Des Voyageurs et du Plane.
Vers le milieu d’un des plus chauds jours dela canicule, deux Voyageurs prenaient le frais à l’ombre d’unPlane. Ils s’y étaient retirés pour se mettre à l’abri du soleil.Comme ils en considéraient les branches sans y apercevoir defruit : – Voilà, se disaient-ils l’un à l’autre, unméchant Arbre ; s’il m’appartenait, puisqu’il n’est bon àrien, je le ferais abattre et jeter au feu toutprésentement. – Ingrats, leur dit l’Arbre, n’est-ce doncrien que cet ombre que mon feuillage produit, et qui vous garantitsi à propos des rayons que vous fuyez ? –