propos de la haine. Qu’il n’était pas prudent de haïr quelqu’un.

— Elle a bien parlé du « Pauvre David », n’est-ce pas ? C’est ce que vous avez déclaré au sergent Comolly et aussi qu’elle désirait être délivrée de lui.

— En effet, j’avais oublié. Elle a précisé que c’était ce David qui lui avait demandé de venir ici… et encore quelques mots au sujet d’une Louise.

— Lesquels ? demanda Poirot, penché en avant.

Miss Jacobs lui jeta un coup d’œil méfiant.

— J’ai mal entendu. C’était plutôt bredouillé que prononcé. C’est après qu’elle a remarqué qu’il n’était pas prudent de haïr quelqu’un.

— Et ensuite ?

— Elle a observé, calmement, que je devrais appeler la police, ce que j’ai fait. Nous sommes restées assises et silencieuses en attendant l’arrivée des policiers… Je pensais qu’il ne fallait pas la laisser seule. Elle semblait plongée dans ses pensées et moi… eh bien, ma foi, je ne savais pas quoi dire !

— Vous avez pu constater, n’est-ce pas, qu’elle était mentalement déficiente ? intervint Andrew Restarick. Vous avez réalisé qu’elle ne se rappelait pas comment elle avait commis son crime et pourquoi ?

Il parlait d’un ton désespéré, plaidant pour sa fille.

— Si apparaître parfaitement calme après avoir perpétré un crime est un signe de déficience mentale, alors je suis d’accord avec vous.

Elle s’exprimait sur un ton ironique.

Stillingfleet prit à son tour la parole.

— Miss Jacobs a-t-elle admis, à un moment quelconque qu’elle avait tué ?

— Oh ! oui. J’aurais dû le mentionner plus tôt. C’est même la première chose qu’elle a déclaré comme si elle répondait à une question que je lui aurais posée. Elle a dit simplement : « Oui, je l’ai tué. » Elle parla ensuite de ses mains qu’elle venait de laver.

Restarick poussa un gémissement et se cacha le visage dans ses mains. Claudia lui tapota amicalement l’épaule.

Poirot observa :

— Vous précisez, Miss Jacobs, qu’elle a posé le couteau sur la table. Vous teniez-vous assez près de cette table pour le voir clairement ? Avez-vous eu l’impression que le couteau, lui aussi, avait été nettoyé ?

La vieille fille regarda le chef-inspecteur en hésitant. Il était clair qu’elle pensait que ce personnage apportait une note d’amateurisme et d’indiscrétion dans cette histoire très officielle.

— Peut-être serez-vous assez aimable pour répondre à cette question ? la pria le policier.

— Non… Je ne pense pas que le couteau ait été lavé ou essuyé. Il était taché et portait des traces d’une substance épaisse et poisseuse.

— Ah ! Poirot se rejeta en arrière.

— J’aurais pensé que vous saviez tout sur ce couteau, reprocha la vieille fille au policier. Vos hommes ne l’ont donc pas examiné ? Grave négligence, à mon avis.

— Le couteau a été soigneusement examiné, Miss Jacobs, mais nous aimons toujours recevoir confirmation de la part de nos témoins.

Elle lui lança un regard sévère.

— Ce que vous voulez exprimer, c’est que vous voulez vous rendre compte de la qualité du sens de l’observation chez vos témoins, jusqu’à quel point ils inventent des faits, s’ils les ont réellement vus ou pensent les avoir vus.

Dans un sourire, Neele répondit :

— Je ne pense pas que nous devions avoir le moindre doute à votre sujet, Miss Jacob. Vous serez un excellent témoin.

— Je n’y prendrai aucun plaisir mais, je suppose que c’est le genre d’épreuve qu’il faut endurer jusqu’au bout.

— Malheureusement, oui. Merci, Miss Jacobs. Il promena son regard sur l’assistance. Personne n’a d’autres questions à poser ?

Poirot fit signe que si et la vieille fille s’arrêta à la porte, contrariée.

— Au sujet de l’allusion à une certaine Louise. Pouvez-vous nous dire de quelle personne la jeune fille parlait ?

— Comment le saurais-je ?

— Ne serait-il pas possible qu’il se soit agi de Mrs Louise Charpentier ? Vous connaissez Mrs Charpentier, n’est-ce pas ?

— Pas du tout.

— Vous n’ignorez pas qu’elle s’est jetée d’une fenêtre dans ce bâtiment même ?

— Bien sûr. Je ne connaissais pas son prénom et ne la fréquentais pas personnellement.

— Vous n’en aviez pas le désir ?

