Fables – Tome II

Du Marchand et de la Mer.

 

Un Marchand chargea un vaisseau demarchandise, et partit pour les Indes. Lorsqu’il mit à la voile, levent était favorable et la Mer tranquille : mais à peineeut-il perdu le port de vue, que le vent changea tout-à-coup ;la Mer éleva ses vagues, poussa le navire sur un banc de sable etl’y fit échouer. Le Marchand vit périr toutes ses marchandises, etne se sauva qu’avec peine sur quelques débris du vaisseau. Quelquesjours après, comme il se promenait sur le rivage où il avaitabordé, il vit la Mer calme, et qui semblait lui dire de serembarquer de nouveau. – Perfide Mer, s’écria-t-il, c’esten vain que par une feinte tranquillité tu cherches à m’attirer.S’y fie qui voudra ; quant à moi, je n’ai point encore oubliéde quelle manière tu m’as traité ces jours passés, je ne suis pasd’humeur à me fier une seconde fois à qui vient de me donner despreuves de son infidélité. –

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