Fables – Tome II

Du Palefrenier et du Cheval.

 

Un Seigneur eut besoin aux champs d’un Chevalqu’il avait laissé à la ville, et manda à son Palefrenier qu’il eûtà le lui amener au lieu où il était. Celui-ci, l’ordre reçu, partitavec le Cheval. Comme ils passaient tous deux au travers du pré deleur Maître, l’Homme s’aperçut que l’autre baissait la tête et ybroutait à la dérobée quelque peu d’herbe. – Larron, luidit-il en le frappant rudement, ne sais-tu pas bien que cette herbeappartient à notre Maître, et que d’en prendre comme tu fais, c’estlui faire du tort. – Mais toi-même, repartit le Cheval,qui ne me donnes jamais que la moitié de l’avoine qu’il m’achète,ignores-tu que cette avoine lui appartient, et que d’en déroberl’autre moitié, comme c’est ta coutume, pendant que je maigris àvue d’oeil, faute de nourriture, c’est lui faire un tort bien plusconsidérable que celui que tu me reproches ? Cesse donc de memaltraiter. Si tu veux que je lui sois fidèle, commence par m’endonner le premier l’exemple. –

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