— Je ne l’ai pas dit parce qu’elle est morte. Mais c’est exact. Elle était une locataire des plus indésirables. Et plusieurs d’entre nous, dont moi-même, nous sommes souvent plaints d’elle à la direction.

— Plaints de quoi exactement ?

— Pour parler franchement, elle buvait. Son logement se trouvait juste au-dessus du mien et il y avait continuellement des réunions bruyantes, des verres cassés, des meubles déplacés, des chants, des cris…

— Peut-être une femme qui se sentait seule ?

— En tout cas, ce n’est pas l’impression qu’elle donnait !

Et ayant ainsi réglé le souvenir de la défunte, Miss Jacobs se retira.

Poirot observa un moment Andrew Restarick à qui il demanda avec douceur :

— Ai-je raison de penser qu’à une certaine époque vous connaissiez bien Mrs Charpentier, monsieur Restarick ?

L’interpellé ne répondit pas tout de suite. Il laissa échapper un profond soupir avant de regarder le petit détective.

— Oui, à une certaine époque… Il y a longtemps, alors, je la connaissais très bien… Elle s’appelait Birell, Louise Birell.

— Et vous étiez… très épris d’elle ?

— Oui. J’en étais follement amoureux ! Pour elle, j’ai abandonné ma femme. Nous nous sommes rendus en Afrique du Sud ensemble et au bout d’une année, nous avons rompu. Elle revînt en Angleterre et je n’eus jamais plus de ses nouvelles.

— Et votre fille, connaissait-elle aussi Louise Birell ?

— Sûrement pas au point de la reconnaître ! Une enfant de cinq ans, pensez donc !

— Mais la connaissait-elle ?

— Oui, articula lentement Restarick, Louise venait parfois chez nous, en ce temps-là et jouait avec elle.

— Ainsi, il est possible que la jeune fille se soit souvenue d’elle, même après plusieurs années.

— Je l’ignore. Franchement, je l’ignore. Je ne sais même pas si Louise avait changé. Comme je vous le disais, je ne l’ai jamais revue.

Poirot insista.

— Mais vous avez eu de ses nouvelles, Mr Restarick ? Je veux dire, vous avez eu de ses nouvelles depuis votre retour en Angleterre ?

À nouveau, un silence.

— Oui… j’ai eu de ses nouvelles… – Puis, d’un ton de curiosité : Comment l’avez-vous appris, Mr Poirot ?

De sa poche, le petit détective sortit une feuille soigneusement pliée qu’il lui tendit.

Restarick la parcourut les sourcils légèrement froncés.

Cher Andy,

Je vois, d’après les journaux, que vous êtes de retour. Nous devons nous rencontrer et comparer nos souvenirs sur ce que nous avons fait tous les deux au cours de ces longues années…

La lettre s’arrêtait là et reprenait :

Andy ! Devinez de qui vient ce message ? Louise ! Ne dites pas que vous m’avez oubliée !…

Cher Andy.

Comme vous le constaterez d’après l’en-tête de cette lettre, je vis dans le même bâtiment que votre secrétaire. Que le monde est petit ! Il faut absolument que nous nous rencontrions. Pouvez-vous venir prendre un verre, lundi ou mardi prochain ?

Andy chéri, il faut que je vous revoie… personne n’a jamais compté pour moi en dehors de vous… vous ne m’avez pas non plus vraiment oubliée, dites ?

— Comment, vous êtes-vous procuré cette lettre ?

— D’une de mes amies, via un camion de déménagement, répliqua Poirot avec un coup d’œil vers Mrs Oliver.

Restarick se tourna vers elle, sévère.

— Ce n’est pas ma faute, s’excusa Ariane. J’imagine que l’on déménageait les meubles de Mrs Charpentier et les hommes ont laissé tomber un tiroir d’un secrétaire d’où une feuille s’est envolée. Je l’ai attrapée pour la leur rendre, mais ils étaient furieux et m’ont envoyée promener. J’ai donc glissé le papier dans ma poche, sans réfléchir et ce n’est que cet après-midi, alors que je m’apprêtais à porter mon manteau chez le teinturier que je l’y ai retrouvée. Vous voyez, ce n’est pas ma faute.

Elle s’arrêta, essoufflée.

— Vous a-t-elle finalement envoyé une lettre ? demanda Poirot à l’adresse de Restarick.

— Oui… dans des termes plus conventionnels. Je n’y ai pas répondu, en pensant bien agir.

— Vous ne vouliez pas la revoir ?

