De la Rose et des Fleurs.
Les Fleurs contemplaient la Rose, ettrouvaient dans ses nuances un éclat si vif qu’elles lui cédaient,presque sans envie, le prix de la beauté. – Non, luidisaient-elles toutes d’une voix, notre coloris n’est ni si rare nisi beau. Nous n’exhalons point une odeur si douce. Triomphez, belleRose : vous méritez seule les caresses deszéphyrs. – Fleurs, dit la Rose en soupirant, lorsqu’unseul jour me voit naître et mourir, que me sert d’être sibelle ? Hélas ! je voudrais l’être moins et durer, commevous, davantage. –