Fables – Tome II

De deux Chiens qui crèvent à force deboire.

 

Deux Chiens passaient le long d’unfleuve ; comme ils le regardaient, ils y aperçurent une piècede chair qui flottait assez loin d’eux. Alors l’un dit àl’autre : – Camarade, il nous faut bien garder demanquer cette proie, et pour l’atteindre, j’imagine un expédientqui me semble sûr. Toute cette eau qui coule entre ce que tu voiset la rive où nous sommes, nous pouvons la boire. Or, sitôt quenous l’aurons bue, tu conçois bien qu’il faut que l’endroit où cefriand morceau flotte, reste à sec, et ainsi il nous sera fort aiséd’arriver jusqu’à lui. Compte, mon cher, qu’il ne peut nouséchapper. – Et cela dit, ils en burent tous deux de tellesorte, qu’à force de se gonfler d’eau, ils perdirent bientôthaleine, et crevèrent sur la place.

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