Fables – Tome II

Du Souriceau et de sa Mère.

 

Un Souriceau racontait à sa mère tout ce quilui était arrivé dans un voyage dont il était deretour. – Un jour, lui disait-il, la curiosité me pritd’entrer dans une basse-cour, et là j’y trouvai un animal quim’était inconnu, mais dont le minois me plut infiniment. L’airdoux, la contenance modeste, le regard gracieux ; au reste, lapeau marquetée, longue queue, et faite à peu près comme lanôtre ; voilà ce qui le rendait tout à fait plaisant à voir.Pour moi j’en fus si charmé, que déjà je l’abordais pour faireconnaissance avec lui, lorsque certain oiseau farouche, turbulent,et qui portait sur sa tête je ne sais quel morceau de chair toutdéchiqueté, m’effraya tellement par ses cris perçants, que j’enpris la fuite d’épouvante. – Mon fils, lui dit la mère,remercie les Dieux qui t’ont sauvé dans cette rencontre du plusgrand danger que tu puisses jamais courir. L’Animal qui t’a semblési doux, c’est un Chat ; l’oiseau turbulent, c’est un Coq. Cedernier ne nous veut aucun mal mais l’autre ne pense qu’à nousdétruire. Reconnais donc maintenant quelle était ton imprudence, decourir te livrer toi-même à ton plus cruel ennemi. –

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