Fables – Tome II

Du Lion irrité contre le Cerf qui seréjouissait de la mort de la Lionne.

 

Un Lion avait invité tous les quadrupèdes àhonorer les obsèques de sa Femme qui venait de mourir. Pendant quetous les Animaux ressentaient à la mort de la Reine une douleurinexprimable, seul, le Cerf, à qui elle avait enlevé ses fils,étranger au chagrin, ne versait pas une larme. Le Roi s’en aperçut.Il fait venir le Cerf pour le mettre à mort. Il lui demandepourquoi il ne pleure pas avec les autres la mort de laReine. – C’est ce que j’aurais fait, dit celui-ci, sielle ne me l’avait pas défendu. Quand j’approchai, son âmebienheureuse m’apparut. Elle se rendait aux demeures Élyséennes,ajoutant qu’il ne fallait pas pleurer son départ, puisqu’elle serendait vers les parcs riants et les bois, séjour enchanté dubonheur. – À ces mots, le Lion plein de joie accorda auCerf sa grâce. Cette fable signifie que c’est parfois le devoird’un Homme prudent de feindre et de s’abriter de la fureur despuissants derrière une honorable excuse.

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