Fables – Tome II

De l’Aigle et de la Pie.

 

Les Oiseaux n’eurent pas plutôt chargé l’Aigledu soin de les gouverner, que celle-ci leur fit entendre qu’elleavait besoin de quelqu’un d’entr’eux sur qui elle pût se déchargerd’une partie du fardeau qu’elle avait à porter. Sur quoi la Piesortit des rangs de l’assemblée, et vint lui faire offre de sesservices. Elle représenta, qu’outre qu’elle avait le corps léger etdispos pour exécuter promptement les ordres dont on la chargerait,elle avait, avec une mémoire très-heureuse, un esprit subtil etpénétrant ; d’ailleurs, qu’elle était adroite, vigilante,laborieuse, et cela sans compter mille autres bonnesqualités ; elle allait en faire le détail, lorsque l’Aiglel’interrompit. – Avec tant de perfections, lui dit-elle,vous seriez assez mon fait, mais le mal est que vous me semblez unpeu trop babillarde. – Cela dit, comme elle craignait que laPie n’allât divulguer, lorsqu’elle serait à la cour, tout ce quis’y passerait de secret, elle la remercia, et sur le champ larenvoya.

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