— Elle était la dernière personne que je souhaitais jamais revoir ! Une femme particulièrement difficile… elle a toujours été ainsi. J’avais entendu certains racontars sur son compte. D’abord, elle était devenue une alcoolique… et ce n’est pas tout.

— Avez-vous conservé sa lettre ?

— Non. Je l’ai déchirée.

Le Dr Stillingfleet posa une question directe.

— Votre fille vous a-t-elle jamais parlé d’elle ?

Comme Restarick semblait vouloir éviter de répondre, le médecin insista :

— Dans l’affirmative, cela peut être très important !

— Vous autres, docteurs ! Oui, elle fit une fois allusion à Louise.

— Qu’a-t-elle dit exactement ?

— « Père, j’ai rencontré Louise, l’autre jour. » J’en fus atterré. Je lui demandai où cela se passait. « Dans le restaurant de notre immeuble. » J’ai remarqué : « Je n’aurais jamais pensé que vous vous souviendriez d’elle » et elle déclara : « Je n’ai pas oublié. Mummy ne m’aurait pas laissé oublier même si j’en avais eu le désir. »

— Oui, concéda Stillingfleet. Cela pourrait être significatif.

— Et vous, Mademoiselle, demanda Poirot en se tournant vers Claudia. Norma ne vous a-t-elle jamais parlé de Louise Charpentier ?

— Si… après le suicide. Elle a murmuré quelque chose comme « c’était une mauvaise femme ». Elle a prononcé ces mots sur un ton enfantin, bizarrement enfantin.

— Vous-même étiez chez vous la nuit… ou plutôt le matin où l’accident s’est produit ?

— Non. Je me trouvais en voyage. Je me souviens d’en avoir entendu parler à mon retour, le lendemain.

Elle se tourna à demi vers son patron : Vous vous rappelez ? C’était le 23. Je m’étais rendue à Liverpool.

— Bien sûr. Vous me représentiez à la réunion du Hever Trust.

Poirot observa :

— Mais Norma, elle, logeait ici cette nuit-là ?

— Oui, avoua Claudia qui parut gênée.

— Claudia ? Restarick posa sa main sur son bras. Que savez-vous sur Norma ? Il y a quelque chose que vous gardez pour vous !

— Mais pas du tout !

— Vous pensez qu’elle est timbrée, n’est-ce pas ? s’enquit le docteur sur un ton badin. C’est aussi ce que pense la fille aux cheveux noirs et vous aussi, ajouta-t-il en se tournant vers Restarick. Et vous, Madame ?

— Moi ? Mrs Oliver sursauta. Je… Je ne sais pas.

— Vous réservez votre opinion ? Je ne vous blâme pas. Dans l’ensemble, tout le monde est d’accord pour adopter la même opinion. Y a-t-il une seule personne pour penser que cette fille est saine d’esprit ?

— Miss Battersby, répliqua Poirot.

— Qui diable est miss Battersby ?

— Une directrice d’école.

— Si jamais j’ai une fille, je l’enverrai à son école… Naturellement, j’appartiens à une catégorie différente. Moi, je sais. Je sais tout sur Norma.

Le père de cette dernière le fixa, ébahi.

— Qui est-ce ? demanda-t-il au chef inspecteur. Que veut-il exprimer en affirmant qu’il sait tout sur ma fille ?

— Je connais tout d’elle, du fait que depuis dix jours, elle est sous ma surveillance professionnelle.

— Le Dr Stillingfleet, expliqua Neele, est un psychiatre hautement qualifié.

— Et comment est-elle tombée entre vos griffes sans qu’on obtienne au préalable mon autorisation ?

— Demandez à Moustaches, fit Stillingfleet, avec un signe de tête vers Poirot.

— Vous… vous…

La colère lui coupait le souffle.

Poirot parla d’une voix posée.

— J’avais vos instructions. Vous vouliez soins et protection pour votre fille, le jour où elle serait retrouvée. Je l’ai retrouvée… et j’ai réussi à intéresser le Dr Stillingfleet à son cas. Elle était en danger, Mr Restarick, en grand danger.

— Elle pouvait difficilement être en plus grand danger qu’à présent ! Arrêtée sous l’inculpation de meurtre !

— Techniquement parlant, elle n’est pas encore inculpée, murmura le chef-inspecteur qui poursuivit : Docteur Stillingfleet, dois-je comprendre que vous acceptez de donner votre opinion sur l’état mental de miss Norma Restarick et sur le degré de responsabilité de ses actes ?

— Ce que vous voulez savoir, c’est si elle est folle ou pas ? D’accord, je vais vous le dire. Cette fille est aussi équilibrée… que vous tous, qui vous trouvez dans cette pièce !

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