D’une jeune Veuve.
Une jeune Femme vit mourir son Époux, et enparut inconsolable. Comme elle se désolait, son Père, Homme desens, l’aborda, et feignit qu’un de ses voisins la demandait enmariage. Il le lui représenta jeune, bien fait, spirituel ; enun mot, si propre à lui faire oublier celui qu’elle venait deperdre qu’elle ouvrit l’oreille, écouta, et pleura moins. Bientôtelle ne pleura plus. Enfin, comme elle vit que son Père, content dela voir moins affligée, se retirait en gardant le silence surl’article qui l’avait consolée : – Et ce jeune Hommesi accompli que vous me destiniez pour Époux, dit-elle avec dépit,vous ne m’en parlez plus, mon Père ? –