Du Mourant et de sa Femme.
Un Malade tirait à sa fin ; cependant saFemme s’en désespérait. – Ô mort ! s’écriait-elletoute en larmes, viens finir ma douleur ; hâte-toi, viensterminer mes jours. Trop heureuse si, contente de m’ôter la vie, tuvoulais épargner celle de mon Époux. Ô mort, redisait-elle, que tutardes à venir : parais, je t’attends, je te souhaite, je teveux. – Me voilà, dit la mort en se montrant : quesouhaites-tu de moi ? – Hélas ! répondit laFemme, tout effrayée de la voir si proche d’elle, que sansprolonger les douleurs de ce Malade, tu daignes au plus tôt mettrefin à sa langueur. –